Maison de Grailly — Wikipédia

Maison de Grailly
Image illustrative de l’article Maison de Grailly
Armes

Blasonnement D’or, à une croix de sable chargée de cinq coquilles d’argent[1].
Devise « Qui m’aimera je l’aimerai »
(Gaston de Foix)[1]
Branches Grailly Villagrand ; Grailly Foix-Béarn
Période XIe siècle au XVIe siècle
Pays ou province d’origine Pays de Gex, Savoie,
Gascogne, Foix, Béarn, Navarre
Charges Captal de Buch, Comte de Foix, Vicomte de Béarn, Prince d’Andorre

La maison de Grailly, parfois écrite sous les formes Grilly ou Grelier (en latin Greilleis), est une famille noble, attestée dès 1120, originaire de la localité de Grilly située dans le pays de Gex.

La branche de Gascogne obtient les titres de Captal de Buch, puis sur le comté de Foix, la vicomté de Béarn et la principauté d'Andorre (par le mariage) avant d'obtenir en 1479 le royaume de Navarre (par mariage) avec Gaston de Grailly avec l'infante Éléonore, future reine de Navarre.

Histoire[modifier | modifier le code]

Origine[modifier | modifier le code]

Originaires du village de Grilly (dont on trouve également les formes de Greyli, Greli, Greelyetc.), situé au Pays de Gex (dans l'actuel département de l'Ain), dans le comté de Genève, les seigneurs portent la forme Grailly[1],[2]. Ils sont attestés dans une charte de 1120[2]. La seigneurie de Grilly est dépendante des seigneurs de Prangins (ou Pringins)[2].

Deux chevaliers, Anselme et Humbert, sont mentionnés dans une donation faite à l'abbaye de Bonmont, à Chéserex, dans le canton de Vaud, en 1204[2].

Le Pays de Gex entre dans le giron des comtes de Savoie en 1353[3],[4], cependant la famille se trouve dans l'entourage de la maison de Savoie dès 1281 pour leur possession de Ville-la-Grand[5] et 1295 pour leurs différentes possessions dans le pays de Vaud[2].

Implantations en Foix-Béarn[modifier | modifier le code]

Lorsque le futur comte Pierre de Savoie se rend en Angleterre pour soutenir son neveu le roi Henri III, il est accompagné par de nombreux seigneurs savoyards et du pays de Vaud, parmi eux on retrouve Jean Ier de Grailly[2]. Ce dernier est fait sénéchal de Gascogne par le roi Édouard Ier[2].

La famille a prospéré en Gascogne et en Guyenne après que Jean 1er de Grailly soit devenu en 1266 sénéchal de Gascogne[6], province appartenant alors à l'Angleterre, dont les descendants ont joué un rôle distingué en France au Moyen Âge. Parmi eux on compte Jean IV de Grilly, sénéchal de Guyenne, en 1307, pour Édouard, roi d'Angleterre ; Jean V, mari de Blanche de Foix, fille de Gui, comte de Foix, et de Jeanne d'Artois ; Pierre II, captal de Buch, chevalier de l'ordre de la Jarretière, père de Rogère, femme d'Aimeri de la Rochefoucault ; Archambaud, époux d'Isabelle de Foix, etc.

Extinction[modifier | modifier le code]

Faute de descendance mâle directe, la plupart de leurs possessions passèrent en 1517 à la maison d'Albret, en la personne du roi Henri II de Navarre. Cependant, une branche cadette de la famille reste dans l'Ouest de la France. Le marquis Henri de Grailly se marie dans les années 1780 avec Anne-Marie de Saint-Dizant (fille du baron Jacques-Barthélémy Michel de Saint-Dizant), qui hérite du château de Panloy (Port-d'Envaux) de sa mère, Marie Sarit De La Chaume. Henri de Grailly fuit en Angleterre pendant la Révolution puis revient en France au début du XIXe siècle, récupérant terres et titres. Les Grailly conservent alors le château et le domaine de Panloy jusqu'à aujourd'hui[7],[8][source insuffisante].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Maison de Grailly

Les armes des seigneurs de Grailly se blasonnent ainsi : D’or, à une croix de sable chargée de cinq coquilles d’argent.[1]

Cimier : "Un col d’autruche d’argent" (pour les Grailly, barons de Rolle, selon l'ancien Armorial de Gex)[1]


Devise : Qui m’aimera je l’aimerai (devise de Gaston 1er de Foix-Grailly, Captal de Buch)[1].

La famille Bonivard reprend ce blason. Le comte de Foras indique ainsi dans son Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie que l'« on croit très généralement que les Bonivard ont pris ce blason (...) en achetant le fief de ce nom au pays de Gex[9] ».


Jean de Grailly (Salles des Croisades)

Les armes de Jean de Grailly figurant aux salles des Croisades, sont : D’argent, à la croix de sable, chargée de cinq coquilles d’argent.[10]

Généalogie simplifiée[modifier | modifier le code]

Famille genevoise[modifier | modifier le code]

  • Gérard de Grailly (ca 1070-1120/), seigneur de Grilly et de Rolle[11]
    • Jean de Grailly (ca 1100-1150/), seigneur de Grilly et de Rolle[12]
      • Gérard de Grailly (ca 1130-?)
      • Jeannin de Grailly (ca 1130-?), seigneur de Grilly et de Rolle
        • Jean de Grailly (ca 1165-1195), seigneur de Grilly et de Rolle x Rubea d'Astarac
          • Pierre de Grailly (/1195-1255), seigneur de Grilly et de Rolle x Beatrix de Mont

Branche de Gascogne[modifier | modifier le code]

Personnalités[modifier | modifier le code]

Titres et possessions[modifier | modifier le code]

Comté de Genève - Savoie - Pays de Vaud[modifier | modifier le code]

Liste non exhaustive des possessions tenues en nom propre ou en fief :

Gascogne[modifier | modifier le code]

La branche des Grailly de Gascogne acquit successivement :

Sénéchal de Gascogne en 1266[6]

Autres possessions tenues en nom propre ou en fief :

Entre-Deux-Mers, Saintonge et Angoumois[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Seigneurs de Grailly & Captals de Buch sur le site racineshistoire.free.fr.
  2. a b c d e f g h i et j Bernard Andenmatten, « Grailly (Grilly), de » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du . p. 1.
  3. M. Béatrix, Histoire du Pays de Gex, (lire en ligne).
  4. Joseph Brossard, Histoire politique et religieuse du Pays de Gex, Bourg-en-Bresse, Milliet-Bottier, (lire en ligne).
  5. Guy Gavard, Histoire d'Annemasse et des communes voisines : les relations avec Genève de l'époque romaine à l'an 2000, Montmélian, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 439 p. (ISBN 978-2-84206-342-9, présentation en ligne).
  6. a b et c Guy Gavard, Histoire d'Annemasse et des communes voisines : les relations avec Genève de l'époque romaine à l'an 2000, Montmélian, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 439 p. (ISBN 978-2-84206-342-9, présentation en ligne).
  7. Arbre généalogique de la maison de Grailly, commandé par Archambaud de Grailly (XXe siècle), Domaine de Panloy, Port d'Envaux (visible dans la Galerie de chasse et l'Office).
  8. a b et c Jean-Paul Gaillard, Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, Paris, librairie Bruno Sepulchre, (réimpr. 2005), 893 p. (OCLC 908251975, présentation en ligne), p. 768
  9. Comte Amédée de Foras, continué par le comte F.-C. de Mareschal, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, vol. 1, Grenoble, Allier Frères, 1863-1910 (lire en ligne), p. 247-252, « Bonivard »
  10. Ch. Gavard, Galeries historiques du palais de Versailles, t. VI, vol. 1, (lire en ligne), p. 519
  11. Henri Buathier, Jean Ier de Grailly, un chevalier européen du XIIIe siècle, Mex (Valais), , p. 25-28
  12. Samuel Guichenon, Bibliotheca sebusiana, Lyon,
  13. « Ville la Grand - Château de Grailly », sur iAlpes.com (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Comte Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, vol. 3, Grenoble, Allier Frères, 1863-1966 (lire en ligne), Article « Grailly », p. 126-133.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]