Offensive du M23 de 2022 — Wikipédia

Offensive du M23 de 2022
Description de l'image Mutwanga, Nord-Kivu, PHOTO DU JOUR DU JEUDI 28 AVRIL 2022.jpg.
Informations générales
Date 27 mars 2022 – en cours
Lieu Nord Kivu
Belligérants
Mouvement du 23 Mars
Drapeau du Rwanda Rwanda
Drapeau de la république démocratique du Congo République démocratique du Congo
Drapeau des Nations unies MONUSCO
FDLR
Drapeau de l'Ouganda Ouganda (depuis mars 2022)
Drapeau du Burundi Burundi (depuis août 2022)
Drapeau du Kenya Kenya (depuis nov. 2022)
Drapeau du Soudan du Sud Soudan du Sud (depuis déc. 2022)
Forces en présence
Rebelles: >400 (mai 2022)
Drapeau du Rwanda 500 à 1000
Drapeau de la république démocratique du Congo inconnu
Drapeau du Kenya >900
Drapeau du Soudan du Sud 750
Pertes
inconnu Drapeau de la république démocratique du Congo 1 hélicoptère
Drapeau des Nations unies 9 morts et 1 hélicoptère

30 000 personnes déplacées en Ouganda
36 000 déplacés internes

Guerre du Kivu

Fin mars 2022, le mouvement du lance une offensive au Nord-Kivu, affrontant les Forces armées de la République démocratique du Congo et la MONUSCO. Les combats provoquent le déplacement de dizaines de milliers de civils et provoquent un regain de tensions entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, ce dernier étant accusé de soutenir l'offensive rebelle.

Contexte[modifier | modifier le code]

Rebelles du M23 à Goma, .

Le mouvement du 23 Mars (M23) a mené une rébellion dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) de 2012 à 2013. Le M23 a été formé par des déserteurs des Forces armées de la RDC (FARDC) qui avaient auparavant été membres du groupe rebelle CNDP et étaient mécontents de leurs conditions. Tant le CNDP que la première rébellion du M23 étaient soutenus par le Rwanda et l'Ouganda[1],[2],[3]. Le soulèvement a été vaincu par une campagne conjointe de la RDC et de la MONUSCO, la force locale de maintien de la paix des Nations unies. Après avoir accepté un accord de paix, le M23 a été en grande partie démantelé et ses combattants désarmés puis transférés dans des camps de réfugiés en Ouganda[1].

Malgré l'accord, les hostilités entre le M23 et la RDC se sont poursuivies. En 2017, le commandant du M23 Sultani Makenga et 100 à 200 de ses partisans ont fui l'Ouganda pour reprendre leur insurrection, installant un camp au mont Mikeno dans la zone frontalière entre le Rwanda, l'Ouganda et la RDC[4],[5]. La force de Makenga a lancé une offensive mineure contre les FARDC en 2021[3],[4] qui a donné peu de résultats, car le M23 ne bénéficiait plus de soutien international significatif. L'Ouganda et la RDC avaient grandement amélioré leurs relations, coopérant contre un ennemi commun, les ADF, lors de l'opération Shujaa. Début 2022, un nombre croissant de combattants du M23 ont commencé à quitter leurs camps et à retourner en RDC[1] ; le mouvement rebelle a lancé d'autres attaques en , lesquelles ont été repoussées[4]. Les dirigeants du M23 ont fait valoir que certaines parties de leur mouvement avaient repris l'insurrection, car les conditions de l'accord de paix de 2013 n'étaient pas respectées par le gouvernement congolais[1],[3]. Les rebelles ont également fait valoir qu'ils tentaient de défendre la minorité tutsi du Kivu contre les attaques de combattants hutus tels que ceux des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR)[6].

Le factionnalisme au sein du M23 complexifie la situation, puisque le mouvement s'est scindé en groupes rivaux, respectivement l'Alliance pour le salut du peuple dirigée par Jean-Marie Runiga et l'Armée révolutionnaire du Congo de Bertrand Bisimwa[7],[8]. Le groupe de Makenga était de facto isolé des autres forces du M23 qui étaient encore principalement basées en Ouganda[5]. Des recherches ultérieures menées par le Conseil de sécurité des Nations unies ont suggéré que la reprise des armes par Makenga avait amorcé le réarmement et la restauration progressifs du M23, l'Armée révolutionnaire du Congo de Bisimwa se joignant à ces efforts fin 2021 en réorganisant les combattants qu'il lui restait et en recrutant de nouveaux en coopération avec Makenga. Le quartier général du M23 restauré serait situé au mont Sabyinyo[8].

En 2022, le M23 n'était que l'un des 120 groupes armés qui opèrent dans l'est de la RDC[9]. Avant , le gouvernement congolais a tenté de renforcer sa position face à la résurgence du M23 en envoyant davantage de soldats. Cependant, cela a affaibli sa présence dans d'autres zones, dont celles touchées par l'insurrection des ADF[8].

Déroulement[modifier | modifier le code]

Premières attaques rebelles[modifier | modifier le code]

Dans la nuit du , les rebelles du M23 lancent une nouvelle offensive au Nord-Kivu[10], attaquant d'abord les villages de Tshanzu et Runyoni dans le territoire de Rutshuru[11] depuis leurs fiefs des collines environnantes[3]. Les deux villages avaient été des bastions importants du mouvement M23 pendant la rébellion de 2012-2013[11]. L'attaque rebelle est menée par Sultani Makenga[4]. Le gouvernement de la RDC affirme que le Rwanda soutient l'opération, une affirmation démentie par le gouvernement rwandais[1] et les rebelles[3]. Onesphore Sematumba, chercheur à l'International Crisis Group, soutient que les allégations d'aide rwandaise étaient crédibles. Il suggère que la résurgence du M23 est probablement influencée par la volonté du Rwanda d'arrêter un projet d'infrastructure qui relierait la RDC et l'Ouganda[3].

Le , les FARDC repoussent une attaque rebelle contre la ville frontalière de Bunagana, mais le M23 capture plusieurs villages, dont Mugingo, Gasiza, Chengerero, Rugamba, Kibote, Baseke et Kabindi[10]. De plus, un hélicoptère de l'ONU s'écrase à Tshanzu, tuant huit Casques bleus de la MONUSCO (six Pakistanais, un Russe et un Serbe). Les FARDC accusent les rebelles du M23 de l'avoir abattu[1],[5]. À Bunagana, les FARDC reçoivent le soutien de l'armée ougandaise, dont les forces terrestres traversent la frontière, tandis que des avions ougandais bombardent les rebelles[4],[12]. Au 1er avril, les affrontements dans le Rutshuru ont déplacé 46 000 habitants selon le HCR[13]. Les combattants du M23 se retirent dans leurs bases en montagne, leurs premières attaques étant considérées comme un échec[4], et proclament un cessez-le-feu unilatéral[5],[14]. Un ancien officier du M23 a déclaré auTageszeitung que les objectifs de l'offensive rebelle n'étaient pas clairs et spéculé que Makenga souhaitait peut-être mourir dans son pays natal lors d'une dernière bataille[4].

Échec des pourparlers de paix et reprise des combats[modifier | modifier le code]

Le , les FARDC refusent toute négociation avec les forces du M23 basées en RDC et lancent une contre-attaque[5]. Quatre jours plus tard, le M23 annonce qu'il va retirer ses troupes de tous les villages qu'il a capturés[14]. Cependant, les FARDC perdent de plus en plus de terrain au profit des insurgés[5]. Fin avril, le gouvernement de la RDC et certains groupes rebelles tiennent des pourparlers de paix à Nairobi[2], mais la faction Bisimwa du M23 quitte les négociations[7] ou en est expulsée en raison des affrontements en cours au Nord-Kivu[2],[6].

Les forces du M23, dirigées par Makenga[2] avec la faction Bisimwa[7], reprennent leur offensive en mai[2]. Cette opération serait appuyée par au moins 1000 soldats rwandais[15]. Selon une source locale, le M23 envahit Kibumba le [16]. Le 19 mai, des rebelles du M23 attaquent des Casques bleus de la MONUSCO à Shangi, dans le territoire de Rutshuru, alors que ces derniers rejoignaient des opérations de contre-insurrection des FARDC. Les dirigeants rebelles déclarent que l'attaque est une réponse à une précédente opération conjointe FARDC-FDLR[6]. À partir du , les rebelles tentent de marcher sur la capitale provinciale du Nord-Kivu, Goma[2], déplaçant 70 000 personnes[17]. Du 22 au , une bataille fait rage à Kibumba, tandis que les insurgés s'emparent temporairement de Rumangabo avant qu'elle ne soit reprise par les FARDC. Selon des chercheurs indépendants, les insurgés ont été soutenus par des militaires rwandais lors de la bataille de Rumangabo[15].

Le , le M23 atteint la périphérie de Goma[2], mais est repoussé par la MONUSCO, les FARDC[17] et les FDLR[15] à l'issue de violents combats. Les insurgés se retirent et les combats s'interrompent le reste du mois[17]. Les FARDC accusent l'armée rwandaise de combattre directement aux côtés des rebelles, affirmant que des miliciens locaux ont capturé deux soldats rwandais. De l'autre côté, le Rwanda affirme que la RDC a tiré des roquettes sur son territoire, a été aidée par les FDLR[2], et a enlevé les deux soldats[18]. Les combats attisent également les tensions ethniques locales : le commissaire divisionnaire adjoint de la police nationale du Nord-Kivu, François-Xavier Aba van Ang, diffuse une vidéo exhortant les civils à s'organiser en milice pour mener une « guerre populaire » au M23[19]. Bien que cet appel soit désavoué par les autorités, les FARDC arment également les milices locales existantes afin qu'elles puissent participer à la campagne contre le M23[15].

Prise de Bunagana, nouvelles avancées rebelles et contre-attaques loyalistes[modifier | modifier le code]

Cartes illustrant la présence des groupes armés au Nord-Kivu en octobre 2020 et juin 2022 (M23 en rouge foncé, à la frontière rwandaise).

Début juin, des affrontements ont de nouveau lieu à Bunagana[20],[17]. Le M23 attaque la MONUSCO à Muhati, dans le territoire de Rutshuru, le 8 juin[18]. Le , les FARDC repoussent une autre attaque du M23 sur Bunagana, qui coïncide avec la visite du roi Philippe de Belgique à Bukavu au sud[21]. Contrairement à la précédente attaque contre Bunagana, cependant, les forces de sécurité ougandaises de l'autre côté de la frontière n'interviennent pas et se retirent des collines surplombant la ville[12]. Le M23 capture Bunagana le lendemain, après l'avoir encerclé, et ainsi forcé la garnison locale[22] de 137 soldats et 37 policiers à battre en retraite à Kisoro (en) en Ouganda[9],[23], où elle se rend aux forces de sécurité ougandaises. De nombreux civils fuient également de l'autre côté de la frontière[9]. Le gouverneur militaire du Nord-Kivu, Constant Ndima Kongba, nie d'abord la chute de la ville[22], mais le porte-parole des FARDC Sylvain Ekenge déclare plus tard qu'elle ne constitue « rien de moins qu'une invasion » par le Rwanda[24]. La RDC suspend « tous les accords » avec le Rwanda[25]. À ce stade, deux sources de sécurité congolaises[22] et des députés congolais accusent aussi l'Ouganda de soutenir l'offensive rebelle. Les parlementaires affirment que la retraite ougandaise avait facilité la prise de la ville, accusant Muhoozi Kainerugaba, le chef des troupes ougandaises impliquées dans l'opération Shujaa, de soutenir le M23. La RDC met fin à la coopération militaire avec l'Ouganda[12]. Le gouvernement ougandais interrompt l'opération Shujaa, et l'armée ougandaise affirme que les dernières attaques du M23 ne constituaient pas une menace pour les citoyens et l'équipement ougandais, rendant inutile son intervention[25]. La MONUSCO réfute les affirmations d'un soutien ougandais au M23 et appelle au calme et à la coopération[26].

Le président kényan Uhuru Kenyatta réagit à la chute de Bunagana et aux tensions régionales croissantes en appelant la Communauté d'Afrique de l'Est à organiser « immédiatement » une nouvelle mission de maintien de la paix de la paix appelée Force régionale de l'Afrique de l'Est pour rétablir la sécurité dans l'Est de la RDC[27]. Pendant ce temps, la MONUSCO commence à se préparer à aider les forces de sécurité congolaises à reprendre la ville[28]. Les troupes des FARDC du secteur d'opérations Sokola 2 attaquent depuis Kabindi le [29] et affirment plus tard avoir repris Bunagana[30]. Cependant, la ville est toujours aux mains des rebelles le lendemain et de violents combats se déroulent à l'ouest de celle-ci[12],[31]. Le M23 contre-attaque, capturant la ville de Tshengerero[32] et les villages de Bugusa, Kabindi et Rangira. Les insurgés avancent sur Rutshuru, et abattent un hélicoptère des FARDC[33]. Les combats s'étendent au Parc national des Virunga et des écologistes signalent que cela y menace la survie des gorilles des montagnes[34].

Les avancées renouvelées du M23 auraient fait partie d'un plan de Sultani Makenga visant à isoler et finalement capturer Goma, dans l'espoir d'arracher ainsi des concessions politiques au gouvernement congolais[35]. Du 18 au , la ligne de front se stabilise le long de l'axe Rutshuru-Bunagana. Les forces combinées des FARDC et de la MONUSCO tiennent toujours des hameaux du voisinage immédiat de Tshengerero, tels que Ntamugenga et Rwanguba où se situe un important pont[36],[37]. Les combats se déplacent vers l'axe Runyoni-Rumangabo, où des affrontements sont signalés dans les villages de Kavumu et de Bikenge[37]. Parallèlement, une réunion de la Communauté d'Afrique de l'Est est organisée à Nairobi pour discuter des tensions diplomatiques entre la RDC, le Rwanda et l'Ouganda ainsi que du déploiement d'une nouvelle force de maintien de la paix en réaction aux attaques du M23. Le gouvernement de la RDC déclare qu'il accueillerait favorablement une mission de maintien de la paix sous l'égide de la Communauté, mais uniquement à condition que le Rwanda n'y participe pas[38],[39]. L'organisation appelle ensuite le M23 à se retirer de Bunagana[40] comme condition préalable à un cessez-le-feu, mais les insurgés en font fi[41]. Au contraire, le M23 rouvre le poste-frontière de Bunagana sous sa propre administration[42], après quoi le gouvernement du Nord-Kivu interdit l'importation et l'exportation de marchandises à travers le territoire tenu par les rebelles[43].

Reprise de territoire par les forces progouvernementales et impasse[modifier | modifier le code]

Casques bleus marocains de la MONUSCO en patrouille à long rayon d'action pour protéger les civils des rebelles du M23 dans le territoire de Rutshuru.

Du 19 au , les affrontements se poursuivent alors que le M23 tente de percer les défenses des FARDC. Au début, les rebelles attaquent des villages le long de l'axe sud, mais sont repoussés à Karambi, Kitagoma, Kitovu, Bweza et Busanza. Ils se concentrent ensuite sur Bikenge, Ruvumu, Shangi et Bukima, envahissant les villages avant que les FARDC n'organisent une contre-attaque. L'armée reprend la plupart de ces hameaux, bien que Ruvumu, Buharo et Rutokara restent aux mains des rebelles. Dans l'ensemble, les forces pro-gouvernementales tiennent leurs positions, mais les assauts rebelles menacent de plus en plus l'axe Matebe-Rwanguba[44],[45]. Human Rights Watch rapporte que 17 civils, dont deux enfants, ont été sommairement exécutés le par le M23 pour collaboration présumée avec les FARDC[46]. Selon le journal Eco News, les FARDC auraient infligé une défaite au M23 sur la ligne de front de Runyoni approximativement à ce moment-là, blessant Sultani Makenga et tuant un autre commandant rebelle, le colonel Yusuf Mboneza[47]. Après une accalmie du 24 au [48], les combats reprennent le , lorsque les rebelles attaquent les FARDC à Bushandaba, Ruseke et sur la colline stratégique de Bikona[49]. Les forces pro-gouvernementales, composées de militaires et de policiers, contre-attaquent et reprennent les villages de Nkokwe, Ruvumu, Rugarama, Rutakara, Ntamugenga et Rutsiro[50]. Le 29 juin, les FARDC poursuivent leur avancée, capturant Kabindi et Chengerero, bien que le M23 réplique en attaquant Rutsiro[51].

Le , les FARDC affirment avoir remporté une victoire majeure sur le M23 et les troupes rwandaises alliées après de violents combats à Rutsiro, Ntamugenga et Nyabikona[52], expulsant complètement les insurgés du groupement Bweza à Rutshuru[53]. Les affrontements se poursuivent à Bikenge et Ruseke le , les FARDC repoussant les assauts du M23[54]. Le 6 juillet, les FARDC réorganisent le commandement militaire pour améliorer leur efficacité[55]. Le même jour, les présidents rwandais Paul Kagame et congolais Félix Tshisekedi se rencontrent et, selon la partie congolaise, s'entendent sur un cessez-le-feu et le retrait du M23 du sol congolais. Mais, le lendemain, le M23 attaque Kanyabusoro et Rwanguba[56] et, les jours suivants, il tente de reprendre du terrain : les affrontements se poursuivent dans plusieurs villages des groupements de Bweza et de Jomba[57],[58]. Cependant, en parallèle, les combats cessent ailleurs sur la ligne de front[59].

Dans les jours suivants, les combats cessent en grande partie dans les groupements de Bweza et de Jomba, d'autres éclatent dans le groupement de Kisigari et sur deux collines importantes près de Rumangabo[60]. De violents combats ont également lieu dans le groupement de Bashali Mukoto dans le territoire de Masisi, où deux factions Nyatura (de) s'affrontent. L'aile dissidente menée par Jean-Marie Nyatura, considéré comme proche du M23, tente de capturer plusieurs villages avant d'être expulsée de la plupart d'entre eux par ses rivaux locaux[61]. Par la suite, il y a une nouvelle accalmie dans les combats[62]. Les négociations se poursuivent entre le Rwanda et la RDC sous médiation internationale, bien que peu de progrès soient réalisés[63]. Le , le président ougandais Yoweri Museveni tente une nouvelle fois de rallier le M23 et le gouvernement congolais à un cessez-le-feu[64]. Pendant ce temps, la MONUSCO et les FARDC annoncent qu'elles regroupent des forces d'autres zones pour préparer une opération et repousser complètement le M23[65]. Le , le porte-parole du gouvernement congolais Patrick Muyaya Katembwe réitère que toute négociation avec les rebelles dépend du retrait préalable du M23 de son territoire occupé[66].

Manifestations anti-MONUSCO à Goma, .

Fin juillet, le M23 a installé ses propres responsables dans les territoires occupés et y perçoit une taxe[67]. Des manifestations violentes éclatent à Goma et dans d'autres villes de l'est du Congo, des civils attaquant du personnel et des bâtiments de la MONUSCO qu'ils accusent d'inaction face aux rébellions régionales en cours. Des manifestants, des Casques bleus et des passants sont tués lors des affrontements[68]. Le North Africa Post prétend que les rebelles ont utilisé les manifestations comme couverture pour des attaques et ont été impliqués dans une attaque contre des Casques bleus marocains à Nyamilima[69]. Un soldat de la MONUSCO est tué dans un affrontement direct avec le M23 à Bunagana[70]. Le , les combats entre le M23 et les FARDC reprennent à Kabingo (territoire de Rutshuru), alors que les rebelles tentaient de récolter les cultures plantées par les habitants[71]. Le , les rebelles et les FARDC se combattent dans cinq villages du Rutshuru[72]. Dans les semaines suivantes, cependant, une trêve est observée le long de la ligne de front. Elle est réprouvée par de nombreux civils locaux qui font valoir que cela permet aux rebelles de consolider leurs gains territoriaux[73].

Le 15 août, le premier contingent de maintien de la paix de la Communauté de l'Afrique de l'Est, composé de soldats burundais, arrive au Kivu[74]. L'arrivée des soldats burundais inspire des réactions mitigées aux groupes civils locaux : certains les accueillent favorablement, d'autres les considèrent comme des étrangers exploiteurs et d'autres enfin choisissent la neutralité[75]. Des affrontements sporadiques reprennent le 16 août, lorsque des rebelles, prétendument soutenus par les troupes rwandaises, attaquent Rwanguba, Rangira et Muhibira dans le Rutshuru[76],[77]. Le M23 affirme que ces opérations constituent une réponse à l'agression des FARDC et déclare souhaiter un dialogue avec le gouvernement[78]. Le , le M23 bombarde les positions des FARDC à Jomba, Bweza et Busanza[79].

Offensive renouvelée[modifier | modifier le code]

Avancée de l'offensive

Les combats reprennent le après que, selon les FARDC, le M23 ait attaqué un poste militaire. Le 23 octobre, le M23 capture la ville de Ntamugenga, tuant cinq soldats. Les combats s'étendent rapidement à la route nationale 2, un axe stratégique. Ils entraînent la mort de quatre civils et 40 blessés. Le , plus de 23 000 personnes ont été poussées à fuir leur foyer[80],[81]. L'offensive se poursuit le long de la route nationale 2 et le M23 capture Rubare, Kalengera et Kako[82]. Le , les rebelles prennent le contrôle de Rutshuru et de Kiwanja[83]. En réponse à l'offensive, le gouvernement congolais ordonne à l'ambassadeur du Rwanda Vincent Karega de quitter le pays sous 48 heures[84].

Des manifestations anti-rwandaises éclatent le à Goma, exigeant que la RDC quitte la Communauté de l'Afrique de l'Est et que la Russie intervienne dans le conflit. Le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya déclare que la RDC ne négociera pas avec le M23[85]. Le , la MONUSCO annonce son « retrait stratégique et tactique » de la base militaire de Rumangabo. Des émeutes éclatent à Goma après des rumeurs selon lesquelles l'ONU transportait des éléments du M23, et plusieurs véhicules de l'ONU sont incendiés[86]. Le , le Kenya annonce qu'il enverra 900 soldats pour lutter contre le M23[87]. Le , l'armée congolaise déclare former 3 000 nouvelles recrues pour combattre le M23[88].

Le , le M23 combat aux abords des villes de Rugari et Tongo et est repoussé de Kibumba[89]. Le , le M23 affirme avoir capturé les villes de Kibumba, Ruhunda, Buhumba, Kabuhanga, Tongo et Mulimbi au FDLR qu'il accuse de collaborer avec l'armée congolaise[90]. L'armée ougandaise déclare qu'elle participera à la lutte contre le M23, rejoignant les troupes kenyanes[91].

Le , un sommet de chefs d'État de la région des Grands Lacs s'entendent sur un cessez-le-feu censé s'appliquer au M23 sous les 48 heures et agite la menace de l'imposition de la paix par la force est-africaine[92]. Mais les 29 et 30 novembre, le M23 commet le plus important massacre depuis sa fondation en tuant au moins 131 civils à Kishishe, possiblement en représailles à des pertes importantes qu'il a subies face au FDLR aux abords de cette localité quelques jours auparavant[93]. Le 28 décembre, le Soudan du Sud annonce qu'il envoie 750 militaires rejoindre la force régionale de la Communauté de l'Afrique de l'Est[94].

Analyse[modifier | modifier le code]

À la suite des avancées du M23 en 2022, Bintou Keita, haut responsable de l'ONU pour la RDC, a affirmé que le groupe s'est « conduit comme une armée conventionnelle, plutôt que comme un groupe armé », et a averti que les capacités du groupe dépassaient celles de la MONUSCO[95]. Selon des chercheurs du Conseil de sécurité des Nations unies, la présence d'individus en uniforme rwandais parmi les rebelles a été prouvée par des photos et des images de drones, expliquant en partie le professionnalisme accru des forces du M23[55]. Le chercheur congolais Josaphat Musamba est du même avis, affirmant qu'il était « clair qu'il y a un soutien » derrière la résurgence du M23. Le directeur du Congo Research Group, Jason Stearns, a déclaré que, bien qu'il n'y ait « aucune certitude » que le Rwanda soutienne l'offensive du M23, la puissance de feu des rebelles et divers rapports de première ligne rendaient l'implication rwandaise « très probable ». Indépendamment du rôle possible du Rwanda dans l'offensive, les analystes ont averti que le M23 n'avait jamais été un simple pion rwandais et avait toujours poursuivi des objectifs propres[96]. Début août, un rapport pour l'ONU rédigé par des chercheurs indépendants a fourni de nouvelles preuves du soutien rwandais au M23, notamment des photos et des vidéos montrant des soldats rwandais se déplaçant sur le territoire congolais et des éléments du M23 équipés d'armes rwandaises[97],[98]. Le 16 décembre, dans un nouveau rapport, le groupe d'experts a confirmé qu'il existe « preuves substantielles » que l'armée rwandaise est directement intervenue sur le territoire congolais à la fois pour venir en renfort au M23 et pour combattre le FDLR[99].

Stearns a fait valoir que la nouvelle offensive du M23 visait peut-être à imposer l'inclusion du groupe dans un programme de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR). Les tentatives précédentes du M23 pour faire partie de ce processus, y compris après l'accord de 2013, ont échoué en raison de la très forte opposition de la population congolaise. L'un des problèmes qui entravent toute tentative de démobilisation complète du M23 est le fait que plusieurs membres du groupe rebelle sont connus pour avoir commis divers crimes de guerre au fil de leur implication dans des insurrections, avant même l'émergence du M23 lui-même. Cela rend leur intégration dans les forces de sécurité congolaises ou leur amnistie difficiles à justifier en RDC[96].

En février 2024, Radio France internationale indique que le M23 utilise des armes neuves et sophistiquées et des moyens aériens, ce qui suscite des inquiétudes en RDC et aux Nations unies[100].

Notes et références[modifier | modifier le code]

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