Paul Laffont — Wikipédia

Paul Laffont
Illustration.
Paul Laffont en 1921
Fonctions
Président du conseil général de l'Ariège

(1 an)
Prédécesseur Gaston Valette
Successeur Henri Assaillit
Sénateur

(14 ans, 5 mois et 29 jours)
Gouvernement IIIe République
Groupe politique GD
Député

(15 ans, 8 mois et 21 jours)
Gouvernement IIIe République
Groupe politique Radical-socialiste
Sous-secrétaire d’État aux Travaux publics chargé des Postes, Télégraphes et Téléphones

(3 ans, 2 mois et 12 jours)
Président Alexandre Millerand
Président du Conseil Aristide Briand
Raymond Poincaré
Gouvernement Briand VII
Poincarré II
Maire de Rimont
Biographie
Date de naissance
Date de décès (à 59 ans)
Nationalité Française
Parti politique Radical-socialiste
Résidence Rimont, Ariège

Paul Laffont Paul Laffont
Maires de Rimont
Présidents du conseil général de l'Ariège

Paul Laffont, né le au Mas-d'Azil (Ariège) et mort assassiné le à Rimont (Ariège), est un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Docteur en droit, avocat au barreau de Toulouse et maire de Rimont. En mai 1914, comme radical-socialiste, il est élu député de l'Ariège, dans la circonscription de Saint-Girons.

Durant la Première Guerre mondiale, il est mobilisé le 1er août 1914 au 83e régiment d'infanterie avec le grade d'adjudant, avant d'accéder au grade de sous-lieutenant. Le 1er septembre 1915, il est détaché à l'école d'aviation de Buc et devient pilote dans l'escadrille C14 avec le grade de lieutenant[1]. En octobre 1916, il est blessé et remis à la disposition du parlement.

Réélu député en 1919, il est aussi élu conseiller général du canton de Castillon-en-Couserans de 1919 à 1940.

En , il est nommé sous-secrétaire d'État aux Postes, télégraphes et téléphones (PTT). Il reste plus de trois ans dans cette fonction et entreprend plusieurs réformes importantes de cette administration[2]. La loi de finances du instaure le Budget annexe des PTT et crée un Conseil supérieur des Postes, Télégraphes et Téléphones, dont un décret, le règle l'organisation et le fonctionnement[3]. Enfin, le décret du organise la nouvelle comptabilité. Dans ses grandes lignes, cette organisation perdure jusqu'à la réforme des PTT de 1990.

Sénateur depuis 1930, président du conseil général de l'Ariège en 1939. La même année, il épouse à Paris avec Jeanne Theise.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Il prend rapidement ses distances avec le régime de Vichy et il est destitué de son poste de président du conseil général. Il se rapproche de la Résistance, où il rencontre cependant une certaine hostilité à cause de ses positions en 1940. En 1944, il soutient financièrement le maquis de la Crouzette, près de Rimont, tenu par les Francs-tireurs et partisans (FTPF). Le , il est torturé et assassiné chez lui par un groupe de dix hommes, membres du Groupe d’action pour la justice sociale (GAJS) du Parti populaire français (PPF)[4].

Mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

Le nom de Paul Laffont figure sur le monument des victimes érigé à Rimont. À côté, une stèle est surmontée de son buste.

À Saint-Girons, une avenue porte son nom.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Sa notice sycomore.
  2. Louis Cumin, Les Postiers, éditions universitaires, Paris, 1984, p. 163-168.
  3. Claude Pérardel (dir.), Postes et Télécommunications françaises. Une chronique du 20e siècle, FNARH, Nancy, 2004, p. 145-156.
  4. E.D., « Foix. Paul Laffont paya son engagement de sa vie », La Dépêche du midi,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]