Henri Lopes — Wikipédia

Henri Lopes
Illustration.
Henri Lopès en 2012.
Fonctions
Ambassadeur de la
république du Congo en France

(17 ans, 8 mois et 16 jours)
Prédécesseur Premier titulaire
Successeur Rodolphe Adada
Premier ministre de la
république populaire du Congo

(2 ans, 4 mois et 20 jours)
Président Marien Ngouabi
Prédécesseur Alfred Raoul
Successeur Louis Sylvain-Goma
Biographie
Nom de naissance Henri Marie Joseph Lopes
Date de naissance
Lieu de naissance Léopoldville (Congo belge)
Date de décès (à 86 ans)
Lieu de décès Suresnes (Hauts-de-Seine, France)
Nationalité Congolaise
Parti politique Parti congolais du travail
Diplômé de Sorbonne
Profession Écrivain
Diplomate

Henri Lopes
Premier ministre de la république populaire du Congo

Henri Lopes, né le à Léopoldville (Congo belge) et mort le à Suresnes[1], est un écrivain, homme politique et diplomate congolais.

Il est le Premier ministre de la république du Congo de 1973 à 1975. De 1998 à 2015, il est ambassadeur en France[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Henri Lopes est né à Léopoldville, chef-lieu de l'ancien Congo belge, maintenant la république démocratique du Congo. Il passe ses années d'écolier à Brazzaville et Bangui et séjourne de 1949 à 1965 à Paris et à Nantes[3]. Il finit en 1963 ses études à la Sorbonne pour y devenir professeur. Il est membre de quelques associations d'étudiants africains.

Après son retour au Congo, il est professeur d'histoire à l'École normale supérieure d'Afrique centrale à Brazzaville jusqu'en 1966 et ensuite directeur de l'Enseignement jusqu'en 1968[4].

Politicien et diplomate[modifier | modifier le code]

Henri Lopes est membre du Parti congolais du travail (PCT) de Marien Ngouabi, président depuis 1968.

En 1969, Henri Lopes devient ministre de l'Éducation nationale, en 1972 ministre des Affaires étrangères et le Premier ministre[4], une fonction vacante depuis 1969. Le , il est remplacé dans cette fonction par Louis Sylvain-Goma. De 1977 à 1980, Henri Lopes est ministre des Finances.

Depuis 1981, il travaille pour l'UNESCO, où il est directeur général adjoint pour la culture et pour les relations extérieures de 1982 à 1998. En , il est nommé ambassadeur de la république du Congo en France[5] et le sera 17 ans[4].

Écrivain[modifier | modifier le code]

En tant qu'écrivain[5], Henri Lopes est considéré comme l'un des représentants les plus connus de la littérature africaine moderne.

En 1972, il est lauréat du Grand prix littéraire d'Afrique noire de l'Association des écrivains de langue française pour son livre Tribaliques[6]. En 1993, l'Académie française lui décerne le grand prix de la francophonie[7] ; la même année il devient docteur honoris causa de l'université Paris XII et en 2002 de l'Université Laval (Québec)[8].

Mort[modifier | modifier le code]

Henri Lopes meurt le à l'hôpital Foch de Suresnes, à l'âge de 86 ans[9],[10]. Il est inhumé au cimetière du Montparnasse[11].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Distinction[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. « Congo Brazzaville: Henri Lopes quitte son poste d'ambassadeur en France », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  3. « Décès d’Henri Lopes, écrivain et ancien Premier ministre du Congo – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  4. a b et c « Henri Lopes, écrivain et homme politique congolais est décédé en France », sur Voice of America, (consulté le )
  5. a et b « Biographie : Henri Lopès - Littérature Congo », sur www.bourse-des-voyages.com (consulté le )
  6. Grand prix littéraire de l'Afrique noire. Liste des lauréats, [lire en ligne], consulté le 14 avril 2016
  7. « Henri Lopes | Géopolitique Africaine », sur Géopolitique Africaine (consulté le )
  8. « Fiche d'Henri Lopès », sur academieoutremer.fr
  9. Bertrand Boukaka, « Congo - Négrologie : Henri Lopes s'en est allé », sur Les Échos du Congo-Brazzaville, (consulté le )
  10. « MSN », sur www.msn.com (consulté le )
  11. Cimetières de France et d'ailleurs
  12. « Métissages intertextuels ou apologie de l hybridité : Le Lys et le flamboyant d Henri Lopes - PDF », sur docplayer.fr (consulté le )
  13. Patrick Besson, « Henri Lopes : Brazzaville, 1960 », sur lepoint.fr,
  14. « Henri Lopes, le romancier du métissage », sur www.rfi.fr (consulté le )
  15. Fiche Légifrance

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Cécile Bishop, « Henri Lopes », dans Christiane Chaulet Achour, avec la collaboration de Corinne Blanchaud [sous la dir. de], Dictionnaire des écrivains francophones classiques : Afrique subsaharienne, Caraïbe, Maghreb, Machrek, Océan Indien, Éd. H. Champion, Paris, 2010, p. 270-274 (ISBN 978-2-7453-2126-8)
  • André-Patient Bokiba et Antoine Yila (dir.), Henri Lopes : une écriture d'enracinement et d'universalité, L'Harmattan, 2002, 266 p. (ISBN 2-7475-2970-3)
  • Makolo Muswaswa, L'univers romanesque d'Henri Lopes : structure, esthétique et idéologie, Université Bordeaux 3, 1989, 2 vol., 652 p. (thèse de Littérature française et antillaise)
  • Paul Nzete, Les langues africaines dans l'œuvre romanesque de Henri Lopes, L'Harmattan, 2008, 99 p. (ISBN 978-2-296-05076-1)
  • Léontine Troh-Gueyes, Approche psychocritique de l'œuvre littéraire d'Henri Lopes, Université Paris 12 et Université de Cocody-Abidjan, 2005, 377 p. (thèse de Littérature comparée)
  • Servilien Ukize, « Métissages intertextuels ou apologie de l'hybridité : Le Lys et le flamboyant d'Henri Lopes », dans Laté Lawson-Hellu (sous la coordination de), La textualisation des langues dans les écritures francophones, Les Cahiers du GRELCEF, 2, 2011, p. 197-211. ( (ISSN 1918-9370))
  • Anthony Mangeon, « Henri Lopes. Un art du roman démocratique. » Rennes, Presses Universitaires de Rennes, « Plurial », 2021, 272 p.
  • « HENRI LOPES : COUPS DOUBLES » sous la direction d'Anthony Mangeon, Paris, L'Harmattan, 2021, 350 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]