Traian Băsescu — Wikipédia

Traian Băsescu
Illustration.
Traian Băsescu en 2013.
Fonctions
Député européen
En fonction depuis le
(4 ans, 8 mois et 26 jours)
Élection 26 mai 2019
Circonscription Roumanie
Législature 9e
Groupe politique PPE
Président du Parti Mouvement populaire

(2 ans, 7 mois et 23 jours)
Prédécesseur Eugen Tomac
Successeur Eugen Tomac
Président de la Roumanie[n 1]

(10 ans et 1 jour)
Élection 12 décembre 2004
Réélection 6 décembre 2009
Premier ministre Eugen Bejinariu (intérim)
Călin Popescu-Tăriceanu
Emil Boc
Cătălin Predoiu (intérim)
Mihai Răzvan Ungureanu
Victor Ponta
Prédécesseur Ion Iliescu
Successeur Klaus Iohannis
Président du Parti démocrate

(3 ans, 6 mois et 29 jours)
Prédécesseur Petre Roman
Successeur Emil Boc
Maire de Bucarest

(4 ans, 5 mois et 24 jours)
Prédécesseur Viorel Lis
Successeur Adriean Videanu
Ministre des Transports

(2 ans, 2 mois et 9 jours)
Président Emil Constantinescu
Premier ministre Radu Vasile
Alexandru Athanasiu (intérim)
Mugur Isărescu
Prédécesseur Anton Ionescu
Successeur Anca Boagiu

(1 an, 1 mois et 30 jours)
Président Emil Constantinescu
Premier ministre Victor Ciorbea
Prédécesseur Aurel Novac
Successeur Anton Ionescu

(1 an, 6 mois et 20 jours)
Président Ion Iliescu
Premier ministre Petre Roman
Theodor Stolojan
Prédécesseur Doru Pană
Successeur Paul Teodoru
Biographie
Date de naissance (72 ans)
Lieu de naissance Basarabi (Roumanie)
Nationalité Roumaine
Parti politique FSN (1989-1993)
PD-FSN/PD (1993-2004)
Indépendant (2004-2015)
PMP (depuis 2015)
Enfants Elena Băsescu
Profession Officier de marine marchande
Religion Église orthodoxe roumaine

Signature de Traian Băsescu

Traian Băsescu
Présidents de la Roumanie

Traian Băsescu, né le à Basarabi (aujourd'hui Murfatlar), près de Constanța (județ de Constanța), est un homme d'État roumain, président de la Roumanie de 2004 à 2014.

Ancien officier de marine marchande, il est ministre des Transports à plusieurs reprises entre 1991 et 2000, puis maire de Bucarest et président du Parti démocrate (PD), qu'il oriente vers le centre droit de l'échiquier politique.

Après avoir emporté l'élection présidentielle de 2004 face au candidat du centre gauche, Adrian Năstase, il devient président de la Roumanie. Il est réélu de justesse pour un second mandat lors du scrutin présidentiel de 2009 face à Mircea Geoană. À deux reprises, en 2007 et 2012, il est suspendu de ses fonctions par le Parlement, mais les référendums qui s'ensuivent ne permettent pas sa destitution. Ses deux mandats sont marqués par l'entrée de la Roumanie dans l'Union européenne, par un renforcement de la lutte contre la corruption et par les conséquences de la Grande Récession.

Il est président du Parti Mouvement populaire (PMP) de 2015 à 2018 et sénateur depuis 2016. Il est élu au Parlement européen en 2019.

Situation personnelle[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Traian Băsescu est le fils d'un commissaire politique communiste de l'armée roumaine, Dumitru Băsescu, affecté à partir de 1949 au 18e régiment de blindés de Basarabi[1], et camarade de promotion des généraux Victor Atanasie Stănculescu et Vasile Milea (en), qui, en 1989, prennent une part déterminante au renversement de Nicolae Ceaușescu[2],[1]. Il a un frère, Mircea, né en 1953.

Carrière dans la marine[modifier | modifier le code]

En 1977, Traian Băsescu sort diplômé de l'Institut naval de Constanța et devient officier de marine pour la compagnie d'État NavRom, qui a succédé au SMR[3]. Entre 1981 et 1987, il est capitaine du cargo mixte Biruința, le plus grand navire de la flotte marchande roumaine. À partir de 1989, Băsescu est le responsable de l'agence NavRom à Anvers, le troisième port d'Europe à cette époque[4].

Ascension politique[modifier | modifier le code]

Ministre des Transports[modifier | modifier le code]

Après la révolution de décembre 1989, il entre dans l'arène politique aux côtés d'Ion Iliescu et de Petre Roman, et devient ministre des Transports dans les gouvernements Roman et Stolojan entre 1991 et 1992. Lorsque le Front de salut national (FSN) se divise entre une aile conservatrice incarnée par Iliescu et une aile réformatrice incarnée par Roman, Băsescu reste au FSN aux côtés de Roman, lorsque, en 1993, le parti prend le nom de Front de salut national-Parti démocrate (FSN-PD). Il devient député de ce parti, de 1992 à 1996.

Băsescu dirige l'équipe de campagne de Petre Roman lors de l'élection présidentielle de 1996. Ce dernier échoue contre Emil Constantinescu, le candidat libéral, mais Băsescu est réélu au Parlement. Il redevient ministre des Transports des gouvernements de coalition de centre droit de Victor Ciorbea, Radu Vasile et Mugur Isărescu, entre 1996 et 2000. Dans le même temps, il est mis en cause dans le dossier « Flota », une affaire concernant des pots-de-vin perçus lors de la privatisation de la marine marchande roumaine, mais il n'est pas poursuivi, la justice ayant conclu à l'absence de tout dommage.

Maire de Bucarest[modifier | modifier le code]

Considéré comme charismatique, il est élu, en , maire de la capitale de la Roumanie, Bucarest, avec 50,7 % des voix au second tour, face au social-démocrate Sorin Oprescu.

Président du Parti démocrate[modifier | modifier le code]

Le , il est élu à la présidence du Parti démocrate, qui vient de changer de nom, face à son fondateur, Petre Roman, qui avait obtenu seulement 3 % des voix à l'élection présidentielle de 2000[5]. Alors que le PD est social-démocrate, Traian Băsescu l'oriente progressivement vers le centre droit. En 2003, en vue des élections de l'année suivante, il organise une coalition avec le Parti national libéral (PNL), l'Alliance Justice et Vérité (DA). Cette coalition soutient la candidature à l'élection présidentielle de Theodor Stolojan, ancien Premier ministre libéral.

Élection présidentielle de 2004[modifier | modifier le code]

À la suite du désistement de Theodor Stolojan officiellement pour des raisons de santé, Traian Băsescu se présente au nom de l'Alliance Justice et Vérité face au Premier ministre social-démocrate, Adrian Năstase.

Pendant la campagne présidentielle, il prend des positions tranchées visant à mettre fin aux privilèges des élus, à ouvrir les archives de la Securitate, à restituer aux propriétaires d'origine les biens personnels confisqués par le régime communiste et vainement revendiqués depuis quinze ans, à accélérer la mise du pays aux normes juridiques et économiques européennes. Il suscite ainsi une levée de boucliers politique et médiatique dépassant les clivages politiques. Accusé d'être un ancien communiste et d'être corrompu, il réplique à Adrian Năstase, lors d'un débat télévisé d'entre deux tours : « Cite-moi un seul politique, un seul candidat qui n'ait pas été communiste et qui arrive à vivre uniquement de son salaire, et je me désiste tout de suite pour lui. Oui, j'ai été communiste, oui, j'ai fait du business, mais moi au moins je l'avoue. »

Traian Băsescu remporte le second tour de l'élection présidentielle, le , avec 51,23 % des voix. Sa victoire, qui constitue une surprise, est mise en parallèle avec la révolution orange, qui a lieu à la même période en Ukraine, en raison de ses positions réformistes et de la couleur orange utilisée par la coalition victorieuse.

Président de Roumanie[modifier | modifier le code]

Premier mandat[modifier | modifier le code]

Traian Băsescu et son Premier ministre, Călin Popescu-Tăriceanu, en .

Il devient officiellement le troisième président de la Roumanie post-communiste, pour un mandat de cinq ans, le . Il quitte alors ses fonctions de maire de Bucarest et de président du Parti démocrate.

Călin Popescu-Tăriceanu, président du Parti national libéral, allié du Parti démocrate de Traian Băsescu au sein de l'Alliance Justice et Vérité, devient Premier ministre le . Alors que la société civile a joué un rôle important pendant la campagne présidentielle, la juriste Monica Macovei devient ministre de la Justice. Celle-ci, avec le soutien de Băsescu, mène de nombreuses réformes malgré l'opposition de parlementaires, y compris de la majorité présidentielle. Elle renforce notamment les pouvoirs des procureurs et assure leur indépendance, ce qui permet à plusieurs enquêtes de corruption de haut niveau d'aboutir : des membres du Parlement, notamment Adrian Năstase, ministres et membres des autorités judiciaires ou policières sont poursuivis[6].

Traian Băsescu est le premier chef d'État roumain à condamner officiellement les crimes des communistes dans un discours au Parlement, le , malgré les sifflets d'une partie des élus[7]. Il déclare notamment : « Pour les citoyens roumains, le communisme a été un régime imposé par un groupe politique qui s'est proclamé gardien de la vérité, un régime totalitaire issu de la violence et qui a fini dans la violence. C'était un régime oppressif qui a exproprié la population roumaine pendant cinq décennies d'histoire moderne. Il a violé les lois et forcé les citoyens à vivre dans le mensonge et la peur. Des enquêtes approfondies et des déclarations de témoins ont souligné la nature antipatriotique du régime communiste. Au vu de cela nous pouvons conclure que le régime communiste qui a gouverné la Roumanie de 1945 à 1989 a été illégitime et criminel. »

Le , alors que les tensions entre le président et le Premier ministre Călin Popescu-Tăriceanu se renforcent, celui-ci forme un nouveau gouvernement sans le Parti démocrate, mais avec le soutien du Parti social-démocrate. Une procédure de destitution est alors lancée contre Traian Băsescu, que ses opposants accusent d'avoir adopté une « attitude partisane », en raison notamment de son « refus injustifié de nommer des ministres proposés par le Premier ministre ». Le Parlement vote la suspension des fonctions du président Băsescu le , par 322 voix contre 108 et 10 abstentions ; celle-ci devient effective le lendemain. Aux termes de la Constitution roumaine, un référendum est organisé le [8] pour décider si le président reprendra ses fonctions ou non. En attendant, Traian Băsescu reste président de Roumanie, mais ses fonctions sont assurées par le président du Sénat, Nicolae Văcăroiu[9]. Les résultats du référendum constituent une large victoire pour le président, puisque le « non » l'emporte avec 74,5 % des suffrages exprimés, ce qui décrédibilise la majorité parlementaire[10].

Lors des élections législatives du , le Parti démocrate-libéral (PDL), nouveau nom du Parti démocrate, est la formation remportant le plus de sièges au Parlement, devant l'alliance Parti social-démocrate (PSD) - Parti conservateur (PC), qui arrive légèrement en tête du scrutin en nombre de voix, tandis que le Parti national libéral, mené par le Premier ministre Călin Popescu-Tăriceanu, arrive en troisième position. Après le désistement de Theodor Stolojan, qui avait été initialement désigné, c'est Emil Boc qui devient chef du gouvernement, à la tête d'une grande coalition PDL-PSD. À l'approche de l'élection présidentielle de 2009, la coalition avec le PSD est rompue et le gouvernement est renversé par une motion de censure.

Second mandat[modifier | modifier le code]

Traian Băsescu au Sénat de la république de Pologne, en 2009.

Traian Băsescu annonce qu'il est candidat à sa succession pour continuer notamment à réformer un État qu'il juge encore miné par la corruption[11]. Il indique que, le même jour que le premier tour de la présidentielle, se tiendra un référendum qui vise à introduire une seule chambre et à réduire le nombre de parlementaires, qui sont, selon lui, en majorité corrompus et bloquent les réformes[11]. De nombreux diplomates étrangers saluent alors son action contre la corruption[7]. Au niveau économique, il promet de continuer à réduire les dépenses publiques[12].

Lors du premier tour de l'élection présidentielle, le , il arrive en tête avec 32,4 % des suffrages, devançant de peu son adversaire social-démocrate, Mircea Geoană[13]. Par ailleurs, 77,8 % des électeurs ont approuvé par référendum l'idée d'une république monocamérale et 88,8 % une réduction du nombre de parlementaires de 471 à 300. Mircea Geoană prend un avantage en obtenant, entre les deux tours, le soutien du candidat du Parti national libéral, Crin Antonescu, qui a recueilli 20 % des voix[14]. Le candidat de la gauche est ainsi donné gagnant par les sondages, deux d'entre eux le créditant même, trois jours avant le second tour, d'une avance de huit points sur le président sortant[15]. Mais au soir du , la confusion règne, les deux candidats revendiquant la victoire[16]. C'est finalement Traian Băsescu qui remporte le scrutin, avec 50,34 % des voix et 70 000 voix d'avance. L'opposition conteste la régularité du scrutin, mais les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), présents sur place, indiquent que l'élection s'est « tenue dans le respect des engagements pris auprès de l'OSCE[17] ». Après la décision de la Cour constitutionnelle rejetant la tenue d'une nouvelle élection, le candidat de la gauche admet sa défaite et souhaite bonne chance à Băsescu[18].

Investi le , Traian Băsescu rend hommage au millier de jeunes morts lors des combats de la révolution de 1989, et reconduit Emil Boc au poste de Premier ministre. Celui-ci tente d'abord de nouer une alliance avec le Parti national libéral, puis constitue finalement une coalition avec l'Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR), minoritaire mais soutenue par plusieurs élus indépendants, qui fondent ensuite l'Union nationale pour le progrès de la Roumanie (UNPR), classée au centre gauche de l'échiquier politique. Traian Băsescu continue alors à soutenir la politique de rigueur menée par le gouvernement, en échange d'une aide apportée par le Fonds monétaire international (FMI) et l'Union européenne. Les mesures adoptées, parmi lesquelles la baisse de 25 % du salaire des fonctionnaires, font chuter sa cote de popularité[7]. Il doit faire face à la colère des juges, qui refusent de se soumettre à cette décision et qui, au terme d'un long conflit, parviennent à faire augmenter leurs salaires par le biais de décisions de justice[6].

Après la démission d'Emil Boc, en le président nomme Mihai Răzvan Ungureanu au poste de Premier ministre. Celui-ci est renversé le , à la suite de l'adoption d'une motion de censure de l'Union sociale-libérale (USL), alliance regroupant le Parti social-démocrate (centre gauche), le Parti national libéral et le Parti conservateur (centre droit). Traian Băsescu nomme alors le social-démocrate Victor Ponta à la tête du gouvernement. Rapidement, les tensions à la tête de l'exécutif se multiplient. Ainsi, en , Victor Ponta limoge plusieurs hauts fonctionnaires réputés proches de Băsescu, puis, alors que la Cour constitutionnelle estime que c'est au chef de l'État de représenter la Roumanie au Conseil européen, le Premier ministre, mandaté par le Parlement, se rend tout de même au sommet européen.

Traian Băsescu, en .

Le , l'Union sociale-libérale, majoritaire au Parlement, révoque notamment les présidents des deux chambres du Parlement, tous deux soutiens de Traian Băsescu. La Cour constitutionnelle dénonce alors des attaques « virulentes et sans précédent » de la part du gouvernement, qui, dès le lendemain, adopte un décret d'urgence réduisant les prérogatives de celle-ci. Le , le Parlement roumain vote la suspension de Băsescu par 258 voix contre 114. Les parlementaires réclamant sa destitution considèrent qu'il a outrepassé ses prérogatives constitutionnelles lors de la mise en place de mesures d'austérité en 2010 et qu'il a usé de son influence sur des questions judiciaires. Le président et ses alliés estiment qu'il s'agit d'une tentative de l'Union sociale-libérale de prendre le contrôle de l'État ; alors que la Roumanie doit intégrer l'espace Schengen, l'Union européenne se dit « ébranlée » et annonce une surveillance renforcée jusqu'à la fin de l'année dans le domaine de la justice et de l'état de droit[19].

Mais la Cour constitutionnelle valide, le , la suspension du président et la tenue d'un référendum devant conduire à sa destitution[20],[21],[22]. Dès le lendemain, le président du Sénat, Crin Antonescu, assure l'intérim[23]. Les partisans de Băsescu appellent à l'abstention lors du scrutin référendaire. Le jour du vote, le 29 juillet, la participation est de 46,2 %, soit inférieure au seuil de 50 % des inscrits nécessaire à la validation du référendum[24]. Traian Băsescu retrouve ses fonctions le [25]. Par la suite, plusieurs personnalités proches de Victor Ponta sont condamnées, notamment Liviu Dragnea, qui écope en 2016 de deux ans de prison avec sursis pour avoir tenté d'altérer les résultats concernant la participation au vote[26],[27],[28].

Après le référendum, Traian Băsescu appelle à l'apaisement avec le gouvernement et se fait peu présent jusqu'à la tenue des élections législatives de , qui aboutissent à une large victoire de la coalition de l'Union sociale-libérale du Premier ministre sortant, Victor Ponta, que Traian Băsescu se voit contraint de reconduire dans ses fonctions. Progressivement, les tensions entre les deux têtes de l'exécutif réapparaissent.

Alors qu'il ne peut briguer un troisième mandat en raison des dispositions constitutionnelles, Traian Băsescu apporte son soutien à Elena Udrea, candidate du Parti Mouvement populaire (PMP), dont il a soutenu la création à la suite d'une crise interne au Parti démocrate-libéral. Tandis que le président sortant dénonce l'importance des services de renseignement en Roumanie, la campagne présidentielle de 2014 est marquée par plusieurs scandales de corruption. Elena Udrea arrive en quatrième position, avec 5,2 % des voix, et appelle à faire barrage à la candidature de Victor Ponta au second tour[29]. Contrairement à ce qu'annonçaient les sondages, le candidat du centre droit, Klaus Iohannis, l'emporte face à Victor Ponta, et succède à Traian Băsescu le .

Propos sur les Roms[modifier | modifier le code]

Traian Băsescu a tenu à plusieurs reprises des propos discriminatoires à l'égard des Roms. Il a été condamné trois fois à payer une amende pour ses propos : en 2007, pour avoir traité une journaliste de « sale tsigane » (tsigane étant un terme très péjoratif dans la langue roumaine), en 2011 pour avoir accusé les Roms de voler, et en 2014 pour avoir affirmé que « très peu de Roms nomades veulent travailler et nombre d'entre eux vivent de ce qu'ils volent ». Les Roms font encore l'objet de nombreuses discriminations en Roumanie comme dans d'autres pays européens[30].

Après la présidence[modifier | modifier le code]

Président du PMP[modifier | modifier le code]

Le , il est élu à l'unanimité président du Parti Mouvement populaire (PMP), auquel il avait adhéré quelques semaines auparavant. Il se fixe notamment pour objectif la réunification de la Roumanie et de la Moldavie sans prétendre à quelque mandat électoral que ce soit[31].

À l'occasion des élections de 2016, les listes du PMP obtiennent 5,35 % des voix à la Chambre des députés et 5,65 % au Sénat. Le parti réalise de bons scores au sein de la diaspora roumaine. Ce résultat permet au PMP d'obtenir 18 députés et huit sénateurs, parmi lesquels Traian Băsescu.

En , il est élu président d'honneur du Parti de l'unité nationale, un parti de droite moldave fondé par Anatol Șalaru qui prône la réunification de la Moldavie et de la Roumanie. À ce titre, il critique la politique pro-russe du président moldave, Igor Dodon, qui lui a d'ailleurs retiré la nationalité moldave. Partisan historique de l'unification de son pays avec son voisin moldave, Traian Băsescu avait multiplié pendant sa présidence les mesures de coopération entre les deux pays, notamment en matière de défense.

Il quitte la tête du PMP en [32].

Député européen[modifier | modifier le code]

Lors des élections européennes de 2019 en Roumanie, il est élu au Parlement européen. Il siège au sein du groupe PPE[33].

Il se présente à la mairie de Bucarest en 2020, face notamment à Nicușor Dan (USR-PLUS-PNL) et à la maire sortante, Gabriela Firea (PSD), qui refusent de débattre avec lui[34].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Il est suspendu du 20 avril au 23 mai 2007, période pendant laquelle Nicolae Văcăroiu assure l'intérim, puis du 10 juillet au 28 août 2012, Crin Antonescu assurant à son tour l'intérim.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (ro) Roxana Glăvan, « A murit un om discret: mama președintelui Băsescu », sur Adevărul, .
  2. (ro) « Povestile adolescentului Traian Basescu », sur Evenimentul Zilei, .
  3. (ro) (ro) « Ascensiunea lui Traian Băsescu (I) », sur Observator Cultural, .
  4. (en) « The world’s largest container ports », The Economist, .
  5. (ro) « Președinții Partidului Democrat Liberal – AGERPRES » [archive du ], sur www.agerpres.ro, (consulté le ).
  6. a et b « Après le retour de M. Basescu, la crise continue à Bucarest », Le Monde, 28 août 2012.
  7. a b et c « Basescu, ex-capitaine de marine qui pourrait perdre la barre de la Roumanie », Le Point, .
  8. La Constitution parle d'un délai de trente jours maximum.
  9. (ro) « Tara fara cap », Evenimentul Zilei, .
  10. « Le retour en force du président Traian Basescu », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. a et b « Le président Basescu brigue un second mandat pour « réformer » la Roumanie », Le Monde, .
  12. (en) Isabelle Wesselingh, « Romanian president steps up attacks ahead of poll », sur AFP, .
  13. « Présidentielle en Roumanie : le président sortant Basescu devance Geoana d'une courte tête », dépêche AFP, 25 novembre 2009.
  14. « Roumanie : les libéraux et la gauche s'allient contre Basescu pour les Présidentielles », dépêche AFP, 25 novembre 2009.
  15. « Mircea Geoana toujours favori de la présidentielle roumaine », sur Le Nouvel Observateur, .
  16. « Les deux candidats crient victoire à la présidentielle roumaine », Le Point, 6 décembre 2009.
  17. « Victoire contestée de Traian Basescu en Roumanie », Le Monde, 8 décembre 2009.
  18. (ro) « Geoană: Accept decizia CCR, îi urez succes lui Băsescu », sur Mediafax.ro, (consulté le ).
  19. « La confiance de l’Union européenne en la Roumanie est « ébranlée » », sur euronewsfr, (consulté le ).
  20. (en)« Romania parliament votes to impeach president », Al Jazeera, .
  21. (en) « Romanian Parliament Votes To Impeach President », Radio Free Europe, .
  22. (ro) « Suspendarea președintelui Băsescu face valuri în presa internațională », sur Cotidianul, .
  23. « Le président roumain transmet le pouvoir », Le Figaro, 10 juillet 2012.
  24. « Roumanie : le président Basescu survit à un référendum de destitution », AFP, repris par L'Express, .
  25. « Le Parlement roumain entérine le retour en fonctions de Basescu », sur Le Nouvel Observateur, .
  26. « Roumanie : un ministre condamné à la prison avec sursis pour fraude électorale », sur www.romandie.com, (consulté le ).
  27. (ro) « Condamnat definitiv la inchisoare, dar in continuare presedinte al PSD. Reactia lui Klaus Iohannis: "Ar trebui sa se retraga" », sur stirileprotv.ro, (consulté le ).
  28. (ro) Petriana Condruț et Andreea Traicu, « Liviu Dragnea, condamnat la doi ani de închisoare cu suspendare în dosarul Referendumului. Lider PSD: "Suntem înmărmuriți" », sur Mediafax.ro, (consulté le ).
  29. (ro) « Udrea: Votul în turul II trebuie să fie anti-Ponta, dar nu sunt adepta "răului cel mai mic" », sur Mediafax.ro, (consulté le ).
  30. « Roms: le président roumain condamné », sur Le Figaro,
  31. (ro) « Traian Basescu a redevenit presedinte, insa doar de partid. Ce spune Vasile Blaga despre o posibila colaborare PNL-MP », sur stirileprotv.ro, .
  32. (ro) « Traian Băsescu a părăsit brusc PMP: „Mă simt eliberat!” », sur evz.ro, (consulté le )
  33. « Traian Băsescu », sur la base de données des députés au Parlement européen
  34. (ro) « Traian Băsescu anunță prăpădul: O să le dau șuturi în spate până fac bătături. E război pe față », sur capital.ro, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]