Talmas — Wikipédia

Talmas
Talmas
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité CC du Territoire Nord Picardie
Maire
Mandat
Patrick Blocklet
2020-2026
Code postal 80260
Code commune 80746
Démographie
Gentilé Templemartiens
Population
municipale
1 079 hab. (2021 en augmentation de 1,41 % par rapport à 2015)
Densité 56 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 01′ 50″ nord, 2° 19′ 38″ est
Altitude Min. 87 m
Max. 154 m
Superficie 19,2 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Corbie
Législatives 4e circonscription de la Somme
Localisation
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Talmas
Liens
Site web http://www.talmas.fr

Talmas [talma] est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France, réputée pour les « muches », vaste réseau de galeries creusées dans le calcaire, qui servirent d'abri à la population pendant l'occupation espagnole au début du XVIIe siècle.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

La commune est située sur le méridien de Paris[1], à une quinzaine de kilomètres au nord d'Amiens, à 13 km au sud de Doullens, à 45 km au sud-ouest d'Arras, sur l'ancienne nationale 25 qui mène à Dunkerque.

En 2019, elle est desservie par la ligne d'autocars no 22 (Doullens - Villers-Bocage - Amiens) du réseau Trans'80, Hauts-de-France, tous les jours sauf le dimanche et les jours fériés[2].

Sol, sous-sol, relief[modifier | modifier le code]

Sous une épaisse couche de terre végétale se trouvent des marnes et des glaises vertes qui affleurent au nord-est et à l'est du territoire[1].

Le territoire correspond à un plateau incliné du nord-est au sud-ouest[1].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Si aucun cours d'eau n'est présent sur le territoire, les fossés conduisent les eaux de ruissellement vers la commune de Naours[1].

Écarts[modifier | modifier le code]

À la fin du XIXe siècle, le hameau de Val-de-Maison, situé à 2 900 mètres du chef-lieu, compte 51 habitants[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Nord-est du bassin Parisien » et « Côtes de la Manche orientale »[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 837 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bernaville à 16 km à vol d'oiseau[5], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 877,3 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Talmas est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (87,2 %), prairies (4,3 %), zones urbanisées (4,1 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %), forêts (1,7 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Templum Martis est mentionné en 660 dans Gall. Christ., sous le règne de Clotaire III. Talmars est ensuite trouvé en 1066, cité par Garin évêque d'Amiens. Talemardis, Talemarz et Thalemart figurent dans les graphies qui continueront d'évoluer pour se fixer ensuite définitivement au XVIIIe siècle[15].

Le nom Talmas s'explique par un texte du milieu du VIIe siècle qui mentionne une « villa quae vocatur Templum Martis sitam in Pago Ambianense »[16], peut-être du latin thalamus « demeure , séjour » et ND au gén . Martis « de Mars (dieu romain)», Templum du VIIe siècle serait une mauvaise latinisation[17]. Le toponyme, si l'on en croit les anciennes mentions, signifie « le temple de Mars ».

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1597, le château est occupé par une « dame de Monchy ». Cette dernière est impliquée dans la prise d'Amiens par Hernan Tello, le gouverneur espagnol de Doullens qui emploie le « stratagème des noix » pour parvenir à ses fins[1].

Pendant la Guerre franco-allemande de 1870, 17 jeunes gens de la commune sont envoyés au combat. Deux d'entre eux trouveront la mort, deux autres seront blessés[1].

Dans les années 1890, le village compte une douzaine d'artisans cordonniers qui travaillent pour des industriels d'Amiens[1].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune fait partie de la communauté de communes du Territoire Nord Picardie après avoir fait partie de la communauté de communes Bocage Hallue.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
en fonction en 1919   Charles Thuillier[18]    
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 En cours
(au 8 octobre 2020)
Patrick Blocklet   Vice-président de la CC du Territoire Nord Picardie (2017 → )
Réélu pour le mandat 2020-2026[19],[20],[21]

Distinctions et labels[modifier | modifier le code]

Une fleur est attribuée en 2007 par le Conseil des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris[22].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].

En 2021, la commune comptait 1 079 habitants[Note 3], en augmentation de 1,41 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 5001 5501 5901 7721 9281 8821 9121 8921 772
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 6931 6761 6321 4201 3201 1131 020913854
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
796722703619597546531529482
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
4444485547871 0271 0531 0871 0821 067
2021 - - - - - - - -
1 079--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

L'école

La commune possède une école primaire publique de quatre classes pour l'année scolaire 2019-2020, l'école des Arondes (des hirondelles). Un service de garderie a été mis en place[27].

Autres équipements[modifier | modifier le code]

La commune dispose d'une salle socio-culturelle moderne.

Économie[modifier | modifier le code]

La commune compte un pôle commercial le long de la RN 25[28], avec supermarché[29], boulangerie[30] et magasin de meubles.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Muches :
    Talmas est une commune où l'on trouve des muches (se « mucher », en picard, signifie « se cacher »), ce réseau de boyaux souterrains creusé par les habitants pour échapper aux malheurs de la guerre, extérieure (Guerre de Trente Ans) ou civile (Guerres de religion, Fronde).
  • Église Saint-Aubin, reconstruite en 1822 sur les plans de l’architecte Demoulin, sur l'emplacement d'une église du XVIIIe siècle, ravagée par un incendie en 1804, mais le chœur ne fut réalisé qu'en 1853[31].
    L'église repose sur un soubassement en grès, séparé de la partie supérieure des murs par un lit de briques. Le bâtiment est de forme rectangulaire, présentant une nef et deux collatéraux. La partie orientale de l'église est formée d'un chœur sans transept, terminé par un chevet à trois pans. La façade est surmontée d'un clocher qui s'en détache en avancée, avec deux gros contreforts. Le portail est en plein cintre[32].
  • Statue Notre-Dame des Orages, rue de l'Abbé Bréart, édifiée en 1935. C'était autrefois le lieu de départ de processions destinées à protéger les récoltes des intempéries[33]. Elle a été apportée par l'abbé Bréard après les destructions de la Première Guerre mondiale et proviendrait d'un village ravagé de la région d'Albert[34]
  • Chapelle de Val de Maisons, construite originellement pour les fermes du Val. L'édifice actuel, en brique et de style néogothique, date de la seconde moitié XIXe siècle[35] ; il est dédié à sainte Marguerite[33] ou à Notre-Dame. Avant la Révolution, la chapelle est dédiée à Saint Catherine, comme l'attestent les registres paroissiaux consultables en ligne. Bon nombre d'habitants s'y font inhumer.
  • Monument aux morts, inauguré le conformément à une délibération du conseil municipal de 1919[18]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Claude Vaquez, Talmas au fil du temps, Sports et loisirs de Talmas, 1989[36].

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h M. Huet, instituteur de Talmas, Notice géographique et historique réalisée en 1897, Archives départementales de la Somme, Amiens. Lire la notice en ligne sur le site des archives départementales.
  2. « Le réseau Trans'80 en ligne »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Talmas et Bernaville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Bernaville » (commune de Bernaville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Bernaville » (commune de Bernaville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme, tome 2, 1897-1899, Amiens.
  16. Jean-loic Le quellec et Bernard Sergent, Dictionnaire critique de mythologie, .
  17. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations pré-celtiques, celtiques, romanes, Gebève, Droz, , p. 403.
  18. a et b « Le monument aux morts », Patrimoine, sur talmas.fr (consulté le ).
  19. [xls] « Liste des maires de la Somme »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
  20. « Liste des maires de la Somme »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [xls], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
  21. « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
  22. « Le palmarès des villes et villages fleuris », Le Courrier picard édition de l'Oise,‎ .
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. « L'école sur le site de la mairie, rubrique école primaire »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  28. Benoit Delespierre, « Un pôle commercial à la sortie de Talmas : Une boulangerie va ouvrir le 3 mai. Deux autres cellules sont à louer. Une histoire familiale et locale », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  29. Émilie Da Cruz, « Un supermarché ouvre bientôt sur la RN 25 à Talmas : Christine Vilbert, déjà bien connue puisqu’elle tient le magasin de meubles Bouchez, va ouvrir un magasin de l’enseigne G 20 de l’autre côté de la route. Sept personnes vont être embauchées pour y travailler », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  30. Benoit Delespierre, « Entrepreneurs de père en fils à Talmas : Lucas Vilbert, 19 ans, ouvre, vendredi 3 mai, une boulangerie à l’enseigne Sophie Lebreuilly, de 400 m² le long de la RN25. À la clé, dix emplois. Et un saut dans l’entrepreneuriat sur les traces du père, qui n’est pas près de se terminer », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  31. Oswald Macqueron, « Aquarelle : Église de Talmas, canton de Domart-en-Ponthieu, d'après nature, 8 oct. 1872 », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
  32. Itinéraires du Patrimoine, livret N° 181, Direction régionale des Affaires culturelles de Picardie, Amiens
  33. a et b André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 184-185 (ASIN B000WR15W8).
  34. « Vie locale - actualités », Talmas - Val de Maisons : bulletin d'informations municipales,‎ , p. 6 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  35. « La chapelle de Val de maisons »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Patrimoine, sur talmas.fr (consulté le ).
  36. Lire en ligne.