Victor Brecheret — Wikipédia

Victor Brecheret
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Sepultamento (d) (), Prêmio Saci ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Victor Brecheret, Vittorio Breheret de son nom de naissance, né à Farnese en Italie le et mort à São Paulo au Brésil le , est un sculpteur italo-brésilien.

Biographie[modifier | modifier le code]

1894-1915 Enfance et études[modifier | modifier le code]

Vittorio est le fils de Augusto Breheret et de Paolina Nanni[1]. Il naît à Farnese (Italie) le [note 1]. Sa mère meurt quand il a six ans. Il est alors hébergé et élevé par la famille de son oncle maternel, Enrico Nanni, qui immigre au Brésil en 1904, avec toute sa famille[2]. Il fait ses études au Lycée des arts et métiers à São Paulo. En 1913, il séjourne six ans à Rome (Italie) pour compléter ses études auprès d'Arturo Dazzi (1881-1966).

1915-1919 Europe[modifier | modifier le code]

En 1915, il ouvre son premier atelier à Rome[3]. En 1916, il participe à l'exposition des Amatori et Cultori, avec l’œuvre Despetar (Le Réveil), premier prix à l’Exposition Internationale des Beaux-Arts de Rome[4]. En 1917, il assiste à Paris (France) aux funérailles d'Auguste Rodin.

1919-1936 Créations au Brésil à la naissance de l'Art Déco[modifier | modifier le code]

Il rentre au Brésil en . Plus tard, il déménage à Paris et alterne entre la capitale française et São Paulo jusqu'en 1936. Son atelier à Rome est utilisé par le sculpteur Ivan Mestrovic, de grande influence pour Victor Brecheret[5]. En 1920, il crée la médaille commémorative du centenaire de l'indépendance du Brésil.En 1921, le gouvernement de São Paulo lui demande de créer un grand monument pour les pionniers du parc d'Ibirapuera. La force d'innovation de son travail suscite l'intérêt de jeunes artistes : le modernisme naît au Brésil avec la Semaine de l'art moderne en 1922 à São Paulo où Victor Brecheret expose quelques créations[2]. En 1925, il expose à la Société des artistes français à Paris[6].

1936-1955 Retour définitif au Brésil - Monument aux Drapeaux[modifier | modifier le code]

En 1936, il vient en France pour fermer son atelier parisien. Simone, sa compagne française, ne veut pas le suivre au Brésil. Il rentre donc seul pour se consacrer entièrement à la création du Monumento às Bandeiras entre 1936 et 1953. Cette œuvre imposante représente un groupe de 40 personnages. Il est sculpté dans 240 blocs de granit pesant chacun environ 50 tonnes. Le monument fait 50 m de long et 16 m de haut. Il est inauguré en 1954, en même temps que le parc Ibirapuera pour les commémorations du 4ème centenaire de la ville de São Paulo.

Membre du Salon d'automne, il expose Après le bain (marbre) et Fuite en Égypte (marbre poli), au Salon des indépendants de 1929[7].

Style artistique[modifier | modifier le code]

Victor Brecheret sculpte des œuvres à caractère religieux, comme Pietá, Tête du Christ, São Francisco et São Paulo[8], d'autres de style mythologie classique[9], comme Cabeca de Itacy et Fauno. Il simplifie les traits de la figure par une stylisation géométrique préfigurant l'Art Déco.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • 1914 : Pietà, bois, collection particulière de la famille Brecheret ;
  • 1916 : Despertar, créée en Italie ;
  • 1919 : Eva, marbre, Centre culturel, São Paulo ;
  • 1921 : Musa Impassível, Pinacothèque, São Paulo ;
  • 1923 : O Sepultamento, granit, tombe d'Olívia Guedes Penteado, Cimetière de la Consolation, São Paulo[10] ;
  • 1923 : Tocadora de Guitarra, bronze, Musée d'Art moderne, Rio de Janeiro ;
  • 1924 : Figura Feminina, marbre, collection particulière de la famille Brecheret ;
  • 1924 : Porteuse de Parfum, bronze, Jardin de la Reine, annexe du Jardin du Luxembourg, Paris ;
  • 1927 : Diana, a Caçadora, pierre de France, Théâtre municipal, São Paulo ;
  • 1934 : O Grupo, Bibliothèque publique, La Roche-sur-Yon (France) ;
  • 1938 : Renata Crespi, marbre, Musée de la maison brésilienne, São Paulo ;
  • 1940 : Depois do Banho[11], bronze, Largo do Arouche, São Paulo ;
  • 1940 : Anjo, bronze, Cimetière de la Consolation, São Paulo ;
  • 1940 : Graça I et Graça II, bronze, MASP, São Paulo ;
  • 1941 : Monumento a Duque de Caxias, bronze et granit, Place Princesse Isabelle, São Paulo[12] ;
  • 1942 : Fauno, granit, Parc Siqueira Campos, São Paulo ;
  • 1942 : Nu Feminino, marbre, Fondation Banco Itaú, São Paulo ;
  • 1950 : Façade du Jockey Club, pierre, São Paulo ;
  • 1951 : O Índio e a Suaçuapara, bronze, Musée Middelheim, Anvers, Belgique ;
  • 1951 : Figura feminina, bronze, collection du Ministère de l'éducation[13], São Paulo ;
  • 1953 : Monumento às Bandeiras, granit, parc d'Ibirapuera, São Paulo[14] ;
  • 1954 : São Francisco, Musée Brésilien de la Culture et de l'Écologie, São Paulo[15].

Galerie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (pt) Rosana Garcete Miranda Fernades de Almeida, « A Morte no Cinzel de Victor Brecheret: Musa Impassivel », sur Digital Library USP, (consulté le ), p. 18.
  2. a et b (pt) Edison Veiga, « Brecheret por quem entende do assunto », sur Estadão, (consulté le ).
  3. A Morte no Cinzel de Victor Brecheret 2015, p. 23.
  4. (pt) « Vítor Brecheret: a escultura brasileira se moderniza », sur Modernismo no Brasil, (consulté le ).
  5. (pt) « 12 pequenas curiosidades sobre o escultor Victor Brecheret », sur Sabedoria, (consulté le ).
  6. « Brecheret, Victor », sur Le Delarge (consulté le ).
  7. René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 201
  8. (pt) Ana Paula Rogers, « Exposição Brecheret e sua Visão do Sagrado », sur Obervatorio do 3e setor, (consulté le ).
  9. (en) « Victor Brecheret », sur Dictionary of Art & Artist (consulté le ).
  10. (pt) Maurício Xavier, « Onde fica a obra ‘O Sepultamento’, de Victor Brecheret », sur Veja Sao Paulo, (consulté le ).
  11. (pt) « Depois do Banho Victor Brecheret », sur Esculturas e Monumentos em São Paulo, (consulté le ).
  12. (pt) Ana Carolina Fróes Ribeiro, « Tradição, Nacionalismo e Modernidade - O Monumento Duque de Caxias », sur Biblioteca digital USP, (consulté le ), p. 83.
  13. A Morte no Cinzel de Victor Brecheret 2015, p. 45-140.
  14. (pt) Ana Carolina Fróes Ribeiro, « Tradição, Nacionalismo e Modernidade - O Monumento Duque de Caxias », sur Biblioteca digital USP, (consulté le ), p. 73.
  15. (pt) « "São Francisco"Victor Brecheret », sur Esculturas e Monumentos em São Paulo, (consulté le ).

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La date et le lieu de la naissance de Victor Brécheret sont sujets à controverse. Pour vérifier, consulter l'acte de naissance.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (pt) René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, t. 1, Art & Édition, , 478 p.
  • (en) Leslie Bethell, The Cambridge History of Latin America, vol. 10, , 450 p. (lire en ligne).
  • (pt) Sandra Pellegrini Brecheret, Brecheret, Letras do pensamento, (ISBN 978-8590146438).
  • (pt) Sandra Pellegrini Brecheret, Brecheret - Uma Obra Eterna, Noovha America, , 96 p. (ISBN 9788576732860).
  • (pt) Sandra Pellegrini Brecheret, Em cada canto de São Paulo um encanto de Brecheret, Noovha America, , 40 p. (ISBN 9788586114625).
  • (pt) Sandra Pellegrini Brecheret, Contando a arte de Brecheret, Noovha America, , 48 p. (ISBN 9788576731375).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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