André Joriot — Wikipédia

André Joriot
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Biographie
Naissance
Décès
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GaggenauVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
LamproieVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
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Grade militaire
Conflit
Distinctions
Archives conservées par
Service historique de la Défense (AC 21 P 59436, SHD/ AC 21 P 577281)
Service historique de la Défense - site de Vincennes (d) (GR 16 P 311333, SHD/ GR 28 P 4 204 121)Voir et modifier les données sur Wikidata

André Joriot, né le à Paris et mort le à Gaggenau, est un officier et résistant français du réseau Alliance exécuté sommairement par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale.

Biographie[modifier | modifier le code]

André, Jules, Hubert Joriot est le fils de Hermann Louis, ingénieur, et de Geneviève Auzary[1].

En 1940, il entre à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr transféré à Aix-en-Provence, promotion Maréchal Pétain. Il en sort en 1942 avec le grade de sous-lieutenant[1],[2].

En , il s'engage, sous le pseudonyme de « Lamproie », dans la Résistance au sein du réseau Alliance. Il obtient de nombreux renseignements, notamment sur les mouvements des sous-marins allemands des bases de la côte Atlantique. Il devient l'adjoint du chef de la région Bordeaux-Charente[1],[3],[4].

Le , il est blessé lors de son arrestation par la Gestapo[1].

En , il est déporté, via Compiègne et Strasbourg, vers le camp de Buchenwald[1].

Le , après étude de son dossier par le Reichskriegsgericht, il n'est pas jugé, mais, classé Nacht und Nebel (NN) et remis à la disposition du Sicherheitsdienst (SD)[3].

Le , après avoir été détenu à la prison d'Offenburg, il est transféré au camp de Gaggenau annexe du camp de sûreté de Vorbruck-Schirmeck. Il est accompagné de huit autres membres du Réseau Alliance[1],[3].

Le , il est emmené avec les autres déportés du Réseau Alliance (Pierre Audevie, Joseph Bordes, Sigismond Damm, Jean-Henri Durand, MIchel Gartner, Robert Gontier, Martin Sabarots, André Soussotte) dans une forêt, près de Gaggenau où ils sont abattus sommairement[1],[3].

Après la guerre, grâce aux indications de l'abbé Hett qui fut leur compagnon de détention, leurs corps sont découverts dans un charnier sur le lieu de leur exécution. Le corps d'André Joriot est rapatrié en France où il est identifié à Strasbourg le [1].

Reconnaissance[modifier | modifier le code]

Stèle inaugurée le 30 avril 2023.
Stèle inaugurée le à Gaggenau.

À Gaggenau, son nom et sa photos figurent sur la stèle commémorative inaugurée, le , par la municipalité.

Son nom figure sur :

Distinctions[modifier | modifier le code]

À titre posthume :

Citation à l'ordre de l'armée[2],[7] :

« Jeune Saint-cyrien entré dans la Résistance en 1943 sous le pseudonyme de « Lamproie ». Adjoint au Chef de la Résistance pour la région « Bordeaux-Charentes » a été un remarquable organisateur et un agent précieux, recueillant des renseignements de première importance sur l'activité ennemie et notamment sur les mouvements des sous-marins des bases de l'Atlantique. A assuré momentanément avec beaucoup de sang-froid et d'abnégation, le commandement de sa région, faisant preuve de réelles qualités de chef. Blessé au cours de son arrestation, a été déporté en Allemagne au camp de Gaggenau (Forêt Noire), en décembre 1943. A succombé, victime des sévices et des atrocités nazies. »

Il est reconnu « Mort pour la France » (), « Mort en déportation » () et « Déporté résistant »[1],[8],[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k et l Jean Louis Ponnavoy, « JORIOT André Jules Hubert », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  2. a b et c « Musée du Souvenir - Ecole de St Cyr », sur memorial.saint-cyr.org (consulté le )
  3. a b c et d Gerhards, Auguste, 1945-, Tribunal de guerre du IIIe Reich : des centaines de Français fusillés ou déportés : résistants et héros inconnus, 1940-1945 (ISBN 978-2-7491-2009-6 et 2-7491-2009-8, OCLC 896816152, lire en ligne)
  4. a et b « Titres, homologations et services pour faits de résistance - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  5. Alain Constancis, « Relevé Lastic », sur www.memorialgenweb.org, (consulté le )
  6. « Base des médaillés de la résistance- Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  7. « Fiche individuelle », sur www.memorialgenweb.org (consulté le )
  8. « Base des militaires décédés pendant la Seconde Guerre mondiale - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Joriot André », dans Auguste Gerhards, Tribunal de guerre du IIIe Reich : des centaines de Français fusillés ou déportés : résistants et héros inconnus, 1940-1945, Paris, Ministère de la Défense, Le Cherche midi, (ISBN 978-2-7491-2009-6, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]