Avenue Montaigne — Wikipédia

8e arrt
Avenue Montaigne
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Situation
Arrondissement 8e
Quartier Champs-Élysées
Début Place de l'Alma
Fin Rond-point des Champs-Élysées
Morphologie
Longueur 615 m
Largeur 33 m
Historique
Création Voir texte
Dénomination
Ancien nom Allée des Veuves[1]
Géocodification
Ville de Paris 6376
DGI 6450
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Avenue Montaigne
Géolocalisation sur la carte : 8e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 8e arrondissement de Paris)
Avenue Montaigne
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L’avenue Montaigne est une avenue située dans le 8e arrondissement de Paris, marquant la limite du « triangle d'or ».

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Longue de 615 mètres et large de 33 mètres[1], elle part de la place de l'Alma, en bordure de la Seine, et se termine au rond-point des Champs-Élysées.

Ce site est desservi par la ligne 9 du métro à la station Alma - Marceau et par les lignes 1 et 9 du métro à la station Franklin D. Roosevelt.

Description[modifier | modifier le code]

Cette avenue qui monte en pente douce vers les Champs-Élysées est agrémentée de jardinets clôturés de grilles pouvant évoquer des cours anglaises. Il s'agit, au même titre que la rue du Faubourg-Saint-Honoré située un peu plus au nord, d'un des hauts lieux de la mode parisienne. Après la Seconde Guerre mondiale, l'installation de Christian Dior entraîne le développement du commerce de luxe dans l'avenue. Dans les récentes années, l'avenue Montaigne semble avoir connu un nouvel essor au détriment notamment de la rue du Faubourg-Saint-Honoré[2],[3]. On y trouve les boutiques de grandes enseignes de luxe françaises et étrangères.

L’avenue Montaigne présente des différences certaines avec l'avenue des Champs-Élysées toute proche : elle est moins animée et davantage tournée vers le luxe, en particulier vers la haute couture. Le prix des loyers commerciaux, en revanche, y est sensiblement moins haut, même s'il est l'un des plus élevés de Paris. Au premier semestre 2007, les loyers annualisés pour un mètre carré en pied d'immeuble s'étageaient entre 3 800 et 6 000 euros, contre 5 500 à 10 000 euros sur les Champs-Élysées[4].

En 2020, le prix moyen du m2 sur l’avenue se situe dans une fourchette comprise entre 14 584 € et 30 304 €, avec un prix moyen de 22 013 €[5].

Depuis 1911, l'avenue abrite le célèbre théâtre des Champs-Élysées, exemple de style Art déco, et le Plaza Athénée, l'un des dix palaces parisiens.

Depuis le , l'avenue Montaigne est jumelée avec la Madison Avenue à New York[6], avec les quartiers Ginza de Tokyo depuis 1989 et Sakae Machi de Nagoya depuis 1998. Le intervient le jumelage avec le quartier de l'avenue Louise à Bruxelles[7]. Enfin, l'avenue entreprend le jumelage avec Königsallee en 2014, tous ces lieux regroupant le pôle Luxe de leurs villes respectives[8].

Depuis le début du siècle, le Comité Montaigne (fondé en 1973) s’attache à faire rayonner l’image de l’avenue Montaigne et de la rue François-Ier en France et dans le monde. Présidé par Jean-Claude Cathalan, le mari de Hiroko Matsumoto et ancien responsable du groupe Révillon-Luxe (Révillon, Karl Lagerfeld…), des Parfums Caron, et de la maison de haute couture Jean-Louis Scherrer[9], il réunit la plupart des maisons de couture et de luxe qui y sont installées et organise des événements destinés à marquer l’agenda parisien, comme les Vendanges Montaigne en septembre, la fête des catherinettes ou la mise en lumière des arbres pour les fêtes de fin d’année.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Portrait présumé de Montaigne.

Cette voie rend hommage, depuis 1850, au philosophe Michel de Montaigne (1533-1592).

Historique[modifier | modifier le code]

Allée des Veuves.

En 1672, on trouvait à l'emplacement actuel de l'avenue Montaigne un simple chemin desservant les cabanes des jardiniers du marais des Gourdes, terrain appartenant aux dames de la Visitation-Sainte-Marie, limité à l'ouest par le Grand Égout descendant de Ménilmontant vers la Seine (correspondant à l'actuelle rue Marbeuf), à l'est par le côté impair de l'avenue Montaigne, au nord par les Champs-Élysées et au sud par la Seine. Le mot « gourde » désignait une sorte de courge, car on y cultivait des légumes. On l'appelle aussi « allée des Soupirs » vers 1720 et « avenue Verte » vers 1750.

Cette allée fut plantée d'une double rangée d'ormes en 1770 sur ordre du marquis de Marigny, directeur général des Bâtiments du Roi, et surnommée « allée des Veuves », car on y rencontrait des femmes seules à la recherche d'une aventure galante en dehors de la ville. C'était un lieu mal éclairé et mal famé où l'on ne trouvait que quelques guinguettes louches à l'instar de celle qu'Eugène Sue y place dans Les Mystères de Paris (1838). C'est d'ailleurs au pied de l'un des ormes de l'allée des Veuves, situé devant la maison d'une certaine femme Brûlé, que furent enfouis les bijoux de la Couronne dérobés à l'hôtel du Garde-meuble en septembre 1792[10]. C'est dans cette allée des Veuves que Hippolyte Triat fit construire à partir de 1846 son gymnase couvert, possédant un plancher de 40 mètres de long[11].

En 1850, l'avenue est rebaptisée « avenue Montaigne ». Lors de l'Exposition universelle de 1855, le Palais des Beaux-Arts, construit par l'architecte Hector-Martin Lefuel, est édifié avenue Montaigne[12]. Des maisons élégantes commencent à se construire le long de l'avenue, qui change complètement de caractère et devient l'un des lieux à la mode du nouveau quartier des Champs-Élysées.

L'avenue pendant la crue de la Seine de 1910.

Jusqu'à la fin du XIXe siècle, l'avenue Montaigne était essentiellement résidentielle, bâtie de beaux immeubles et d'hôtels particuliers, habités par la noblesse et la haute bourgeoisie. Au XXe siècle, le prestige de l'adresse attira industriels et banquiers qui choisirent d'y installer le siège de leurs entreprises et certains couturiers commencèrent à y établir leurs ateliers. Après la Libération, les maisons de haute couture les plus luxueuses y ouvrirent des boutiques. « Cette mainmise progressive des affaires se joue en trois temps : apogée mondain d'une aire résidentielle, hégémonie des bureaux et des locaux commerciaux, déclin urbain de rues qui se dévitalisent, ayant été vidées de leur population résidente[13]. »

Son prolongement, de l'autre côté des Champs-Élysées, s'appelait « rue Montaigne », comme en témoignent encore divers commerces. Il a été débaptisé pour honorer l'aviateur Jean Mermoz en 1937.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

Bâtiments existants[modifier | modifier le code]

  • Le producteur de cinéma Jean-Pierre Rassam (1941-1985) a vécu avenue Montaigne, logeant à un moment le futur président algérien Chadli Bendjedid, avant d'emménager avec Carole Bouquet avenue de La Motte-Picquet[14].
  • No 2 : Henri Rillart de Verneuil homme politique français, sénateur, y possédait un appartement à partir de 1895 ; il y mourut le . Le no 2 abrite désormais une boutique Paul & Joe. L'ingénieur des Arts et Métiers, grand collectionneur Émile Chouanard (1876-1930), habita ici avant 1900, un appartement dont le vestibule fut décoré par le peintre Gaston La Touche (1854-1913), ce panneau se trouve aujourd'hui au Petit Palais[15].
  • No 3 : « L'hôtel qui portait le no 3 était celui de la comtesse Véra de Talleyrand-Périgord. Quand je l'ai connue, Mme de Talleyrand donnait des dîners brillants où se retrouvait une élite composée d'aristocrates et de gens de lettres. La chère était délicate, car la maîtresse de maison était elle-même fort gourmande, péché mignon qui lui avait valu d'acquérir avec l'âge un embonpoint assez considérable. […] Véra Bernardaky avait été mariée, à dix-huit ans, avec le comte de Talleyrand, diplomate quinquagénaire »[16],[17].
  • No 7 : hôtel de Dampierre. Hôtel particulier du baron de Dampierre (en 1895). Il abrita la clinique orthopédique du Dr François Calot (1861-1944), spécialisée dans le traitement du mal de Pott.
  • No 9 : hôtel de Durfort, construit en 1884 par les architectes Louis Charles Guinot et Ernest-Félix Trilhe, de style néo-Louis XV[18]. La comtesse de Durfort (1876-1962)[19], qui lui a donné son nom, née Chateaubriand, était la petite-nièce du vicomte de Chateaubriand, le célèbre écrivain, et la propriétaire du château de Combourg. L'homme de lettres André de Fouquières écrit en 1953 : « L'hôtel de Mme de Durfort a été vendu à un grand industriel de la parfumerie et, peu de temps après, acquis par la “Sécurité sociale”[20]. ».
  • No 11 : hôtel de Lesseps. Acquis par Ferdinand de Lesseps (1805-1894) au nom de la jeune femme qu'il a épousée en secondes noces en 1869, Louise-Hélène Autard de Bragard (1848-1909), qui lui donnera douze enfants s'ajoutant aux cinq enfants de son premier mariage, et habité ensuite par sa famille. Selon le New York Times du 17 avril 1886 : « M. de Lesseps est splendidement logé dans une nouvelle maison de l'avenue Montaigne, acquise grâce à l'argent gagné par Mme de Lesseps avec ses investissements dans le canal de Suez. […] Le hall de l'hôtel de Lesseps est parmi les plus grands des maisons modernes de Paris[21]. » Résidence en 1953 de la comtesse de Villiers-Terrage[22].
  • No 12 : Marlene Dietrich y occupa de 1980 jusqu'à sa mort, en 1992, un petit appartement de 65 m2 situé au 4e étage. Le chah d'Iran Reza Pahlavi y a résidé (nom inscrit dans l'annuaire) lors de ses passages à Paris ainsi que le prince Rainier de Monaco[réf. nécessaire].
  • Nos 13 et 15 : jusqu'en 1910 s'élevait à cet emplacement le vaste hôtel de Lillers où résida le roi Georges V de Hanovre avec sa famille, après l'annexion de son royaume par la Prusse en 1866[23]. Il a été détruit en avril 1910 et remplacé par le théâtre des Champs-Élysées, fondé par Gabriel Astruc, inauguré en 1913.
  • No 20 : dans cet immeuble, situé en face du palace Plaza Athénée, le marchand d’art Daniel Wildenstein (1917-2001), « l’homme aux 10 000 tableaux », possède un appartement de 500 m2[24],[25], un penthouse situé au neuvième étage où il passe une grande partie de l’année[26]. « Chaque matin, y compris le dimanche, à l’exception des jours fériés, le milliardaire quitte son domicile de la rue Montaigne à 8 h 20 précises. »[27] À sa mort, l’appartement devient la propriété de ses fils, Alec Wildenstein et Guy Wildenstein[28], éleveurs et marchands d’art.
  • No 22 : siège de Antenne 2 puis de France 2 de 1981 à 1998 et depuis siège du groupe LVMH et d'une boutique Louis Vuitton.
  • No 25 : hôtel Plaza Athénée, inauguré en 1913.
  • No 28 : ancien hôtel de Saint-Vallier (en 1910). Surélevé et dénaturé. C'est dans cet hôtel, ou peut-être dans un hôtel édifié précédemment au même emplacement, que vint loger en 1857 la comtesse de Castiglione. André Becq de Fouquières écrit : « C'est là qu'une nuit, à 3 heures du matin, l'Empereur regagnant le petit coupé dans lequel il était venu, sans escorte naturellement, vit surgir trois ombres qui se jetèrent à la tête des chevaux et tentèrent de les arrêter. Grâce à la présence d'esprit du cocher qui cingla vigoureusement les bêtes, l'attelage s'enleva au galop, renversant les assaillants, et ramena aux Tuileries un souverain à qui sa liaison avec “la plus belle femme du monde” avait failli coûter la vie[29]. »
  • No 29 : ancien hôtel de Gustave Schlumberger, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres.
  • No 30 : hôtel de Millon d'Ailly de Verneuil. Hôtel particulier de trois étages, construit entre 1865 et 1868 pour la veuve d'Alexandre Colonna Walewski, fils naturel de Napoléon Ier, née Maria Anna Catherine Clarissa Cassandra Ricci (1823-1912)[30]. Appartient ensuite à Maurice Louis Alfred Millon d'Ailly de Verneuil, syndic de la Compagnie des agents de change[31]. En troisième lieu, l'hôtel appartient à Mme Boselli[32]. À partir de 1939, l'hôtel est la propriété des familles Villoutreys et Brossard qui le louent à la maison de chapeaux Coralie Couture[30]. En 1946, avec l'appui de Marcel Boussac, Christian Dior y installe sa maison de couture[30]. Le 6 mars 2022, après deux ans de travaux, le magasin Dior, marque du groupe LVMH, rouvre ses portes. S’étendant sur une surface de plus de 10 000 m2, il comprend des espaces de vente, une galerie d’exposition, un restaurant, une pâtisserie, des jardins, des salons privés et une suite hôtelière[33].
  • No 33 : en 1910, habité par l'homme de lettre Fernand Vandérem et siège de la Société hippique française.
  • No 35 : services consulaires de l'ambassade du Canada (immeuble construit en 1946-1958), agrandis du no 37 en 1978 avec le rachat du siège de Kodak ; l'ambassade déménage en 2017 pour le 130, rue du Faubourg Saint-Honoré[34],[35]. Celle-ci est vendue à Adrien Labi, homme d’affaires britannique, qui, à son tour, en janvier 2023, revend l’immeuble pour 850 millions d’euros au groupe de luxe français Kering[36],[37].
  • No 45 : dans cet immeuble a habité de 1922 à 1944 Luis Martins de Souza-Dantas (1876-1954), ambassadeur du Brésil à Paris (plaque commémorative).
  • No 46 : dans son appartement est morte Soraya Esfandiari Bakhtiari en 2001.
  • No 49 : Lee Radziwill (1933-2019), sœur de Jacqueline Kennedy-Onassis, actrice et décoratrice d'intérieur, possédait un appartement avec vue sur la tour Eiffel au 6e étage de cet immeuble[38].
  • No 50 : hôtel de Lariboisière (en 1910). « Dans l'hôtel aux lignes harmonieuses de la comtesse de Lariboisière, femme du sénateur, on entendait de belles musiques dans un salon réputé pour être un centre de grande élégance[31]. » Madeleine Vionnet installa en mars 1923 sa maison de couture dans cet hôtel particulier dont elle fit un lieu de grand luxe. Dans l'arrière-cour de l'hôtel, elle installa ses huit cent cinquante ouvrières, réparties dans vingt-huit ateliers, dans un immeuble de huit étages. André Becq de Fouquières écrivait en 1953 : « Aujourd'hui, transformé, agrandi, l'hôtel de Lariboisière ne flambe plus que des mille feux d'une importante société d'appareillage électrique — et ne résonne plus que de musiques débitées en grande série par des postes de radio[32]. » Depuis 2008, l'hôtel abrite une boutique Ralph Lauren[39]. Une plaque sur le sol rend hommage à Madeleine Vionnet, devant le no 34 ; son pendant, sur l'autre trottoir, devant le no 41, rend hommage à la maison de couture Callot Sœurs.
  • No 51 : d’après André Becq de Fouquières en 1953 : « Au 51, scintillent les hautes verrières d'un restaurant. De beaucoup plus modestes proportions étaient les fenêtres du rez-de-chaussée qu'habitait John Audley, assez curieux personnage qui se voulait esthète, dilettante, original à tout prix. Il courait les antiquaires à la recherche de la pièce qui eut assuré sa réputation d'homme de goût. Or ses suffrages allaient plus volontiers aux objets d'apparence fastueuse qu'à l'œuvre d'art aux grâces discrètes. Chez lui, on était servi dans des assiettes de jade, sur une nappe tressée de fils d'or. Les rince-doigts eux-mêmes étaient taillés dans des blocs d'améthyste. Son service à café en or massif avait appartenu à la reine Victoria. Il avait été l'ami d'Oscar Wilde. Cet homme rusé, un peu fuyant, mais intelligent, qui excellait en formules lapidaires pour exalter ou exécuter la chose ou l'individu qu'il voulait définir, était digne de séduire l'auteur du Crime de Lord Arthur Saville. Il se disait Anglais, mais je crois, moi, qu'il était d'origine allemande. Il fit, sur le tard, un mariage qui surprit, épousant une Américaine qui n'était pas — de très loin — de la Cinquième avenue… On rencontrait chez lui la société la plus hétéroclite. Ainsi, la première fois que je fus son hôte, il offrait un souper délicat à l'infant Don Luis, fils de l'infante Eulalie. Mais, à quelque temps de là, il me pria à un dîner où je rencontrai deux duchesses, puis quelques artistes, enfin… un boxeur ! Peu de temps avant sa mort, il prit dans sa collection, pour me l'offrir, une clé de chambellan, symbole des grandeurs à la poursuite desquelles il avait consacré sa vie — poursuite qui, d'ailleurs, l'avait conduit à la ruine[40]. »
  • No 53 : légation du Costa Rica dans les années 1900[41].
  • No 56 : ici demeurait dans les années 1870, Florence Aublet, peintre, élève de Léon Cogniet et d'Hippolyte Lazerges.
  • No 58 : immeuble construit par les architectes Charles et Gabriel Blanche, père et fils[42]. Il est à noter qu'un parfum créé en 2012 par ST Dupont et distribué par Interparfums porte le nom 58 avenue Montaigne.

Bâtiments détruits[modifier | modifier le code]

  • No 1 (ancien no 31) : à cet emplacement, entre les actuelles avenues Montaigne et George-V, à l'emplacement de la brasserie Chez Francis, se trouvait la « chaumière », longue maison rouge composée d'un rez-de-chaussée et d'un étage, où s'installèrent, après leur mariage en 1794, le conventionnel Tallien (1767-1820) et son épouse Thérésa Cabarrus (1773-1835). Surnommée « Notre-Dame-de-Thermidor », elle y tient un célèbre salon. En 1817, la maison est remplacée par une guinguette, L'Acacia, près de laquelle, dans une ancienne dépendance de la chaumière, Tallien meurt de la lèpre le 16 novembre 1820, pauvre et depuis longtemps délaissé par son ex-épouse devenue princesse de Chimay.
  • No 7 : à cet emplacement fut construit pour l'Exposition universelle de 1855 le Pavillon du Réalisme, où Gustave Courbet exposa quarante tableaux dont L'Atelier du peintre[43]. Le Pavillon fut démonté en décembre 1855[44].
Plaque de l'impasse des Douze Maisons.
  • No 17 :
    • à ce numéro se trouvait l'hôtel de Heeckeren (1856), remplacé par un immeuble moderne.
    • entre cette parcelle et le théâtre des Champs-Élysées, l'actuelle impasse des Douze Maisons est une partie de l'ancien « passage des Douze Maisons » supprimé en 1881 qui atteignait la rue Marbeuf. Alphonse Daudet y habita dans sa jeunesse. Ce passage s'appelait également « passage du Marais-des-Gourdes ».
  • Nos 16 et 18 :
    • Maison pompéienne : le prince Napoléon, fils du roi Jérôme et frère de la princesse Mathilde, rêvait de construire un palais pour sa maîtresse, la comédienne Rachel. Il fit l'acquisition d'un terrain de près de 4 000 m2 compris entre l'avenue Montaigne et la rue Jean-Goujon, où s'élevait le Palais des Beaux-Arts durant l'Exposition universelle de 1855. De 1856 à 1860, il y fit bâtir, à proximité de l'hôtel Soltykoff[32], un petit palais inspiré de la Maison du Poète tragique à Pompéi[45]. La construction fut d'abord confiée au jeune architecte Auguste-Jean Rougevin, que le prince envoya étudier les modèles originaux à Pompéi, mais qui décéda malheureusement sur place. Jacques Hittorff lui succéda mais se retira assez rapidement, peut-être à la suite d'un différend. La maîtrise d'œuvre fut dévolue à partir de février 1856, sur la recommandation de Hittorff, à l'architecte Alfred-Nicolas Normand. Le gros œuvre fut terminé en 1858, année de la mort de la comédienne, emportée en janvier par la tuberculose. La façade, pourvue d'un sévère péristyle, était rehaussée de couleurs rouge et jaune. Les décors intérieurs furent réalisés par Normand avec l'aide de l'ornemaniste Charles Rossigneux, qui s'inspira d'œuvres de différents musées européens. Au centre de la maison, un atrium était orné en son centre d'une statue en marbre blanc de Napoléon Ier figurant l'empereur en toge tenant le Code civil, la tête laurée, un aigle à ses pieds, par le sculpteur Eugène Guillaume, entourée des bustes des membres de la famille impériale. Les décors peints sur toile marouflée furent confiés à Sébastien Cornu et Jean-Léon Gérôme qui ornèrent les murs de motifs pompéiens sur fond rouge antique ou noir. Le mobilier, en bronze ou en bois, imitait également l'antique. Le prince Napoléon plaça dans la maison sa collection de tableaux et d'antiquités égyptiennes. En 1862, s'y ajoutèrent les pièces d'orfèvrerie d'un service à dessert réalisé par Charles Christofle sur des dessins de Jules Dieterle. La maison fut inaugurée le 14 février 1860 par des fêtes à l'antique[46] en présence de Napoléon III, de l'Impératrice et de la cour. Mais le mariage du prince en 1859 avec la jeune Clotilde de Savoie, fervente catholique, rendait inenvisageable un emménagement dans une maison inspirée par une maîtresse. Le prince résida au Palais-Royal et se contenta d'organiser avenue Montaigne des fêtes ou des soirées intimes. La dégradation de ses relations avec l'empereur le conduisirent à quitter la France pour sa résidence suisse de Prangins en 1865. Il se décida alors à vendre la Maison pompéienne qui fut acquise en mars 1866 par un groupe d'acheteurs dont Arsène Houssaye et Ferdinand de Lesseps qui, profitant de la curiosité publique pour cette folie, en firent un musée d'antiques. « L'impluvium central servit quelque temps de bassin à un montreur de phoques savants[47]. » Arsène Houssaye et Théophile Gautier, familiers des lieux, en écrivirent le guide. Néanmoins, le musée n'eut qu'une existence éphémère, car la maison fut fortement endommagée en 1870 ;
    • Hôtel Porgès, façade sur le jardin.
      Hôtel Porgès : la Maison pompéienne fut acquise en 1892 par le diamantaire Jules Porgès (1839-1921) qui se porta également acquéreur de la parcelle du no 14, propriété de Pierre Jean Cros, petit terrain de 230 m2 qui supportait quelques modestes bâtiments. Il fit abattre le tout, non sans permettre à l'architecte Normand de prélever quelques éléments de son œuvre dont certains furent donnés à la Ville de Paris[48], et commanda à l'architecte Ernest Sanson un vaste hôtel particulier où puisse s'exprimer la passion de son épouse, une jolie Viennoise née Anna Wodianer (1854-1937), pour le XVIIIe siècle français. L'hôtel présentait sur l'avenue un mur orné de refends et percé de larges baies cintrées ainsi que de deux portes cochères surmontées de masques de lion. La cour d'honneur était de forme rectangulaire. Le principal corps de bâtiment était placé perpendiculairement à l'avenue et s'inspirait étroitement du château d'Asnières, construit vers 1750 par Mansart de Sagonne pour le marquis de Paulmy. Le rez-de-chaussée, orné de refends, était percé de baies légèrement arrondies en anse de panier, ornées d'agrafes, tandis que le premier étage présentait de hautes fenêtres en plein cintre ornées de mascarons. Au-dessus d'une corniche à modillons, une balustrade de pierre agrémentée de groupes d'enfants et de vases dissimulait en partie le comble mansardé. Sur le jardin, un avant-corps central en demi-lune sommé d'un fronton triangulaire orné d'un haut-relief allégorique était agrémenté d'un balcon de ferronnerie au premier étage et, au rez-de-chaussée, d'un long balcon supporté par des consoles sculptées et également agrémenté d'une rampe de ferronnerie terminé par deux escaliers permettant de descendre dans le jardin à la française orné d'une fabrique de treillage formant perspective, qu'Achille Duchêne avait pu aménager en 1894 grâce à la démolition de bâtiments voisins. Sur la cour d'honneur, un perron menait à un vestibule rectangulaire, puis un second de plan carré précédant un vaste escalier d'honneur décoré de marbres et couvert d'une coupole. À gauche se trouvait une salle de billard et la chambre de Jules Porges et à droite les appartements de son épouse et de sa fille. Au premier étage, la galerie de tableaux, renfermant une collection réputée comptant plusieurs toiles de Rubens, Van Dyck, Rembrandt, Brueghel de Velours et Le Lorrain, fut disposée parallèlement à l'avenue Montaigne, à proximité d'une vaste salle de bal. Un ascenseur desservait l'ensemble des niveaux. Les écuries, la sellerie ainsi que des logements de domestiques furent aménagés au 40, rue Jean-Goujon. Selon l'architecte, la construction revint à la somme de 4 millions de francs. D'après André Becq de Fouquières : « L'ambassade [d'Autriche] avait à Paris une véritable annexe officieuse : l'hôtel Porgès, avenue Montaigne. Mme Jules Porgès, qui était viennoise, avait fait construire ce vaste hôtel d'allure majestueuse et de style incertain dont les salons, emplis de toiles anciennes autant que des salles de musée, servirent de cadre à bien des fêtes. […] Le comte de Khevenhuller, l'ambassadeur d'Autriche-Hongrie, le baron de Vaux, les secrétaires de l'ambassade étaient chez eux avenue Montaigne, mais aussi le comte Chevreau […] L'hôtel Porgès avait été acheté avant la guerre par une société et les Allemands s'y installèrent en arrivant à Paris. Ils édifièrent dans le jardin un fabuleux blockhaus qui n'est guère moins haut que l'hôtel lui-même et qu'on a renoncé à faire sauter. Ce rocher de béton commence, grâce aux mousses et aux lichens, à acquérir quelque patine[49]. » Après la mort de Mme Porgès en 1937, l'hôtel fut vendu. Dans les années 1960, il fut rasé et remplacé par un immeuble moderne.
  • No 19 :

Habitants célèbres[modifier | modifier le code]

Dans la peinture[modifier | modifier le code]

Au cinéma[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • André Becq de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, vol. 1, Paris, Pierre Horay, 1953Document utilisé pour la rédaction de l’article.
  • Andrée Jacob et Jean-Marc Léri, Vie et histoire du VIIIe arrondissement, Paris, Éditions Hervas, 1991, p. 39-40Document utilisé pour la rédaction de l’article.
  • Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, Paris, Hachette, 1910Document utilisé pour la rédaction de l’article.
  • Gérard Rousset-Charny, Les Palais parisiens de la Belle Époque, Paris, Délégation à l'action artistique de la Ville de Paris, 1990, p. 124-131Document utilisé pour la rédaction de l’article.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Les voies du « triangle d'or ».
  2. (en) « Paris's Avenue Montaigne is reborn », International Herald Tribune.
  3. (en) Christina PassarielloThe, « A New Lease on Luxury: Top Designers Open Boutiques on Avenue Montaigne », sur post-gazette.com, Wall Street Journal, .
  4. [PDF] CCIP.
  5. « Avenue Montaigne, 75008 Paris », sur meilleursagents.com.
  6. Anne Raulin, Manhattan ou la mémoire insulaire, Institut d'ethnologie, Paris, 1997.
  7. R. T. L. Newmedia, « L'avenue Montaigne à Paris et le quartier Louise à Bruxelles jumelés », sur RTL Info, (consulté le )
  8. « International », sur Comité Montaigne (consulté le )
  9. Jean-Pierre Thiollet et M.-F. Guignard, L'Anti-Crise, Éditions Dunod, p. 26.
  10. André de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, Paris, Pierre Horay, 1953, vol. 1, p. 81.
  11. Eugène Chapus, Le Sport à Paris, Bibliothèque des chemins de fer, 1855, pp. 249-250sur Gallica.
  12. Anne Martin-Fugier, La vie d’artiste au XIXe siècle, Pluriel, 2016 (ISBN 978-2-8185-0322-5).
  13. Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, Paris. Quinze promenades sociologiques, Payot, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2013, 335 p. (ISBN 9782228909136), chapitre 4 : « Le triangle d'or : la transformation de quartiers bourgeois en quartiers d'affaires », p. 68.
  14. Pontaut, Jean Marie, Les oreilles du Président : suivi de la liste des 2 000 personnes « écoutées » par François Mitterrand, Paris, Fayard, , 275 p. (ISBN 2-213-59536-4 et 978-2-213-59536-8, OCLC 34772477, lire en ligne).
  15. Collection Émile Chouanard : Rodin au pinacle, facture de la vente au 2, avenue Montaigne, reproduite au catalogue, vente salle 7 le 17 juin 2009, à Paris Richelieu-Drouot, Mathias SVV, cabinets Perazzone-Brun, Scheller dans la Gazette de Drouot.
  16. André de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, vol. 1, p. 81-82.
  17. Voir « Maison de Talleyrand-Périgord ».
  18. Protections patrimoniales, 8e arrondissement, Ville de Paris, Règlement du PLU, tome 2, annexe VI, p. 237 à 432.
  19. Née Sybille de Chateaubriand, elle épouse en 1898 Jacques de Durfort Civrac de Lorge (1865-1938), union sans postérité.
  20. André de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, vol. 1, p. 82
  21. (en) Article du New York Times du 17 avril 1886.
  22. André de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, vol. 1, p. 83.
  23. Il mourut en 1878 au 7, rue de Presbourg dans le 16e arrondissement.
  24. Renaud Lecadre, « Empire Wildenstein : l’art de la fugue fiscale », Libération, 20 mai 2012.
  25. David Bensoussan, « Les secrets de la fortune des Wildenstein », Challenges, 16 mars 2012.
  26. Yvonnick Denoël, Jean Garrigues, Histoire secrète de la corruption, 2014.
  27. Magali Serre, Les Wildenstein, 2013.
  28. Claude Dumont-Beghi, Les Milliards cachés des Wildenstein, 2016
  29. André de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, vol. 1, p. 86-87
  30. a b et c Gérard Uféras et Jérôme Hanover, Dior. 30, avenue Montaigne, Paris, Éditions Terre Bleue, 2012, 240 p. (ISBN 978-0847839575).
  31. a et b André de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, p. 87.
  32. a b c d et e Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, p. 104.
  33. Juliette Garnier, « Les boutiques de luxe étendent leur emprise sur Paris », Le Monde, 5 mars 2022.
  34. Jean-Yves Guérin, « L’ambassade du Canada quitte l’avenue Montaigne à Paris », lefigaro.fr, 4 mars 2015.
  35. « Relocalisation de la chancellerie à Paris »
  36. « Le 35 Montaigne va défiler chez un fleuron du luxe français », sur CFNEWS IMMO, 2023-01-31cet12:27:45 (consulté le ).
  37. Abdelhak El Idrissi et Maxime Vaudano, « La chute d’Adrien Labi, le « fantôme du “triangle d’or” », cerné par la justice », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  38. (en-US) « Lee Radziwill Is Ready to Part With Her Glamorous Paris Home », sur Observer, (consulté le ).
  39. « Ralph Lauren s’installe avenue Montaigne », Le Monde, 3 octobre 2008.
  40. André Becq de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, vol. 1, p. 87-88.
  41. Annuaire diplomatique et consulaire de la République française, Berger-Levrault, 1907, p. 455.
  42. Fr. Henry, « Quelques studios et living-rooms », L’Architecture, revue mensuelle, no 9, 15 septembre 1938.
  43. Paris, musée d'Orsay.
  44. « Gustave Courbet », catalogue de l'exposition du Grand Palais), Paris, Réunion des musées nationaux, 2008, p. 433-434.
  45. Mary Beard, Pompéi. La vie d'une cité romaine, Seuil, 2012, 480 p. (ISBN 978-2757852811), p. 114.
  46. Un tableau de Gustave Boulanger, Répétition du Joueur de flûte et de La Femme de Diomède chez le prince Napoléon dans l'atrium de sa maison pompéienne 1860 (château de Versailles) montre la préparation des comédiens pour la représentation prévue à l'occasion de l'inauguration de la maison.
  47. André Becq de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, vol. 1, p. 84.
  48. Selon André Becq de Fouquières : « Quelques vestiges, paraissant dignes d'être conservés, furent transportés à l'hôtel de Sully, rue Saint-Antoine. » (Mon Paris et ses Parisiens, vol. 1, p. 84.)
  49. André Becq de Fouquières, Cinquante ans de panache, Paris, Pierre Horay, 1951, p. 315. Selon le même auteur : « Le banquier Jules Porgès commanda à Samson [sic], l'architecte élu alors par le gratin, l'hôtel qui devait remplacer la Maison pompéienne. Hôtel qu'on voit encore aujourd'hui, mais déshonoré par le blockhaus que les Allemands y ont dressé pendant l'Occupation. Inexpugnable, l'énorme monstre de béton n'aurait pu être dynamité sans danger pour les demeures voisines. L'hôtel Porgès connut une période brillante. La maîtresse de maison donnait des fêtes somptueuses, accueillant avec une infinie bonne grâce ses invités en haut du magnifique escalier de marbre. Tout se déroulait selon les rites d'une cérémonie assez pompeuse, mais ce que ces réunions eussent pu avoir d'un peu solennel était joyeusement animé par la présence de l'ambassadeur de la Double Monarchie, le comte de Khevenhuller, hôte régulier et plein de séduction de Mme Porgès, par les jeunes diplomates austro-hongrois, tous incomparables valseurs, par l'ami espagnol de la maison, le comte de Casa-Sedano, qui apportait là sa bonne humeur et son entrain. Au cours d'une de ces soirées, je conduisis le cotillon avec la fille de Mme Porgès, la marquise de La Ferté-Meun. Après la mort de Mme Porgès, l'hôtel fut vendu, puis ce fut la guerre. » (Mon Paris et ses Parisiens, vol. 1, p. 84-85.)
  50. Paris, Petit Palais.
  51. a et b Becq de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, vol. 1, p. 85.
  52. « Après l'armistice, parmi les œuvres d'art volées à Mme Stern et qui purent être récupérées, on découvrit un buste de Sophie Arnoult, par Houdon. En témoignage de gratitude pour leurs trésors retrouvés, Mme Stern et ses enfants en firent don au musée du Louvre. » (Becq de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, vol. 1, p. 85.)
  53. Selon les sources, ce pavillon mauresque (anciennement au n° 26 et actuellement à l'emplacement du n° 22 ?) aurait appartenu à Jules de Lesseps (consul général de France à Tunis et arabophone) ou à son frère Ferdinand de Lesseps qui possédait d'ailleurs un hôtel particulier sur la même avenue (au n° 11). Le pavillon mauresque sera détruit et remplacé par un immeuble moderne en 1959 mais on peut trouver une ancienne photographie le montrant sur ce site.
  54. a et b Julien Champagne (peintre), Jean Laplace, « Les mystères de Paris et des hommes », revue La Tourbe des Philosophes, N°8, 1979 : « Au N° 11 de l'ancienne allée des Veuves, aujourd'hui avenue Montaigne, habitait Ferdinand de Lesseps, tandis qu'au 26 logeait le représentant en France du bey de Tunis, Jules de Lesseps. (...) Peut-être, pour illustrer cet article, j'aurais dû aller chercher là où elle se trouve, la copie dessinée de l'ancienne maison aujourd'hui abattue et remplacée par l'immeuble en béton de Rhône-Poulenc. (...) Mais je ne l'ai pas fait, et l'hôtel particulier garde son anonymat perdu dans les années 1920 où on pouvait encore admirer les hauts reliefs allégoriques décorant sa façade en gothique flamboyant. »
  55. a et b Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, p. 103.
  56. « 9 octobre 1870, le Comité des femmes de la rue d’Arras », macommunedeparis.com, 9 octobre 2020.
  57. Journal de la Société des Américanistes, année 1906, vol. 3, p. 156.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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