Sartène — Wikipédia

Sartène
Sartène
Vue de Sartène.
Blason de Sartène
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Corse-du-Sud
(sous-préfecture)
Arrondissement Sartène
(chef-lieu)
Intercommunalité Sartenais-Valinco
Maire
Mandat
Paul Quilichini
2020-2026
Code postal 20100
Code commune 2A272
Démographie
Gentilé Sartenais
Population
municipale
3 570 hab. (2021 en augmentation de 7,92 % par rapport à 2015)
Densité 18 hab./km2
Géographie
Coordonnées 41° 37′ 18″ nord, 8° 58′ 27″ est
Altitude 330 m
Min. 0 m
Max. 1 340 m
Superficie 200,4 km2
Type Commune rurale et littorale
Unité urbaine Sartène
(ville isolée)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Sartenais-Valinco
Localisation
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Sartène
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Liens
Site web http://communedesartene.corsica

Sartène est une commune française située dans la circonscription départementale de la Corse-du-Sud et le territoire de la collectivité de Corse. Jusqu'en 1848, le nom officiel était en italien : Sartena. Capitale de la Rocca, Sartène a le rang de sous-préfecture de Corse-du-Sud. Ses habitants sont appelés les Sartenais (en corse Sartinesi).

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Sartène, sous-préfecture du département de la Corse-du-Sud, se situe au sud-ouest de la Corse dans les montagnes, à quatorze kilomètres de Propriano. Elle est, par sa superficie, la plus grande commune de Corse et la quinzième des communes de France métropolitaine.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap.
Carte topographique.

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Le pays sartenais présente une géographie diversifiée de montagnes, de lacs, de rivières, de 33 km de côtes partiellement gérées par le Conservatoire du Littoral ainsi que des sites archéologiques d’une grande valeur.

Son littoral va de Cala d'Arana au nord jusqu'à Cala di Roccapina au sud, comprenant notamment Capu Senetosa et son grand phare, la marine de Tizzano et les deux grandes plages de Tralicetu et d'Erbaju.

Panorama sur la ville.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Climat et végétation[modifier | modifier le code]

Le climat d'une grande partie de la Corse-du-Sud est de type méditerranéen : chaud et sec en été, doux et pluvieux en hiver. Cependant, l’île connaît aussi des nuances du climat alpin, en particulier en hiver. Il n'est pas rare de voir les sommets des montagnes enneigés jusqu'à mai-juin.

Climat classé Csb dans la classification de Köppen et Geiger[3].

La Corse-du-Sud est le département français qui possède le plus haut taux de boisement avec un ratio de ~66 % de sa superficie[4]. La Corse a une végétation composée essentiellement de :

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Sartène est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].Elle appartient à l'unité urbaine de Sartène, une unité urbaine monocommunale[8] de 3 570 habitants en 2021, constituant une ville isolée[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[13]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (78,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (49 %), forêts (22,6 %), zones agricoles hétérogènes (10,5 %), prairies (7,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (7 %), cultures permanentes (2,1 %), zones urbanisées (0,7 %), mines, décharges et chantiers (0,2 %), terres arables (0,2 %), eaux maritimes (0,1 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie de la commune[modifier | modifier le code]

Sartène, construite sur d'énormes blocs rocheux ; on y entre par le pont de la Scaledda.

Selon Prosper Mérimée, Sartène est « la plus corse des villes corses » comme on peut le lire sur un panneau à l'entrée de la petite ville.

La ville de Sartène semble être un prolongement de la montagne, perché en amphithéâtre sur les pentes du Monte Rosso et surplombant la vallée du Rizzanese de ses hautes maisons de granit gris. À partir du vieux quartier de Manichedda, la ville s'est agrandie vers Sant'Anna, le Borgu et Pacialedda.

L'entrée de la ville se fait par le pont de la Scaledda, au pied de la vieille ville, construite sur d'énormes blocs rocheux. Le centre de la ville est la place de la Libération (plus couramment désignée par son ancien nom de place Porta). Ombragée de palmiers et d'ormes, c'est le lieu de rencontre des Sartenais. La place est dominée par l'hôtel de ville, ancien palais des gouverneurs génois, et par l'église Sainte-Marie où sont exposées la croix et la chaîne portées par le pénitent du Catenacciu. En passant sous la voûte de l'hôtel de ville, on pénètre dans le quartier de Manichedda, par la place du Maggiu, avec en face la rue des Frères-Bartoli, et à gauche la rue Caramama. En descendant, on accède à l'échauguette du XIIe siècle, vestige des murailles qui enserraient la ville.

Face à la place Porta, le cours Bonaparte traverse le quartier de Pacialedda avant d'arriver à l'énorme rocher dit "U Cantone di Francia" (Canton de France), d'où partent la route de Granace (à droite) et celle de Tallano et Aullène, qui rejoint le Rizzanese après le hameau de la Castagna.

La rue principale -Sant'Anna avant la place Porta, cours Sœur Amélie au-delà- aboutit à un rond-point où s'embranchent, à gauche la route de Foce, à droite, le cours Saint-Damien, belle promenade ombragée ménageant une belle vue sur Sartène avant d'atteindre le couvent Saints-Côme-et-Damien qui surplombe la vallée. Au-delà, peu avant Bocca Albitrina, le cimetière s'étage à flanc de colline.

La petite route de Mola offre également de belles vues sur la ville et le golfe de Valinco.

Vue en drone de Sartène.

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Accès routiers[modifier | modifier le code]

La ville est distante, par route[17], de :

Transports en commun[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Son nom proviendrait d'un lieu-dit local et aurait la même origine lointaine (peut-être étrusque) que «Sardaigne»[réf. nécessaire]. En corse la commune se nomme Sartè (prononcé [sar.ˈtɛ]).

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire[modifier | modifier le code]

De très nombreux vestiges attestent de l'occupation humaine préhistorique du Sartenais. En plusieurs endroits du territoire de la commune, on a découvert des menhirs et dolmens :

Époque romaine[modifier | modifier le code]

Un mouillage de l'époque romaine dans le petit village de Tizzano à proximité de Sartène[19].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Malgré son aspect de vieille ville, Sartène, d'abord pieve pisane, ne fut fondée par les Génois qu'en 1507, après l'élimination de Rinuccio della Rocca.

Temps modernes[modifier | modifier le code]

L'hôtel de ville de Sartène, ancien palais des Lieutenants génois.
Échauguette, sur les fortifications.

Les Génois l’édifièrent sur un promontoire rocheux difficile d’accès afin de garantir la sécurité des habitants : le premier noyau de peuplement fut le quartier d'u Pitraghju. Dans les années 1550-1552, Gênes fit construire des remparts. À cette époque, l'entrée de la ville se faisait sous la loggia, ce qui a donné son nom à la place Porta. Malgré la victoire de Lépante (1571), les raids barbaresques connaissent une recrudescence. Le réseau des tours littorales chargées d'alerter les populations de l'intérieur est loin d'être achevé.

C’est le Turc Dragut qui, à la suite de ses assauts, « incita » les Génois à construire une cité fortifiée où pourraient se réunir tous les habitants des hameaux environnants. Malheureusement, les fortifications ne suffirent pas pour arrêter Hassan Veneziano, roi d’Alger, qui en 1583, assisté de Mami Corso, prit la ville et emmena quatre cents Sartenais en esclavage et en tua plus d’un[20]. La ville fut repeuplée par les paysans des villages environnants.

À partir de 1630, un nouveau bourg ("u Borgu") fut construit hors des murailles pour loger les journaliers qui travaillaient dans les grandes propriétés foncières. Giafferi conquit la ville en 1732 après avoir battu le corps expéditionnaire autrichien.

À l'époque de Pascal Paoli, les notables lui interdirent d'abord (Consulte d'Istria - 1758), avant d'accepter finalement son autorité en 1763.

L'histoire de Sartène fut toujours agitée : luttes des paysans de la montagne contre les gros propriétaires terriens, luttes au XIXe siècle entre les habitants des quartiers du Borgu (taravais d'origine) et ceux de Sant'Anna (Sartenais de souche), vendetta entre les Rocca Serra et les familles Ortoli et Pietri.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Après la période sanglante et troublée du premier tiers du XIXe siècle, Sartène et sa région connaissent une série de transformations décisives : désenclavement routier et maritime, forte croissance agricole. Dans l'entre-deux-guerres, la population urbaine connaît un rapide renouvellement. Alors que l'exode rural prend de l'importance, de nombreuses familles paysannes s'établissent en ville, et une classe moyenne de petits commerçants, d'employés et d'enseignants se développe.

Les relations sociales dans l'île n'ont jamais présenté les inégalités constatées en Sicile ou même en Sardaigne, la nature montagneuse ne permettant guère les propriétés latifundiaires et les grandes fortunes agricoles. Pourtant, à Sartène, les rapports sociaux gardèrent longtemps un aspect très inégalitaire. On s'adressait aux « sgiò » la casquette à la main et le regard baissé. Ce qui explique sans doute la vigueur des affrontements politiques, avec la lutte des ouvriers agricoles, bonapartistes, contre les sgiò, d'abord légitimistes puis républicains opportunistes. Ce clivage explique le fort ancrage ultérieur à gauche de la ville. Sartène, au cœur de la terre des Seigneurs, fut le berceau de Pierre Marie Pietri et Joseph Marie Pietri, tous deux préfets de police sous le Second Empire, de Nicolas Pietri et de François Piétri, ministre de la Marine dans l'entre-deux guerres.

Aux vieilles allégeances claniques se superposent dans les années 1920 des engagements idéologiques nettement affirmés. Une première section de la SFIO est créée en 1926. Le Parti communiste se renforce dans les années 1930. Le débat politique est très rude pendant le Front populaire, avec des grèves d'ouvriers agricoles dans l'Ortolo. C'est ainsi que Sartène, vieux bastion de tradition nobiliaire, deviendra une "ville rouge" dans un arrondissement rural marqué à droite. La mairie fut jusqu'à ces dernières années un fief de la gauche, socialiste puis communiste.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Toussaint Griffi et Laurent Preziosi de la mission secrète Pearl Harbour sont venus en pour coordonner les réseaux de résistance de cette sous-préfecture. Ils ont notamment rencontré le directeur d'école Filippi qui leur a signalé que la ville et ses environs était particulièrement occupée par les troupes italiennes (1 soldat pour 2 habitants). Néanmoins le réseau s'est organisé autour du Front National de la Résistance. Les membres de cette mission, repérés par l'Ovra (gestapo italienne) ont dû repartir par le sous-marin Casabianca de Solenzara le pour Alger. Ils avaient réussi leur mission en assurant la coordination politique de la Résistance sur toute la Corse, en rapportant les informations sur les implantations de l'ennemi et ayant participé aux livraisons importantes d'armes par le Casabianca le avec l'appui du groupe de Jean Nicoli. Leur remplaçant Paulin Colonna d'Istria vint assurer la coordination militaire de la Résistance. La Corse fut le 1er département français libéré le .

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

En 2020, c'est la liste DVD[21] conduite par Paul Quilichini, qui remporte les élections au second tour, avec 52,5 % des suffrages exprimés[22].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[23]
Période Identité Étiquette Qualité
1772 1773 Sébastien Susini    
1773 1773 Antoine-Marc Pietri    
1773 1782 Jean-Paul Susini    
1782 1783 Paul Pietri    
1783 1787 Antoine Lucien de Susini    
1787 1788 Don Charles de Peretti della Rocca    
1788 1798 Jean-Paul Susini    
1798 1799 Antoine Sylvestre Ortoli    
1799 1799 Joseph Marie Mancini    
1799 1800 Jean Dominique Sartena    
1800 1801 Paul Nebbia    
1801 1804 Joseph-Marie Pietri    
1804 1806 Pierre-Marie Susini    
1806 1806 Joseph-Marie Pietri    
1806 1806 Pierre-Paul Susini    
1806 1809 Antoine Sylvestre Pietri    
1809 1812 Charles-Laurent Pietri    
1812 1816 Antoine-Marc Pietri    
1816 1818 Jean-Paul Durazzo    
1818 1821 Paul-Marie Durazzo    
1821 1823 Jean-Paul Rocca Serra    
1823 1831 Hugues Vincentello Rocca Serra    
1831 1837 Antoine-François Pietri    
1837 1848 Antoine Casanova    
1848 1848 Camille Pietri    
1848 1852 Antoine Vincent Rocca Serra    
1852 1860 Pierre-Marie Désiré Pietri    
1860 1870 Jean-Baptiste D'Ortoli    
1870 1870 Camille Pietri    
1870 1871 Alexandre Bartoli    
1871 1875 Antoine Geoffroy De Susini    
1875 1875 Jules Cesar Alexandre De Susini    
1875 1877 Raphaël D’Ortoli Italio    
1877 1878 Paul Louis De Rocca Serra    
1878 1881 Joseph Antoine Ortoli    
1881 1882 Antoine Lertora    
1882 1882 Paul Louis De Rocca Serra    
1882 1884 Angelino Susini    
1884 1887 Charles Souchard    
1887 1888 Antoine Vincentello Pietri    
1888 1893 Hector Bernardini    
1893 1896 Charles Souchard    
1896 1900 Philippe Rocca Serra    
1900 1904 Don Charles
De Peretti della Rocca
Républicain
aréniste
 
1904 1941 Hyacinthe Quilichini Radical Conseiller général (1913-1925 et 1931-1940)
1941 1943 Jean Paul De Susini    
1943 1947 Joseph Pascal Tramoni    
1947 1950
(décès)
Jean-Baptiste Ferracci SFIO Directeur d'une entreprise commerciale
Sénateur de la Guinée (1947-1950)
1951 1953 Nicolas Pietri    
1953 1959 Dominique Nicolaï SFIO Conseiller général (1958-1964)
1959 1968 Joseph Pascal Tramoni    
1968 1977 Antoine Benedetti PCF Conseiller général du canton de Sartène (1951-1958)
1977 2001 Dominique Bucchini PCF Professeur
Conseiller général du canton de Sartène (1988-2001)
2001 2008 Pierre Gori DVD  
2008 En cours Paul Quilichini DVD Chef d'entreprise
Les données manquantes sont à compléter.

Budget et fiscalité 2017[modifier | modifier le code]

En 2017, le budget de la commune était constitué ainsi[24] :

  • total des produits de fonctionnement : 3 584 000 , soit 1 041  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 3 453 000 , soit 998  par habitant ;
  • total des ressources d'investissement : 1 441 000 , soit 419  par habitant ;
  • total des emplois d'investissement : 1 052 000 , soit 306  par habitant ;
  • endettement : 1 030 000 , soit 474  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 12,79 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 17,73 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 45,31 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].

En 2021, la commune comptait 3 570 habitants[Note 2], en augmentation de 7,92 % par rapport à 2015 (Corse-du-Sud : +6,69 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
1 8822 1982 2002 7152 6823 0913 8923 9493 874
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
1 4064 0824 1624 7245 7485 6085 6156 1545 098
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
4 3784 7466 1356 4456 4796 1745 5925 5432 805
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021
2 9133 7613 0443 5253 4103 0963 3743 2523 570
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Établissements d'enseignements installés sur le territoire de la commune[29] :

  • Une maternelle et une école primaire[30],
  • Un collège-lycée
  • Un lycée professionnel[31].

Santé[modifier | modifier le code]

La commune Sartène bénéficie d'un centre hospitalier ainsi que d'un EHPAD. Le centre hospitalier Antoine Benedetti est doté d'une capacité de 80 lits, dont 30 pour long séjour[32].

Économie[modifier | modifier le code]

Selon l'INSEE, la part du commerce, transports et services divers représente 61,1 % des établissements actifs au [33]. La part de l'agriculture représente 7,8 % des établissements (contre 2,8 % en Corse du Sud).

Le taux de chômage attend 16,6 %[34] contre 12,1 % en moyenne en Corse du Sud (taux de chômage des 15-64 ans, au sens du recensement).

Entreprises et commerces[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

  • Lycée agricole[35].
  • Exploitation agricole "U Rizzanese"[36].

Tourisme[modifier | modifier le code]

  • Ferme de Minora et ses chambres d'hôtes[37].

Commerces[modifier | modifier le code]

  • Commerces locaux.

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

  • Concerts et spectacles.

Culte[modifier | modifier le code]

  • Culte catholique, Ensemble interparoissial de Sartène, Lévie, Scopamène et Tallano[38], Diocèse d'Ajaccio.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Échauguette et rempart attenant[modifier | modifier le code]

L'échauguette et le rempart.

L'échauguette de Sartène est le symbole de cette ville très pittoresque. Située place de Guardiola, elle date de la fin du XVIe siècle. Elle était le seul élément du bastion de défense constitué par le quartier Pietraggio. Elle est inscrite au titre des Monuments historiques[40].

Quartier Pietraggio[modifier | modifier le code]

« Le vieux quartier du Petraghju semble glisser vers la vallée ... Les maisons se bousculent, liées entre elles par des arcades. Séparées par d'étroites ruelles, elles montent vers la lumière, se transformant au fur et à mesure des étages ... et des siècles : ici, la pierre est différente entre le premier et le second niveau. Là, cette tourelle est postérieure à son support. Parfois, on tombe sur les ruines de l'ancien rempart. »[41]

Place de la Libération[modifier | modifier le code]

Au centre de la cité se trouve la place de la Libération, anciennement Place Porta (lieu très convivial où les habitants se retrouvent pour discuter, de politique principalement). « Là se dressait la guillotine. Là discutaient les hommes de « bonne naissance », les sgio. Au pied de l'église, dès l'aube, les ouvriers agricoles attendaient les offres de travail. »[41] Cette place ombragée, fort animée avec son marché et ses cafés, est orientée dans un axe sud-ouest/nord-est. Elle est dominée au nord par la mairie, ancien palais du gouverneur sous l'occupation génoise[20], et Sainte-Marie, église caractéristique de la Corse (avec son clocher à trois niveaux munis de baies et surmonté d'un dôme). À son extrémité méridionale est accolée une esplanade, la Piazza Pasquale Paoli où trône le buste du Babbu di a patria depuis le .

Tour de Roccapina[modifier | modifier le code]

Le site de Roccapina se caractérise par ses rochers (le Lion de Roccapina), sa petite baie (Cala di Roccapina), sa plage de sable fin et sa tour génoise. À 22 km au sud de Sartène sur la route de Bonifacio. La tour du XVIIe siècle est inscrite au titre des Monuments historiques[42].

Pont de Spina-Cavallu sur le Rizzanèse[modifier | modifier le code]

Pont A spin'a cavallu du XIIIe siècle.

Ce pont pisan puis génois des XIIIe siècle et XVe siècle sur le Rizzanese, est appelé A spin'a cavallu (littéralement, « en forme de dos de cheval »). Il serait l'œuvre de l'architecte Maestro Maternato. Long de 64 m et large de 2,60 m, il s'élève à 8 mètres au-dessus de l'eau et c'est l'un des plus célèbres ponts de Corse, trait d'union entre les pièves de la Rocca et de Sartène. Il offre à admirer une architecture au bel équilibre. Classé Monument historique en 1992. Restauré en 1995 après la crue du Rizzanese et du Fiumicicoli, c'est un pont pisan typique.

Fortin de Tizzano[modifier | modifier le code]

Le fortin ruiné de Tizzano défendait l'entrée de la Cala di Tizzano, un petit port abri pour les pêcheurs locaux. Cette petite place forte s'est déployée dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle à partir d'une tour génoise du XVIe siècle. Il est inscrit au titre des Monuments historiques[43].

Alignements de statues-menhirs dénommés Rinaiu et I Stantare[modifier | modifier le code]

C'est sur le plateau de Cauria que sont situés le dolmen de Fontanaccia, l'alignement de Stantari et celui du Renaju. Ces alignements de statues-menhirs sont classés au titre des Monuments historiques[44].

Église paroissiale Sainte-Marie[modifier | modifier le code]

L'église a été bâtie dès 1766 en remplacement de la précédente qui s'était effondrée l'année précédente. La construction du clocher a démarré deux années plus tard. L'édifice religieux est inscrit au titre des Monuments historiques[45].

Église San Damiano[modifier | modifier le code]

Église Saint-Côme-et-Saint-Damien du couvent Saint-Damien de Sartène, Couvent San Damiano, de style néo classique, édifiée en 1766[46].

Autres sites[modifier | modifier le code]

  • Vallée de l'Ortolu : souvent comparée au Jardin d'Éden, située sur la commune de Sartène (en direction de Bonifacio, vers le sud), elle est accessible par une route sinueuse en surplomb. Ce lieu est dominé par l'« Omu di Cagna », homme de pierre au sommet d'une chaîne de montagne rocailleuse.

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

Sartène possède également un musée consacré à l'archéologie corse[47], le plus important de l’île, et qui bénéficie du label « Musée de France ».

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. L'Ortolo à Sartène
  2. L'eau dans la commune
  3. Table climatique
  4. taux de boisement des départements
  5. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  7. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Unité urbaine 2020 de Sartène », sur insee.fr (consulté le ).
  9. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  10. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
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  37. Ferme de Minora et ses chambres d'hôtes
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  39. Conflits commémorés : Guerre 1914-1918
  40. Notice no PA00099115, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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  46. Église de l'Assomption, Couvent San Damiano
  47. Site officiel.
  48. Réalisation de Victor Coq