Base aérienne de Florennes — Wikipédia

Base aérienne de Florennes
Un General Dynamics F-16AM Fighting Falcon belge
Un General Dynamics F-16AM Fighting Falcon belge
Cocarde
Localisation
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région  Wallonie
Coordonnées 50° 14′ 37″ nord, 4° 38′ 48″ est
Altitude 285 m (935 ft)
Informations aéronautiques
Code OACI EBFS
Type d'aéroport Militaire
Gestionnaire Composante air
Pistes
Direction Longueur Surface
08/26 3 388 m (11 116 ft) asphalte
Géolocalisation sur la carte : Belgique
(Voir situation sur carte : Belgique)
Base aérienne de Florennes
Géolocalisation sur la carte : province de Namur
(Voir situation sur carte : province de Namur)
Base aérienne de Florennes

La base aérienne Jean Offenberg de Florennes est une base de la Force aérienne belge (rebaptisée Composante air par A.R. du 21 décembre 2001) située près de la ville de Florennes dans la Province de Namur.

Historique[modifier | modifier le code]

Construction - Période allemande[modifier | modifier le code]

Constatant une faille dans le système de défense aérienne de la Luftwaffe entre les aérodromes de Saint-Trond et de Laon-Athies, les Allemands entreprennent la construction de la Base militaire aérienne de Florennes en 1942. La base héberge d'abord le premier groupe de chasse de nuit de la quatrième Escadre (I./NJG4) de la Luftwaffe (Messerschmitt 110 et Junkers 88) commandé par le Gruppenkommandeur Hauptmann Wilhelm Herget[1], bientôt suivi du premier groupe de chasse de jour de la vingt-sixième escadre (I/JG26)[2], (Focke-Wulf 190), emmené par le Hauptmann Karl Borris. À noter que le commandant de la JG 26 (Geschwaderkommodore) était le singulier Oberst Josef "Pips" Priller[3](qui devait porter des lunettes, chose rare chez un pilote).

Début septembre 1944, devant la progression des Alliés, les Allemands quittent la base pour se consacrer à la défense du Vaterland.

Arrivée de l'USAF[modifier | modifier le code]

Un premier Consolidated B-24 Liberator se pose le 11 septembre 1944. Il sera suivi du 422e[4] Sq de chasse de nuit, monté sur Northrop P-61 Black Widow, puis des 370th[5] et 474th[6] Fighter Groups (montés sur Lockheed P-38 Lightning).

Le 30 janvier 1945 arrivent les Republic P-47 Thunderbolt du 365th[7] Fighter Group. Le 5 avril atterrissent les premiers Martin B-26 Marauder du 344th[8] Bomber Group. Ce sera la dernière unité constituée US à quitter la base.

Naissance d'une nouvelle base belge[modifier | modifier le code]

Dès la fin des hostilités, la région hérite du vaste domaine et les questions quant à son futur sont nombreuses. Il sera finalement décidé d'en conserver l'affectation militaire. Après quelques commandants de terrain sans avions, le Maj Avi Raymond Lallemant[9] DFC & Bar se voit confier la tâche ardue (en raison de l'état des lieux) d'y constituer une unité opérationnelle : le 161e Wing de l'Aviation Militaire.

À la fin octobre 1947, les deux escadrilles volantes (351 et 352) comprennent :

La base de Florennes[modifier | modifier le code]

Le 161e Wing est rebaptisé 2e Wing en 1948[11]. Les 351e et 352e escadrilles deviennent respectivement les première (Chardon) et deuxième (Comète) escadrilles.

En septembre, le premier DH 82 Tiger Moth[12] se pose. En octobre, il y a 17 Spitfires en état de vol[13].

Malheureusement, l'année se termine avec la première perte en vie humaine du Wing : le Sergent Guy Dechief [14], décédé des suites des blessures subies lors du crash de son Spitfire.

En 1949, l'Aviation Militaire devient la Force Aérienne[15]. En 1950 est créée la 3e escadrille.

La base prend le nom de Jean Offenberg en 1956[16], as belge de la RAF mort en 1942.

En 2001, la 2e escadrille est dissoute. En 2009, la base est utilisée par le 2e Wing Tactique constitué des[17] :

Ainsi qu'une unité opérationnelle :

La base de Florennes accueille également :

  • le Musée Spitfire,
  • le Florennes Avia Golf Club (FAGC), club de golf créé en 1995 possédant un parcours 9 trous par 36 pour une longueur de 2 557 mètres,
  • le BDA, Aéro-Club de la Défense (Belgian Defence Aero-club),

Du 1er août 1984 au 28 février 1989, la base abrite les 48 missiles BGM-109G Gryphon du 485th Tactical Missile Wing[18] de l'USAF.

Depuis , le Tactical Leadership Programme (en) (TLP), cours de haut niveau pour pilotes de chasse de l'OTAN, installé depuis dans une partie des infrastructures laissées libres par les Américains, a déménagé de la base aérienne de Florennes vers la base aérienne espagnole d'Albacete. On dénombre la perte d'une cinquantaine d'emplois.

Le premier des F-35A devant remplacer les F-16 belges doit arriver sur la base aérienne de Florennes en 2025 selon les prévisions d'avril 2019[19].

Le 19 septembre 2019, un F-16 provenant de la base et participant à un exercice s'écrase à proximité du village de Pluvigner[20].

Situation[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • André Dambly et Michel Colles, Naissance et développement de la base aérienne de Florennes, 1943-1955, Studio Real print, , 288 p. (ISBN 978-2-930-63403-6).
  • André Dambly, Développement de la base aérienne de Florennes - Le F-84F Thunderstreak - 1955-1971. Namur (Belgique) : Les éditions namuroises, 2013. (ISBN 978-2-87551-041-9).
  • Fabian Goossens, Scramble - 1. Florennes 42 (BD historique). Belgique : Éditions Studio Real Print, 2012. (ISBN 978-2-9306340-4-3).
  • Fabian Goossens, Florennes... 60 ans déjà. (BD historique). Belgique : La Défense.
  • (de) Peter Hinchliffe, Luftkrieg bei Nacht 1939–1945 (Air War at Night 1939–1945), Stuttgart, Deutschland : Motorbuch Verlag 1988. (ISBN 978-3-613-01861-7).
  • Taïaut Magazine 1/14 (Magazine du 2e Wing).
  • Roland Charlier, Florennes Raum Sieben 1942-1944 (Histoire du champ d’aviation allemand, secteur 7 de la chasse de nuit), 470 pages, 2014 (ISBN 978-2-80520-086-1)

Télévision[modifier | modifier le code]

  • La base de Florennes est le théâtre (avec Bauvechain) des épisodes 1 et 2 de la troisième série télévisée Les Chevaliers du Ciel.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Nachtjagdgeschwader 4 », sur www.ww2.dk (consulté le ).
  2. (en) « Jagdgeschwader 26 », sur www.ww2.dk (consulté le ).
  3. « Faehrtensucher - Pips Priller »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  4. (en) « Skylighters, The Web Site of the 225th AAA Searchlight Battalion: The Skylighters and the Night Fighters -- The 422nd Night Fighter Squadron », sur www.skylighters.org (consulté le ).
  5. (en) « 370th Fighter Group - WWII - World War II - Army Air Forces », sur www.armyaircorps.us (consulté le ).
  6. (en) « 474th Fighter Group - USAAF », sur www.cieldegloire.com (consulté le ).
  7. (en) « 365th Fighter Group Hell Hawks », sur www.hellhawks.org (consulté le ).
  8. (en) « 344th Bombardment Group, Martin B-26 Marauder. », sur www.b26.com (consulté le ).
  9. (en) « Gathering of Eagles Foundation - Eagle Biography : Raymond A. Cheval Lallemant »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  10. (en) « : Airspeed Oxford C.1 & C.2 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Belgian Wings.be (consulté le ).
  11. « Florennes EBFS », Ailes Militaires Belges.
  12. « Musée Spitfire : Tiger Moth »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  13. André Dambly et Michel Colles 2012, p. 71
  14. « Crashes Spitfire XIV », Ailes militaires belges.
  15. « Historique 1946 →1960 », Ailes Militaires Belges.
  16. Taïaut Magazine 1/14 : p. 66-71
  17. « Composante Air », sur Belgian Defence (consulté le ).
  18. « Unités navigantes », sur www.ailes-militaires-belges.be (consulté le ).
  19. (en) Dan Brokenhouse, « First Belgian Air Force F-35As to be based at Florennes », sur theaviationgeekclub.com, (consulté le ).
  20. « Un F-16 belge s'est écrasé en France », sur www.belgiandefencenews.be (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]