Henrichemont — Wikipédia

Henrichemont
Henrichemont
Place Centrale avec le puits reconstitué et quelques pavillons d'origine.
Blason de Henrichemont
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Bourges
Intercommunalité Communauté de communes Terres du Haut Berry
Maire
Mandat
Gilles Bureau
2020-2026
Code postal 18250
Code commune 18109
Démographie
Gentilé Henrichemontais
Population
municipale
1 706 hab. (2021 en diminution de 4,96 % par rapport à 2015)
Densité 68 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 18′ 13″ nord, 2° 31′ 30″ est
Altitude Min. 217 m
Max. 390 m
Superficie 25,27 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Bourges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Germain-du-Puy
Législatives Première circonscription
Localisation
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Henrichemont
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Henrichemont
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Henrichemont

Henrichemont est une commune française située dans le département du Cher, en région Centre-Val de Loire.

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune d'Henrichemont est située dans le nord-est du département du Cher, à distance approximativement égale (environ 30 km) de sa préfecture Bourges et de Sancerre. Elle se trouve dans le Berry, aux confins de la Sologne et des collines du Pays fort et du Sancerrois.

La commune est chef-lieu de canton ; en 2015, à la suite du redécoupage des cantons du département, elle fera partie du canton de Saint-Germain-du-Puy[1],[2].

Localisation[modifier | modifier le code]

Les lieux-dits[modifier | modifier le code]

Voici la liste des lieux-dits d'Henrichemont par rapport à leur situation :

  • route des Aix : La Brissonnerie, La Vigne, La Vieille Verrerie, Les Vivreaux, La Lurronnerie, Le Gros Foutiau, Les Pasdeloups, Le Chêne Rocher ;
  • route de Menetou : L'Ostogone, Les Simonneaux, Les Pétunias, Pont Abbé ;
  • route d'Achères : Les Goths, Les Bernières, La Grande Tombe, La Petite Tombe, Les Oliviers, Les Thébaults, La Faveterie, Les Bezets, Les Grands Fromions, ZI Les Boisbelles ;
  • route de Méry-ès-Bois : Le Prè ;
  • route d'Ivoy le Pré : Les Trembles, La Métairie Rouge, Le Perry ;
  • route d'Ivoy le Pré par la route de Boisbelle : Les Petits Tillets, Les Grands Tillets, Les Rasles, Le Moulin de Sugy, Les Durands, La Grenouillerie ;
  • route de la Chapelotte : Les Billets, Les Gâtés, La Gamacherie, La Blanchisserie, La Taille Poilot, Les Chertiers ;
  • route de la Borne par les Gimonets : Les Cerfs d'en bas, Le Pré des Cerfs, Les Gimonets, Les Regnières, Les Jacquets, Les Talbots, Le Point du Jour ;
  • route de la Borne : Les Cerfs d'en haut, Les Maisons Neuves, Les Marais, Les Marçais, La Borne.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 899 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de La Chapelle-d'Angillon à 10 km à vol d'oiseau[5], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 870,9 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Henrichemont est une commune rurale[Note 1],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (77,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (36,5 %), prairies (35,8 %), forêts (16,7 %), zones urbanisées (7,5 %), zones agricoles hétérogènes (3,4 %)[14].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune d'Henrichemont est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Henrichemont.

La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[17]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 110 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1110 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et par des mouvements de terrain en 1999[15].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[19].

Histoire[modifier | modifier le code]

L'histoire de la commune d'Henrichemont est liée, depuis sa construction en 1609 par Maximilien de Béthune, baron de Rosny et duc de Sully, jusqu'à la promulgation, en octobre 1685, de l'édit de Fontainebleau révoquant l'édit de Nantes, à la Principauté de Boisbelle.

Création de la ville d'Henrichemont[modifier | modifier le code]

Une maison construite selon les plans de Salomon de Brosse.

La ville d'Henrichemont, capitale de la Principauté, est nommée en l'honneur d'Henri IV.

Pour construire cette ville nouvelle, Sully a choisi des hommes de métier de l'entourage du roi. Le plan et l'organisation générale de la ville ont dû être discutés avec l'ingénieur du roi Claude Chastillon. Les plans des bâtiments ont été dressés par Salomon de Brosse qui est aussi chargé de la direction générale des travaux.
La ville est prévue suivant un plan fait dans un carré de 256 toises de côté[20]. Il était prévu une église catholique, un temple protestant, un collège, une halle et une hôtellerie.
Sully passe un marché le avec des entrepreneurs qui lui sont familiers. Hugues Cosnier, entrepreneur du canal de Briare, et Jonas Robelin, maître maçon de Paris, sont choisis pour la construction de la ville nouvelle. Le traité est dressé par Samuel Christophe, notaire à Boisbelle, et passé par-devant François Le Maréchal, sieur de Corbet, et Pierre Everard, secrétaire de la chambre du roi.

Le plan de la ville est original[21] : une place centrale carrée d'où partent quatre rues dans l'axe des côtes et quatre rues diagonales tracées à partir des coins. Les rues partant des axes des côtés divisent la ville en quatre quartiers. Au centre de chaque quartier, une placette qui communique à la place centrale par une rue diagonale. Seize corps de logis en brique embellis à l'extérieur avec des pilastres sont prévus.

La première pierre de la ville est posée le au logis de M. Descures sur la grand place à laquelle on a donné le nom de Béthune. Les portes de la ville ont reçu les noms de la reine et des princes : porte de la Reine, porte Dauphine, porte d'Anjou, porte d'Orléans.

Comme le fera plus tard Richelieu pour sa ville, Sully a demandé à ses relations de participer à la construction à leurs frais de pavillons.

Le plan permet donc de classer Henrichemont dans les villes à plan hippodamien, mais la construction est inachevée (voir ci-dessous[22]).

1610 : fin de la construction de la ville nouvelle[modifier | modifier le code]

À la mort du roi Henri IV en 1610, la ville nouvelle ne comprend que les seuls pavillons de la place centrale et ceux qui longeaient les rues menant aux portes. L'église, le temple et le collège ne sont pas encore construits. Il existe un hôtel des monnaies avec atelier monétaire qui fonctionnera de 1635 et 1656[23]. Le maître de la Monnaie était en 1635 Jean Levrat, le greffier Sylvain Prévost et le graveur Clément Legendre.

La ville devait être construite en trois ans, mais, dès le début de 1611, les entrepreneurs se plaignent du coût des travaux. Sully accorde aux quatre principaux une augmentation de 33 % pour certains travaux à condition qu'ils soient achevés au début de l'année 1612. En , seize des participants à l'opération demandent aux entrepreneurs les comptes des travaux effectués et de faire établir le toisé. Les entrepreneurs en viennent à faire un procès contre Sully devant les Requêtes du Palais, Jonas Robelin le , Hugues Cosnier le . Les travaux prévus par Sully s'arrêtent en 1612. Le procès va durer dix ans.

L'archevêque de Bourges, Mgr Frémiot, consacre en 1614 l'église Saint-Laurent le jour de la Saint-Laurent.

En 1616, Sully s'oppose à défendre l'union des protestants au parti du prince de Condé en révolte contre Marie de Médicis. Lorsqu'en 1619 le prince de Condé est libéré et retrouve ses droits dans le Berry, il en résulte une opposition entre le prince de Condé et Sully, lequel doit lui vendre certaines de ses seigneuries: Montrond, Culan, le Châtelet, Orval et Villebon.

Des protestants de Sancerre sont conduits à Henrichemont par un pasteur du nom de François Desfougères à la suite de la prise de Sancerre par le prince de Condé. Un temple a dû être construit dans la ville.

Sully est condamné le par un arrêt du Parlement à payer les ouvrages à leur juste valeur, soit 200 000 livres. Les propriétaires des pavillons vendent leurs propriétés à vil prix dès 1636.

L'édit de Fontainebleau du révoquant l'édit de Nantes va entraîner le départ des Protestants de la ville. L'opération immobilière lancée par Sully a donc été un échec.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

En 1789, Henrichemont fut le chef-lieu d’un bailliage électoral secondaire dépendant du bailliage principal de Bourges [AB, I/38].

Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Mont-Libre[24],[25].

À partir de 1915, Henrichemont est le lieu de refuge des quatre-cinquièmes de la population civile déplacée (soit 70 personnes) de Billy-Berclau (Pas-de-Calais), village de l'Artois envahi par les troupes allemandes dès le . En hommage, une rue de Billy-Berclau porte désormais le nom de Rue d'Henrichemont.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1792 1794 Irène TEILLAY    
1794 1795 CHAMPAULT    
1795 1796 Jean-Baptiste GAUCHER CHABOUREAU    
1796 1798 Quentin ROUGNON    
1798 1799 Jacques François TEILLAY    
1799 1816 Henri Quentin ROUGNON    
1816 1830 Etienne CHENU de la MOTTE    
1830 1839 GROMET    
1839 1842 TRIBOUDET de MAINBRAY    
1842 1846 COUY    
1846 1847 DUMAS    
1847 1870 TREMEAU LEJEUNE    
1870 1874 PERRUSSAULT    
1874 1881 GUILBERT    
1881 1886 PERRUSSAULT    
1886 1888 FOUCHER COUSIN    
1888 1903 DESCHAMPS    
1903 1912 ALFROY    
1912 1920 FOUCHARD    
1920 1925 Benoît PASQUET    
1925 1926 CHAMPAULT    
1926 1944 Eugène Fouchard    
1944 1945 Beguinot    
1945 1947 Gaston Fouchard    
1947 1971 Roger Colas    
mars 1971 juin 1995 Joseph Gueguen UDF Conseiller général (1979-2004)
juin 1995 mars 2001 Gilbert Dumont SE  
mars 2001 mars 2008 Sylvie Chadelat    
mars 2008 mai 2020 Jean-Claude Morin   Agriculteur exploitant
mai 2020 En cours Gilles Bureau[26],[27]   Sans-emploi

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[29].

En 2021, la commune comptait 1 706 habitants[Note 3], en diminution de 4,96 % par rapport à 2015 (Cher : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 4532 5532 1822 9872 9733 1183 1183 3003 500
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 3683 4123 3773 4593 5753 5993 7163 7633 643
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 4413 4503 3742 8752 7742 5432 3752 3872 142
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
2 1371 9731 8941 8261 8451 8291 8131 8001 806
2018 2021 - - - - - - -
1 7431 706-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Vie locale[modifier | modifier le code]

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune d'Henrichemont est située dans l'académie d'Orléans-Tours et la circonscription Cher Nord. Les périodes de vacances scolaires correspondent à la zone B.

Sur la commune, il y a une école maternelle (de la petite section à la grande section ), une école élémentaire (du cours préparatoire au cours moyen 2e année) et le collège Béthune Sully (de la 6e à la 3e ). L'école maternelle et l'école élémentaire se situent 13, route de Boisbelle à Henrichemont.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Un étang d'Henrichemont.
Le monument aux morts.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Le hameau de La Borne, célèbre lieu consacré à la céramique, est situé en partie sur le territoire de la commune, il regroupe de nombreux potiers. Il héberge le centre de céramique contemporaine, le musée Ivanoff, le musée de la poterie traditionnelle et les salles d'exposition des céramistes locaux.
  • L'étang du Petit-Bois est un espace de détente au bord de l'eau. Il est situé à la sortie de la ville d'Henrichemont, route des Aix-d'Angillon. On peut y camper, pique-niquer, se balader au bord de l'eau ou simplement se ressourcer. Le camping municipal <<une étoile>> propose 38 emplacements. La pêche est ouverte de mai à octobre avec des cartes à la journée ou à l'année. La baignade est autorisée l'été. Des jeux pour enfants sont mis à disposition ainsi que des tables et des bancs.
  • Le cèdre de l'Atlas, En 2020, un cèdre de l'Atlas situé au cœur du cimetière reçoit le label d'arbre remarquable. Planté en 1832, il mesure prés de 40 mètres de haut avec une circonférence de plus de 7 mètres.[réf. nécessaire]
  • L'église Saint-Laurent.
  • Le monument aux morts, sur la place de l'Église. Les travaux atteignirent un montant de 25 000 francs. Il est inauguré le .
  • Le comice agricole, tous les 7 ans.
  • La balade de Sully, en quatre heures cinquante minutes, le Cher Pas-à-Pas nous propose cet itinéraire afin de remonter le cours de l'histoire d'Henrichemont et découvrir des sites préservés.

« "Un jour, en France, un homme a créé une ville et l'a offerte à son roi..." Cet homme, c'est Maximilien de Béthune, duc de Sully, ministre efficace et intègre au service du "bon roi" Henri IV. La ville, c'est Henrici Mons, autrement dit Henrichemont. C'est en 1605 que le Grand Sully, alors au faîte de sa puissance, de sa gloire et de sa fortune, entre en possession de la principauté de Boisbelle. Ce pays indépendant, surnommé le "Monaco du Berry" avant l'heure, est un franc alleu souverain et jouit du privilège exceptionnel de ne pas payer d'impôts. Il ne dépend du royaume de France ni pour l'impôt, ni pour la justice. C'est un état indépendant, une puissance étrangère, selon les documents officiels français et boisbellotes. Le puissant surintendant des finances a donc les mains libres pour y fonder la capitale dont il rêve: une cité au plan régulier, inspirée de l'Antiquité, avec église et temple, collège et halle. L'architecte choisi est Salomon de Brosse, auteur à Paris de la place des Vosges. La première pierre est posée le 13 avril 1609. Mais la disgrâce du ministre, suivi de la mort du roi, interrompent les travaux dès 1612. Restée inachevée, la ville conserve le tracé géométrique et le nom d'origine de ses rues. Sur la place centrale, le puits couvert et la fontaine témoignent de sa prospérité au XIXe siècle, liée à l'industrie du cuir. L'installation de tanneries a été favorisée par l'abondance de ruisseaux autour de Boisbelle. »

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

En lisière de la commune, au cœur d'une clairière, le village de la Borne qui dispose d'une excellente terre à grès et de bois pour chauffer les fours, est le fief des potiers depuis le XVIe siècle au moins. Rendue célèbre par la production utilitaire et imagier du XIXe siècle, l'activité de la céramique est relancée depuis les années 1950 par des artistes comme Jean Linard ou encore par la venue d'artistes étrangers venus souffler un vent de modernité et de cosmopolitisme tels Vassil Ivanoff.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Henrichemont Blason
D'argent à la fasce de gueules[31].
Détails
Armoiries de Maximilien de Béthune, duc de Sully (1559-1641), fondateur de la ville en 1609.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

Références[modifier | modifier le code]

  1. Liste des maires du Cher et appartenance des communes aux cantons sur le site de la préfecture (consulté le 27 septembre 2014).
  2. Décret no 2014-206 du 21 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département du Cher
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Henrichemont et La Chapelle-d'Angillon », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Chapelle-d'ang_sapc » (commune de La Chapelle-d'Angillon) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Chapelle-d'ang_sapc » (commune de La Chapelle-d'Angillon) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. a et b « Les risques près de chez moi - commune d'Henrichemont », sur Géorisques (consulté le )
  16. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
  17. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
  18. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
  19. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  20. Pierre Levedan, Jeanne Hugueney et Philippe Henrat, L'urbanisme à l'époque moderne : XVIe – XVIIIe siècles, Genève, Bibliothèque de la Société Française d'Archéologie - Droz, (lire en ligne).
  21. Google Livres : Adolphe Napoléon Didron, Edouard Didron, Xavier Barbier de Montault - Annales archéologiques. Volume 11 - p. 344
  22. Dominique Cardon, « Surveiller sans punir. La gouvernance de Wikipédia », dans Wikipédia, objet scientifique non identifié, Presses universitaires de Paris Nanterre, , 15–39 p. (ISBN 978-2-84016-205-6, lire en ligne)
  23. Monnaie de Paris : demi-franc de Sully frappé à Henrichemont
  24. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Louis Marie Prudhomme, Dictionnaire universel, géographique, statistique, historique et politique de la France, Paris, Beaudouin, , 735 p. (lire en ligne), p. 684.
  26. « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  27. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  31. « Site de la ville d'Henrichemont », sur henrichemont.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Cahiers de la Société historique de l'ancienne principauté souveraine de Boisbelle-Henrichemont. [1]
  • Hippolyte Boyer, « Fondation de la ville d'Henrichemont », Mémoires de la Société historique, littéraire, artistique et scientifique du Cher, 2e série, vol. 2,‎ , p. 111-166 (lire en ligne)
  • Hippolyte Boyer, Histoire de la principauté souveraine de Boisbelle-Henrichemont, Paris, Picard & fils éditeurs, (lire en ligne)
  • Robert Chaton, Henri Talbot (collaboration) et André Rozay (illustrations), La Borne et ses potiers, Éditions Delayance,
  • Robert Chaton, Henri Talbot (collaboration) et André Rozay (illustrations), Potiers d'aujourd'hui au pays de La Borne, Éditions Delayance
  • Robert Chaton et André Rozay (illustrations), Mon village en haut Berry, Éditions Christian Pirot
  • Aymé Cécyl, Histoire du royaume de Bois-Belle, Paris, Charles Douniol libraire, (lire en ligne)
  • Jean Landois, La Population d'Henrichemont en 1861, Bourges, Cercle généalogique du Haut-Berry, , 114 p., 24 cm (ISBN 2-905445-33-5)
    Étude démographique d'après le recensement de 1861. En appendice, choix de documents.
  • Marie-Madeleine Martin, Henrichemont, la ville du grand Sully : et l'extraordinaire destin de la principauté de Boisbelle, Éditions Résiac,
  • Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Le guide du Patrimoine : Centre. Val de Loire, Paris, Ministère de la Culture et Hachette, , 711 p. (ISBN 2-01-018538-2), p. 384-386

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