Côte d'Argent — Wikipédia

Côte d'Argent
Carte de la Côte d'Argent.
Carte de la Côte d'Argent.
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Départements Gironde
Landes
Pyrénées-Atlantiques
Aires protégées Bassin d'Arcachon
Dune du Pilat
Grands lacs landais
Coordonnées géographiques 44° 31′ 19″ N, 1° 14′ 59″ O
Étendue d'eau Golfe de Gascogne (océan Atlantique)
Extrémités Soulac-sur-Mer (nord)
Anglet, (Chambre d’Amour) (sud)
Nature des rivages Plages de sable
Dunes
Forêt des Landes
Principales plages Spot de surf d'Hossegor Mimizan-Plage
Cours d'eau Courants landais
Origine du nom Maurice Martin (1905)
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Côte d'Argent
Géomorphologie des côtes de France. La Côte d'Argent fait partie des 1 901 km des côtes sableuses (35,2 % du linéaire total) du littoral métropolitain[1].

La Côte d'Argent est un choronyme qui désigne une partie du littoral néo-aquitain dans le Sud-Ouest de la France, s'étendant le long des Landes de Gascogne, de l'estuaire de la Gironde (au sud de la Côte de Beauté) à celui de l'Adour (porte de la côte basque).

C'est une côte rectiligne, sablonneuse, baignée par l'océan Atlantique qui déferle en puissants rouleaux, induisant la fréquentation des surfeurs. Elle est bordée de hautes dunes (les plus hautes d'Europe), fixées par une forêt de pins maritimes (forêt des Landes) et abritant de nombreux lacs et étangs. Le sable apporté par la mer est de 15 à 18 m3 par mètre de côte et par an. Selon les variations des courants marins et dans une moindre mesure l'élévation du niveau de la mer liée au réchauffement climatique[2], c'est aussi une zone particulièrement vulnérable à l'aléa « érosion du trait de côte »[3].

L’assainissement des Landes de Gascogne voulu par l’empereur Napoléon III, la fixation des dunes et du cours de l’Adour, l’arrivée des trains de la Compagnie des chemins de fer du Midi à Arcachon et Mimizan ont été des facteurs de développement très importants à la fin du XIXe siècle. Grâce à l’essor économique de la région, liée à l’exploitation de la forêt des Landes, les " grandes " familles vont établir leur lieu de villégiature estivale sur « la Côte », comme on commence à dire. Le climat de la région, la mode des bains de mer inspirée par les docteurs de l’époque et popularisée par l’Impératrice Eugénie séjournant à Biarritz, « lancent » les premières stations balnéaires d'Aquitaine.

Naissance de la Côte d'Argent

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Le littoral des Alpes-Maritimes a été le premier à être baptisé « Côte d’Azur » en 1887[4]. En 1894, les stations balnéaires entre Cancale et le cap Fréhel (Saint-Malo, Dinard, Paramé) sont regroupées sous l’appellation de « Côte d'Émeraude », sur l’idée de l’avocat malouin Eugène Herpin. Ce mouvement étant lancé, il est logique que la côte aquitaine ait aussi sa couleur.

En 1905, le journaliste, reporter et poète Maurice Martin donne aux rivages de la côte Aquitaine le nom de « Côte d’Argent », expression inspirée des reflets argentés en surface de l’océan Atlantique. Cette appellation concerne dans un premier temps tout le littoral aquitain, de Royan à Hendaye. Selon un récit marqué d'un « vernis légendaire »[5], il expose son idée qui serait le fruit d'une illumination littéraire, le devant un parterre de journalistes et notables locaux lors d'une halte du Touring Club à Mimizan-les-bains alors qu'ils parcourent lettes et villages gascons en une mémorable caravane[6]. Ce nouveau concept remporte l'approbation de l’assistance. En 1907, le Congrès national des sociétés de géographie consacre officiellement ce vocable[7]. Diffusé avec succès, il est repris par photographes et affaires commerciales. La partie royannaise de la Côte d'Argent a été rebaptisée Côte de Beauté en 1930[8], la section au sud d'Anglet sera quant à elle renommée Côte basque.

Dans les années 1960/70, une mission interministérielle créée par décret du 20 octobre 1967, se voit confier l'aménagement touristique de l'ensemble de la côte aquitaine, en prenant exemple sur celui qui était en cours sur le littoral du Languedoc-Roussillon.

De nos jours, l'appellation « Côte d'Argent » tend à perdre un peu de sa force au profit de côte aquitaine ou côte landaise.

Une dénomination aux contours variables

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Bien que l'on considère souvent de nos jours que la Côte d'Argent se termine au sud à l'endroit où commence la Côte basque, certains auteurs estiment que la Côte d'Argent se prolonge jusqu'à l'embouchure de la Bidassoa. À commencer par son créateur, Maurice Martin, qui décrit la Côte d'Argent comme s'étendant "de l'embouchure de la Gironde à celle de la Bidassoa, de Royan à Hendaye"[9]. D'autres sources[10],[11],[12] reprennent ces délimitations de façon plus ou moins explicite.

Les stations

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La Côte d'Argent, constitutive du golfe de Gascogne, compte parmi ses nombreuses stations :

Avec 106 km de plage, le littoral landais constitue la plus grande plage de sable fin d'Europe[13].

La côte sableuse se termine au niveau de la grotte de la Chambre d’Amour à Anglet. Passé ce lieu, la plage change radicalement d'aspect, les rochers remplacent le sable fin des Landes de Gascogne, c'est le début de la Côte basque. Selon les sources, la Côte d'Argent comprend aussi:

Pâtisserie

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Côte d'Argent, enrobée de meringue italienne.

Côte d'Argent est le nom d'un gâteau roulé local du littoral aquitain, inventé par André Carrau, fait de génoise, de meringue italienne, de crème au rhum et de pignons[14].

Notes et références

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  1. Mongi Bourgou, Les littoraux: entre nature et société, Publications de l'ENS, , p. 228.
  2. Mickael Penverne, « Marseille : Le niveau de la mer a monté de 16 cm depuis 1885 », 20 minutes,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. S. Aubié, C. Mallet et J. Favennec, Caractérisation de l’aléa érosion (2020-2040) de la Côte Aquitaine dans le cadre de l’étude stratégique de gestion du trait de côte : Rapport final, Observatoire de la Côte Aquitaine, , 100 p. (lire en ligne [PDF]).
  4. Stéphen Liégeard, La Côte d'azur, Paris, Maison Quantin, 1887, 430 p. [Prix Bordin décerné par l'Académie française en 1888.]
  5. « Ce baptême s’inscrit en fait dans ce qu’on appellerait aujourd’hui une série d’opérations de communication soigneusement concertées. Les deux premiers événements organisés pour « lancer » la Côte d’Argent, les « caravanes », sortes de voyages « sponsorisés » organisés à travers la forêt landaise et le long du littoral au cours de l’année 1905 ont, à l’origine, pour fonction de promouvoir le projet d’un boulevard routier qui courrait de Hossegor à Hendaye. Le projet va dériver vers la promotion du littoral, associée à la mise en valeur de la station d’Hossegor ». Cf Catherine Bertho-Lavenir, Guy Latry, « Côte d'Argent, Côte d'Émeraude : les zones balnéaires entre nom de marque et identité littéraire », Dans Le Temps des médias, no 8,‎ , p. 105-117 (DOI 10.3917/tdm.008.0105).
  6. L'invention de la Côte d'Argent, Jean-Jacques Fénié, Éditions Confluences
  7. Mimizan, Clins d'œil au passé, Georges Cassagne, Édition Atlantica.
  8. Royan. Au fil du XXe siècle, Geste éditions, 2004, p. 15.
  9. Revue des Français, 1912: "(Maurice Martin) La Côte d'Argent dont le signataire de ces lignes fut le parrain comme Stephen Liéeard fut le parrain de la Côte d'Azur et mon confrère Emile Gautier celui de la Côte d'Emeraude, la Côte d'Argent qui s'étend de l'embouchure de la Gironde à celle de la Bidassoa, de Royan à Hendaye (délimitation officiellement adoptée par le Congrès des Sociétés de Géographie, en 1907), a précisément pour charme incomparable cette diversité de sites."
  10. Guide vert Michelin : « La "Côte d'Argent" est le nom donné à cette partie de la côte aquitaine dont le tracé quasi rectiligne s'étend de l'embouchure de la Gironde à celle de la Bidassoa ; le littoral landais, de la Gironde à l'Adour, en constitue la majeure partie. »
  11. CNIG : Côtes de France.
  12. Larousse 2008.
  13. XLandes no 6, juillet, août 2009, p. 20
  14. « La recette secrète du Côte d'Argent », sur Marcel et Jean, (consulté le )

Bibliographie

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  • Arbouille D. (1987) La sédimentation de la plate-forme continentale nord-aquitaine au Quaternaire terminal : un exemple de système transgressif, thèse de 3e cycle, université de Bordeaux 1.
  • Aubié S. & Tastet J.P (2000) Coastal erosion, processes and rates : an historical study of the gironde coastline, Southwestern France. Journal of Coastal Research, 163, 756-767.
  • Aubié S, Mallet C, Favennec J, (2011) Caractérisation de l’aléa érosion (2020-2040) de la Côte Aquitaine dans le cadre de l’étude stratégique de gestion du trait de côte. Observatoire de la Côte Aquitaine. Rapport final. BRGM, PDF, 100 p.
  • Butel R., Dupuis H. et Bonneton, P. (2002). Spatial variability of wave conditions on the French Atlantic coast using in situ data. Journal of Coastal Research, SI 36, 96-108.
  • Candau J. et al. (2009) Services récréatifs et multifonctionnalité des forêts en Aquitaine (résumé)
  • Desmazes F, (2005) Caractérisation des barres sableuses d’une plage de la côte aquitaine. Exemple de la plage du truc vert. Thèse en géologie marine de l’Université de Bordeaux I, pdf, 299 p
  • GIP littoral aquitain (2015) 'La relocalisation des activités et des biens en Aquitaine ; [lire en ligne]
  • GIP Littoral aquitain (2015) Synthèse des enjeux – organisation de l’espace.
  • Le Treut H. (coord.) (2013) Les impacts du changement climatique en Aquitaine. Dynamiques environnementales – A la croisée des sciences.
  • Mazières A. et al. (2011) Analyse morphobathymétrique et suivi de l’évolution actuelle de la couverture sédimentaire superficielle du plateau interne aquitain: exemple de la zone de La Salie entre 1984 et 2010. 13e Congrès Français de Sédimentologie. ASF, Dijon.
  • Observatoire de la Côte aquitaine (2014). Évolution de l’impact des tempêtes de l’hiver 2013-2014 sur la morphologie de la Côte Aquitaine. Rapport final (et page internet).
  • ONF (2012) Guide de la flore des dunes littorales – de la Bretagne au sud des Landes. Sous la direction de Jean Favennec.
  • Rocle N, Bouet B, Chasseriaud S, Lyser S, Salles D (2014) Étude sociologique des perceptions, représentations sociales et connaissances liées à l’érosion marine et ses enjeux sur la commune de Lacanau en Gironde. Rapport final, Irstea, 79 p. + annexes.
  • Guy de Pierrefeux, Terre d'amour. Arcachon et la côte d'argent, Feret et Fils, , 275 p.

Liens externes

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