Arts et métiers — Wikipédia

L'expression « arts et métiers » correspond, avant la révolution industrielle, à un corpus de connaissances artisanales et au secteur d'activité économique associé, par opposition à l'agriculture et au négoce. Elle se confond ensuite avec le terme « techniques ».

Histoire[modifier | modifier le code]

L'expression « arts et métiers » remonte au XVIIIe siècle et s'apparente à l'époque au terme « techniques », mis en œuvre par des corporations d'artisans ou artistes. Auparavant, la classification des arts du Moyen Âge, comprend entre autres les arts mécaniques, dont font partie les activités de transformation de la matière (la sidérurgie ou la verrerie par exemple).

En France sous Colbert, les intendants se doivent de rendre compte des activités économiques dans leur généralité et notamment de celle relevant du secteur économique des arts et métiers, comprenant l'artisanat rural et urbain et la proto-industrie. Des inspecteurs des arts et métiers sont nommés pour auditer les corporations d'artisans[1].

En 1648, Pierre Dalibert, un financier membre du groupe Colbert, Trésorier général de France, s'entretient avec René Descartes de la possibilité de fonder une école d'arts et métiers, école où artisans et ouvriers pourraient s'instruire en dehors de leurs heures de travail[2],[3]. René Descartes imagine un projet consistant à réunir dans des salles destinées à chaque corps de métier un cabinet avec des instruments, des machines et outils nécessaires à chaque profession, ainsi que des maîtres et professeurs en nombre égal à celui des arts qu'on souhaiterait y enseigner[4]. René Descartes veut donner à l'activité technique un fondement scientifique, faire de la technique une science appliquée et rompre la coupure établie par Aristote entre science théorique (épistémè) et arts appliqués (Technè).

Dans cet esprit, presque un siècle et demi plus tard, le duc de La Rochefoucauld-Liancourt fonde en 1780 à Liancourt un établissement devenu aujourd'hui l'école d’ingénieurs Arts et Métiers ParisTech, et l’abbé Grégoire fonde en 1794, à Paris, le Conservatoire national des arts et métiers.

Terminologie associée[modifier | modifier le code]

Corpus encyclopédiques et académiques[modifier | modifier le code]

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Institutions de formation[modifier | modifier le code]

« Arts et métiers » entre dans la désignation d'un certain nombre d'établissements d'enseignement supérieur technique dans les pays francophones.

Drapeau de la Belgique Belgique
Drapeau de la France France
Drapeau du Maroc Maroc
Drapeau de la république démocratique du Congo République démocratique du Congo
  • Institut supérieur des arts et métiers (ISAM).

Marques déposées[modifier | modifier le code]

Une dizaine de marques sont déposées en France et au Maroc, contenant la dénomination « arts et métiers ».

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Toponymie[modifier | modifier le code]

Musée[modifier | modifier le code]

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Quartier de ville[modifier | modifier le code]

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Station de métro[modifier | modifier le code]

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Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Gérard Noiriel, Une histoire populaire de la France : De la guerre de Cent Ans à nos jours, Marseille, Agone, , 832 p. (ISBN 978-2-7489-0301-0, BNF 45588198)
  2. Daniel Dessert, Argent, pouvoir et société au Grand Siècle, Paris, Fayard, 1984 (ISBN 978-2-213014852), p. 397.
  3. Adrien Baillet, La Vie de Monsieur Des-Cartes, Paris, chez Daniel Horthemels, 1691, première partie, p. 433-434.
  4. Œuvres, Paris, éd. Adam et Tannery,  (Wikisource).