Parti démocrate (Roumanie) — Wikipédia

Parti démocrate
(ro) Partidul Democrat
Image illustrative de l’article Parti démocrate (Roumanie)
Logotype officiel.
Présentation
Président Emil Boc
Fondation 1990 (FSN)
1993 (PD-FSN)
2000 (PD)
Disparition 2008 (changement de nom)
Siège Bucarest (Roumanie)
Anciens présidents Traian Băsescu (2000-2004)
Petre Roman (1993-2000)
Positionnement Centre gauche puis centre droit
Idéologie Socialisme, social-démocratie (1993-2005)
Démocratie chrétienne, libéralisme (2005-2008)
Affiliation européenne Parti socialiste européen (1993-2005)
Parti populaire européen (2005-2008)
Affiliation internationale Internationale socialiste (1993-2005)
Internationale démocrate centriste (2005-2008)
Couleurs bleu et orange

Le Parti démocrate (en roumain : Partidul Democrat, abrégé en PD) est un parti politique roumain issu du Front de salut national (FSN) renommé, en 1993, en Parti démocrate-Front de salut national (PD-FSN). Il prend ensuite le nom de Parti démocrate en 2000.

Initialement de centre gauche et prônant une idéologie de type social-démocrate. Il vire vers le libéral-conservatisme dans les années 2000.

Il absorbe en 2007 le Parti libéral-démocrate (PLD) et prend le nom de Parti démocrate-libéral (PDL).

Historique[modifier | modifier le code]

Fondation[modifier | modifier le code]

En , le Front de salut national, alors dirigé par Petre Roman, devient le Parti démocrate-Front de salut national[1]. Environ deux ans plus tard, le PD-FSN s'associe avec le Parti social-démocrate roumain (PSDR), formant en l'Union sociale-démocrate (USD), une coalition électorale.

Progressivement, le Parti démocrate-Front de salut national absorbe le Parti démocrate du travail, le Parti de l'unité sociale-démocrate, le Front démocrate roumain et le Parti de l'Alliance pour la Roumanie.

Arrivée au pouvoir[modifier | modifier le code]

Bien que Petre Roman finisse troisième du premier tour de l'élection présidentielle de et que l'USD atteigne la même place dans les deux chambres, le PD-FSN entre au gouvernement après s'être allié avec la Convention démocratique roumaine (CDR), une coalition libérale et conservatrice formée autour du Parti national libéral (PNL). Dans les trois différents exécutifs formés au cours de la législature, les démocrates obtiennent des ministères importants, tels que les Affaires étrangères, la Défense ou encore l'Industrie.

Passage dans l'opposition[modifier | modifier le code]

Les quatre années de pouvoir donnent au PD-FSN de terribles résultats en 2000 : Petre Roman totalise à peine 3 % des voix à l'élection présidentielle de novembre, tandis qu'aux élections parlementaires le parti atteint à peine les 7 %, la place de première force de l'opposition revenant alors au Parti de la Grande Roumanie (PRM), une formation d'extrême-droite.

Présidence Băsescu et virage à droite[modifier | modifier le code]

Le maire de Bucarest et ancien ministre des Transports Traian Băsescu prend la succession de Roman à la direction du Parti démocrate. Le PD-FSN devient le PD en 2000[2]. Alors que le PD est social-démocrate, Traian Băsescu l'oriente progressivement vers le centre droit. En 2001, le PSDR fusionne pour sa part avec le PDSR (ex-FDSN) pour former le Parti social-démocrate.

Lors d'un conseil national tenu en , le PD accepte de constituer une coalition avec le Parti national libéral désormais dirigé par Călin Popescu-Tăriceanu, leur union prenant le nom de « Alliance justice et vérité » (Alliance DA) ; Băsescu est ainsi choisi comme candidat à l'élection présidentielle, tandis que Popescu-Tăriceanu sera Premier ministre en cas de victoire.

L'Alliance DA se contente d'une majorité relative au Parlement lors des élections de , mais s'associe avec l'Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR) et le Parti humaniste roumain (PUR) pour constituer une majorité parlementaire. La présidentielle donne à Traian Băsescu la victoire au second tour sur le Premier ministre social-démocrate Adrian Năstase. En 2005, le maire de Cluj-Napoca Emil Boc prend la présidence du PD, le parti décidant de quitter l'Internationale socialiste et le Parti socialiste européen (PSE) pour rejoindre le Parti populaire européen (PPE).

Changement de nom en PDL[modifier | modifier le code]

Après plusieurs mois de conflit larvé avec le chef de l'État, Călin Popescu-Tăriceanu opère un vaste remaniement ministériel le , qui exclut les démocrates de l'exécutif et met fin à l'Alliance DA. Dès le suivant, le PD passe un accord de fusion avec le Parti libéral-démocrate (PLD) de l'ancien Premier ministre du PNL Theodor Stolojan. Le PD prend alors le nom de Parti démocrate-libéral[3] en [4].

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Législatives[modifier | modifier le code]

Année Chambre des députés Sénat Rang Gouvernement
Voix Sièges Voix Sièges
1996 12,9 %[5]
43  /  343
13,2 %[5]
22  /  143
3e Ciorbea (1996-1998), Vasile (1998-1999), Isărescu (1999-2000)
2000 7,0 %
31  /  345
7,6 %
13  /  140
3e Opposition
2004 31,5 %[6]
48  /  337
31,8 %[6]
21  /  132
2e Tăriceanu (2004-2007), opposition (2007-2008)

Présidentielles[modifier | modifier le code]

Année Candidat 1er tour 2e tour
1996 Petre Roman 20,5 % (3e)
2000 3,0 % (6e)
2004 Traian Băsescu[7] 33,9% (1er) 51,2% (1er)

Européennes[modifier | modifier le code]

Année Voix Mandats Tête de liste Rang Groupe
2007 28,8 %
13  /  35
Sorin Frunzăverde 1er PPE-DE

Présidents[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Roger East et Jolyon Pontin, Revolution and Change in Central and Eastern Europe : Revised Edition, Bloomsbury Publishing, , 368 p. (ISBN 978-1-4742-8748-7, lire en ligne).
  2. (en) Zsuzsa Csergo, Talk of the Nation : Language and Conflict in Romania and Slovakia, Cornell University Press, , 248 p. (ISBN 978-1-5017-3238-6, lire en ligne).
  3. (en) George Jiglău et Sergiu Gherghina, « The Ideological Institutionalization of the Romanian Party System », Romanian Journal of Political Science,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (ro) « PDL », sur tmb.ro, (consulté le ).
  5. a et b En coalition avec le Parti social-démocrate roumain, qui obtenu 10 sièges à la Chambre et un siège au Sénat.
  6. a et b En coalition avec le Parti national libéral, qui a obtenu 64 sièges à la chambre.
  7. Soutenu également par le Parti national libéral.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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