Alpes-Maritimes — Wikipédia

Alpes-Maritimes
Blason de Alpes-Maritimes
Alpes-Maritimes
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Drapeau de Provence-Alpes-Côte d'Azur Provence-Alpes-Côte d'Azur
Création du département (163 ans)
Chef-lieu
(Préfecture)
Nice
Sous-préfectures Grasse
Président du
conseil départemental
Charles-Ange Ginésy (LR)
Préfet Hugues Moutouh
Code Insee 06
Code ISO 3166-2 FR-06
Code Eurostat NUTS-3 FR823
Démographie
Gentilé Maralpin, Maralpine
Population 1 103 941 hab. (2021)
Densité 257 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 50′ nord, 7° 10′ est
Superficie 4 299 km2
Subdivisions
Arrondissements 2
Circonscriptions législatives 9
Cantons 27
Intercommunalités 7
Communes 163
Liens
Site web departement06.fr

Les Alpes-Maritimes (prononcé /alp(ə) ma.ʁi.tim/) sont un département français de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés « Maralpins » mais cette appellation est très rarement employée et on utilise plus fréquemment « Azuréens », plus approprié pour désigner la population vivant sur la bande côtière Azuréenne de Menton à Théoule-sur-Mer sur la Côte d'Azur en englobant également les stations de ski.

L'Insee et La Poste lui attribuent le code 06. Sa préfecture est Nice.

Un premier département des Alpes-Maritimes existe de 1793 à 1814, sous la Révolution française et le Premier Empire. Il est alors composé essentiellement du comté de Nice, détaché du royaume de Sardaigne et réuni à la France, ainsi que de la principauté de Monaco (Monaco, Roquebrune et Menton à l'époque) annexée et l'arrondissement de San Remo, annexé à la République ligurienne. En 1814, le comté de Nice retourne au royaume de Sardaigne et Monaco recouvre son indépendance mais sous protectorat sarde.

Lors du rattachement du comté de Nice à la France (avril 1860 - à l'exception de Tende et La Brigue, qui ne deviendront françaises qu'en 1947 et de Pigna et du marquisat de Dolceacqua, restés italiens), un second département des Alpes-Maritimes est créé par l'adjonction audit comté de Nice de l'arrondissement de Grasse, détaché du département du Var. Peu après a lieu le rattachement des villes de Menton et Roquebrune, qui avaient fait sécession de la principauté de Monaco et s'étaient placées sous la protection de la Sardaigne et dont les droits furent rachetés par l'empereur des Français au prince de Monaco en 1861. Le département comporte alors trois arrondissements, Nice, Grasse, et le nouvel arrondissement de Puget-Théniers (de 1860 à 1926).

Le département compte 1 103 941 habitants en 2021.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Le département des Alpes-Maritimes est limitrophe par les départements du Var au sud-ouest et des Alpes-de-Haute-Provence au nord-ouest ainsi que par l'Italie à l'est et la mer Méditerranée au sud. Sa topographie est très contrastée. Comme son nom l'indique, la plus grande partie du département est partie constituante de l'ensemble topographique des Alpes - et notamment des Alpes maritimes - mais il a également la particularité d'être un département côtier avec sa façade méditerranéenne.

Vue plongeante sur Èze-village entre mer et montagne.

La partie côtière du littoral Azuréen est très urbanisée et densément peuplée. Elle regroupe toutes les villes de la Côte d'Azur dans une conurbation quasi continue de Menton à Théoule-sur-Mer, tandis que la partie montagneuse, plus étendue mais faiblement peuplée, est entièrement rurale exception faite des trois grandes stations de Valberg née en 1936, Auron en 1937 et Isola 2000 en 1971.

Relief[modifier | modifier le code]

Le sommet culminant du département - situé sur la frontière franco-italienne - est la cime du Gélas (3 143 m) qui domine, plus à l'est, la vallée des Merveilles. En effet, le mont Argentera est certes plus élevé avec 3 297 m d'altitude mais il est situé en territoire italien. Le mont Mounier (2 817 m) domine au sud le vaste dôme de Barrot formé d'une masse de plus de 900 m d'épaisseur de pélites rouges profondément échancrées par les gorges de Daluis et du Cians. Sauf en période hivernale, quatre grands cols permettent de franchir au nord le massif du Mercantour-Argentera dont l'imposante barrière de 62 km de long dresse l'hiver sa muraille neigeuse visible de la côte. À partir de l'ouest, c'est d'abord, sur la route des grandes Alpes, le col de la Cayolle (2 324 m) aux sources du Var (fleuve) sur la commune d'Entraunes. Puis le col de la Bonette, l'un des plus hauts cols routiers d'Europe avec ses 2 715 m permettant de relier la vallée de la Tinée à celle de l'Ubaye. Plus à l'est, le col de la Lombarde (2 347 m), au-dessus d'Isola 2000, permet de rejoindre le sanctuaire Sainte Anne de Vinadio en Italie. Et enfin, à son extrémité orientale, le col de Tende (1 871 m) qui assure la liaison avec Coni (ou Cuneo) en Italie.

Vue sur Breil-sur-Roya depuis le sommet de l'Arpette.

Paysage et végétation forestière. La seule région des Alpes niçoises a un taux de boisement de 60,9 %, un peu supérieur à la moyenne du département et très supérieur au taux moyen de 39,4 % de la région Provence – Alpes - Côte d’Azur[1].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Les cours d'eau sont l'Aigue Blanche, l'Ardon, l'Artuby, la Banquière, la Barlatte, la Bassera, la Bendola, la Bévéra, le Bieugne, le Borrigo, la Bouillide, le Bourdous, le Bouyon, la Brague, la Braisse[réf. nécessaire] le Braus[réf. nécessaire], la Cagne, le Caïros, la Caramagne[réf. nécessaire], le Careï, la Castérine[réf. nécessaire] la Chalvagne[réf. nécessaire], le Cians, le Clans[réf. nécessaire], la Ciavanelle, l'Estéron, la Faye, le Fontanalba, le Fossan, la Ganière, la Gironde, le Gorbio (cours d'eau), la Gordolasque, la Grande Frayère, le torrent de la Guercha, la Lane, la Lévensa, le Loup, la Lubiane, la Maglia, le Magnan, la Mairole[réf. nécessaire], le Malvan, le Mayola, la Miagne, la Minière, la Mourachonne, la Nieya[réf. nécessaire], le Paillon (les Paillons), le Raton, le Réfréi, le Riou, le Riou de l'Argentière, le Rioulan, la Roudoule, la Roya, la Siagne, la Siagnole, la Tinée, le Tuébi, la Valmasque, le Var, le Végay, la Vésubie et la Vionène.

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat des Alpes-Maritimes est principalement de type montagnard jusqu'au climat méditerranéen en se rapprochant du littoral. Il est caractérisé par des averses importantes en saison automnale et par des orages violents en saison estivale ; ce phénomène est dû à la rencontre des masses d'air chaud le long du littoral et des masses plus froides provenant des montagnes. Ainsi, dans la nuit du 3 au , à la suite de fortes précipitations, des inondations meurtrières ont causé la mort de vingt personnes dans le département.

La zone littorale a un climat méditerranéen (précipitations importantes en automne et au printemps surtout, sécheresse en été, ainsi qu'un hiver doux et sec). Vers l'intérieur, et surtout dans le nord, un climat de montagne (hiver assez vif, orages d'été).

L'un des attraits du département est son niveau d'ensoleillement important : 300 jours par an.

À noter aussi que le département est le plus orageux de France avec en moyenne 70 à 110 jours d'orages par an.

Histoire[modifier | modifier le code]

Carte des Alpes-Maritimes (1800).
Les thermes romains de Cemenelum.

Les Romains créent un district militaire nommé Alpes Maritimæ en 14 av. J.-C., qui acquiert le statut de province (Alpes-Maritimes) au milieu du Ier s. apr. J.-C. Elle a pour capitale Cemenelum (aujourd'hui Cimiez, un quartier du nord de Nice). Dans sa plus grande extension, en 297, cette province englobe Digne et Briançon. Sa capitale est ensuite déplacée à Embrun.

Un premier département des Alpes-Maritimes existe de 1793 à 1814. Son chef-lieu est Nice, mais ses limites diffèrent de celles du département actuel, incluant Monaco (Port-Hercule) et Sanremo (Saint-Rème) mais non l'arrondissement de Grasse (alors dans le département du Var) : le département s’arrête donc à l'ouest approximativement au fleuve Var.

Le découpage en 1812 était[2]:

En 1860, Cavour, un des partisans de l'unité italienne autour du royaume de Sardaigne, négocie le soutien de Napoléon III. En échange de la Savoie et du comté de Nice, l'Empire français doit aider la Sardaigne à conquérir la partie de l'Italie du Nord détenue par l'Autriche. Cependant, Napoléon III fait machine arrière durant la guerre, ne permettant à la Sardaigne que l'obtention de la Lombardie. Malgré le fait que l'accord n'est pas rempli, la cession des territoires sardes doit bien avoir lieu. L'annexion est appuyée par un plébiscite remis en question, car le résultat n'aurait pas changé l'issue du vote. Les 15 et 16 avril 1860, 25 743 électeurs hommes inscrits des 89 communes du comté de Nice votent pour le rattachement à la France. Cela représente 83,8 % des inscrits (30 712 inscrits) et 99,2 % des votants (25 933 personnes)[3]. Le nouveau département des Alpes-Maritimes sera composé de l'ancien comté de Nice, divisé en un arrondissement de Nice et un arrondissement de Puget-Théniers (ces deux arrondissements existaient déjà dans l'ancien département (1793-1814)), et d'une partie du département du Var, l'arrondissement de Grasse, déplaçant la frontière occidentale du fleuve Var jusqu'à la Siagne et Théoule, au pied du massif de l'Estérel. Toutefois le comté de Nice est amputé de Tende et de La Brigue qui seront intégrés à la France lors du traité de Paris en 1947.

L'arrondissement de Puget-Théniers est supprimé à des fins d'économie en 1926 et rattaché à celui de Nice.

En septembre 1947, conformément au traité de Paris signé en février de la même année, les communes de Tende et de La Brigue (ainsi que des parties des communes des hautes vallées de la Vésubie et de la Tinée, dont une partie de la commune d'Isola) restées italiennes depuis 1860, sont rattachées à ce département. Le suivant, cette annexion est confirmée par un référendum.

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Armes des Alpes-Maritimes

On présente généralement le blason du comté de Nice comme celui des Alpes-Maritimes. Il se blasonne : « D'argent à l'aigle couronnée de gueules, au vol abaissé, empiétant une montagne de trois coupeaux de sinople issant d'une mer d'azur mouvant de la pointe et ondée d'argent. »

Logo du département des Alpes-Maritimes.

Le département des Alpes-Maritimes utilise un logo dont la forme est un quadrilobe aux arcs sécants, inséré dans un cercle, qui rappelle un motif commun dans les chapelles romanes du département. On y distingue en haut le mélèze de la partie montagneuse du département et en bas le palmier du littoral. À gauche et à droite : la fleur de lys de la partie provençale (issue des armes de la maison d'Anjou) et la croix de la maison de Savoie pour l’ancien comté de Nice, motifs gravés sur les anciennes bornes frontière[4].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Depuis la Seconde Guerre mondiale, le département vote plutôt à droite. Sur les neuf circonscriptions des Alpes-Maritimes, 5 sont actuellement tenues par la droite libérale (Les Républicains), trois par la droite souverainiste (Rassemblement national) et une par le centre-droit (Horizons). Sur les cinq sénateurs que compte le département, quatre sont de droite et un du Parti socialiste.

Les Alpes-Maritimes ont connu des problèmes de corruption du personnel politique dans les années 1980 et 1990, aboutissant notamment aux condamnations pénales des maires de Nice, Jacques Médecin, de Cannes, Michel Mouillot et d'Antibes, Pierre Merli.

Conseil départemental[modifier | modifier le code]

Le conseil départemental est composé de cinquante-quatre conseillers élus pour six ans. Depuis les élections de mars 2015, cinquante sont de droite, dont 43 LR et 7 UDI, et quatre seulement sont de gauche, dont 2 Front de Gauche, un écologiste et un socialiste. Du au 15 septembre 2017, le conseil départemental est présidé par Éric Ciotti (LR), et depuis la fin de l'année 2017, le conseil départemental est présidé par Charles-Ange Ginésy (LR).

Budget[modifier | modifier le code]

En 2011, le budget primitif du département s'élève à 1,3 milliard d'euros dont 498 millions (38,3 %) sont consacrés à l'action sociale et 346 millions au fonctionnement (26,6 %)[5]. Les dépenses d'investissement atteignent un peu plus de 250 millions d'euros (19,2 %)[5].

En 2010, le département était le troisième plus endetté de France avec 942 millions d'euros d'emprunts soit 68,4 % du budget total[6]. Cette dette se chiffrait à 2 460 euros par foyer fiscal, et à 859 euros par habitant[6]. La tendance d'évolution de la dette au cours de la dernière décennie correspond à une forte augmentation : + 440 % entre 2001 et 2009[réf. nécessaire] et + 26 % entre 2009 et 2010[6]. Elle était ainsi de 43 millions d'euros en 2003[réf. nécessaire].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

En 2021, le département comptait 1 103 941 habitants[Note 1], en augmentation de 1,99 % par rapport à 2015 (France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1791 1801 1806 1821 1826 1831 1836 1841 1846
--131 266161 886-----
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
192 062-194 578198 818199 037203 604226 621238 057258 571
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
265 155293 213334 007356 338357 759435 253493 376513 714453 073
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
515 484618 265722 070816 681881 198971 8291 011 3261 073 1841 081 244
2016 2021 - - - - - - -
1 083 7041 103 941-------
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[7] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[8] puis population municipale à partir de 2006[9].)
Histogramme de l'évolution démographique

Selon l'Insee, 39,5 % des enfants nés en 2011 dans le département des Alpes-Maritimes, soit 4 747 sur 11 999, ont au moins un parent né à l'étranger (quelle que soit sa nationalité), 15,4 % ont un père né au Maghreb[10].

Communes les plus peuplées[modifier | modifier le code]

Liste des quinze communes les plus peuplées du département
Nom Code
Insee
Intercommunalité Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Modifier
Nice 06088 Métropole Nice Côte d'Azur 71,92 348 085 (2021) 4 840 modifier les donnéesmodifier les données
Antibes 06004 CA Sophia Antipolis 26,48 75 130 (2021) 2 837 modifier les donnéesmodifier les données
Cannes 06029 CA Cannes Pays de Lérins 19,62 73 255 (2021) 3 734 modifier les donnéesmodifier les données
Cagnes-sur-Mer 06027 Métropole Nice Côte d'Azur 17,95 52 580 (2021) 2 929 modifier les donnéesmodifier les données
Grasse 06069 CA du Pays de Grasse 44,44 48 323 (2021) 1 087 modifier les donnéesmodifier les données
Le Cannet 06030 CA Cannes Pays de Lérins 7,71 41 597 (2021) 5 395 modifier les donnéesmodifier les données
Saint-Laurent-du-Var 06123 Métropole Nice Côte d'Azur 10,11 30 941 (2021) 3 060 modifier les donnéesmodifier les données
Menton 06083 CA de la Riviera française 14,05 30 412 (2021) 2 165 modifier les donnéesmodifier les données
Vallauris 06155 CA Sophia Antipolis 13,04 28 025 (2021) 2 149 modifier les donnéesmodifier les données
Mandelieu-la-Napoule 06079 CA Cannes Pays de Lérins 31,37 21 561 (2021) 687 modifier les donnéesmodifier les données
Mougins 06085 CA Cannes Pays de Lérins 25,64 19 677 (2021) 767 modifier les donnéesmodifier les données
Vence 06157 Métropole Nice Côte d'Azur 39,23 19 415 (2021) 495 modifier les donnéesmodifier les données
Villeneuve-Loubet 06161 CA Sophia Antipolis 19,60 16 779 (2021) 856 modifier les donnéesmodifier les données
Carros 06033 Métropole Nice Côte d'Azur 15,11 13 277 (2021) 879 modifier les donnéesmodifier les données
Valbonne 06152 CA Sophia Antipolis 18,97 12 754 (2021) 672 modifier les donnéesmodifier les données

Unités urbaines[modifier | modifier le code]

Selon l'INSEE, les Alpes-Maritimes comptaient en 2010 dix unités urbaines, dont sept composées d'une commune isolée, deux formant de petites agglomérations composées de trois à neuf communes et la cinquième de France, celle de Nice et ses 51 communes.

Rang Nom de l'unité urbaine Population municipale (2012) Nombre de communes
(dont villes-centres)
1 Nice 943 695 51
2 Menton – Monaco (partie française) 68 877 9
3 Levens 4 761 1
4 Saint-Cézaire-sur-Siagne 3 772 1
5 Sospel 3 568 1
6 Saint-Vallier-de-Thiey 3 478 1
7 Roquebillière 2 944 3
8 Saint-Martin-du-Var 2 682 1
9 L'Escarène 2 449 1
10 Breil-sur-Roya 2 444 1

Aires urbaines[modifier | modifier le code]

Selon l'INSEE, les Alpes-Maritimes comptaient en 2010 deux aires urbaines, dont la septième de France, celle de Nice.

Rang Nom de l'aire urbaine Population municipale (2012) Nombre de communes
1 Nice 1 004 914 129
2 Menton - Monaco (partie française) 73 052 12

Les résidences secondaires[modifier | modifier le code]

Selon le recensement général de la population au , 23,2 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.

Ce tableau indique les principales communes des Alpes maritimes dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux en 2008.

Ville Population municipale Nombre de logements Résidences secondaires % résidences secondaires
Isola 689 3 232 2 831 87,57 %
Saint-Étienne-de-Tinée (Auron) 1 324 3 958 3 153 79,66 %
Péone (Valberg) 812 2 204 1 706 77,40 %
Roubion 114 335 256 76,37 %
Valdeblore (La Colmiane) 831 1 770 1 304 73,70 %
Théoule-sur-Mer 1 556 3 250 2 382 73,29 %
Beuil 493 1 136 803 70,68 %
Guillaumes 694 1 110 748 67,39 %
La Brigue 633 1 091 735 67,34 %
Gréolières 540 779 499 64,11 %
Caille 330 440 273 62,05 %
Moulinet 216 397 245 61,77 %
Belvédère 685 1 138 692 60,82 %
Andon 550 746 452 60,59 %
Saint-Martin-Vésubie 1 327 2 135 1 291 60,44 %
Valderoure 386 527 317 60,26 %
Saorge 434 581 349 60,07 %
Séranon 462 471 275 58,39 %
Fontan 269 392 221 56,25 %
Saint-Jean-Cap-Ferrat 2 085 2 090 1 106 52,91 %
La Bollène-Vésubie 574 622 323 51,94 %
Tende 2 025 2 000 898 44,89 %
Roquebrune-Cap-Martin 13 515 13 230 5 927 44,80 %
Menton 28 833 26 150 10 741 41,07 %
Utelle 693 684 278 40,63 %
Mandelieu-la-Napoule 21 192 19 233 7 655 39,80 %
Cannes 72 939 68 563 26 622 38,83 %
Beaulieu-sur-Mer 3 742 3 308 1 255 37,94 %
Lucéram 1 259 1 000 377 37,69 %
Villeneuve-Loubet 14 427 11 162 4 198 37,61 %
Villefranche-sur-Mer 6 244 5 128 1 856 36,18 %
Èze 2 961 2 066 745 36,08 %
Peille 2 289 1 517 525 34,59 %
Breil-sur-Roya 2 117 1 767 586 33,18 %
Lantosque 1 262 1 053 342 32,52 %
Cap-d'Ail 4 997 3 578 1 141 31,89 %
La Turbie 3 165 2 049 638 31,15 %
Antibes (dont Juan les Pins) 76 994 57 762 17 360 30,06 %
Vallauris 29 111 19 155 5 297 27,65 %
Roquebillière 1 636 1 254 336 26,79 %
Saint-Vallier-de-Thiey 3 214 1 848 494 26,71 %
Sospel 3 520 2 186 554 25,34 %
Tourrettes-sur-Loup 4 213 2 477 555 22,39 %
Beausoleil 14 078 8 903 1 943 21,82 %
Saint-Paul-de-Vence 3 477 1 892 407 21,54 %
Saint-Cézaire-sur-Siagne 3 575 1 953 410 20,99 %
Opio 2 123 1 057 222 20,96 %
Auribeau-sur-Siagne 2 847 1 407 255 18,11 %
Châteauneuf-Grasse 3 160 1 612 280 17,37 %
Vence 19 247 11 132 1 828 16,42 %
Mougins 19 703 10 571 1 735 16,41 %
Le Cannet 40 940 25 762 4 172 16,19 %
Biot 9 160 4 721 760 16,10 %
Levens 4 632 2 196 331 15,06 %
Roquefort-les-Pins 6 346 2 869 428 14,92 %
Cagnes-sur-Mer 48 926 29 269 4 217 14,41 %
Saint-Jeannet 3 656 1 713 234 13,66 %
Le Rouret 3 796 1 766 236 13,38 %
Nice 344 875 219 175 27 663 12,62 %
Valbonne 12 500 5 633 633 11,24 %
La Colle-sur-Loup 7 633 3 568 397 11,12 %

Transports[modifier | modifier le code]

Évolution du réseau ferré dans le département des Alpes-Maritimes de 1830 à 2020.

Au moment du premier rattachement des Alpes-Maritimes à la France à la fin du XVIIIe siècle une route est tracée, qui deviendra plus tard la Route nationale 7.

Le train arrive dans le département à Cagnes en 1863, en prolongement de la ligne Marseille-Draguignan. Nice est relié l'année suivante, puis Menton en 1869, jusqu'à effectuer la jonction avec la ligne ligure en 1872. Le réseau ferré se développe jusqu'à la Seconde Guerre mondiale avec le désenclavement des communes alpines de l'arrière pays niçois et vençois grâce à la ligne de Tende, la ligne Central-Var et la ligne de Digne. Dans le même temps, le Tramways des Alpes-Maritimes (TAM) se développe, permettant l'accès à des communes septentrionales du département : Saint-Sauveur-sur-Tinée et Saint-Martin-Vésubie. Au bord de mer, le Tramway de Nice et du Littoral (TNL) et le Tramway de Cannes relient alors les villes de la côte méditerranéenne.

Au début des années 1950, l'essor de la voiture et du bus conduit à la fermeture de l'intégralité du réseau secondaire. Seuls subsistent les lignes Marseille-Menton, Nice-Digne et celle de Tende. La première autoroute du département est construite à partir de 1956, reliant Mandelieu-la-Napoule et Cagnes-sur-Mer. Elle prend le nom d'Autoroute A8 en 1966. Un second tronçon (Autoroute A53) relie Roquebrune et la frontière italienne en 1969. Les deux sections sont finalement reliées dans les années 1980, par la création du contournement de Nice.

L'Aéroport de Nice-Côte d'Azur trouve son origine dans les années 1910, avec la création d'une liaison postale avec la Corse puis avec Marseille. Aujourd'hui, s'agissant du trafic passagers commerciaux, il occupe la troisième place après les aéroports franciliens, et dessert pour l'été 2022, 108 destinations dans 39 pays. Le second aéroport est celui de Cannes - Mandelieu, deuxième aéroport d'affaires en France après Paris-Le Bourget.

Le réseau Lignes d’Azur est le réseau de transport en commun de la Métropole Nice Côte d'Azur comprenant trois lignes de tramways à Nice et 165 lignes d'autobus et d'autocar.

Enseignement[modifier | modifier le code]

Enseignement primaire et secondaire[modifier | modifier le code]

Le département compte 222 écoles maternelles, 357 écoles élémentaires et une école d'enseignement spécial. Il accueille également 72 collèges, 14 lycées professionnels et 22 lycées, auxquels il faut ajouter 65 établissements privés sous contrats.

Enseignement supérieur[modifier | modifier le code]

L'enseignement supérieur est relativement peu développé dans le département. L'aire urbaine de Nice ne compte ainsi que 35 000 étudiants[11], tandis que celles de Rennes ou de Bordeaux en ont 60 000.

Les Alpes-Maritimes bénéficient de l'installation à Menton, depuis octobre 2005, d'un premier cycle de l'Institut d'études politiques de Paris, dédié aux relations entre les rives nord et sud de la Méditerranée et aux relations de l’Europe avec le Moyen-Orient.

Plusieurs écoles d'ingénieurs sont installées à Sophia Antipolis, dont EURECOM (École d'ingénieur et centre de recherche en systèmes de communication), l'École des mines de Paris et Polytech Nice-Sophia. En outre, deux grandes écoles de commerce sont installées dans la région : l'EDHEC à Nice et la SKEMA Business School à Sophia-Antipolis. L'INRIA et le CNRS sont également implantés à Sophia Antipolis.

Le département compte en tout 35 000 étudiants[Quand ?].

Activités[modifier | modifier le code]

Randonnée pédestre[modifier | modifier le code]

Le département des Alpes-Maritimes possède un vaste réseau de sentiers de randonnée qui s'adresse aux randonneurs débutants comme confirmés.

Le département est traversé par des sentiers de grande randonnée (GR, balisage rouge et blanc) : 51, 52, 5, 510, 653A et est doté de nombreux parcours de randonnée à la journée (PR, balisage jaune).

Vue depuis le sommet du mont Bastide avec la balise 658 du sentier de randonnée entre le col d'Èze et Èze-village.

Le balisage comprend un marquage à la peinture complété de balises (panneaux en bois) renseignées sur la direction à suivre et numérotées permettant au randonneur de se repérer sur la carte topographique de randonnée IGN série bleue (échelle 1/25000) de la zone considérée.

Dans ses guides thématiques Randoxygène, le Conseil général divise le département en trois zones touristiques (haut pays, moyen pays et pays côtier) aux caractéristiques et aux influences très différentes, du Mercantour au littoral de la Méditerranée.

Économie[modifier | modifier le code]

L'économie des Alpes-Maritimes se caractérise par l'importance du secteur tertiaire. Le département compte, outre les activités touristiques et les services traditionnels, un nombre assez élevé d'entreprises de recherche et du secteur tertiaire supérieur. L'agriculture est peu importante et l'industrie joue un rôle relativement faible, mais elle s'est diversifiée vers des activités à haute valeur technologique. Le secteur du BTP est assez important. L'économie est très sensible aux variations de la conjoncture nationale et internationale. Le taux de chômage se situe à 9,1 %.

D'après l'Insee, en 2005 le PIB par habitant des Alpes-Maritimes atteignait 27 723 euros ce qui classait le département au treizième rang en France[12]. Son PIB était de 29,6 milliards d'euros[12]. D'après Eurostat, le PIB par habitant aux prix du marché en 2008 pour le département s'élevait à 30 700 euros, ce qui le classait également au treizième rang en France[13].

Répartition de l'emploi
Tertiaire Industrie BTP Agriculture
Alpes-Maritimes 76,2 % 12,5 % 9,2 % 2,1 %
Moyenne nationale 71,5 % 18,3 % 6,1 % 4,1 %

Tourisme[modifier | modifier le code]

La présence de la mer Méditerranée et des Alpes sous un ciel clément a favorisé le tourisme comme activité dominante. Il constitue une ressource essentielle pour toute la Côte d'Azur. Le secteur représente 64 000 emplois directs dans le département. Pour la seule ville de Nice, le chiffre d'affaires représente 12 ou 13 % de part de marché du tourisme en France, la capitale Azuréenne étant même la deuxième ville hôtelière du pays, juste après Paris. La ville possède également avec Nice-Côte d'Azur le deuxième aéroport de France derrière Paris et ses entités, avec 14,5 millions de passagés enregistrés en 2019.

Le bord de mer où réside l'essentiel de la population est une des régions les plus prisées du monde avec plusieurs atouts :

En montagne, le ski et la randonnée redonnent vie à Saint-Étienne-de-Tinée (Auron), Beuil, Péone (Valberg), Saint-Martin-Vésubie, Isola, Gréolières, Peïra-Cava, col de Turini, Turini-Camp d'argent (massif de l'Authion).

Industries[modifier | modifier le code]

Les industries sont bien développées, comme la parfumerie à Grasse, les nouvelles technologies autour de Sophia-Antipolis et le Centre spatial de Cannes - Mandelieu, où se trouve le premier[14] constructeur de satellites européens et le premier établissement industriel du département[15].

Culture[modifier | modifier le code]

La vie culturelle est assez riche, largement décrite dans le quotidien régional Nice-Matin, relatée dans ses colonnes, et annoncée hebdomadairement dans le supplément JV du mercredi.

Arts[modifier | modifier le code]

Parmi les musées renommés, il est possible de citer la Fondation Maeght, à Saint-Paul-de-Vence, le musée Picasso d'Antibes et l'Espace de l'Art concret, à Mouans-Sartoux, le musée national Fernand-Léger à Biot les musées Chagall et Matisse à Nice ainsi que le musée d'art moderne et d'art contemporain (MAMAC), également à Nice.

Sports[modifier | modifier le code]

Le Département est labélisé Terre de Jeux 2024, le label de Paris 2024 à destination des territoires, et accueillera le passage du Relais de la flamme[18].

Événements sportifs[modifier | modifier le code]

Langues[modifier | modifier le code]

Les langues des Alpes-Maritimes
  • Occitan vivaro-alpin (alpin)
  • Occitan vivaro-alpin (mentonnais)
  • Occitan vivaro-alpin (intermédiaire)
  • Occitan provençal (niçois)
  • Occitan provençal (maritime)
  • † Figoun (remplacé par le provençal)
  • Royasque, dont
  • Tendasque (Royasque)
  • Brigasque (Royasque)

Les Alpes-Maritimes connaissent deux langues traditionnelles :

Le français, langue officielle nationale, est parlé par l'ensemble de la population. Jusqu'au milieu du XIXe siècle, l'occitan et l'italien étaient les langues officielles, le français s'est donc imposé tardivement lors de l'unification linguistique de la France promue par la IIIe République.

Gastronomie[modifier | modifier le code]

Patrimoine[modifier | modifier le code]

Honneurs[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Inventaire forestier du département des Alpes-Maritimes
  2. Almanach impérial... : présenté à Sa Majesté l'Empereur par Testu, Testu, , page 368 (lire en ligne)
  3. Tableau des résultats pages 319 et 320 dans La Réunion de Nice à la France de Paul Gonnet, Les Éditions du Cabri, Breil-sur-Roya, 2003, 343 pages, (ISBN 978-2914603102)
  4. « L'identité visuelle. », sur Conseil général des Alpes-Maritimes
  5. a et b Le budget 2011, site officiel du conseil départemental des Alpes-Maritimes. Consulté le .
  6. a b et c 1er : les Alpes-Maritimes (06), Le Journal du Net. Consulté le 1er juillet 2011.
  7. Site sur la Population et les Limites Administratives de la France - Fiche historique du département
  8. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
  9. Fiches Insee - Populations légales du département pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021
  10. Données détaillées des statistiques d'état civil sur les naissances en 2011, Insee, 2012
  11. Métropole Nice Côte d'Azur - Un territoire d'excellence internationale, site officiel de la Communauté d'agglomération Nice-Côte d'Azur. Consulté le 26 septembre 2008.
  12. a et b Produit intérieur brut par département (PIB) à prix courants, Insee.
  13. Produit intérieur brut (PIB) aux prix courants du marché au niveau NUTS 3, Eurostat. Dernière mise à jour le 5 août 2011.
  14. 10 entreprises françaises championnes du monde : Alcatel Alenia Space, Journal du net
  15. Christian Apothéloz, « Alcatel space à Cannes Plus qu’une entreprise, une légende » dans Le Nouvel économiste, mars 2002
  16. « Après la Palme d’or, la Graine d'or au festival international du film écologique et social à Cannes »
  17. "C'est pas classique !" pour les mélomanes niçois, Site web de France Musique
  18. « La flamme olympique pour Paris 2024 passera dans les Alpes-Maritimes », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]