Alfred Thimmesch — Wikipédia

Alfred Thimmesch
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 43 ans)
Melk concentration camp (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Résistant, fonctionnaire de policeVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Conflit
Lieu de détention
Distinctions
Archives conservées par
Service historique de la Défense (AC 21 P 543832)
Service historique de la Défense - site de Vincennes (d) (GR 16 P 568712)Voir et modifier les données sur Wikidata
Stolpersteine Alfred Thimmesch 11 rue de la Nuée-Bleue Strasbourg

Alfred Thimmesch, né le à Metz et mort le au camp de concentration de Mauthausen, est un résistant français et Juste parmi les nations. Grâce à sa fonction de secrétaire de police, il établit des fausses pièces d'identité pour sauver des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

Biographie[modifier | modifier le code]

En 1923, il entre dans la police à Strasbourg[1].

Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est marié et père de trois enfants. Avec sa famille, il est évacué de Strasbourg et affecté à Périgueux puis à Voiron [1].

Après la signature de l'armistice, il refuse de rentrer en Alsace annexée de fait et rejette la germanisation et la nazification de la région. Il adhère à l'organisation Noyautage des Administrations Publiques (NAP) au sein de laquelle il dirige le groupe « Police » de Voiron[1].

Voiron est en zone d'occupation italienne. Elle comprend une importante communauté de réfugiés juifs, car l'Italie est plus tolérante envers eux. Mais, le 8 septembre 1943, à la suite de la signature de l’armistice de Cassibile entre l'Italie et les Alliés, le Troisième Reich prend le contrôle des territoires jusque-là occupés par les Italiens en France. Les Allemands et la milice française, mènent une répression intense contre les résistants et la population juive.

Très actif au sein du Mouvements unis de la Résistance (MUR), Alfred Thimmesch renseigne sur les rafles anti-juives et prévient les familles devant être arrêtées. Il leur fournit de fausses cartes d’identité et de faux certificats de résidence[1],[2],[3].

À la suite d'une dénonciation, le , Alfred Thimmesch est arrêté et interné à la prison Montluc où il subit les interrogatoires musclés de la Gestapo. Le , il est transféré à Compiègne-Royallieu puis déporté, le , au camp de concentration de Mauthausen où il est affecté au Kommando de Melk. Il meurt en déportation le [3].

Son dénonciateur est abattu par la Résistance[4].

Après la guerre, sa veuve revient à Strasbourg, mais rencontre des difficultés, car le traitement de son mari est supprimé depuis et leur ancien logement est occupé[1].

Reconnaissance[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

À titre posthume :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f « Alfred-Thimmesch », sur www.ajpn.org (consulté le )
  2. a b et c Éric Le Normand (ill. Christophe Clavel), La résistance des Alsaciens, copyright 2016 (ISBN 978-2-915742-32-9 et 2-915742-32-4, OCLC 1152172696, lire en ligne)
  3. a b c d e et f « Alfred THIMMESCH », sur Police - Action Solidaire (consulté le )
  4. a et b Musée de Strasbourg, « Alfred Thimmesch (1921-1944), un Juste parmi les Nations », (consulté le )
  5. Bertrand Merle, 50 mots pour comprendre la résistance alsacienne : 1939-1945, (ISBN 978-2-7468-4334-9 et 2-7468-4334-X, OCLC 1356270846, lire en ligne)
  6. « Strasbourg. Une Stolperstein à la mémoire d’un Juste parmi les Nations », sur www.dna.fr (consulté le )
  7. « Base des morts en déportation (1939-1945) - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  8. « Base des médaillés de la résistance- Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Eric Le Normand, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA) (ill. Christophe Clavel), « Alfred Thimmesch », dans La résistance des Alsaciens, Fondation de la Résistance, département AERI, (ISBN 978-2-915742-32-9). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article DVD pédagogique
  • Limore Yagil, « L'aide aux juifs », dans Désobéir : Des policiers et des gendarmes sous l'occupation 1940-1944, Paris, Nouveau Monde éditions, , 378 p. (ISBN 978-2-36942-655-4), p. 92 et 366
  • « Une Stolperstein à la mémoire d'un Juste parmi les Nations », Dernières nouvelles d'Alsace,‎ , p. 30

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]