Trieux (fleuve) — Wikipédia

le Trieux
Illustration
Le Trieux près du château de La Roche-Jagu.
Carte.
Cours du Trieux.
Caractéristiques
Longueur 72,1 km [1]
Bassin 854 km2 [1]
Bassin collecteur le Trieux
Débit moyen 5,37 m3/s (Saint-Clet) [2]
Nombre de Strahler 5
Régime pluvial océanique
Cours
Source près du lieu-dit Kerscouédec (260 m)
· Localisation Kerpert
· Altitude 263 m
· Coordonnées 48° 23′ 09″ N, 3° 09′ 26″ O
Embouchure la Manche (archipel de Bréhat)
· Localisation entre Kermouster et Loguivy-de-la-Mer
· Altitude m
· Coordonnées 48° 45′ 34″ N, 3° 07′ 15″ O
Géographie
Principaux affluents
· Rive gauche Sullé, Ront ar Hor
· Rive droite Leff, Frout, Avaugour
Pays traversés Drapeau de la France France
Département Côtes-d'Armor
Cantons Saint-Nicolas-du-Pélem, Bourbriac, Plouagat, Guingamp, Bégard, Lanvollon, Pontrieux, Lézardieux et Paimpol
Régions traversées Bretagne
Principales localités Guingamp, Pontrieux, Lézardrieux,

Sources : SANDRE:« J1--0170 », Géoportail, Banque Hydro

Le Trieux (Trev en breton) est un petit fleuve côtier français, en Bretagne, dans le département des Côtes-d'Armor. Il prend sa source sur la commune de Kerpert et se jette dans la Manche.

Géographie[modifier | modifier le code]

D'un cours de 72,1 km[1], il coule du sud au nord, dans le Trégor, en Bretagne, et se jette dans la Manche.

Il traverse les villes de Guingamp, Pontrieux, jusqu'où la mer remonte, et laisse Lézardrieux sur sa rive gauche, Paimpol, et Loguivy-de-la-Mer (Ploubazlanec) sur sa rive droite. L'embouchure du Trieux est située dans l'archipel de Bréhat.

Son principal affluent est le Leff, à Quemper-Guézennec.

Le Trieux est navigable depuis Pontrieux, de son écluse à sas jusqu'à la mer, sur 17 km.

Département, communes et cantons traversés[modifier | modifier le code]

S'écoulant uniquement dans le département des Côtes-d'Armor, le Trieux traverse ou longe, vingt-trois communes[1] et neuf cantons :

Toponymes[modifier | modifier le code]

Le Trieux a donné son hydronyme aux trois communes de Pontrieux, Plouëc-du-Trieux et Lézardrieux. Quant au nom du fleuve lui-même, on peut émettre plusieurs hypothèses[réf. nécessaire]. Il peut dériver soit de son nom breton trev, mot brittonique qui, en général, vient de trebo avec la signification de « village, trève » (d'où les noms bretons en Tré-), soit d'une forme Trit- (latin Triticum)[Quoi ?][réf. nécessaire]. Il existe un autre Trieux en limite des départements de la Charente, de la Dordogne et de la Haute-Vienne, mais on ne sait pas s'il a la même origine que le Trieux breton[réf. nécessaire].

Bassin versant[modifier | modifier le code]

Le Trieux traverse les cinq zones hydrographiques « Le Trieux du ruisseau du Bois de la Roche (C) au Leff » (J172), « Le Trieux du Ruisseau de la Sulle (C) au Ruisseau du bois de la Roche (NC) » (J171), « Le Trieux de sa source au Ruisseau de Sulle (NC) » (J170), « Le Trieux du Leff (NC) à la mer » (J190), « Le Leff du Goazel (C) au Trieux (NC) » (J181), pour une superficie totale de 854 km2[1].

Géologie[modifier | modifier le code]

La vallée du Trieux permet d'observer différentes formations géologiques rattachées à l'orogenèse cadomienne : tufs de Tréguier, spilites de Paimpol, diorite de Keralain, rhyolites ignimbritiques de Lézardrieux[3].

Organisme gestionnaire[modifier | modifier le code]

Affluents[modifier | modifier le code]

Le Trieux a dix-huit tronçons affluents référencés dont :

  • le Sullé, 16 km (gauche)
  • le ruisseau d'Avaugour, 10 km (droit)
  • le ruisseau de Pont-Lojou, 4,9 km (gauche)
  • le ruisseau de Ront ar Hor (ou ruisseau du Bois de la Roche), 14,8 km avec 4 affluents (gauche)
  • le ruisseau du Touldu, 9,1 km (gauche)
  • le ruisseau de Prat-an-lan, 6,2 km (gauche)
  • le ruisseau de Kerprigent, 2,8 km (gauche)
  • le Frout, 11,5 km (droit)
  • le ruisseau de Trégonneau, 5,1 km (gauche)
  • le ruisseau de l'étang de Launay, 3,9 km (gauche)
  • le ruisseau de la Fontaine Kargaver (droit)
  • le ruisseau du moulin de Kerdic (droit)
  • la rivière le Leff, 62,4 km (droit) de rang de Strahler quatre.

Le rang de Strahler est donc de cinq.

Hydrologie[modifier | modifier le code]

Le Trieux à Saint-Clet[modifier | modifier le code]

Débit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : Saint-Clet (Moulin de Châteaulin)
(données calculées sur 25 ans[2])
Source : Banque Hydro - Ministère de l'écologie et du développement durable

Étiage ou basses eaux[modifier | modifier le code]

À l'étiage le débit peut descendre jusqu'à 0,40 m3/s en période quinquennale sèche.

Crues[modifier | modifier le code]

Le débit instantané maximal a été mesuré le à 4 h 30 et était de 86,50 m3/s.

Lame d'eau et débit spécifique[modifier | modifier le code]

La lame d'eau écoulée dans son bassin versant annuellement est de 408 millimètres. À titre de comparaison cette valeur est nettement inférieure à celle du bassin de l'Elorn à Plouedern (679 mm/an) mais très supérieure à celle du bassin de la Rance à Guenroc (214 mm/an). Il s'agit d'une valeur intermédiaire entre les valeurs élevées que présentent les bassins versants de l'extrémité ouest de la péninsule et les faibles valeurs de ceux de l'extrémité est.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Trieux était très utilisé en tant que voie de commerce dès le début du XXe siècle. De nombreux voiliers de commerce l'empruntaient, afin de livrer leur cargaison de maerl, graines de lin, spiritueux... Le fleuve servait également de délimitation entre les régions du Goëlo et du Trégor, et de lien entre l'Armor et l'Argoat.

Aménagements et écologie[modifier | modifier le code]

Une écluse à sas est en service à Pontrieux.

Il reste de nombreux lieux-dits avec moulin à eau : le moulin à Mer, moulin de Traou Meur, moulin de Châteaulin, moulin de la Vache, moulin Neuf, moulin de Kerglaz, moulin de Brelidy, moulin de Kernavalet, et un ancien moulin, moulin à farine de Restmeur, moulin de Kerhonn, moulin du Perron, moulin à farine de Pommerit, moulin Barzic, le moulin Neuf, moulin du Perrier, le moulin du Pont, le moulin de Rucaër, le moulin à Fouler, le moulin de l'Ermite, le moulin de Kerauffret, le moulin d'Avaugour, le moulin des Forges, le moulin de Toulborzo, le moulin de Kerloc, le moulin du Trieux (2), le moulin de Kerprat, le moulin de Kerankou (en dessous de l'étang Neuf et d'un élevage piscicole), le moulin de Kerpert (près d'une source auxiliaire sur la commune origine de Kerpert).

L'ostréiculture est pratiquée dans l'embouchure près du lieu-dit Toull ar Huiled.

Tableaux[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Trieux (J1--0170) » (consulté le )
  2. a et b Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - Le Trieux à Saint-Clet (J1721720) » (consulté le )
  3. Pierrick Graviou et Christophe Noble, Curiosités géologiques du Trégor et du Goëlo, éditions Apogée, , p. 80.
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