Élisabeth Rétiffe — Wikipédia

Élisabeth Rétiffe
Ancienne photo monochrome d'une femme en tenue très simple de captive
Élisabeth Rétiffe à la prison de Satory, en 1871 ou 1872.
Biographie
Naissance
Décès
Domicile
Activité
Autres informations
Condamnée pour
Condamnation

Élisabeth Rétiffe, née le à Vézelise dans la Meurthe, morte le à Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane, est une cartonnière, militante socialiste, ambulancière et communarde française.

Elle est condamnée à mort pour son action durant la Commune de Paris ; sa peine est commuée en travaux forcés, elle est déportée en Guyane.

Biographie[modifier | modifier le code]

Rose Rétif, dite Élisabeth Rétiffe, naît le à Vézelise dans la Meurthe[1],[2].

Elle est « cartonnière », fabricante de carton[2]. Cela ne lui suffisant pas pour vivre, elle a recours aux aides de la ville de Paris pour les indigents[2]. Son fort tempérament la fait condamner en 1853 pour coups et blessures volontaires à l'encontre d'une autre femme, et en 1855 pour outrage à agents[1],[2].

Élisabeth Rétiffe est connue pour son engagement socialiste et internationaliste[3].

Lors de l'insurrection de la Commune de Paris en 1871, elle devient ambulancière et déclare qu'elle aurait aussi bien soigné les Versaillais que les Communards[1],[2].

Gravure d'un procès avec cinq femmes debout au banc des accusés.
Le procès des cinq « pétroleuses » au conseil de guerre.

Des témoins affirment l'avoir vue en mai 1871 parmi les troupes des Communards de Belleville, portant l'écharpe rouge et un fusil en bandoulière[1]. Elle est aussi accusée d'être une « pétroleuse », coupable d'incendie, une des cinq femmes jugées pour cela[4].

Elle nie ces accusations, mais elle est condamnée à mort le par le 4e conseil de guerre[1],[5]. Sa peine étant commuée le en travaux forcés, elle est déportée en Guyane, à Cayenne[1],[2].

Ainsi déportée en Guyane, elle y rencontre Jean Berthonier, un autre condamné, qu'elle épouse en 1878[1]. Elle est libérée le , mais elle choisit de rester en Guyane[1]. Elle y meurt le , à Saint-Laurent-du-Maroni[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i « Rétiffe, Élisabeth [Rétif, Rose, dite] », sur maitron.fr, Le Maitron, juillet 2009 - juin 2020 (consulté le ).
  2. a b c d e et f Thomas 1980, p. 196.
  3. Germaine Mailhé, Déportations en Nouvelle-Calédonie des communards et des révoltés de la Grande Kabylie (1872 à 1876), L'Harmattan, , p. 118.
  4. Sidonie Verhaeghe, « Une communarde comme les autres ? », sur le1hebdo.fr, (consulté le ).
  5. Thomas 1980, p. 203.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Rétiffe, Élisabeth [Rétif, Rose, dite] », sur maitron.fr, Le Maitron, juillet 2009 - juin 2020 (consulté le ).
  • Édith Thomas, Les Pétroleuses, Gallimard, , p. 195, 196, 203.
  • J. Rougerie, Procès des Communards, Paris, , p. 116.
  • Michel Cordillot (dir.), La Commune de Paris 1871. L'événement, les acteurs, les lieux, Ivry-sur-Seine, Les Éditions de l'Atelier, .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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