Tuc de Houns — Wikipédia

Tuc de Houns
Image illustrative de l’article Tuc de Houns
Vestiges du Tuc de Houns, bordé par le ruisseau d'Escource
Type Motte castrale
Début construction Maison forte édifiée en 1255
Propriétaire initial Pierre de Homs
Destination initiale Fortification
Destination actuelle Vestige de la motte
Coordonnées 44° 13′ 59″ nord, 1° 10′ 53″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces de France Gascogne
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Commune Saint-Paul-en-Born
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Tuc de Houns
Géolocalisation sur la carte : Landes
(Voir situation sur carte : Landes)
Tuc de Houns

Le tuc de Houns (du gascon tuc : butte) est le vestige d'une motte castrale du XIe siècle. Il se situe sur la commune de Saint-Paul-en-Born, dans le département français des Landes.

Présentation[modifier | modifier le code]

Le tuc de Houns est l'une des sept mottes castrales[n 1] dont on a retrouvé les vestiges dans le pays de Born. Aux XIe et XIIe siècles, il se situait à quelques centaines de mètres de l'ancien village de Saint-Paul[n 2], occupant le site de l'antique Segosa[1]. Son nom vient de tuc, mot gascon pour butte, et de Houns, venant vraisemblablement de Pierre de Homs (Pedro de Hon), homme d'armes du roi d'Angleterre, qui y fait édifier une maison forte en 1255, par concession du roi Henri III d'Angleterre[2] pour défendre le confluent de deux rivières, le ruisseau de Canteloup au nord et le ruisseau d'Escource au sud[3], près de l'étang d'Aureilhan à l'est.

La motte castrale ou château à motte est une fortification médiévale, préfigurant les châteaux forts, formée par une butte de terre édifiée par l'homme et un système défensif plus ou moins complexe (fossé, levée de terre, palissade). Son édification repose toujours sur l'utilisation de matériaux locaux et d'une main d'œuvre nombreuse mais sans qualification particulière, à la différence des forteresses en pierre. Ce type d'habitats se développe au début du 2e millénaire, en relation avec l'émergence du système féodal. Pour l'aristocratie, il représente le symbole du pouvoir sur les terres et sur les hommes[1].

En pays de Born, ces ouvrages, entourés d'un fossé circulaire, sont réalisés en argile sur 15 à 30 mètres de diamètre et 4 à 6 mètres de haut. Leur sommet portait autrefois une tour en bois, demeure du seigneur et de sa famille. Entourée d'une palissade de protection, elle constituait une sorte de forteresse primitive. À l'intérieur de l'enceinte les demeures des gens du seigneur formaient une « petite agglomération », système qui a parfois constitué le noyau des futurs villages[4].

Le tuc de Houns, bâti en argile et blocs de pierre, est quant à lui constitué de deux mottes. La première supportait la tour seigneuriale, la seconde, la basse-cour. Moins haute, elle était aussi plus grande et pouvait ainsi accueillir la population paysanne en cas de danger[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les mottes de Castelnau et Lanty à Aureilhan, les tucs de Sarrasin et de Monjat à Pontenx-les-Forges, les tucs de Castet et un autre groupe non identifié de Sainte-Eulalie-en-Born
  2. L'actuel lieu-dit Saint-Paul-le-Vieux

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Panneau de présentation sur site
  2. Annuaire paroissial 2008 de la paroisse Saint-Joseph du Born
  3. Fascicule Saint-Paul-en-Born a eu trois édifices religieux en service pendant plusieurs siècles.
  4. Mimizan.com, patrimoine.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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