Maurice Farman — Wikipédia

Maurice Farman
Maurice Farman au volant en 1908.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Farman (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Allan Maurice Mudford Farman
Nationalité
Activité
Famille
Fratrie
Autres informations
Sport
Distinction

Maurice Alain Farman, né Allan Maurice Mudford Farman le à Paris où il est mort le [1], est un champion français de course automobile, un aviateur et un concepteur et constructeur d’aéroplanes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Paris de Thomas Farman et Sophia Louisa Mudford[1], tous deux britanniques, Allan Maurice Mudford Farman et ses frères aînés Dick Farman (1872-1940) et Henri Farman (1874-1958) ont été des pionniers et des inventeurs importants dans l’histoire de l’aviation en Europe. La naissance de Maurice Farman ne figure pas dans l'état civil de Paris, mais seulement au Consulat Général britannique[2]. Il a été admis à la nationalité française par décret du modifiant à la suite son nom en Maurice Alain Farman.

Cyclisme et automobile[modifier | modifier le code]

Carte postale représentant les frères Henri et Maurice Farman, en tandem.

Champion de cyclisme en tandem avec son frère, et champion de France de vitesse individuelle en 1894 sur le kilomètre, Maurice Farman fait ses premières courses automobiles avec des automobiles Panhard (9e du Paris-Bordeaux 1899[3],[4] et vainqueur en 1901 du Grand Prix de Pau, première course à être dénommée « Grand Prix » (devant son frère Henri, quant à lui sur Darracq), avant de terminer deuxième du Paris-Bordeaux. En , il remporte le Circuit du Nord, course aller-retour de Paris à Arras[5]. Il participe aussi cette même année à la course de Paris à Vienne remportée par Marcel Renault. En 1903, il participe à la course automobile Paris-Madrid, tout comme son frère Henri. Il s’essaie également au commerce et à la construction d'automobiles.

Aéronautique[modifier | modifier le code]

En , l'Aéro-Club de France lui décerne le brevet de pilote no 6[6]. Cette même année, il établit de nouveaux records d’endurance et de vitesse. Le , il réalise alors le plus long raid aérien de ville à ville depuis Versailles (terrain de Buc) jusqu'à Chartres[7], soit 70 kilomètres, sur un appareil biplan[8]. En , lors d'une sortie dans les airs avec Georges Besançon, secrétaire général de l’Aéro-Club, il est victime d'un accident dans la chute de son avion. Maurice Farman souffre de contusions, Georges Besançon est blessé au bras et à la tête[9].

Maurice Farman ne tarde pas à fabriquer lui-même ainsi que son frère ses aéroplanes. La société des Avions Farman a conçu et fabriqué plus de 200 types d'avions de 1908 à 1941 en fournissant notamment l'armée de l'air française, britannique et italienne. En 1909, une école d'aviation équipée d'avions Farman ouvre à Chartres, sur le futur terrain de la base aérienne 122 Chartres-Champhol. Beaucoup d'autres écoles utilisent ces avions. En 1911, les frères Farman installent une usine à Boulogne-Billancourt. Il crée avec ses frères une compagnie d’aviation, les Lignes Aériennes Farman en 1916, puis la Société générale des transports aériens[10], en 1920 qui développa les lignes aériennes intérieures françaises en reliant notamment Paris à des villes comme Lille, Lyon, ou encore Strasbourg et sera une des compagnies qui formeront Air France en 1933[11].

Il publie un ouvrage aéronautique, Les Merveilles aériennes, chez J. Fritsch en 1896.

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (95e division).

Remarque[modifier | modifier le code]

Diversement classés entre 1886 et 1894 dans les championnat de France de vitesse et championnat de France de demi-fond de cyclisme sur piste, Maurice Farman, Henri Béconnais, Fernand Charron, et Henri Debray – devenu précocement « Antony » sur les pistes –, du fait sans doute de la certitude de la rapidité de leurs réflexes, vont devenir rapidement tous les quatre des pilotes automobiles renommés, déjà habitués à se côtoyer lors de compétitions[réf. nécessaire].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Archives en ligne de Paris 16e, année 1964, acte de décès no 283, cote 16D 218, vue 29/31
  2. Dossier Léonore 19800035/0159/20385, feuillet 15/29
  3. 1899 Grand Prix (Team DAN, et suivants)
  4. (l'un des deux frères terminant quatrième du Bordeaux-Perigueux-Bordeaux en 1900 sur Mors 1900 Grand Prix (Team DAN))
  5. Maurice Farman, au Paris-Arras (Jules Beau, tome 17).
  6. Émile Jean Lassalle, Les 100 premiers aviateurs brevetés au monde et la naissance de l'aviation, éditions Nautiques et Aérospatiales, 1960, 2e Partie, Table des cents brevetés.
  7. Carte du trajet suivi pour le raid sur le site de la bibliothèque numérique Gallica de la BNF.
  8. « Le 9 décembre 1909 dans le ciel : Maurice Farman signe le plus long raid de ville à ville » sur air-journal.fr, le 9 décembre 2013.
  9. Le 5 juin 1910 dans le ciel : Maurice Farman chute avec un passager sur air-journal.fr, 5 juin 2013
  10. (en) « Lignes Aériennes Farman », sur jnpassieux.fr (consulté le ).
  11. https://www.avionslegendaires.net/dossier/laviation-en-france-durant-les-annees-trente/de-compagnie-generale-transaerienne-a-air-france/
  12. « Dossier dans l'ordre de la Légion d'honneur d'Allan, Maurice, Mudford Farman », base Léonore, ministère français de la Culture

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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