41e régiment de transmissions — Wikipédia

41e régiment de transmissions
Image illustrative de l’article 41e régiment de transmissions
Insigne régimentaire du 41e régiment de transmissions porté entre 1966 et 1990. L'insigne actuel de tradition comporte six foudres.

Création 1er juillet 1946
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Type Régiment de transmissions
Rôle Transmissions
Fait partie de Commandement des systèmes d'information et de communication
Garnison Douai
Devise " Par-delà les terres et l'océan ".
Inscriptions
sur l’emblème
Tunisie 1942-1943
Italie 1943-1944
Allemagne 1945
Indochine 1945-1954
Anniversaire Saint-Gabriel
Guerres Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Guerre du Golfe
Guerre de Bosnie-Herzégovine
Forces françaises en Afghanistan
Opération Serval
Opération Barkhane

Le 41e régiment de transmissions est une unité de l'armée de terre française.

Historique[modifier | modifier le code]

Le 41e régiment de transmissions est issu du 41e bataillon du génie, créé en 1920 à Rabat au Maroc, à partir d'éléments du 8e bataillon du génie.

Les quatre compagnies du 41e bataillon du génie étaient cantonnées dans les villes du Maroc de Casablanca, Fès, Marrakech et Meknès, tandis que l’état-major résidait à Rabat. En 1942, est décidée la création d'une arme des transmissions. Ces compagnies ne relèvent plus alors de l'arme du génie, et deviennent des compagnies de transmissions. Les transmetteurs ne portent plus la soutache en velours noir et galon rouge du génie mais une soutache noire et galon bleu de la nouvelle arme de la télégraphie militaire.

Les compagnies ont servi auprès de divisions marocaines ou blindées célèbres et ont fini pour certaines la Libération en Allemagne ou en Autriche. Le 41e bataillon de transmissions participe aux opérations en Tunisie 1942-1943, en Italie 1943-1944, en France en 1944-1945 et en Allemagne en 1945.

Il est transformé en 1946 en régiment et reçoit des mains du général Lucien Merlin son drapeau.

Il participe à hauteur d'une compagnie aux combats en Indochine, en même temps qu'une sédition voit le jour au Maroc. Le 41e régiment de transmissions qui obtint l’inscription « Indochine » au motif d’avoir formé le personnel des transmissions de la guerre d'Indochine.

Avec l'indépendance du Maroc, il est dissous et son drapeau est remis à l’École des transmissions d'Agen.

En 1966, il est recréé et pallie grâce à sa dotation en équipements de pointe, les carences et le manque de fiabilité des PTT apparus à la suite des évènements de mai 68. Il participe aux opérations au Liban. Il tient garnison au quartier Tilly d’Évreux de 1966 à 1979. À cette époque, une réorganisation des armées l'oblige à se déplacer vers Senlis. Il participe à la guerre du Golfe ; aux opérations en Bosnie-Herzégovine sous l'égide de l'ONU, de l'OTAN puis de l'Union européenne ; au Cambodge (APRONUC) et à de nombreuses missions en Afrique surtout des missions de raccordement du REPFRANCE. Il a participé également dès aux Forces françaises en Afghanistan, à l'opération EUFOR RD Congo, en République démocratique du Congo en 2006 et à l'opération EUFOR Tchad/RCA en 2007 et 2008.

Depuis 1990, la devise du régiment est : « Par delà les terres et l'océan ».[réf. nécessaire]

Le 41e régiment de transmissions était le seul régiment de transmissions de l'armée de terre à être sous commandement direct de l'chef d'état-major des armées.

De plus, depuis le , il est devenu un organisme à vocation inter-armées (terre) en accueillant de nombreux marins et aviateurs.

Implanté à Senlis, il mettait en œuvre des systèmes de communications (téléphonie et télégraphie) grâce à des supports légers (hertziens de type TFH), (satellitaires Inmarsat ou Syracuse) et radio classique (CARTHAGE F3 et F4) et des moyens de commutation (speedmux et mégaplex ; ARISTOTE). Il servait également les états-majors avec le déploiement du système d'information de commandement des armées (SICA).

Le , s'est tenue la cérémonie de dissolution du 41e régiment de transmissions, sous la présidence du général de corps d'armée Chinouil, commandant la région terre Nord-Est (RTNE) et les forces françaises et éléments civils stationnés en Allemagne (FFECSA). Le drapeau du régiment est déposé au château de Vincennes, entre celui du 38e régiment de transmissions et celui du 45e régiment de transmissions. Ses missions ont été reprises par les régiments composant la brigade de transmissions et d'appui au commandement. Son personnel a été muté au . Son patrimoine a été remis à l'École des transmissions [1].

Le 41e régiment de transmissions a été recréé le à Douai (Nord) en lieu et place du 6e régiment de commandement et de soutien, au sein du quartier Corbineau[2]. Il dépend depuis du commandement des systèmes d'information et de communication (COMSIC).

Le régiment est jumelé avec la ville de Hulluch qui se situe dans le Pas-de-Calais.

Mascotte[modifier | modifier le code]

La mascotte du 41e régiment de transmissions est un bouc. Depuis le 8 février 2023, le bouc Mansour, deuxième du nom, est la mascotte des transmetteurs douaisiens[3].

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

41e bataillon du génie au Maroc
1920-1924 : COL APPIANO
1924-1925 : LCL TORQUEBIAUX
1925-1927 : COL APPIANO
1927-1931 : CBA DUNOURGEAL
1931-1937 : LCL Auguste-Martin Desneux
1937-1939 : LCL Lucien Merlin (**)
1939-1940 : CBA MIARD
1940-1941 : COL Lucien Merlin (**)
1941 : CBA MIARD

Insigne de béret des transmissions

41e bataillon de transmissions au Maroc :

  • 1942 : CBA MIARD
  • 1942-1945 : CBA MELIN
  • 1945-1946 : LCL PAPIN
  • 1946 : LCL REBILLE (*)

41e régiment de transmissions au Maroc :

  • 1946-1948 : LCL REBILLE(*)
  • 1948-1949 : LCL BOUCLEY
  • 1949-1952 : LCL GRINSARD
  • 1952-1954 : COL DURIF
  • 1954-1956 : LCL ROUX
  • 1956-1958 : LCL BOSVIEL

41e régiment de transmissions à Évreux :

  • 1966-1968 : LCL GUIVARCH
  • 1968-1970 : COL ALEXANDRE
  • 1970-1971 : COL d'ANSELME
  • 1971-1973 : COL GUILINI
  • 1973-1975 : LCL ANTINES
  • 1975-1977 : LCL GOURDON
  • 1977-1979 : LCL GIRAULT

41e régiment de transmissions à Senlis :

  • 1979-1981 : LCL FRAMBOURT
  • 1981-1983 : LCL LAROCHE
  • 1983-1985 : LCL BERTRAND
  • 1985-1987 : COL ARNOLD
  • 1987-1989 : LCL RIBADEAU-DUMAS
  • 1989-1991 : COL PAOLI
  • 1991-1993 : COL PUIGBO
  • 1993-1995 : COL GUERLAVAIS
  • 1995-1997 : COL SPIESER
  • 1997-1999 : COL MARTINEAU
  • 1999-2001 : COL BOISSAN
  • 2001-2003 : COL TEXERAUD
  • 2003-2005 : COL COLLIARD
  • 2005-2007 : COL CHALADEY
  • 2007-2009 : COL SERRA[4]

41e régiment de transmissions à Douai :

  • 2010-2011 : COL EYHARTS
  • 2011-2013 : COL ACHIARY
  • 2013-2015 : COL BAJON
  • 2015-2018 : COL CLEMENT
  • 2018-2020 : COL HOEZ
  • 2020-2022 : LCL/COL VASSEUR
  • 2022 : COL COTTENCEAU

Drapeau[modifier | modifier le code]

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[5] :

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le 41e RT dissous et dispersé le 1er août
  2. Le 1er juillet prochain, il ne faudra plus dire 6e RCS mais 41e RTrs
  3. « Douai : le bouc Mansour II, nouvelle mascotte des militaires du 41e régiment de transmissions », sur La Voix du Nord, (consulté le )
  4. Au cœur de Senlis, le 41e régiment de transmissions (édition EIAT).
  5. Décision n° 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, n° 27, 9 novembre 2007

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]