Alexandre Boulerice — Wikipédia

Alexandre Boulerice
Illustration.
Alexandre Boulerice en 2014.
Fonctions
Chef adjoint du
Nouveau Parti démocratique
En fonction depuis le
(5 ans, 1 mois et 12 jours)
Avec Sheri Benson
Prédécesseur David Christopherson
Député à la Chambre des communes
En fonction depuis le
(12 ans, 11 mois et 21 jours)
Élection 2 mai 2011
Réélection 19 octobre 2015
21 octobre 2019
20 septembre 2021
Circonscription Rosemont–La Petite-Patrie
Législature 41e, 42e, 43e et 44e
Groupe politique NPD
Prédécesseur Bernard Bigras
Biographie
Date de naissance (50 ans)
Lieu de naissance Saint-Jean-sur-Richelieu (Québec, Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Nouveau Parti démocratique
Syndicat Syndicat canadien de la fonction publique
Diplômé de Université de Montréal
UQAM
Université McGill
Profession Syndicaliste
Journaliste

Alexandre Boulerice, né le à Saint-Jean-sur-Richelieu, est un syndicaliste, journaliste et homme politique canadien.

Député de la circonscription de Rosemont—La Petite-Patrie (Montréal), il siège à la Chambre des communes depuis sous la bannière du Nouveau Parti démocratique dont il est le chef adjoint depuis le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Alexandre Boulerice est né le à Saint-Jean-sur-Richelieu[1]. Après son cégep, il fait un baccalauréat en sociologie à l’Université de Montréal. Par la suite, il poursuit des études en science politique à l'Université du Québec à Montréal (UQAM) et une scolarité de maîtrise à l’Université McGill.

Par la suite, il travaille comme journaliste pour la chaîne d'information LCN. Peu après, il continue dans ce domaine dans la salle des nouvelles de TVA, tout en s’impliquant dans son syndicat local en tant que vice-président du SCFP 687. Prenant le goût à l'engagement social, il quitte cet emploi afin d'aller travailler dans un groupe communautaire, l’Union des travailleurs et travailleuses accidentés de Montréal (UTTAM). Pendant près d'un an, il travaille avec des personnes qui doivent lutter pour faire respecter leurs droits, souvent dans des situations personnelles très pénibles. Il devient ensuite conseiller en communications pour le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), où il se joindra au plus grand syndicat du pays pour plusieurs années de militantisme[2].

Avant sa carrière de député au fédéral, Alexandre Boulerice milite dans des partis ou groupes de gauche, dont notamment le Parti de la démocratie socialiste (PDS), dont il assume, un certain temps, la présidence de la région de Montréal[3].

En , le député conservateur Pierre Poilievre interroge Boulerice quant à des dons faits par ce dernier à Québec solidaire, un parti favorisant l'indépendance du Québec[4]. Boulerice reconnaît ses racines souverainistes mais explique avoir évolué depuis le dernier référendum (1995). Cette explication laisse parfois les observateurs perplexes quant aux convictions politiques de Boulerice sur la question nationale québécoise. Poilievre fait cette intervention au moment où l'opposition questionne le gouvernement conservateur sur une enquête qu'Élections Canada portant sur les dépenses électorales du secrétaire parlementaire du premier ministre Stephen Harper[5].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Avec Jack Layton pendant la campagne de 2011

Alexandre Boulerice milite au Nouveau Parti démocratique depuis la fin des années 1990. Il se présente une première fois aux élections fédérales de 2008 et obtient alors 16,26 % des voix, la circonscription étant remportée par le candidat du Bloc québécois, Bernard Bigras. Il devient ensuite le vice-président pour les communications de la section Québec du NPD, sous la présidence de François Boivin.

En 2011, il se présente à nouveau et cette fois l’emporte avec 50,8 % des voix. Lors de ces élections, le NPD obtient 30,6 % des suffrages, ce qui se traduit par 103 députés à la Chambre des communes, dont plus de la moitié issus du Québec. Ce résultat permet au NPD de former l’opposition officielle à la Chambre des communes pour la première fois de l’histoire. On qualifie alors ce phénomène de « vague orange ».

Le , Alexandre Boulerice est nommé porte-parole de l'opposition officielle du Canada pour le Conseil du trésor[6]. En , il devient porte-parole en matière de Travail, ainsi que porte-parole adjoint en matière d’éthique et d'accès à l'information[1]. En , il devient en plus porte-parole pour la Société canadienne des Postes. Après les élections de 2015, quand le NPD perd le statut d’opposition officielle, il est nommé porte-parole de son parti en matière d'éthique, et porte-parole adjoint sur les institutions démocratiques et la réforme démocratique.

Considéré comme le lieutenant du NPD au Québec, Alexandre Boulerice s'est imposé comme le député le plus actif et le plus présent depuis la vague orange. Il a multiplié les prises de position, se révélant un orateur redoutable à la Chambre des communes, notamment lors des scandales touchant les conservateurs de Stephen Harper[réf. nécessaire]. Certains observateurs n'ont pas manqué de remarquer qu'il répond toujours présent pour défendre les intérêts du Québec à Ottawa[7]. Il a également été nommé par son parti vice-président de la campagne du NPD pour les élections fédérales de 2015[8].

Au début de l'année 2018, Alexandre Boulerice est nommé le porte-parole en matière d'environnement pour le NPD[1].

Le , Alexandre Boulerice est nommé chef adjoint du NPD et est chargé de mener la campagne du Nouveau Parti démocratique au Québec[9].

Il est réélu aux élections fédérales de 2019, devenant à ce moment le seul député du NPD élu au Québec. Il reste également le seul après les élections de 2021 où il réélu avec 48,57 % des voix et une majorité de 13 790 voix.

Projet de Loi C307[modifier | modifier le code]

À l’automne 2011, Alexandre Boulerice dépose le projet de loi « Pour le retrait préventif des femmes enceintes et allaitantes » [10], visant à protéger les droits des femmes enceintes et allaitantes qui doivent quitter leur emploi pour protéger leur santé ou la santé de leur enfant. Ce projet de loi a pour objectif de permettre à toutes les travailleuses de bénéficier d’un retrait préventif selon les dispositions en vigueur dans leur province respective. Au Québec, les travailleuses régies par le Code du travail du Québec peuvent bénéficier de prestations de la part de la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) dans le cadre du programme, « Pour une maternité sans danger ». Ce projet de loi avait pour objectif de permettre aux travailleuses régies par le code du travail du Canada de bénéficier des mêmes prestations et de ne pas être pénalisées au cours de leur maternité.

En , ce projet de loi est rejeté avec 169 voix contre, et 108 voix pour[11].

Postes Canada[modifier | modifier le code]

En , la direction de Postes Canada annonce qu'elle mettra fin graduellement à son service de livraison de courrier à domicile, engendrant la perte de 6 000 à 8 000 postes[12]. Alexandre Boulerice est un des premiers à s'opposer à ces compressions, lançant promptement une pétition[13] pour sensibiliser la population quant aux implications de cette décision. Il travaille de concert avec le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) et entreprend une tournée du Québec pour expliquer les changements et récolter des appuis contre le projet[14]. Sa tournée s'est conclue avec le dépôt d'un mémoire à la Commission sur le développement social et la diversité montréalaise[15], qui a étudié les impacts de la fin de la livraison de courrier à domicile, notamment sur l'installation de nombreuses boîtes postales communautaires et sur la qualité de vie des aînés et personnes à mobilité réduite.

Environnement[modifier | modifier le code]

Préoccupé par la crise climatique et porte-parole en matière d'environnement pour le NPD, Alexandre Boulerice devient, en 2018, vice-président du comité Environnement et développement durable[16]. En , Alexandre Boulerice dépose le projet de loi « Loi modifiant la Loi sur le ministère de l’Environnement », ayant comme objectif de prévoir l’établissement par le ministre d’un plan d’action sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre précisant les mesures à prendre pour atteindre ces cibles selon les engagements internationaux du Canada[17]. Durant la campagne électorale fédérale de 2021, Alexandre Boulerice critique le « bilan catastrophique » du gouvernement Trudeau en matière d'environnement[18] et propose d’accorder au fleuve Saint-Laurent des droits inhérents à la protection de la faune et la flore. Ce projet, recommandé par l’Observatoire international des droits de la nature, s’inspire du statut de la rivière Magpie, sur la Côte-Nord[19].

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]


Élection fédérale canadienne de 2015
Candidat Parti # de voix % des voix
     Jeremy Dohan Conservateur +02 506, 4,29 %
     Claude André Bloc québécois +12 276, 21,04 %
     Nadine Medawar Libéral +12 069, 20,68 %
     (sortant) Alexandre Boulerice NPD +28 692, 49,17 %
     Sameer Muldeen Vert +01 787, 3,06 %
     Laurent Aglat Rhinocéros +00495, 0,85 %
     Stéphane Chénier Marxiste-léniniste +00171, 0,29 %
     Peter d'Entremont Parti libertarien +00353, 0,6 %
Total 58 349 100 %
Élection fédérale canadienne de 2011[21]
Candidat Parti # de voix % des voix
     Sébastien Forté Conservateur +02 328, 4,32 %
     (sortant) Bernard Bigras Bloc québécois +17 702, 32,85 %
     Kettly Beauregard Libéral +04 920, 9,13 %
     Alexandre Boulerice NPD +27 484, 51 %
     Sameer Muldeen Vert +00899, 1,67 %
     Jean-Patrick Berthiaume Parti Rhinocéros +00417, 0,77 %
     Stéphane Chénier Marxiste-léniniste +00140, 0,26 %
Total 53 890 100 %


Élection fédérale canadienne de 2008
Candidat Parti # de voix % des voix
     Sylvie Boulianne Conservateur +03 876, 7,39 %
     (sortant) Bernard Bigras Bloc québécois +27 260, 52 %
     Marjorie Théodore Libéral +09 785, 18,67 %
     Alexandre Boulerice NPD +08 522, 16,26 %
     Vincent Larochelle Vert +02 406, 4,59 %
     Jean-Patrick Berthiaume neorhino.ca +00319, 0,61 %
     Stéphane Chénier Marxiste-léniniste +00170, 0,32 %
     Michel Dugré Indépendant +00083, 0,16 %
Total 52 421 100 %

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Alexandre Boulerice — Fiche de parlementaire », Parlement du Canada
  2. Biographie sur le site du NPD
  3. http://archives.lautjournal.info/autjourarchives.asp?article=647&noj=189
  4. Les données du Directeur général des élections du Québec montrent qu'il a fait des dons à Québec solidaire de 2006 à 2012 d'un total de 2 520 $.
  5. Mark Dunn / Agence QMI, « Alexandre Boulerice accusé de soutenir Québec solidaire », sur Le Journal de Montréal (consulté le )
  6. Cabinet fantôme, sur le site du NPD
  7. Donald Charette, « Le Bloc, pour quoi faire? », Le Huffington Post Québec,‎ (lire en ligne)
  8. Steve Rennie, « NPD: Crowder et Boulerice, co-présidents de la campagne de 2015 », La Presse Canadienne,‎ (lire en ligne)
  9. Zone Politique- ICI.Radio-Canada.ca, « Alexandre Boulerice devient chef adjoint du NPD », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  10. Site du Parlement du Canada
  11. Fiche du projet de loi C-307 sur LEGISinfo
  12. « Poste: fin de la distribution à domicile », La Presse Canadienne,‎ (lire en ligne)
  13. « Stoppons les coupures de services à Postes Canada », sur J'appuie Boulerice, (consulté le )
  14. Baptiste Ricard-Châtelain, « Le NPD en croisade pour Postes Canada », Le Soleil,‎ (lire en ligne)
  15. Alexandre Boulerice, « Mémoire Postes Canada pour la ville de Montréal » [PDF], sur Ville de Montréal, (consulté le )
  16. « Fonctions - Alexandre Boulerice - Actuelles et passées - Députés - Chambre des communes du Canada », sur www.noscommunes.ca (consulté le )
  17. « LEGISinfo - Projet de loi émanant d'un député C-462 (42-1) », sur parl.ca (consulté le )
  18. Lia Lévesque, La Presse Canadienne, « Boulerice vante la «banque climatique» du NPD pour des projets plus verts », sur L’actualité, (consulté le )
  19. « La rivière Magpie reconnue comme personnalité juridique », sur ici.radio-canada.ca (consulté le )
  20. Élections Canada, « Résultats Élection fédérale canadienne de 2021 », sur https://enr.elections.ca/ElectoralDistricts.aspx?lang=f (consulté le )
  21. Élections Canada.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]