René Kieffer (1880-1945) — Wikipédia

René Eugène Kieffer est un industriel français, né le dans le 1er arrondissement de Paris, ville où il est mort le dans le 8e arrondissement[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Joseph Kieffer, (1847-1933), originaire de Benfeld dans le bas Rhin, ancien propriétaire du Café de la Régence à Paris puis du Grand Hotel de Dinard, il épouse le Suzanne Millon, fille de l'Hotelier Arthur Millon qui était déjà le beau père du frère de René, Albert.

René Kieffer est directeur des Glacières de l'Alimentation et des Frigorifiques de l'Alimentation, deux sociétés qu'il reprend après le décès de son beau-père Arthur Millon en 1913[2]. Il reçoit pour cette entreprise des félicitations du président Albert Lebrun à l'occasion de l'ouverture du Salon des arts ménagers en 1939.

Probablement traumatisé par les horreurs qu'il a pu voir au front, il fonde après la première guerre mondiale le Comptoir Central des Alcaloïdes, societe produisant des anti douleurs dont les usines sont à Noisy-le-sec. Ainsi, alors que la production française était totalement déficitaire, surtout en cette période où les besoins sont énormes, René Kieffer crée et développe en France, à l’instigation du Service de la mobilisation industrielle du Ministère du Commerce et de l’Industrie, cette nouvelle industrie, à laquelle beaucoup s’étaient attaqués mais avaient renoncé du fait des nombreuses difficultés. La production de codéine, morphine, héroïne, etc. qu’il a développée suffit à alimenter le marché national ; une partie est également exportée, preuve de la réussite de l’entreprise.

Il n' abandonne cependant pas totalement l'hôtellerie-restauration puisqu'en plus d'avoir hérité de son beau-père le restaurant Weber situé rue Royale (à l'époque célèbre rendez-vous de personnalités littéraires), il fut propriétaire du restaurant La Rotonde situé à l'angle du boulevard Haussmann et de la rue Lafayette et hérita de son père le Grand-Hotel de Dinard.

Lors des événements du , le Weber est transformé en infirmerie de fortune. Plus de 130 blessés y reçurent les premiers soins[3].

Il est fait chevalier de la légion d'honneur en 1929 en raison de son implication dans les domaines pharmaceutiques et hôteliers.

Propriétaire du Grand Hôtel de Dinard, René Kieffer est également maire de Dinard (35) de 1930 à 1932. Il fait alors construire le Yacht Club et la « promenade du clair de lune », ainsi que le marché couvert, avant de démissionner à la suite de mésententes au sein du conseil municipal.

Il meurt le en son domicile du 45 avenue Montaigne et est inhumé dans le caveau de famille du Val-Saint-Germain (Essonne).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives de Paris 1er, acte de naissance no 478, année 1880 (avec mention marginale de décès)
  2. Alexandre Tessier, Le Grand Hôtel : L'invention du luxe hôtelier 1862-1972, Presses Universitaires de Rennes (collection Tables des hommes), Rennes, 2012 (ISBN 978-2753518605)
  3. « Un restaurant rue royale transforme en imfirmerie », Le Petit Parisien,‎