Paweł Jerzmanowski — Wikipédia

 Paweł Jerzmanowski
Paweł Jerzmanowski
Paweł Jerzmanowski, en uniforme de général de l'armée polonaise. Il porte ici ses décorations françaises ainsi que la croix de l'ordre Virtuti Militari. Huile sur toile anonyme du XIXe siècle.

Naissance
Mniewo (près de Kielce)
Décès (à 82 ans)
Paris
Origine Polonais
Allégeance Drapeau de l'Empire français Empire français
Arme Cavalerie
Grade Général de brigade
Commandement Lanciers polonais de la Garde impériale (escadron)
Conflits Guerres napoléoniennes
Insurrection de novembre 1830
Faits d'armes Bataille de Wagram
Bataille de Dresde
Bataille de Hanau
Bataille de Montereau
Bataille de Waterloo
Distinctions Ordre militaire de Virtuti Militari
Commandeur de la Légion d'honneur
Baron de l'Empire
Médaille de Sainte-Hélène

Paweł Jan Jerzmanowski (blason Dolega), né le à Mniewo près de Kielce et mort le à Paris, est un officier général polonais ayant participé aux guerres napoléoniennes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Officier des chevau-légers polonais de la Garde[modifier | modifier le code]

L'escadron polonais de l'île d'Elbe. Jerzmanowski est à gauche, derrière Napoléon.

Jerzmanowski est nommé capitaine des chevau-légers polonais de la Garde le , et sert dans ce corps jusqu'à la fin de l'Empire. En 1809, il se distingue à la bataille de Wagram où il reçoit une première blessure. Promu chef d'escadron le , il est chargé de ramener d'Espagne les deux escadrons du régiment qui y combattent encore, en prévision de la campagne de Russie[1].

Celle-ci commence à la fin du mois de . Le , les Français arrivent devant Vitebsk. La ville a été évacuée par l'armée russe, mais des escarmouches ont encore lieu avec quelques détachements de cavalerie placés en arrière-garde. Jerzmanowski s'élance contre eux et les culbute ; une vingtaine d'adversaires sont mis hors de combat, contre trois lanciers polonais seulement, ce qui prouve selon Jean Tranié « la valeur « technique » acquise par le régiment depuis sa création »[2]. Il sert à l'arrière-garde lors du repli des restes de la Grande Armée depuis Posen jusqu'à l'Elbe, dans les derniers temps de la retraite de Russie[3]. Son camarade Dezydery Chłapowski écrit à son sujet :

« C'était certainement l'officier le plus expérimenté du régiment, plein de courage et de sang-froid[4]. »

Au cours de la campagne d'Allemagne de 1813, Jerzmanowski, à la tête de son escadron, malmène un bataillon prussien lors de la bataille de Dresde et capture plus de 1 000 hommes[3]. Le suivant, il charge les Bavarois à Hanau et est fait officier de la Légion d'honneur[5]. Pendant la campagne de France, il s'illustre à Montereau à la tête de l'escadron de service polonais en poursuivant les Autrichiens[6]. Il suit Napoléon dans son exil sur l'île d'Elbe, où il commande l'escadron des lanciers polonais de la Garde (surnommé l'« escadron Napoléon »)[7]. Dans ses mémoires, André Pons de l'Hérault le décrit comme un homme d'« une haute supériorité »[8]. Devenu colonel et commandeur de la Légion d'honneur en 1815, il combat aux côtés de l'Empereur jusqu'à la fin à Waterloo où il est blessé sur le Mont-Saint-Jean[3].

Général de brigade[modifier | modifier le code]

Il sert ensuite dans l'armée du royaume de Pologne jusqu'en 1819, date à laquelle il regagne la France avec son épouse. En 1831, lors de l'insurrection de Novembre, il milite à Paris au sein du Comité national polonais, avant d'être promu général la même année.

Il est enterré au cimetière de Montmartre à Paris, à proximité de Juliusz Słowacki.

Titres, décorations[modifier | modifier le code]

Il reçoit la croix de l'ordre militaire de Virtuti Militari et le titre de chevalier de l'Empire en 1810, puis baron de l'Empire en 1813.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Tranié et Juan-Carlos Carmigniani, Les Polonais de Napoléon : l'épopée du 1er régiment de lanciers de la garde impériale, Copernic, , 179 p..

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Tranié et Carmigniani 1982, p. 77 et 157.
  2. Tranié et Carmigniani 1982, p. 81-82.
  3. a b et c Tranié et Carmigniani 1982, p. 157.
  4. Dezydery Chłapowski, Mémoires sur les guerres de Napoléon, 1806-1813, Paris, Plon-Nourrit, , 359 p., p. 334 lire en ligne sur Gallica.
  5. Tranié et Carmigniani 1982, p. 126.
  6. Tranié et Carmigniani 1982, p. 129.
  7. Tranié et Carmigniani 1982, p. 160.
  8. (pl) Ernest Luniński, Napoleon, Legiony i Księstwo Warszawskie [« Napoléon, les légions et le duché de Varsovie »], Varsovie, Fonderie et imprimerie S. Orgelbrand Synów, , p. 339.
  • Cet article a été rédigé à partir des notices Wikipédia en polonais et en russe.