Maria Rabaté — Wikipédia

Maria Rabaté
Illustration.
Fonctions
Députée française

(12 ans et 7 jours)
Élection 10 novembre 1946
Réélection 17 juin 1951
2 janvier 1956
Circonscription 1re de la Seine
Législature Ire, IIe et IIIe (Quatrième République)
Groupe politique COM
Biographie
Nom de naissance Maria Bernuchon
Date de naissance
Lieu de naissance Moncontour
Date de décès (à 84 ans)
Lieu de décès Saint-Cloud
Nationalité Française
Parti politique PCF
Conjoint Octave Rabaté
Enfants Claude Rabaté
Jean Rabaté
Profession Institutrice

Maria Rabaté, née Bernuchon le à Moncontour et décédée le à Saint-Cloud, est une femme politique française. Membre du Parti communiste français, elle est députée de la 1re circonscription de la Seine de 1946 à 1960.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et vie familiale[modifier | modifier le code]

Maria Bernuchon est née à Moncontour dans la Vienne, de parents instituteurs[1]. À partir de 1927, elle vit en couple avec Octave Rabaté[1]. Ils ont deux enfants, Claude (1928) et Jean (1931) et légalisent leur union en 1953[2].

Formation et carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Elle suit les cours de l’école normale d’institutrices de Châteauroux et obtient le brevet supérieur et le certificat d’aptitude pédagogique. Elle exerce son métier dans l’enseignement public de 1919 à 1928[1].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Maria Bernuchon s'engage dans l'action syndicale dès 1919 puis politique en adhérant au comité de la IIIe Internationale puis au Parti communiste français en 1921[1], peu après sa création. Elle devient membre permanente du PCF à partir de 1933. En , Jacques Duclos lui confie le secrétariat de la branche française du Comité mondial des femmes contre la guerre (avec Bernadette Cattanéo) et le fascisme[1].

(De g. à dr.) Bernadette Cattanéo, Luce Langevin, Wanda Landy, Margarita Nelken, Maria Rabaté fêtant la victoire du Front populaire en Espagne en 1936, dans le cadre du Comité des femmes.

Elle poursuit son action militante clandestinement sous l'Occupation[1] et, après l'arrestation d'Octave Rabaté, se rend à Paris, où elle est responsable des Femmes patriotes de Normandie, groupe rattaché à l’organisation du Front national pour la Normandie[1]. Elle dirige ensuite, avec Claudine Chomat, à partir de , les Comités féminins zone nord du Front national, qui deviendront l'Union des femmes françaises[1].

En sa qualité de membre du Comité parisien de Libération, Maria Bernuchon représente le 14e arrondissement à l’Assemblée municipale provisoire et, aux élections municipales d’avril-, elle est élue dans le premier secteur de la capitale (5e, 13e, 14e arrondissement)[1]. De 1945 à 1947, elle est vice-présidente du Conseil général de la Seine[2].

Aux élections législatives de , Maria Bernuchon est élue députée dans la 1re circonscription de la Seine, de même qu'Ambroise Croizat et André Marty qui était tête de liste. Elle est réélue en 1951 et en 1956[2].

Sur le pan associatif, Maria Rabaté est membre du bureau national de l’Union des femmes françaises et fait partie du conseil d’administration de l’Association France-Roumanie[1].

Députée communiste[modifier | modifier le code]

Inscrite dans le groupe communiste, elle fait partie pendant ses trois mandats de la commission de la famille, de la population et de la santé publique, commission dont elle exerce la vice-présidente, et à la commission de la justice et de législation[1]. Elle siège également à la commission de la reconstruction et des dommages de guerre de 1946 à 1951.

Elle dépose des propositions de loi notamment sur l’enfance et particulièrement la protection maternelle et infantile et sur l’adoption. Également sur la formation professionnelle du personnel hospitalier, la défense des revendications des infirmiers, des sages-femmes et des assistants sociaux. Par ailleurs, elle fait valoir les revendications en faveur des locataires, comme le moratoire des loyers ou l’interdiction des expulsions[2].

Distinctions et hommages[modifier | modifier le code]

Maria Rabaté est nommée au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur[1] et dans l'ordre de la Santé publique[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k et l Jean-Louis Panné, Claude Pennetier, « Notice RABATÉ Maria, Anne née BERNUCHON Maria », sur maitron.fr (consulté le ).
  2. a b c d et e « Biographies - Biographie de la IVe République - RABATÉ (Maria) », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]