Yves Ternon — Wikipédia

Yves Ternon
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A travaillé pour
Université de Paris
Université Paul-Valéry Montpellier III. Centre de recherches interdisciplinaires en sciences humaines et sociales (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Directeur de thèse
Œuvres principales
1915, le génocide des Arméniens (d), Les Arméniens. Histoire d'un génocide (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Yves Ternon (né le à Saint-Mandé[1]) est un historien[2] et médecin français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est docteur en histoire à l’université de Paris IV (1986)[2] et habilité à diriger des recherches à l’université Paul-Valéry de Montpellier.

Yves Ternon a d’abord été chirurgien, interne des hôpitaux de Paris. Il a notamment opéré des blessés algériens lors de la guerre d'Algérie, sur demande de la fédération de France du FLN[3].

Il s’est ensuite consacré à la recherche sur les crimes contre l’humanité et, tout particulièrement, sur les génocides juif, arménien et rwandais, à propos desquels il a écrit de nombreux ouvrages. Il a aussi participé à la Commission d'enquête citoyenne sur l'implication de la France au Rwanda, un collectif sans statut juridique, initiative d'associations françaises, en tant que vice-président. Il s’est également intéressé à la question du négationnisme[4].

Yves Ternon estime que le massacre de Srebrenica est un crime contre l'humanité et un acte génocidaire isolé dont les responsables sont des militaires, mais pas un génocide planifié par un État. Il accuse la Cour internationale de justice, qui a retenu la qualification de génocide sans reconnaître, pourtant, la complicité de la Serbie, d'ouvrir une boîte de Pandore[5].

Publications[modifier | modifier le code]

La médecine nazie et l’Holocauste[modifier | modifier le code]

  • Histoire de la médecine SS (avec Socrate Helman), Casterman, 1969.
  • Le Massacre des aliénés (avec Socrate Helman), Casterman, 1971.
  • Les médecins allemands et le national-socialisme (avec Socrate Helman), Casterman, 1973.

Le génocide arménien[modifier | modifier le code]

La Cause arménienne (1983)[modifier | modifier le code]

La Cause arménienne est un ouvrage historique écrit par Yves Ternon et publié en 1983 aux Éditions du Seuil. Bien qu'il retrace rapidement l'histoire de l'Arménie, le propos de ce livre est centré autour de la naissance de la Cause arménienne avec le génocide arménien, et son évolution, au travers des Arméniens, leurs partis et leur diaspora[6].

Résumé[modifier | modifier le code]

Après 1915 et le génocide du peuple arménien de Turquie, organisé par le mouvement des Jeunes-Turcs, les Arméniens massacrés et chassés d'Arménie occidentale et maintenant répartis entre l'Union des républiques socialistes soviétiques et une diaspora répandue aux quatre coins du monde vont pendant soixante-sept ans (en 1983 : publication du livre) tenter de faire entendre leurs revendications et leurs combats pour la reconnaissance du génocide, mais aussi pour une justice (réparations, restitution des terres spoliées). Par la diaspora, la lutte prendra diverses formes, partagées avec ses luttes sœurs, notamment la cause palestinienne : boycotts, lobbies, journaux, manifestations, terrorisme.

Autres publications sur le génocide arménien[modifier | modifier le code]

  • Mardin 1915 : Anatomie pathologique d’une destruction, Librairie orientaliste Paul Geuthner (2007)
  • Les Arméniens. Histoire d'un génocide, Paris, Éditions du Seuil, , 437 p. (ISBN 978-2-02-025685-8, OCLC 246332190).
  • 1915, le génocide des Arméniens (avec Gérard Chaliand), Bruxelles, Éditions Complexe, 2006 (5e édition revue et augmentée).
  • L'Empire ottoman. Le déclin, la chute, l’effacement Paris, éditions du Félin et éditions Michel de Maule, 2002 puis en version de poche en 2005. Nouvelle édition, éditions du Félin, 2020.
  • Du négationnisme. Mémoire et tabou, Paris, Éditions Desclée de Brouwer, 1999.
  • Enquête sur la négation d'un génocide, Marseille, éditions Parenthèses, , 229 p. (ISBN 978-2-86364-052-4 et 2863640526, lire en ligne)
  • Éclats de Voix. Recueils de textes 1974-2005, éditions du félin (Poche), 2006.

L’étude des génocides et divers[modifier | modifier le code]

  • Guerres et génocides au XXe siècle, Paris, Odile Jacob, 2007.
  • L’innocence des victimes : regard sur les génocides du XXe siècle, Éditions Desclée de Brouwer, 2001.
  • Raspoutine, une tragédie russe, Bruxelles, éditions Complexe, 1991, 315 p. (ISBN 2-87027-391-6)[7].
  • L’État criminel. Les génocides au XXe siècle, Paris, Seuil, 1995.
  • 1917-1921, Makhno, Bruxelles, Complexe, collection histoire, 1987 ; rééd. Les Belles Lettres, coll. "Le goût de l'Histoire", suivi de Nestor Makhno et la question juive par V. Litvinov, 288 p., 2024 (ISBN 978-2251455167)

Autobiographie[modifier | modifier le code]

  • 7, rue de Chelles - Pour ce que nous avons tous été enfants…, Paris, éditions du félin, 2009, 192 p. (ISBN 978-2-86645-687-0).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Tables décennales de Saint-Mandé (1923-1932), vue 36/225.
  2. a et b Yves Ternon, Université Paris - Sorbonne, Étude sur les génocides du 20e siècle (thèse de doctorat en histoire sous la direction de Jacques Frémieux), Paris, (SUDOC 041589505, lire en ligne)
  3. Début de la présentation de Frère arménien, frère juif, frère tutsi : « Jeune chirurgien, Yves Ternon se voit demander par la fédération de France du FLN d’opérer les blessés algériens de la guerre triangulaire que se livrent OAS, gaullistes et indépendantistes. »
  4. Article d'Yves Ternon dans lequel il analyse les stratégies des négationnistes concernant les trois génocides juif, arménien et tutsi. Disponible sur le site www.imprescriptible.fr, mais publié originellement en mai 2003 dans la Revue de l'Arche, mensuel du judaïsme français.
  5. « Article de presse »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  6. Yves Ternon, La cause arménienne, Éditions du Seuil, (ISBN 978-2-02-006455-2, lire en ligne)
  7. Raspoutine, une tragédie russe, Bruxelles, André Versaille éditeur, 2011, 315 pages, (ISBN 978-2-87495-137-4) ; comporte une « bibliographie complémentaire à cette nouvelle édition » (p. 299-300).

Liens externes[modifier | modifier le code]