Édith Thomas — Wikipédia

Édith Thomas
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière de Sainte-Aulde (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Édith Émilie Thomas
Pseudonymes
Jean Le Guern, Auxois, AnneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Parti politique
Archives conservées par
Plaque au no 15 rue Pierre-Nicole (5e arrondissement de Paris), où elle accueille des intellectuels résistants du Comité national des écrivains, de à la Libération de Paris.
Vue de la sépulture.

Édith Thomas est une romancière, archiviste, historienne et journaliste française née le à Montrouge (Hauts-de-Seine) et morte le à Paris[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Fille d'un ingénieur agronome et d'une institutrice[3], Édith Thomas fait des études à l’École des chartes dont elle sort archiviste paléographe en 1931.

Dès 1933, elle obtient le Prix du premier roman pour La Mort de Marie. Elle devient ensuite journaliste à Ce soir[4] et dans diverses revues (Vendredi, Europe, Regards, etc.) pour lesquelles elle rédige des reportages. Elle suit notamment la guerre d'Espagne[4] au côté des Républicains.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle entre dans la Résistance et adhère au Parti communiste en 1942[4]. Elle contribue à la parution des Lettres françaises clandestines[5]. Elle publie sous pseudonyme (Jean Le Guern, Auxois), sur des presses clandestines, des nouvelles qui seront reprises en recueil dès 1943 dans Contes d'Auxois, aux nouvelles Éditions de Minuit. La même année, elle fonde le Comité national des écrivains avec Jean Paulhan et Claude Morgan[4]. En 1944, elle contribue au premier numéro de Femmes françaises, un magazine féministe et communiste, en informant le lectorat du décès de la résistante Danielle Casanova[6].

Elle devient conservateur aux Archives nationales à partir de 1948 et quitte le Parti communiste en 1949. Elle a alors une liaison avec Anne Desclos, alias Dominique Aury, qui se serait inspirée de certains traits de sa personnalité pour composer le personnage d'Anne-Marie dans Histoire d'O[7].

Elle est une pionnière de l’histoire des femmes : son essai Les « Pétroleuses », où elle raconte l'histoire de femmes accusées à tort d'avoir été des incendiaires pendant la Commune de Paris, obtient en 1964 le Prix Fémina Vacaresco[8]. Elle prépare une biographie de Louise Michel, qui sera publiée à titre posthume en mars 1971[9],[10].

Membre du jury du prix Femina, elle meurt en 1970.

Nom et prénom sur la tombe.
Maison familale au 41, rue du Bourg à Sainte-Aulde.

Édith Thomas est inhumée à Sainte-Aulde (Seine-et-Marne) dans le petit cimetière communal.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • La Mort de Marie, Paris, Gallimard, 1934.
  • L'Homme criminel, Paris, Gallimard, 1934.
  • Sept-Sorts, Paris, Gallimard, 1935
  • Le Refus, Paris, Éditions sociales internationales, 1936.
  • Contes d'Auxois (transcrit du réel), Paris, Éditions de Minuit, 1943.
  • Le Champ libre, Paris, Gallimard, 1945.
  • Études de femmes, Paris, Éditions Colbert, 1945.
  • La Libération de Paris, Paris, Mellottée, 1945.
  • Berthie Albrecht, Pierre Arrighi, général Brosset, D. Corticchiato, Jean Prévost, cinq parmi d'autres, Paris, Éditions de Minuit, 1947 (avec René Char, Jacques Lecompte-Boinet, général de Larminat, Vercors).
  • Jeanne d'Arc, Paris, Éditions Hier et aujourd'hui, 1947.
  • Les Femmes de 1848, Paris, PUF, 1948.
  • Ève et les autres, Paris, Gizard, 1952.
  • Pauline Roland. Socialisme et féminisme au XIXe siècle, Paris, M. Rivière, 1956.
  • George Sand, Paris, Éditions universitaires, 1959.
  • Les « Pétroleuses », Paris, Gallimard, 1963, réédition L'Amourier éditions 2019.
  • Rossel, coll. « Leurs figures », Paris, Gallimard, 1967.
  • édition critique des Œuvres du cardinal de Retz, Paris, Gallimard, 1968 (bibl. de la Pléiade) (avec M. Allem).
  • Le Jeu d'échecs, Paris, Grasset, 1970 -réédition en 2018, Paris, Viviane Hamy (ajouté par Daniel Thomas, neveu d'Édith Thomas).
  • Louise Michel ou la Velléda de l'anarchie, Paris, Gallimard, 1971.
  • Pages de journal (1939-1944), Paris, Viviane Hamy, 1995.
  • Le Témoin compromis, Paris, Viviane Hamy, 1995 (rédigé en 1952, « mémoires », présentation par Dorothy Kaufmann) (ISBN 287858-062-1).

Annexes[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/POG/FRAN_POG_05/p-2nbawxh72--1jtc6fglgqw6v »
  2. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 12e, n° 3132, vue 15/31.
  3. Dorothy Kaufmann, présentation d'Édith Thomas, Le témoin compromis.
  4. a b c et d Missika 2021.
  5. D. Kaufmann & N. Racine, notice « Édith Thomas », in Le Maitron
  6. Edith Thomas, « Femmes de la Résistance - Danielle Casanova » Accès libre, sur Gallica, Femmes françaises / édité par France d'abord, (consulté le ), p. 1
  7. Dorothy Kaufmann, Édith Thomas, passionnément résistante, Paris, éd. Autrement, 2007, p. 164-165
  8. a et b « Les « Pétroleuses » - Folio histoire », sur www.gallimard.fr (consulté le )
  9. « Louise Michel ou La Velléda de l'anarchie - Leurs Figures », sur www.gallimard.fr (consulté le )
  10. Sidonie Verhaeghe, « Faut-il encore appeler Louise Michel la Vierge rouge ? », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, no 148,‎ (lire en ligne), accès libre.
  11. Ordre de la Libération - base des médaillés de la Résistance française, « Fiche Édith Thomas » (consulté le )
  12. « Un seul site pour les archives », La Mairie Magazine,‎ , p. 8 (lire en ligne)