Muriel Ressiguier — Wikipédia

Muriel Ressiguier
Illustration.
Muriel Ressiguier en 2017.
Fonctions
Députée française

(5 ans)
Élection 18 juin 2017
Circonscription 2e de l'Hérault
Législature XVe (Cinquième République)
Groupe politique LFI
Prédécesseur Anne-Yvonne Le Dain
Successeur Nathalie Oziol
Conseillère régionale d'Occitanie

(1 an, 6 mois et 8 jours)
Élection 13 décembre 2015
Président Carole Delga
Groupe politique Nouveau Monde en commun
Successeur Jean-Noël Badenas
Biographie
Date de naissance (46 ans)
Lieu de naissance Châteauroux (France)
Nationalité Française
Parti politique PG (jusqu'en 2022)
LFI (jusqu'en 2022)
E! (depuis 2020)
Humain et dignes (depuis 2022)
Profession Employée à la direction régionale du service médical
Site web murielressiguier.fr

Muriel Ressiguier, née le à Châteauroux, est une femme politique française, membre d'Ensemble !.

Biographie[modifier | modifier le code]

Muriel Ressiguier naît le à Châteauroux[1]. Elle étudie dans les classes préparatoires littéraires du lycée Joffre, à Montpellier, avant d’obtenir une licence de lettres modernes, un diplôme d'études universitaires générales (DEUG) de communication, puis un brevet de technicien supérieur (BTS) assistante de direction.

Débuts[modifier | modifier le code]

Fille d'un enseignant très engagé avec le Parti communiste français[2], elle commence sa vie politique en tant que militante à Montpellier alors qu'elle est au collège en s'opposant à la guerre du Golfe, puis la lutte contre le Front national la pousse dans les manifestations et l'action militante avec Ras l'front[3]. En 2012, elle devient membre du Parti de gauche[2].

Tête de liste pour le Front de gauche aux élections municipales de 2014 à Montpellier, celle-ci obtient 7,56 % des suffrages exprimés au premier tour[4]. Lors des élections départementales de 2015, elle se présente en binôme avec l'écologiste Nicolas Dubourg dans le canton de Montpellier-2. Ils arrivent en 5e position en obtenant 16,34 % des suffrages au premier tour[5].

Elle est élue conseillère régionale d'Occitanie lors des élections régionales de 2015, sur la liste EÉLV - FG menée par Gérard Onesta, où elle était tête de liste dans l'Hérault.

À l'Assemblée nationale[modifier | modifier le code]

Le , elle est élue députée dans la deuxième circonscription de l'Hérault lors d'une élection marquée par une abstention supérieure à 62 % au second tour[6],[7],[8]. Mediapart relève que les déboires judiciaires de la candidate LREM Stéphanie Jannin qu'elle affronte lors de ce second tour, une volonté de sanction de la majorité municipale soutien de LREM, mais aussi la division des gauches, expliquent en partie sa victoire[9].

Bien que la loi ne l'y contraigne pas, elle démissionne de son mandat de conseillère régionale, auquel lui succède le suivant sur la liste d'union du second tour des élections régionales, Jean-Noël Badenas (PS)[10]. À l'Assemblée nationale, elle siège à la commission des Finances jusqu'en et siège ensuite à la commission des Affaires culturelles et de l'Éducation[11].

La députée Muriel Ressiguier demande au ministre de l'Intérieur en 2017, puis au président de la République en 2018, la dissolution de la Ligue du Midi, groupe identitaire, à la suite du saccage filmé et revendiqué des locaux d'une association d'aide aux mineurs non accompagnés[12]. Le , elle appelle la mairie de Montpellier à supprimer ses subventions pour les fêtes de Saint-Roch, fête patronale catholique de la ville. Cette proclamation suscite une vague de réactions dont le démenti du maire Philippe Saurel qui précise qu'il n'y a pas de subventions cette année[13].

En 2018, lors de la perquisition de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions au siège du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon l'aurait publiquement rappelée à l'ordre[14],[15].

En , deux anciennes attachées parlementaires employées par Muriel Ressiguier l'attaquent aux prud'hommes pour travail dissimulé, harcèlement moral, licenciement nul et abusif, manquement à la sécurité ainsi que pour de nombreuses heures supplémentaires non payées. Plusieurs autres employés présents en début de mandat affirment dans une enquête Mediapart que leur employeuse les invitait à dormir sur un matelas sous le bureau plutôt que de leur payer l’hôtel[9],[16]. Muriel Ressiguier récuse la charge de harcèlement mais confirme, dans un communiqué, le licenciement pour faute grave. Elle annonce également porter plainte au pénal contre l’inspectrice du travail saisie par les anciennes collaboratrices pour extorsion de fonds[17]. Le jugement est rendu en juin 2022 : la députée est condamnée à verser des indemnités à ces deux anciennes collaboratrices pour licenciement abusif, le harcèlement moral n'est quant à lui pas retenu par le conseil de prud’hommes[18].

Le , Muriel Ressiguier et une autre députée, Fabienne Colboc, remettent un rapport sur le financement des centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires (CROUS)[19],[20].

Avec un groupe de militants et de militantes de La France insoumise de Montpellier, elle rejoint le parti Ensemble ! en [21] à la suite d'un désaccord avec la direction de LFI lors des élections municipales (celle-ci choisit de soutenir le mouvement Nous Sommes alors que la députée œuvrait à un rapprochement avec EELV et d'autres partis de gauche sous l'étiquette « Confluences »)[22].

Elle se porte candidate à sa réélection pour les élections législatives de 2022, sans avoir été investie par la France insoumise qui ne la reconduit pas : pour expliquer cette non-investiture, certains évoquent la plainte déposée par ses anciennes attachées parlementaires[23], la députée évoquant pour sa part les désaccords avec la direction de LFI, notamment au moment des municipales de 2020[24]. Elle est battue dès le premier tour, n'obtenant que 4,99 % des suffrages exprimés, finissant en cinquième position. La candidate LFI investie par la NUPES, Nathalie Oziol, remporte l'élection au second tour. Cette candidature dissidente officialise, de facto, son expulsion du mouvement.

Elle annonce la création d'un parti politique « Humain et dignes » à la suite des élections législatives[25].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Qui sont les députés de La France insoumise ? », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  2. a et b Qui sont les députés de La France insoumise ?, lemonde.fr, 19 juin 2017
  3. Montpellier : Muriel Ressiguier bouscule la gauche locale, midilibre.fr, 17 mars 2014
  4. Résultats du 1er tour pour la commune Montpellier
  5. Résultats dans le canton de Montpellier-2 sur le site du ministère de l'Intérieur.
  6. Ministère de l'Intérieur, « Élections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr, (consulté le ).
  7. Anne Jocteur Monrozier et Claire Moutarde, « Législatives : qui est Muriel Ressiguier, nouvelle députée de la 2e circonscription de l'Hérault ? », sur France Bleu, .
  8. Fabrice Dubault, « Législatives : Muriel Ressiguier députée France Insoumise de la 2e circonscription de l'Hérault », sur France 3 Languedoc-Roussillon, .
  9. a et b Benjamin Téoule (Le d'Oc), « Comment la députée LFI Muriel Ressiguier a maltraité ses collaborateurs » Accès payant, sur Mediapart, (consulté le )
  10. « HERAULT - Démission du Conseil Régional de Muriel Ressiguier », www.herault-tribune.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Crise sanitaire : 190 millions de pertes potentielles pour les Crous en 2020 », sur www.letudiant.fr (consulté le )
  12. « Montpellier : la députée Ressiguier demande la dissolution de la Ligue du Midi », MidiLibre.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. Montpellier : après leur passe d'armes sur les festivités de la Saint-Roch, Saurel et Ressiguier apaisent les tensions, france3-regions.francetvinfo.fr, 13 août 2018
  14. « «Tu ne me coupes pas!» : en pleine perquisition, Mélenchon rappelle à l'ordre une de ses élues », sur LEFIGARO, (consulté le )
  15. « Muriel Ressiguier pas assez insoumise pour Jean-Luc Mélenchon ? », sur actu.fr (consulté le )
  16. Pascale Viktory, « Deux ex-salariées de la députée Muriel Ressiguier l'accusent de harcèlement moral », sur France Bleu, (consulté le ).
  17. « Montpellier : accusée de harcèlement moral par deux anciennes collaboratrices, la députée Muriel Ressiguier réagit », sur France 3 Occitanie (consulté le )
  18. « Montpellier : l'ex-députée Muriel Ressiguier condamnée à verser des indemnités à deux anciennes collaboratrices », sur France 3 Occitanie (consulté le )
  19. « Montpellier : un rapport parlementaire pointe le déficit du CROUS suite la crise sanitaire du coronavirus », sur France 3 Occitanie (consulté le ).
  20. « Mission « flash » sur le financement des CROUS dans le contexte de la crise sanitaire », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  21. « Montpellier : La députée de l'Hérault Muriel Ressiguier rejoint Ensemble ! », sur Le mouvement, (consulté le ).
  22. « Municipales à Montpellier : la décision de La France insoumise de rejoindre #NousSommes indigne Muriel Ressiguier », sur France 3 Occitanie (consulté le )
  23. « René Revol, le vieux camarade de Jean-Luc Mélenchon, disponible pour les législatives à Montpellier », sur lefigaro.fr, (consulté le )
  24. « JT 19/20 Languedoc-Roussillon - France 3 Occitanie », sur france3-regions.francetvinfo.fr (consulté le )
  25. « Législatives 2022 : les résultats du 1er tour dans l'Hérault », sur France 3 Occitanie (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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