Gustave Bloch — Wikipédia

Gustave Bloch, né à Fegersheim (Bas-Rhin) le et mort à Bourron-Marlotte (Seine-et-Marne) le [1], est un historien français et professeur d'université en histoire ancienne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse, études et vie privée[modifier | modifier le code]

Né à Fegersheim, il est le fils de Marc Bloch et de Rose Aron[2]. Son père est alors instituteur à l'école communale israélite du village[3], il devient par la suite directeur de celle de Strasbourg[4].

Lauréat de plusieurs prix du concours général, il suit ses études secondaires au lycée de Strasbourg[5]. Il étudie aussi au lycée Condorcet (Paris)[6].

Il est reçu major à l'École normale supérieure en 1868[7]. Il obtient une licence de lettres en 1869, et est à nouveau major à l’agrégation de lettres en 1872[8].

Après la signature du traité de Francfort qui met fin à la guerre franco-allemande de 1870, il opte le pour la nationalité française[9].

Il est le père de l'historien médiéviste Marc Bloch, cofondateur avec Lucien Febvre de l'École des Annales.

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

En octobre 1872, il est chargé du cours de rhétorique au lycée de Besançon et en devient le professeur en juillet 1873.

Il devient membre de l'École française de Rome en 1873, ainsi que de l'École française d'Athènes en octobre de la même année[10],[a].

En octobre 1876, il est chargé du cours d'antiquités grecques et latines à la faculté de lettres de Lyon ; il en devient le professeur en février 1884[10],[b],[c].

Le 6 février 1884, il soutient ses deux thèses de doctorat ès lettres à la Faculté de Paris[12]. La première, en français, s'intéresse aux origines du Sénat romain, particulièrement à la formation et la dissolution du sénat patricien[13]. La deuxième, en latin, traite des décrets de décorations des magistrats à Rome et ce jusqu'à Dioclétien[14].

Il est également chargé des fonctions de maître de conférences d'histoire à l'École normale supérieure à partir de janvier 1888[10],[d].

À partir de 1904, il est professeur d'histoire romaine à la Faculté des lettres de Paris[5].

Il rédige l'un des tomes de l'Histoire de France depuis les origines jusqu'à la Révolution d'Ernest Lavisse, intitulé Les Origines ; La Gaule indépendante et la Gaule romaine, et publié en 1900.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • (Thèse) Les origines du Sénat romain, E. Thorin, 1883.
  • Les origines, la Gaule indépendante et la Gaule romaine, tome 1-2 de l’Histoire de France des origines à la Révolution d'Ernest Lavisse, Hachette, 1900, 455 p. Prix Thérouanne en 1901
  • La République romaine. Les conflits politiques et sociaux, Flammarion, Bibliothèque de philosophie scientifique, 1913 [1].
  • L'Empire romain. Évolution et décadence, Flammarion, Bibliothèque de philosophie scientifique, 1922, 313 p. [2]

Distinction[modifier | modifier le code]

Officier de la Légion d'honneur Officier de la Légion d'honneur par décret du 5 avril 1903[10],[e].

  • Chevalier par décret du 27 juillet 1897[10],[f].

Officier de l'Instruction publique Officier de l'Instruction publique le 6 juillet 1885.

  • Officier d'Académie le 11 septembre 1879[10],[g].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. vue 18/20 sur le lien de la Base Léonore.
  2. vue 18/20 sur le lien de la Base Léonore.
  3. Il est soutenu par son ancien professeur Joseph-Émile Belot, ainsi que par Charles Bayet et Léon Clédat[11].
  4. vue 18/20 sur le lien de la Base Léonore.
  5. vue 1/20 sur le lien de la Base Léonore.
  6. vue 11/20 sur le lien de la Base Léonore.
  7. vue 18/20 sur le lien de la Base Léonore.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Archives départementales de Seine-et-Marne, « Tables des naissances, mariages, décès de Bourron-Marlotte (1923-1932) : Cote 6E51/15 », vue 10/15
  2. Archives départementales du Bas-Rhin, registre des naissances de la commune de Fegersheim (1848).
  3. Bertrand Rietsch (Publication de la Société d'Histoire des Quatre Cantons (Benfeld, Erstein, Geispolsheim, Illkirch-Graffenstaden)), « Le judaïsme rural dans le Bruch de l'Andlau : l'exemple de Fegersheim », Site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Bernard Lyon-Caen, Généalogie de Marc Bloch, Revue du Cercle de Généalogie Juive (no 87), , p. 6
  5. a et b Christophe Charle, « 10. Bloch (Gustave) », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 2, no 1,‎ , p. 29–30 (lire en ligne, consulté le )
  6. Pierre Albertini, « Les juifs du lycée Condorcet dans la tourmente », Vingtième Siècle : Revue d'histoire, no 92, 2006/4, p. 81-100.
  7. Annuaire de l'école.
  8. André Chervel, « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1950 », sur Ressources numériques en histoire de l'éducation (consulté le ).
  9. Option pour la nationalité française. Centre historique des archives nationales de Pierrefitte-sur-Seine, cote : AN - BB/31/47.
  10. a b c d e et f Archives Nationales, « Bloch, Gustave » Accès libre, sur Base de données Léonore (consulté le )
  11. Carole Fink, MARC BLOCH : Une vie au service de l'histoire, Presses universitaires de Lyon, , 306 p. (ISBN 978-2729705862), p. 14.
  12. https://eslettres.bis-sorbonne.fr/notice/Doctorant/4844, consulté le 20 novembre 2023.
  13. Gustave Bloch, Les Origines du Sénat romain, recherches sur la formation et la dissolution du Sénat patricien [en ligne], Paris, E. Thorin, 1883, 334 p., URL : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5335960j, consulté le 20 novembre 2023.
  14. Gustave Bloch, De Decretis functorum magistratuum ornamentis. De decreta adlectione in ordines functorum magistratuum usque ad mutatam Diocletiani temporibus rem publicam. Accedit appendix epigraphica [en ligne], Paris, E. Thorin, 1883, 178 p., URL : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5335850w, consulté le 20 novembre 2023.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]