Question d'Orient — Wikipédia

Le Sud-Est de l'Europe entre 1699 et 1739.

La question d’Orient est l'expression employée pour qualifier l’implication au XIXe siècle en Méditerranée orientale et dans les Balkans des diverses puissances européennes (principalement la France, le Royaume-Uni et la Russie, ainsi que, dans une moindre mesure l’empire d'Autriche, l’Italie et l'Empire allemand) , profitant du déclin de l’Empire ottoman. De ce fait, il s'agit en réalité de la «question d'Occident», selon l'expression de l'historien britannique Arnold Toynbee (1889-1975)[1].

La « question d’Orient » commence à être évoquée par cette expression seulement vers 1774, avec la signature du traité de Kutchuk-Kaïnardji qui donne d’importants privilèges politiques et commerciaux à la Russie (et à ses protégés, comme les marchands grecs d’Hydra). Mais elle avait commencé dès le traité de Karlowitz (1699, avec le grand recul turc en Europe centrale) et ne s’achèvera qu’en 1918, par la défaite de la « Sublime Porte », qui disparaît du paysage géopolitique en 1923, avec la signature du traité de Lausanne et le remplacement de l’Empire par la république turque[2]. Le trait essentiel de cette période est le recul progressif de l'Empire ottoman dans un climat de rivalité entre les grandes puissances européennes. L'économie de l'Empire ottoman, caractérisée par un retard de développement et un endettement chronique, contribue à aiguiser les inquiétudes et les convoitises des puissances occidentales.

Plus spécifiquement en France, la « question d’Orient » fait référence à la politique d'intervention menée par les gouvernements successifs au XIXe siècle : intervention en Grèce (1828), expédition d'Alger (1830), guerre de Crimée (1853-1856), expédition française en Syrie (1860-1861), etc.

Sous Catherine II[modifier | modifier le code]

Époque napoléonienne[modifier | modifier le code]

Révolution serbe[modifier | modifier le code]

Elle commence en 1804 avec le premier soulèvement des Serbes, et aboutit en 1815 à l'autonomie du pays, sur le modèle de celle des Principautés danubiennes, vassales de la « Sublime Porte » mais ayant leur propre gouvernement, constitutions, forces armées et flottes, et étant officiellement des États chrétiens où la religion d'État était l'orthodoxie, et non l'islam comme dans les provinces de l'Empire ottoman.

Émancipation roumaine[modifier | modifier le code]

Vassales de la « Sublime Porte » depuis le XVe siècle, les « Principautés danubiennes » de Moldavie et Valachie avaient conservé leur autonomie mais étaient gouvernées depuis le XVIIIe siècle par des hospodars phanariotes, chrétiens mais perçus par la population comme trop proches du pouvoir turc : un mouvement militant pour l'émancipation des Roumains conteste l'ordre établi et aboutit en 1859 à l'unification des deux principautés puis, en 1878, à l'indépendance du pays.

Indépendance grecque[modifier | modifier le code]

Le plus structuré des mouvements d'émancipation des peuples balkaniques était la « Société des Amis », à dominante hellénique. Son action est double : sur le plan extérieur, s'appuyant sur le philhellénisme, elle obtient des appuis auprès des grandes puissances de l'époque (notamment en Russie, en France et en Grande-Bretagne), sur le plan intérieur, elle coordonne les mouvements militant pour l'émancipation des Grecs, encadre et donne une idéologie aux exclus et rebelles de toute sorte, et rallie le clergé orthodoxe à sa cause.

Indépendance de l'Égypte[modifier | modifier le code]

Guerre de Crimée[modifier | modifier le code]

Révoltes dans l'Empire ottoman[modifier | modifier le code]

Influence de l'Allemagne impériale[modifier | modifier le code]

Révolution des Jeunes-Turcs[modifier | modifier le code]

Crise bosniaque[modifier | modifier le code]

Guerres balkaniques[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. CORM Georges, « La Première Guerre mondiale et la balkanisation du Moyen-Orient », Politique étrangère, 2014/1 (Printemps), p. 187-198. DOI : 10.3917/pe.141.0187. URL : https://www.cairn.info/revue-politique-etrangere-2014-1-page-187.htm
  2. Encyclopædia Universalis, « Question d'Orient », (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Ancel, Peuples et nations des Balkans, 1930.
  • François Georgeon, Abdülhamid II, le sultan calife, Paris, Fayard, 2003.
  • Odile Moreau, L'Empire ottoman à l'âge des réformes, Institut français d'études anatoliennes, Paris, Maisonneuve et Larose, 2007.
  • Yves Ternon, Empire ottoman : le déclin, la chute, l'effacement, Paris, Le Félin, 2002.
  • Jacques Frémeaux, La Question d'Orient, Paris, Fayard, 2014.
  • Michel Heller, Histoire de la Russie et de son empire, Paris, Perrin, coll. « Tempus », (1re éd. 1995), 1100 p. (ISBN 2081235331), « Les guerres de Nicolas Ier », p. 1075 sqq..

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]