Royaume de Bavière — Wikipédia

Royaume de Bavière
Königreich Bayern

1805 – 1918
(113 ans)

Drapeau
Drapeau de la Bavière
Blason
Armoiries de la Bavière
Description de cette image, également commentée ci-après
Le royaume de Bavière en 1815.
Informations générales
Statut Monarchie constitutionnelle
Capitale Munich
Langue(s) Allemand
Religion Catholicisme
Monnaie Florin de Bavière
Démographie
Population 6 524 372 (1910)
Superficie
Superficie 75 865 km2 (1910)
Histoire et événements
Fondation (traité de Presbourg)
Intégration à l'Empire allemand
Abdication de Louis III
Rois
Maximilien Ier
Louis Ier
Maximilien II
Louis II
Othon Ier
Louis III

Entités suivantes :

Le royaume de Bavière (en allemand : Königreich Bayern) était un État d'Europe centrale. Il trouve son origine dans le grand remaniement territorial opéré par Napoléon Ier et Talleyrand en Europe centrale et destiné à affaiblir l’Autriche. À la suite de la victoire le 2 décembre 1805 à Austerlitz de la France sur l'Autriche, le traité de paix conclu le à la paix de Presbourg entre les plénipotentiaires de l'empereur français Napoléon Ier et l’empereur germano-autrichien François Ier consacre la création du royaume de Bavière. Le , la proclamation du roi Maximilien Ier Joseph a lieu à Munich.

Le territoire comprenait l’électorat de Bavière, de nombreuses régions séculaires de la vieille Bavière telles que Passau, Berchtesgaden et le Rupertiwinkel, le Palatinat de la rive gauche du Rhin et de grandes parties de la Franconie et de la Souabe.

Le royaume a existé jusqu'en 1918, lorsque son dernier roi, Louis III, quitte le pays en raison de la révolution de Novembre à la fin de la Première Guerre mondiale et s'enfuit en Hongrie. Avec la création de l’État libre de Bavière et furtivement de la république soviétique de Bavière, un nouvel État n'est pas fondé en Bavière, mais est finalement réorganisé en une république parlementaire.

Histoire[modifier | modifier le code]

Fondation et expansion territoriale[modifier | modifier le code]

Recomposition territoriale de l'Allemagne du Sud à la suite des guerres napoléoniennes et création du royaume de Bavière[modifier | modifier le code]

Dans la paix de Lunéville en 1801, l’électorat de Bavière, comme d’autres États du Saint-Empire romain germanique, avait été prié par la France de renoncer à ses territoires situés sur la rive gauche du Rhin. Ainsi, il renonçait aux territoires Palatins et au duché de Juliers. L'électorat de Bavière fut récompensé par le recès de la Diète d’Empire en 1803 des territoires en Franconie et en Souabe ; mais il fallut céder le reste de la rive droite du Palatinat rhénan à l'électorat de Bade. En 1805, la Bavière s'associa par le traité de Bogenhausen (de) à l'empereur des Français Napoléon Ier. Tandis que la nouvelle armée bavaroise, forte de 30 000 hommes, détenait des troupes autrichiennes à Iglau le , Napoléon remporta la bataille d'Austerlitz. Les traités de Brünn et la paix de Presbourg permirent à la Bavière de gagner beaucoup de terres, y compris l’ensemble du Tyrol et du Vorarlberg, le margraviat autrichien de Burgau, la ville impériale d’Augsbourg et la région de Lindau. Ansbach, Eichstätt et le Passau Ilzland faisaient également partie de la nouvelle Bavière. En , la Bavière se retira volontairement de la rive droite du duché de Berg en échange de la principauté d'Ansbach à Napoléon.

Dans la paix de Presbourg, conclue le entre la France et l'empereur germanique François II à la suite de la victoire le 2 décembre à Austerlitz de la France sur l'Autriche, la Bavière alliée à Napoléon fut proclamée royaume.

L'électeur Maximilien IV Joseph de Bavière - souverain de l’électorat de Bavière depuis 1799 - accepta officiellement le titre de « roi Maximilien Ier de Bavière » le . Maximilien était auparavant duc de Deux-Ponts, pour lequel il avait été nommé après le décès de son prédécesseur Charles II Auguste, en 1795. Après l'extinction de la lignée bavaroise des Wittelsbach en 1777,et comme représentant de la branche cadette de ces mêmes Wittelsbach, il devint le régent la lignée du Palatinat en 1799, souverain de Bavière.

Appartenance à la confédération du Rhin[modifier | modifier le code]

Le 6 août 1806, l'empereur d'Autriche François Ier renonçait à sa dignité d'empereur, entérinant la fin du Saint-Empire Romain germanique. Une partie des États qui le constituaient, dont la Bavière, se retrouva dans la confédération du Rhin, dont Napoléon devint le protecteur. Par la même occasion, le nouveau roi de Bavière maria l’une de ses filles, Augusta-Amélie de Wittelsbach à Eugène de Beauharnais, beau-fils et fils adoptif de Napoléon 1er, et ce mariage fur réputé heureux.

La conscription forcée des recrues de l'armée bavaroise provoqua le soulèvement des Tyroliens sous Andreas Hofer, surnommé « le chouan du Tyrol », qui commença le dans la capitale tyrolienne d'Innsbruck et prit fin le avec la défaite des Tyroliens à Bergisel[1]. Le traité de Paris du entre la France et la Bavière donna lieu à des rassemblements régionaux. La Bavière reçut comme territoires, le margraviat de Bayreuth, la principauté de Ratisbonne, le Quartier de Inn (de), la moitié du Quartier d’Hausruck ainsi que Salzbourg et l’ancienne principauté-prévôtale de Berchtesgaden. En retour, le sud du Tyrol et certaines zones souabes durent être rendus. Le traité frontalier entre la Bavière et le Wurtemberg du et la cession territoriale respective créèrent la frontière qui existe encore de nos jours.

Constitution et premières mesures gouvernementales[modifier | modifier le code]

Le ministre du roi Maximilien, Maximilian, comte de Montgelas, est considéré comme le créateur de l'État bavarois moderne, s’imprégnant de ce qui se faisait en France sous l’égide de Napoléon Ier et des idées de la Révolution : abolition des privilèges de la noblesse, réforme fiscale, conscription, mais aussi mesures coercitives à l’égard du clergé (par exemple fermeture du couvent des Augustins à Munich). Le , la Constitution bavaroise fut promulguée. Elle reconnaissait les droits à la liberté et à l'égalité et définissait le roi comme un organe de l'État. Le roi devait jurer la constitution et était soumis à elle. Dans le même temps, la constitution supprima toutes les reliques du servage laissées par l'ancien Empire. Grâce aux édits religieux des et , les trois confessions chrétiennes devinrent égales – catholiques, réformés et luthériens.

En 1807, les privilèges fiscaux furent supprimés. En 1805, tous les offices héréditaires et commerciaux furent supprimés par les grands services pragmatiques. Le règlement de Munich de 1805 et l'édit juif de 1813 accordèrent aux Israélites une première liberté dans la nouvelle Bavière.

Le , la Bavière fut le premier pays au monde à introduire un vaccin antivariolique. En 1812, la gendarmerie bavaroise fut fondée. Un nouveau code pénal rédigé par Anselm von Feuerbach abolit la torture en 1813.

Constitution du royaume[modifier | modifier le code]
Une partie des joyaux de la couronne du royaume de Bavière, visibles dans les salles du trésor à la Residenz à Munich

Le 26 mai 1818, Maximilien Ier Joseph publia la constitution de 1818 qui, contrairement à la constitution de 1808, réglementait également la question d'un organe représentatif. Il ajouta les libertés politiques aux libertés civiles. « Aucun pays n’est actuellement en Europe, où l’on parle plus librement, écrit en toute liberté et librement négocié qu’ici en Bavière », se réjouit Anselm von Feuerbach en 1818. La nouvelle constitution prévoyait une division en deux chambres. Dans la première chambre siégeaient des représentants du clergé et de la noblesse, ainsi que d'autres personnalités nommées par le roi. La deuxième chambre était occupée par un vote de recensement indirect. Avec elle, la Bavière devint une monarchie constitutionnelle. La constitution du royaume de Bavière accordée en 1808, qui fut largement révisée en 1818, resta en vigueur (avec certains ajouts et modifications) jusqu'à la fin de la monarchie en 1918, soit exactement 100 ans.

Monnaie bavaroise : florins et kreuzer[modifier | modifier le code]

À partir de 1806, une réforme monétaire entra en vigueur dans le nouveau royaume, unifiant la monnaie dans le royaume. 60 kreuzer avaient la valeur d'un florin : les pièces de monnaie bavaroises étaient estampées au centre de Munich par la Bayerisches Hauptmünzamt (Monnaie royale). Toutes les pièces bavaroises portaient les portraits des rois de Bavière. Le blason bavarois avec couronne était toujours représenté du côté opposé.

En 1836, la Bayerische Hypotheken- und Wechsel-Bank obtint le privilège d'émettre des billets de banque bavarois. Ainsi, elle devint la banque centrale bavaroise. 100 000 florins dans des billets de 10 florins en 1836 furent à la base de la nouvelle ère de l'économie monétaire dans le royaume. Contrairement au scepticisme des politiciens et des banquiers bavarois, ces nouveaux billets devinrent rapidement un moyen de paiement accepté et populaire. En 1839, des billets de 100 florins bavarois furent imprimés pour la première fois. Le , avec l’uniformisation du système monétaire dans le Reich, le nouveau « mark » remplace le florin de Bavière.

Du congrès de Vienne à la Confédération germanique[modifier | modifier le code]

À la suite du congrès de Vienne en 1814 et 1815, qui définit les contours de l'Europe après la défaite de Napoléon Ier, la Bavière dut renoncer largement à ses gains. Mais il fallut compenser le retour des parties rhénanes du Palatinat et de la Franconie autour de Wurtzbourg et d'Aschaffenbourg. Les nouvelles frontières furent finalement définies par le traité de Munich en 1816. Le différend frontalier bado-bavarois sur la rive droite du Palatinat rhénan avec les anciennes résidences des Wittelsbach à Mannheim, Schwetzingen et Heidelberg fut alors soldé en 1818 au congrès d'Aix-la-Chapelle en faveur du grand-duché de Bade.

La Bavière adhère alors à la nouvelle Confédération germanique.

Le , le roi de Bavière renvoya Montgelas à la demande de certains de ses adversaires.

Lorsque Maximilien Ier décéda en 1825, son fils aîné lui succèda sous le nom de Louis Ier. Son règne marqua l'amorce d'un rapprochement avec la Prusse, développement des chemins de fer étendent leur maillage territorial à travers les états de la confédération (la première ligne bavaroise ouvrant en 1840 entre Munich et Augsbourg), et la promotion des arts par le mécénat, ambitionnant de faire de sa capitale l’« Athènes du Nord » en s'appuyant sur un retour à l'Antiquité.

Début de rapprochement de la Bavière avec la Prusse[modifier | modifier le code]

Dans le cadre des guerres napoléoniennes, la Prusse vaincue à Iéna en 1806 se trouva réduite au minimum géographique et politique, au détriment d’autres puissances allemandes, notamment la Westphalie.

Toutefois, un patriotisme allemand ne manqua pas de se développer progressivement au cours des premières décennies du XIXe siècle dans les différents territoires allemands, l’Empire de Napoléon Ier et son héritage n'étant pas forcément toujours bien accueillis.

La Prusse se ressaisit, ne serait-ce que par la création de l’université de Berlin. Fruit du blocus de l’Angleterre, la campagne de Russie (1813-1814) opposant la Russie à Napoléon, se montra fatale à ce dernier, qui avait sous-estimé le ressentiment anti-français des terres de la rue allemande. La confédération du Rhin fut alors dissoute, la Bavière tentant de rejoindre la nouvelle coalition. Par rapport à bien d'autres entités allemandes, la Bavière resta relativement stable dans ses frontières et son système politique au cours de son existence.

Entre 1828 et 1832, et sous le règne de Louis Ier, la Bavière intègre progressivement une union douanière, le Zollverein, initiée par la Prusse, ouvrant plus largement ses marchés aux autres États de l’Allemagne, avec un taux douanier baissé à 9%.

La révolution française de 1848 alluma des feux qui couvaient dans plusieurs villes d'Europe centrale, dont Munich à cause de l’affaire Lola Montès, maîtresse de Louis Ier. Celui-ci abdiqua au profit de son fils aîné Maximilien qui devint le nouveau roi de Bavière Maximilien II. Au cours des années 1850, alors que l’industrialisation s’accélèrait notamment dans la vallée du Rhin, les initiatives politiques des différents États désignaient progressivement la Prusse comme étant le vecteur de fabrication de l’unité allemande. Ce fut le début de l’action ferme et volontaire du ministre prussien Otto von Bismarck, soutenu par Napoléon III.

Le règne de Louis II et la suite du rapprochement avec la Prusse[modifier | modifier le code]

Louis II, roi de Bavière

Maximilien II mourut en 1864, et son fils aîné Louis II prit sa suite. Hanté par ses passions artistiques, sans limites, subjugué par la musique d'opéra de Wagner, le nouveau roi se montrait plus distant des affaires politiques.

Les premiers ministres se succédèrent au gré des rapprochements ou des crispations avec la Prusse, dont Clovis de Hohenhole, puis le comte Otto de Bray-Steinburg (fils d’un émigré de la révolution française). Louis II restant assez opposé à plus de rapprochement.

En 1866, des revendications liées au partage du Schleswig-Holstein avec le Danemark conduisirent à un engrenage puis à un affrontement entre la Prusse et l’Autriche (à laquelle la Bavière s’allia en vain), et ce au bénéfice de la Prusse qui fonda alors la confédération de l’Allemagne du Nord.

L'année 1870 vit le début d’une guerre franco-allemande. À la suite de la défaite de Sedan, l’Empire de Napoléon III tomba, la République fut proclamée mais la guerre se poursuivit sur le motif de revendications de l’Alsace et de Metz. Les Allemands gagnèrent en fin de compte en 1871.

Otto von Bismarck accéléra ses projets : l’Allemagne devait devenir un empire, compatible avec un projet fédéral, et le roi de Prusse Guillaume Ier en serait l’empereur. Les négociations débutèrent avec la Bavière fin 1870 et Louis II se résigna. Il donna son accord, avec diverses contreparties pour préserver sa susceptibilité. La Bavière obtint un traitement de faveur, fonctionnerait presque comme un État indépendant au sein de l’empire, avec en particulier le maintien d'un corps diplomatique, la numérotation à part des corps d'armées bavarois, la frappe de pièces de monnaie à l'effigie du roi, et le maintien des postes.

Otto von Bismark, chancelier, artisan de l'unité allemande et de la création de l'empire

Après la signature de l'accord avec la Bavière le 22 novembre 1870, Bismarck déclara à ses secrétaires : « L'unité allemande est faite ! ».

Le 18 janvier 1871, l’Empire allemand est proclamé dans la galerie des glaces à Versailles, Othon y représenta son frère Louis II.

Toutefois, la Prusse et son chancelier Bismarck veillaient en toutes circonstances aux intérêts de la Prusse.

Il ne se passa alors pas grand chose en Bavière, les princes administrant leurs biens, veillant aux bonnes relations avec Berlin, prenant soin de leur peuple, développant les arts. Louis II patronnait Richer Wagner, notamment la construction de Bayreuth entre 1872 et 1876.

Château de Neuschwanstein, construit sous Louis II.

Des questions se posaient déjà sur la santé mentale du roi, et qui plus est Louis II dépensait considérablement pour construire les châteaux de Neuschwanstein, Linderhof et Herrenchiemsee. Ces coûts exorbitants conduisirent à son éviction du pouvoir, sans que Bismarck ne le défendît, et quelques jours plus tard à sa mort mystérieuse au lac de Berg.

Son frère Othon Ier étant lui-même déjà interné depuis 1872 pour folie, leur oncle Luitpold devint prince-régent jusqu'à sa mort en 1912.

Dernières années[modifier | modifier le code]

La Bavière connut tous les phénomènes du XIXe siècle : développement de l’industrie et du commerce, transfert progressif de la campagne au profit des villes, montée en puissance des idées socialistes,… La politique impériale allemande se poursuivit au gré de ses intérêts et de la volonté de Bismarck, notamment avec la mise en place en 1882 de la Triplice, alliance entre l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie, tandis que la France, l’Angleterre et la Russie se rapprochaient de leur côté, mettant en place l'engrenage de la première guerre mondiale.

En 1913, Othon Ier, toujours interné, abdiqua, le fils aîné du défunt prince-régent Luitpold devint le roi sous le nom de Louis III.

En 1918, il fut le premier prince détrôné.

Liste des rois de Bavière[modifier | modifier le code]

Article connexe : Liste des rois de Bavière.

Liste des prétendants au trône de Bavière[modifier | modifier le code]

  • - : Louis III, auparavant roi de Bavière,
  • - : Rupprecht, fils aîné de Louis III,
  • - : Albert, le deuxième fils du précédent dernier, l'aîné étant mort adolescent
  • Depuis le  : François, le fils aîné d'Albert.

Dans l'ordre de succession figurent ensuite son frère cadet Max Emmanuel de Bavière, puis Luitpold de Bavière, fils de Louis de Bavière, fils de François de Bavière, lui-même troisième fils de Louis III de Bavière, et enfin Louis de Wittelsbach, fils de Luitpold de Bavière précédemment cité.

Villes principales[modifier | modifier le code]

Nécropoles[modifier | modifier le code]

Les rois de Bavière sont inhumés dans différentes églises[2] :

  • Theatinerkirche, où se trouvent les dépouilles de Maxilimien II et de sa femme Marie de Prusse, ainsi que du régent Luitpold,
  • Michaelskirche, où se trouvent les dépouilles des deux frères Louis II et Othon 1er,
  • La cathédrale Frauenkirche, où repose Louis III,
  • Abbaye de Saint-Boniface, où se trouve Louis Ier et sa femme,

Sources, notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Kingdom of Bavaria » (voir la liste des auteurs).

Sources bibliographiques[modifier | modifier le code]

  • Pierre Gaxotte, Histoire de l'Allemagne, tome II, chapitres « Les révolutions venues de France », « L'unité », « L'empire », Paris, Flammarion, 1963, pages 104 à 341
  • Jean des Cars, Louis II de Bavière ou Le roi foudroyé, Paris, Perrin, 1975

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Jean des Cars, La Saga des Habsbourg, du Saint-Empire à l'Union européenne, Paris, Perrin, (ISBN 978-2-262-02692-9), p. 345-346
  2. « Tombes de France et d'ailleurs (Allemagne, Münich) »