Société des explorateurs français — Wikipédia

Société des explorateurs français
Le Club des Explorateurs a son siège dans l'immeuble de la Société de Géographie, à Paris
Histoire
Fondation
Cadre
Sigle
SEFVoir et modifier les données sur Wikidata
Forme juridique
Domaine d'activité
Exploration
Siège
Pays
Organisation
Président
Site web

Fondée en 1937, la Société des explorateurs français (SEF) est une association regroupant alors les principaux explorateurs français. Jusqu’en 1999, elle s’est appelée Société des explorateurs et voyageurs français, et est également connue sous le nom de Club des explorateurs. Elle est notamment l’organisatrice du prix Liotard, remis par le président de la République française.

Objectifs[modifier | modifier le code]

La Société des explorateurs français s’attache officiellement à « regrouper les grands voyageurs qui contribuent à la connaissance des régions mal connues de la Terre, ceux qui entreprennent une recherche originale dans des zones difficiles d’accès, qui approchent des tribus méconnues ou conquièrent des cimes inviolées, ceux qui tentent des routes maritimes extrêmes ou naviguent sur des rivières peu fréquentées, qui découvrent le monde souterrain et les faces cachées de notre planète »[1].

La société partage ses activités avec la Société de géographie qui l’héberge, avec le Muséum national d'histoire naturelle dont le musée de l'Homme), avec l’Institut national de l'information géographique et forestière (IGN), la Phonothèque nationale, le Comité du film ethnographique, le Club alpin français, les Expéditions polaires françaises de créées par Paul-Émile Victor, la Société des africanistes, la Société des américanistes, et d’autres.

Historique[modifier | modifier le code]

La Société des explorateurs français a été fondée en 1937 par un groupe de jeunes explorateurs :

Ils furent vite rejoints par des explorateurs déjà renommés, tels Louis Audouin-Dubreuil (la Croisière jaune), Alexandra David-Néel (Chine-Tibet), Ella Maillart (Chine), Jean de Guébriant (explorateur de la Haute Amazonie), Théodore Monod (Sahara), Henri Lhote (Sahara) et Gabrielle Bertrand (Asie, Inde dont l'Assam). Puis arrivèrent le marin ethnographe Éric de Bishop, le cinéaste de montagne Marcel Ichac, l'aviateur Maurice Bellonte, l'astronome Audouin Dollfus, ou encore le spéléologue Norbert Casteret.

Petit groupe d'amis avant-guerre, la Société des explorateurs français s'attache à la diffusion de ses idéaux après la Libération. Depuis 1954, elle organise des cycles de conférences et publie des Cahiers. Le recrutement (par cooptation) reste néanmoins sélectif et la Société ne dépassera jamais 300 membres.

En 1945, au musée de l'Homme, est fondé sous l'égide du Club des explorateurs le fameux « groupe Liotard », en souvenir de Louis Liotard assassiné au Tibet en 1940. C'est un groupe de nouveaux et jeunes explorateurs, qui organisa la première grande expédition de l'après-guerre en Afrique : la mission Ogooué-Congo, avec Noël Ballif. Elle eut un tel retentissement, que le cinéaste Jacques Becker la retraça dans un de ses succès grand public : Rendez-vous de juillet.

Le « groupe Liotard » sera la pépinière du Club, avec les « polaires » Pierre-Henri Martin, Robert Pommier ou Gaston Rouillon, les « sahariens » dont Guy de Beauchêne et Jean-Claude Berrier, les « fluviaux » Jean Rouch, Sauvy et Ponty, Jean Laporte ou Joseph Grelier, les « as de la jungle » comme Jean Cornuau, Dominique Darbois, Paule Bernard, Lucien Demesse et Pierre-Dominique Gaisseau, ou encore les « trans-Américains » Guy Morance et Jean Raspail. Certains sont morts ou ont disparu sur le terrain : Raymond Maufrais, Annette Laming et José Emperaire, Guy de Beauchêne.

En 2005 sont organisés à Paris les premiers « États généraux de l'aventure », avec Jean-Louis Étienne, Maud Fontenoy, Olivier Archambeau, Olivier Weber et Régis Belleville[2].

Activités[modifier | modifier le code]

La Société des explorateurs français (SEF) est hébergée par la Société de géographie avec qui elle partage ses activités.

  • La SEF donne un programme de conférences, généralement accompagnées de films[3]
  • La SEF publie :
    • Le bulletin trimestriel Latitude 37
    • Les Cahiers des explorateurs
    • Des pages dans Géographie, bulletin de la Société de géographie
    • Des relations d'exploration de ses membres dans Acta Geographica
    • Une chronique dans la revue Grands Reportages
    • Une collection de livres « Sociétés des explorateurs français » éditée aux éditions Arthaud.

Présidents de la SEF[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]