Sanctuaire de Mars Mullo — Wikipédia

Sanctuaire de Mars Mullo
Tambour de colonne provenant d'un des sanctuaires d'Allonnes.
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Le sanctuaire de Mars Mullo (aussi nommé la Tour aux Fées) est un vestige de sanctuaire religieux de la période celtique à la fin de la période gallo-romaine, situé à Allonnes (Sarthe). Il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 6 novembre 1961[1].

Localisation[modifier | modifier le code]

L'ensemble est situé sur la commune d'Allonnes dans un bois entre les cités HLM de la commune et la Sarthe à l'est.

Description du site[modifier | modifier le code]

Situé sur une colline dominant la Sarthe, le sanctuaire est composé d'un édifice hexagonal, sous lequel ont été retrouvés des restes de sanctuaire gaulois[2]. Il a été prolongé par une entrée construite selon les coutumes architecturales romaines et entouré d'une enceinte.

Histoire[modifier | modifier le code]

Redécouverte du site[modifier | modifier le code]

Il est redécouvert par Pierre Térouanne à la suite des indications de son fils Jean-Noël en 1953. Une violente tempête ayant déraciné un arbre, celui-ci vit apparaître ce qui ressemblait fort à un mur. Il alerta son père, passionné d'archéologie, qui commença alors à faire les premières fouilles.

En 1993, une équipe de l'UMR 8546 du CNRS/ENS reprend les fouilles du sanctuaire. Les résultats sont particulièrement importants et permettent de mettre au jour une succession d'occupations de la protohistoire jusqu'au IVe siècle apr. J.-C.

Depuis 1998, le Centre allonnais de prospection et de recherches archéologiques (CAPRA)[3] entreprend sur tout le territoire de la commune d'Allonnes des activités de médiation scientifique (visites, ateliers pédagogiques…) et de recherche complétant ainsi une carte archéologique particulièrement riche en vestiges.

À proximité du site, le CAPRA est installé dans un bâtiment consacré à la recherche et à la diffusion du savoir archéologique disposant d'un espace muséal : le CERAM (Centre d'études et de recherches archéologiques du Maine). Le bâtiment du CERAM a été baptisé du nom de Pierre Térouanne[4].

En 2018, le site n'est plus entretenu et les ruines sont enfouies sous la végétation.


Reconstitution au Parc Floral de la Source[modifier | modifier le code]

À occasion des Floralies de 1967 au Parc Floral de la Source. Une reproduction en plâtre et tubes du Sanctuaire de Mars Mullo a été réalisée. Décrit comme un temple, il se trouvait dans un secteur de l’exposition dédiée à la licence Astérix, nommé Floralix. Mesurant 23 mètres de haut, le temple fut construit en deux mois. Il fut réalisé par Jean Calmens (décorateur) sous les conseils du professeur René Borius[5], enseignant d’histoire romaine à Tours. Le temple fut cependant détruit à la fin de l'exposition[6].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Véronique Brouquier-Reddé et Katherine Gruel, « Le sanctuaire de Mars Mullo chez les Aulerques Cénomans (Allonnes, Sarthe) Ve s. av. J.-C. -IVe s. apr. J.-C. Etat des recherches actuelles », Gallia, t. 61,‎ , p. 291-386 (lire en ligne).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Notice no PA00109658, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Compte-rendu des fouilles de 2005 à 2007
  3. « CAPRA »
  4. « CERAM »
  5. « René Borius (1921-1975) », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 83, no 1,‎ , p. 5–5 (lire en ligne, consulté le )
  6. Serge Vassal, « Les Floralies internationales d'Orléans (avril-octobre 1967). Essai de bilan géographique », Norois, vol. 62, no 1,‎ , p. 320–329 (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

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