Guy Saint-Pierre — Wikipédia

Guy Saint-Pierre
Illustration.
Fonctions
Député à l'Assemblée nationale du Québec

(3 ans et 17 jours)
Réélection 29 octobre 1973
Circonscription Chambly
Groupe politique Libéral
Prédécesseur Jean Cournoyer
Successeur Denis Lazure

(3 ans et 6 mois)
Élection 29 avril 1970
Circonscription Verchères
Groupe politique Libéral
Prédécesseur Guy Lechasseur
Successeur Marcel Ostiguy
Biographie
Nom de naissance Joseph Armand Guy Saint-Pierre
Date de naissance
Lieu de naissance Windsor Mills (Québec, Canada)
Date de décès (à 87 ans)
Lieu de décès Montréal (Québec, Canada)
Parti politique Parti libéral du Québec
Diplômé de Université Laval
Université de Londres
Profession Ingénieur

Joseph Armand Guy Saint-Pierre, né le à Windsor Mills (Québec) et mort le à Montréal, est un ingénieur, homme d'affaires et homme politique canadien. Entre 1970 et 1976, il est député libéral de Verchères puis de Chambly à l'Assemblée nationale du Québec et ministre dans le premier gouvernement de Robert Bourassa.

Au terme de sa carrière politique, il se tourne vers le monde des affaires, orchestrant la fusion des deux plus grandes sociétés montréalaises de génie-conseil au sein du groupe SNC-Lavalin en 1991.

Biographie[modifier | modifier le code]

Guy Saint-Pierre est le fils d'Armand Saint-Pierre, un arpenteur-géomètre de la région des Bois-Francs et d'Alice Perra, une américaine originaire du Massachusetts.

Il étudie au Collège Sacré-Cœur de Victoriaville avant de débuter à l'automne 1953 son baccalauréat en génie civil à l'Université Laval d'où il est diplômé au printemps 1957. Pour défrayer ses études de premier cycle il s'engage dans le Corps-école des officiers canadiens (CÉOC), le programme universitaire d'élève-officier de l'Armée canadienne et sert à titre de capitaine dans le corps du Génie de l'armée de terre. Récipiendaire de la bourse Athlone, il s'envole à l’été 1957 vers Londres avec son épouse Francine Garneau pour compléter une maîtrise en génie civil à l'Imperial College of Science and Technology de l'Université de Londres, d'où il sort diplômé en 1959.

Il décède le dans sa résidence à Montréal à l'âge de 87 ans[1].

Ingénieur[modifier | modifier le code]

De retour au Québec, Guy Saint-Pierre complète son affectation avec les forces canadiennes dans le corps canadien des ingénieurs à Gagetown au Nouveau-Brunswick et à la base de Valcartier avec le 5e Régiment du génie de combat.

Père de 3 jeunes enfants, Marc, Guylaine et Nathalie, il quitte l’armée en 1964 et devient registraire de la Corporation des ingénieurs du Québec. La firme d’ingénierie Acres Québec l'engage en 1967 pour réaliser l’aménagement hydroélectrique des chutes Churchill au Labrador. Il devient vice-président de la firme en 1969. Au cours de cette période, il cumule aussi la fonction de secrétaire trésorier de l’Association des ingénieurs-conseils du Canada.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Au printemps 1970, le gouvernement de l’Union nationale est au pouvoir depuis juin 1966 et le Québec se rapproche d’une élection générale. Résidant à Saint-Bruno sur la rive sud de Montréal, un groupe de citoyens dont le député du PLCQ M. Yvon L'Heureux l’invite à se porter candidat libéral. Le 29 avril, il est élu député libéral de la circonscription de Verchères et ministre de l’Éducation dans le gouvernement de Robert Bourassa[2].

Il sera muté au poste de ministre de l’industrie et du commerce en , poste qu’il occupera jusqu’à la défaite du PLQ le 15 novembre 1976.

Direction d'entreprise[modifier | modifier le code]

Guy Saint-Pierre est nommé adjoint au président de la compagnie John Labatt en . En 1978, Guy Saint-Pierre est nommé président et chef des opérations des Minoteries Ogilvie, une filiale du conglomérat John Labatt. Il occupera ce poste jusqu’en 1988. Parallèlement, il est nommé membre du conseil consultatif du Trust Royal en 1987 et président de l’Association des manufacturiers canadiens la même année.

Après une décennie à la tête d’Ogilvie, une entreprise canadienne du secteur agro-alimentaire, il songe à diriger une entreprise québécoise. Une occasion se présente à lui lorsque le conseil d’administration de la firme d’ingénierie SNC lui offre le poste de président et chef de l’exploitation. Il accepte le poste en . Le concurrent de SNC, la firme d’ingénierie Lavalin, éprouve de sérieuses difficultés financières au printemps 1991. Guy Saint-Pierre et son équipe font l’acquisition de cette dernière au mois d’août de la même année.

Devenu président et chef de l’exploitation de la nouvelle firme SNC-Lavalin, Guy Saint-Pierre fera de cette entreprise entre 1991 et 2002 l’une des 5 plus importantes firmes d’ingénierie au monde. Il occupera le poste de président et chef de l’exploitation de 1989 à 1996 et de président du Conseil d’administration de à . Au cours de cette période il siège entre autres aux conseils d’administration de la Banque royale du Canada, de la compagnie Alcan, General Motors du Canada, BCE, Stelco, Suncor, ESSROC et du Conseil canadien des chefs d’entreprises dont il sera le président en 1995. Au même moment, il agit à titre de président de la campagne Centraide afin de porter assistance aux défavorisés. Enfin, il est élu président du Conference Board du Canada pour les années 1992 et 1993.

En 1994 il remporte le prix du président et chef de la direction (PDG) de l’année au Canada. Le , il est le premier francophone au pays à accéder au poste de président du conseil d’administration de la Banque royale du Canada (2001 à 2004).

Honneurs[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Philippe Décarie et Lila Dussault, « Guy Saint-Pierre, l'un des bâtisseurs du Québec moderne, n'est plus », sur La Presse, (consulté le )
  2. Lacasse 1983, p. 93
  3. Canadian Business Hall of Fame, liste officielle.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]