Charles Reibel — Wikipédia

Charles Reibel
Illustration.
Charles Reibel au Ministère des finances le 08 juin 1924
Fonctions
Sénateur

(4 ans, 8 mois et 17 jours)
Élection 23 octobre 1935
Groupe politique UR (1936-1938)
NI (1938-1940)
Ministre des Régions libérées

(2 ans, 2 mois et 14 jours)
Président Alexandre Millerand
Gouvernement Poincaré II
Sous-secrétaire d'État à la présidence du Conseil et aux Affaires étrangères

(11 mois et 27 jours)
Président Alexandre Millerand
Gouvernement Millerand I et II et Leygues
Prédécesseur Louis Loucheur
Successeur Louis Marin
Député

(20 ans, 7 mois et 24 jours)
Élection 16 novembre 1919
Réélection 11 mai 1924
29 avril 1928
8 mai 1932
Circonscription Seine-et-Oise
Législature XIIe XIIIe XIVe et XVe
Groupe politique ARS (1919-1924)
GRD (1924-1928)
ADS (1928-1932)
UR (1930-1936)
Biographie
Nom de naissance Félix Jules Charles Reibel
Date de naissance
Lieu de naissance Vesoul (Haute-Saône, France)
Date de décès (à 83 ans)
Lieu de décès Paris (France)
Résidence Seine-et-Oise

Charles Reibel est un avocat et homme politique français né le à Vesoul (Haute-Saône) et mort le dans le 7e arrondissement de Paris[1]. Il fut ministre des Régions libérées.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'une famille de notables alsacien, Reibel naquit au 20 rue Georges-Genoux à Vesoul[2]. Il devient diplômé en droit de la faculté de Nancy d'où il sort avec un doctorat, il s'inscrit au barreau de Paris.

Il commence sa carrière politique comme attaché de cabinet, très proche de Raymond Poincaré dont il est un des collaborateurs jusqu'à l'élection de celui-ci à la présidence de la République en 1913. L'année suivante, sa première tentative pour entrer au Palais Bourbon est un échec.

Engagé volontaire pendant la Première Guerre mondiale, il obtient la Croix de Guerre et la Légion d'honneur à titre militaire. En 1915, il est de nouveau attaché de cabinet, mais auprès du sous-secrétaire d'État à la Guerre, Joseph Thierry.

C'est en 1919 qu'il obtient son premier mandat de député, en Seine-et-Oise. Il est ensuite réélu en 1924, 1928 et 1932.

Alexandre Millerand le charge, en janvier 1920, du sous-secrétariat d'État à la présidence du conseil, qui est une fonction peu exposée mais très politique, car il est ainsi chargé de la coordination de l'action gouvernementale et des relations avec les parlementaires. Georges Leygues le maintient à ce poste jusqu'en janvier 1921.

Lorsque Poincaré est nommé à la tête du gouvernement, il en fait son ministre des Régions libérées (1922-24). Après cette date, il s'éloigne cependant de Poincaré, qui ne le rappelle pas au gouvernement lorsqu'il en prend à nouveau la tête, de 1926 à 1929.

À la Chambre des députés, puis au Sénat, où il est élu en 1935, Reibel défend une ligne politique de droite républicaine, partisan convaincu du rassemblement des républicains, radicaux compris, pour isoler les socialistes. Il défend notamment l'orthodoxie budgétaire, proposant que les amendements parlementaires ne puissent plus porter sur des dépenses, et argumente de façon constante sur la nécessaire « baisse des charges » pour relancer l'économie.

Il fut aussi un des plus ardents opposant au Front populaire, condamnant les occupations d'usines, et réclamant la pénalisation de la propagande communiste.

Quoique clairement belliciste à la fin des années 1930 (il rompit avec Pierre-Étienne Flandin en 1938 à ce sujet), il vote en 1940 les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain, ce qui met un terme à sa carrière politique.

Sources[modifier | modifier le code]

  • « Charles Reibel », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pourquoi et comment fut décidée la demande d’armistice (10-17 Juin 1940), 30 pages, format 13,5 x 21 cm, avant-propos du 3 septembre 1940. Impr. Kapp 130, rue de Paris à Vanves (Seine).
  • La vérité sur les origines du débarquement allié en Afrique du Nord . 8 novembre 1942. les presses Alpha 1946
  • Olivier Wieviorka, Les orphelins de la République : destinées des députés et des sénateurs français, 1940-1945, Paris, Seuil, coll. « L'univers historique », (1re éd. 2001), 472 p. (ISBN 978-2-02-128374-7, présentation en ligne), [présentation en ligne].
  • Édouard Barthe, Le combat d’un parlementaire sous Vichy, Éditions Singulières, 2007 (ISBN 978-2-35478-005-0).

Notes et références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]