Pyramide d'Authon-Ébéon — Wikipédia

Pyramide d'Authon-Ébéon
Fanal d'Ébéon
Vue générale côte est.
Présentation
Type
Propriétaire
Personne privée
Patrimonialité
Localisation
Département
Commune
Coordonnées
Localisation sur la carte de la Charente-Maritime
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La pyramide d'Authon-Ébéon est une tour pleine en pierre gallo-romaine, ou pile, située à Authon-Ébéon, au bord de la départementale D 129, en Charente-Maritime.

Les vestiges très dégradés de ce très probable monument funéraire sont protégés au titre des monuments historiques par la liste de 1840

Localisation[modifier | modifier le code]

Les piles funéraires de Charent-Maritime.

La tour se situe le long de la voie romaine reliant Saintes à Poitiers[1], à laquelle se superpose sensiblement la D 129 moderne.

Une pile similaire, la tour de Pirelonge, située dans la commune de Saint-Romain-de-Benet sur un segment plus méridional de la même voie (de Saintes à Bordeaux), est mieux conservée ; la pile gallo-romaine de Chagnon, quelques kilomètres plus au nord d'Ébéon et toujours en bordure de la voie antique, a pour sa part totalement disparu.

L'implantation fréquent de ce type de monument, en bordure de voie pour des raisons de visibilité, a pu faire qu'elles ont servi ultérieurement de repère géographique, comme un élément marquant du paysage[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le monument est aussi connu sous le nom de « fanal d’Ébéon ». Le terme dérive du latin fanum, « temple ». L'hypothèse a été émise d’une sorte de repère pour les voyageurs empruntant la voie romaine proche[3] ou même d’un amer pour les navigateurs sur l’océan, toutes hypothèses également écartées[4]. C'est plus probablement le monument funéraire d'un riche propriétaire local[3].

À une date indéterminée, le parement en grand appareil de la pile est presque intégralement récupéré, laissant à nu le noyau en blocage[5].

Le fanal fait l’objet d’une protection au titre des monuments historiques par la liste de 1840[6].

Depuis la fin des années 1930, des étais soutiennent la pile[3]. En 2020, une association locale et des élus s'inquiètent de l'état du monument et de sa stabilité[7].

Description[modifier | modifier le code]

Au XXIe siècle, la pile se présente sous la forme d'un bloc plein de maçonnerie[8] de 6 m de côté orienté selon les quatre points cardinaux et de 16 m de haut. La pile, sans doute revêtue d'un parement en grand appareil, pouvait être couronnée par une pyramide ou un cône[3],[9].

À l'origine, Le monument devait occuper le centre d'un enclos carré de 75 m de côté[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Lauzun 1898, p. 55.
  2. Stéphane Gendron, La toponymie des voies romaines et médiévales : les mots des routes anciennes, éditions Errance, , 196 p. (ISBN 2-8777-2332-1), p. 153.
  3. a b c et d « Les Piles romaines de Pirelonge, de Chagnon et d'Ébéon », sur mediolanum-santonum.fr (consulté le ).
  4. « Questions-réponses », Bulletin de la Société des archives historiques. Revue de la Saintonge et de l'Aunis, vol. 5,‎ 1889-1920, p. 48 (lire en ligne).
  5. Creissen 2019, al. 12.
  6. Notice no PA00104608, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  7. Thibault Seurin, « Charente-Maritime : cette pile antique a besoin de travaux urgents », sur SudOuest.fr, (consulté le )
  8. Gérard Coulon, Les Gallo-Romains, Paris, Errance, coll. « Civilisations et cultures », , 219 p. (ISBN 2-8777-2331-3), p. 208.
  9. a et b Louis Maurin, La Charente-Maritime, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres et Maison des Sciences de l'Homme, coll. « Carte archéologique de la Gaule » (no 17-1), , 364 p. (ISBN 978-2-8775-4061-2), p. 92.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Thomas Creissen, « Les mausolées de la fin de l’Antiquité au Moyen Âge central : entre gestion d’un héritage et genèse de nouveaux modèles », Gallia, t. LXXVI, no 1,‎ , p. 257-274 (DOI 10.4000/gallia.4560).
  • Philippe Lauzun, « Inventaire général des piles gallo-romaines du sud-ouest de la France et plus particulièrement du département du Gers », Bulletin Monumental, Caen, Henri Delesques imprimeur-éditeur, t. LXIII,‎ , p. 5-68 (DOI 10.3406/bulmo.1898.11144).
  • Louis Maurin, La Charente-Maritime, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres, coll. « Carte archéologique de la Gaule » (no 17/1), , 363 p. (ISBN 978-2-8775-4061-2).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]