Grandfontaine (Bas-Rhin) — Wikipédia

Grandfontaine
Grandfontaine (Bas-Rhin)
Mairie de Grandfontaine.
Blason de Grandfontaine
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Molsheim
Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée de la Bruche
Maire
Mandat
Philippe Remy
2020-2026
Code postal 67130
Code commune 67165
Démographie
Gentilé Granfontains, Granfontaines [1]
Population
municipale
384 hab. (2021 en diminution de 9,22 % par rapport à 2015)
Densité 9,7 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 29′ 36″ nord, 7° 09′ 42″ est
Altitude Min. 390 m
Max. 1 008 m
Superficie 39,52 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Mutzig
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Grandfontaine

Grandfontaine est une commune française située dans la partie septentrionale du massif des Vosges dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Cette commune, héritière lointaine de deux communautés de l'ancien comté de Salm et de l'abbaye de Senones, le village de Grandfontaine et la terre admodiée ou ferme des mines, fourneaux et forges de Framont, encore agrandie à la Belle-Epoque allemande du glacis militaire prussien, se trouve aujourd'hui dans la région historique et culturelle d'Alsace (malgré une appartenance historique à la Lorraine). L'habitat de la commune se situe sur le versant oriental du massif du Donon, sommet de plus de 1 000 m.

Géographie[modifier | modifier le code]

Grandfontaine est située à l'ouest du Bas-Rhin à la limite avec la Moselle. À 40 km de Molsheim et 5 km de Schirmeck, le village s'étire le long de différents ruisseaux (Framont, ruisseau des Minières, goutte Ferry, Grand Goutty) qui viennent alimenter la Bruche. Dans ce village de moyenne montagne, les habitations s'étagent de 400 à 700 mètres d'altitude et se concentrent dans le fond des vallons, le reste du territoire est occupée quasi exclusivement par la forêt. Quelques sommets environnants : le Donon (1 008 m), la Tête des Blanches Roches (916 m), la Corbeille (899 m), la Maxe (863 m), le Rond Perthuis (849 m), la Tête Mathis (838 m), le Haut de la Charaille (758 m). Un des points géodésiques du réseau géodésique français se trouve dans la commune, à proximité du col du Donon[2]. Il constitue même l'un des vingt-trois points du Réseau de référence français[3].

Depuis les ajustements territoriaux, à la suite du Traité de Francfort et municipaux, après l'abandon progressif du glacis militaire prussien vers 1880, la superficie de la commune s'est accrue essentiellement d'espaces forestiers lorrains, incluant les anciennes chaumes du Donon et leurs maisons ou hameaux proches, en réalité des territoires spoliés aux communes de Raon-Lès-Leau et Raon-sur-Plaine après la guerre de 1870. Ainsi deux rivières lorraines – la Plaine et la Sarre blanche – prennent effectivement leur source à Grandfontaine, près du col Entre les Deux Donons.

La commune est accessible par la route départementale 392 qui, depuis Schirmeck, mène au col du Donon et, par delà, à la Lorraine. La route nationale 420 et la ligne de chemin de fer TER (Strasbourg-Molsheim-Saales-Saint-Dié-Épinal) assurent le désenclavement de la commune vers les grands centres de la plaine par la vallée de la Bruche.

Écarts et lieux-dits[modifier | modifier le code]

Haut-Fourneau, les Minières, Framont, Haut-Donon, Bas-Donon.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Wisches au nord-est, Schirmeck à l'est, La Broque au sud-est, Moussey au sud-ouest, Vexaincourt, Luvigny, Raon-sur-Plaine et Raon-lès-Leau à l'ouest, Turquestein-Blancrupt au nord-ouest.

Géologie[modifier | modifier le code]

Les appellations des principales mines de l'époque moderne et contemporaine sont souvent marquées par des couleurs : jaune, rouge, verte, grise, noire etc. Le terme mine ou myne est d'ailleurs ambigu, il désigne d'abord le minerai avant de s'appliquer au trou aménagé et à l'installation minière, propre à l'acception française[4]. Notons que les carrières de marbre dite de Framont ou de l'Evêché se situent en face de Framont, sur le territoire de la section schirmeckoise de Wackenbach[5].

Au moment du déclin ou de l'abandon des vieilles installations minières de Framont, à la fin des années 1840, géologues et minéralogistes, souvent des amateurs vosgiens, observent leurs surfaces de coupe en profondeur encore accessibles, et le docteur déodatien Carrière, en marge de ses tournées médicales, rédige sa description des principales espèces minérales et partage ses analyses en amateur de sciences[6]. Entre 1850 et 1853 existe un engouement, stimulé par la recherche des sulfures par l'éphémère branche chimie lourde, initiée par la seconde société anonyme des Forges de Framont, pour la scheelite et les divers sulfures de fer et de cuivre que contiennent les mines de fer de Framont[7]. En 1853, le docteur Carrière met l'accent sur les grenats des mines jaunes et des mines de la Chapelle[8].

Aux environs des Minières, quelques anciennes haldes et amas de minerais de fer s'appuient sur une couche de skarn résultant d'un métamorphisme thermique d'un niveau calcareux[9]. Au niveau de cette interface, de nombreux minéraux, à base de Cu, W, Mo et Be ont été signalés, cette présence rarement aussi concentrée explique les recherches et sondages, voire le réaménagement minier, en période allemande au début du XXe siècle. L'humidité des anciennes mines remarquable a toujours été reconnue par les vieux mineurs : pour s'enfoncer sans déboire, il fallait souvent mettre en place des trous d'évacuation et des réseaux d'exhaure préalables. Les ressources minières du massif dévono-dinantien de la Bruche, complexes, se sépare grossièrement en deux variétés[10]:

  • des gisements non volitiques, recelant des petits grains de minettes, et souvent des pyrites de fer en cristaux accrus ou agrégats grenus dans des roches éruptives,
  • des dépôts hydrothermaux du dévonien-tournaisien ou viséen, par chauffage plutonien par des roches granitiques phosphorées, qui expliquent parfois une abondance de limonite (myne jaune) ou d'hématite (myne rouge ou noir).

Entre Grandfontaine et le col du Donon, affleurent souvent des brèches ou micro-brèches siliceuses, attestant des origines de ce massif dévono-dinantien de La Bruche Schirmeck, autant volcaniques que sédimentaires[9]. Ces formations rocheuses dévoilent le plus souvent un ciment gréseux ou gréso-argileux, parfois à pélites ou argiles très fines, qui enrobent divers débris de cristaux (quartz, feldspaths) et des éléments volcaniques à base de spilites. Mais elles contiennent parfois des intrusions et des coulées soit basiques avec des diabases microlithiques ou des dolérites, soit acides, surtout par des kératophyres aphanitiques. Ces intrusions remarquables expliquent divers gisements ou couches lenticulaires à base :

  • de calcaire bréchique recristallisé, au contact desquelles des concentrations en fer ont été exploités ou recherchés. Ces gisements ressemblent aux mines du district de Lahn-Dill du massif schisteux rhénan.
  • de diabase, roche gris verdâtre, d'aspect en grain de sucre ou saccharoïde, très finement grenue, où brillent des petites lattes de feldspaths, respectant une trame intersertale. Elle s'observe notamment sur un ancien sondage du vallon des Halles, avec une puissance d'une dizaine de mètres, ici dans la partie évêchoise, longtemps interdite au mineurs de Framont, sur la commune actuelle de Schirmeck.
  • de diabase vert grisâtre à texture nettement ophitique, visible à l'œil nu, avec des petites lattes, non jointives, de plagioclases blanchâtres, dispersées dans une matrice verdâtre de cristaux fibreux d'amphiboles, en particulier sous la plate-forme du Donon, formée à l'époque du permien supérieur (assises gréseuses de Kohlbaechel) alors que les deux montagnes, Grand et Petit Donon, appartiennent au grès Buntsandstein.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[11]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de °C)[12].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 161 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 10,8 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Belmont », sur la commune de Belmont à 11 km à vol d'oiseau[13], est de 7,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 341,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 30,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,3 °C, atteinte le [Note 1],[14],[15].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[16]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[17].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Grandfontaine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[18],[19],[20]. La commune est en outre hors attraction des villes[21],[22].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (97,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (91,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6 %), zones urbanisées (1,2 %), zones agricoles hétérogènes (0,9 %), prairies (0,8 %)[23]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Ecclesia fontaneis[24], Grandi fontana ou ad Grandem Fontanam selon la chronique de Richer rédigée en langue latine au milieu du XIIIe siècle[25], Michelbrunn (1704), Grandfontaine (désignation communale en 1793), Michelbrunn (1871-1918). Parfois en alsacien : Grossbrunn.

Le toponyme Grandfontaine est attesté en latin quasiment tel quel au milieu du XIIIe siècle, mais aussi vraisemblablement au début du XIIe siècle par une église ou chapelle paroissiale, dénommée ecclesia fontaneis, en limite des terres de l'abbaye de Senones. La légende associe son nom à une source sublime ou à une « fontaine » abondante. Si l'église a pu la promouvoir en centre précoce de communauté montagnarde, Grandfontaine est bel et bien restée un modeste hameau de la montagne vosgienne du Donon parmi d'autres. Le préfixe gran(d) présent dans le toponyme roman relatinisé, de manière grandiloquente, pourrait faire plus modestement référence à une grangia, ou réserve de grains et de fourrages, pour les marchands en transit par le col du Donon ou ses hauteurs avoisinantes.

Dans les textes humaniste de la Renaissance, la localité est parfois dénommée en allemand Michelbrunn.

Comme l'attestent pour les périodes récentes ou modernes les cartes, Grandfontaine et Framont en aval ne désignaient nullement le même lieu[26]. Framont attesté un siècle et demi plus tard, après 1260, avec l'essor d'une activité minière et sidérurgique, tout au long d'une faille ferrifère, nommée fraide plaine et fraid mons[27]. L'exploitation minière et sidérurgique a été affermée par les seigneurs, et Framont a alors constitué une enclave à taille variable au fil des siècles, hébergeant mineurs, charbonniers, scheideurs, sidérurgistes, affineurs, forgerons etc. très souvent d'origine germanique, formant une communauté de métiers originale ou une libre corporation particulière avec ses rites, ses croyances et ses costumes, en tout cas distincte des autres hameaux autour de Grandfontaine ou de La Broque[28].

En latin médiéval, Framont, c'est-à-dire le hameau et la montagne qui le domine au sud, se nomme Ferratus mons, soit la montagne du fer ou le mont ferrifère, ce nom latin aurait été employé dès l'accord d'entente de 1261 entre l'abbé de Senones, Baudoin et Henri, quatrième du nom, comte de Salm. Aujourd’hui, dans l'esprit des habitants qui ont perdu l'essentiel de la mémoire des mines, des haut fourneaux, martinets et autres forges, ce toponyme n'est ancré que par un hydronyme, le ruisseau de Framont, et il ne désigne plus à la fois que, d'une part, l'ancien hameau en partie évanoui au fond de la vallée où s’étaient développées quelques infrastructures métallurgiques principales : les forges de Framont, et, d'autre part, la vallée supérieure jusqu'au hameau du Haut-Fourneau[29]. En 1845, Haut-Fourneau et Framont représentaient pourtant chacun une grande section du cadastre communal de Grandfontaine.

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Pour la préhistoire, les « pierres du Sabbat » peuvent être assimilées à des menhirs, situés au sud-ouest de Roule-Bacon, quoique aucune fouille n'ait pu apporter de certitude quant à leur origine précise. Deux pierres sont debout, dont une mesure 2,50 m. Plusieurs autres, couchés, se trouvent aux alentours.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les exploitations par pingen ou puits de surface sur zones ferrifères ou cuprifères ne sont pas à exclure avant l'Antiquité gréco-romaine (hypothèse probable) et jusqu'au delà de l'époque mérovingienne. Les nombreuses failles du massif vosgien expliquent une présence constante, parfois catastrophique en absence d'exhaure ou d'écoulement par le bas, de l'eau dans les installations minières.

Une via petra ou voie de pierre médiévale, autrefois dénommée chemin d'Allemagne, remarquablement bien conservée, peut se voir au nord est de Roule-Bacon, sur 1,5 km de distance. On peut encore y remarquer les traces des chariots sur les blocs de dallage. L'hypothèse concernant une origine romaine, d'une grande via ferrata orientée nommée Reginae strata, située en latitude entre la voie publique de Pons saravi joignant Tres Tabernæ et la voie militaire de via salinaria, portion de la voie médiévale des Saulniers a été débattue, mais il s'agirait de manière plausible et tardive d'une voie rapide de transport de charbon de bois, c'est-à-dire un chemin des bannes[30]. Tous les chemins des Bannes ou autres chemins en hauteur dit "chemin d'Allemagne" ne confluent pas vers le Donon, comme il est souvent écrit, mais simplement depuis la fin du XIIIe siècle vers Framont et ses enclaves sidérurgiques[31].

Grandfontaine, localité montagnarde dans une gorge sur le versant oriental du Donon, apparait tardivement pour fixer la limite des terres de l'abbaye de Senones, et donc du puissant évêché de Metz[32]. Le ruisseau de Grandfontaine qui la jouxte se jette dans le Woconos ou "Waconos", vieux nom du "ruisseau de Framont", qui séparait le comté de Salm des terres de l'évêché de Strasbourg, comme il sépare depuis des siècles Vacquenoux, communauté du comté puis écart de la commune de La Broque, de Wackenbach, communauté évêchoise puis écart de la commune de Schirmeck[33]. Richer mentionne les limites de la donation légendaire de Childéric, à l'origine de l'abbaye de Senones, après mention de la Mer ou lac de la Maix et de sa ligne de crête, "de là par Grandfontaine, puis par un petit ruisseau qui est appelé Wacon jusqu'à la rivière Bruse"[34].

Les dénombrements anciens font apparaître Grandfontaine en modeste hameau du ban de Salm, fondé autour du puissant château de Salm, chef-lieu du ban à la fin de l'époque médiévale[35]. Il faut en distinguer Framont, et ses mines, fourneaux, fonderies et forges à la population ouvrière hétérogène et souvent saisonnière, soumise directement à son fermier maître de forge ou son groupement de fermiers associés, représentant les seigneurs, constituant un espace éclaté et bien plus populeux. Ce dernier, homme d'affaires et seigneur en son domaine affermé une fois le bail honoré, recrute, équipe et nourrit ses hommes, mineurs, ouvriers sidérurgistes, charbonniers ou forgerons. Par son moulin banal, il contrôle le commerce des grains, il tient aussi les magasins d'alimentation, les débits de boissons et sous-traite une partie des terroirs, par exemple accorde des droits de culture, revend des droits de paisson ou de pâture à des éleveurs.

Lors du partage du comté de Salm, entre les deux familles souveraines représentées respectivement par Jean IX et son beau-frère, le rhingrave de Dhaun, Frédéric, organisé le 8-9 septembre 1598, la communauté de Grandfontaine échoit à Frédéric. Les forges de Framont, admodiée ou concédée à un fermier, reste évidemment indivis, alors que Badonviller, la capitale pourtant commune du comté, est méticuleusement partagée par quartiers et maisons[36]. Bien plus tard, la convention de Nancy signé le 21 décembre 1751 rend le prince de Salm-Salm, lointain héritier des Rhingraves, souverain sur sa principauté d'Empire, remaniée et limitée à l'ouest par la rivière Plaine, et il obtient ainsi tous les droits souverains sur Grandfontaine et les forges de Framont[37].

Pierre commémorative de la principauté de Salm à Grandfontaine.

Il existait une maison de Grandfontaine, appartenant à l'état du Domaine[38]. Elle devait réguler sous l'Ancien Régime les échanges locaux avec Framont. Au début du XIXe siècle, cette maison de l'état du Domaine était entièrement ruinée.

La paroisse de Granfontaine, en limite de leur domaine concédée depuis l'époque médiévale, est l'objet d'une préoccupation constante des abbés de Senones jusqu'au début de l'époque moderne. Pourtant en 1693, quarante-cinq années après les affres de la guerre de Trente ans, la vie paroissiale semble en complète déshérence, alors que les ouvriers des mines de fer de Framont, composés de quelques rares familles de Framont dont les "Filtrau, Feltrauer ou "Faltrauer", construisent une petite chapelle consacrée à l'apôtre saint Jacques. Monsieur de Beauregard, concessionnaire des mines, intercède en faveur de cette initiative après de l'abbaye Saint-Pierre de Senones et obtient en 1708 la célébration de messes par le curé de La Broque. Monsieur Pierre de Launay, fermier des mines, conscient du renouveau de l'activité sidérurgique, demande avec fermeté un chapelain résident : ainsi est nommé vicaire à Framont le sieur Perrotey le 10 octobre 1734[39]. Dom Calmet et ses moines, qui souhaitent aider à l'animation de la vie pastorale sans y mettre trop de moyens, se préoccupent surtout avec zèle de donner la chasse aux anabaptistes et aux protestants proche de la montagne du Donon, mettant en scène de façon théâtrale quelques rares abjurations solennelles. Instaurant une concorde harmonieuse avec l'évêché de Strasbourg sur ce sujet, les clergés de Schirmeck et de Rothau sont invités, de concert ou en aparté, à recevoir l'abjuration d'ouvriers alsaciens des forges de Framont[40].

Sous les successeurs de Dom Calmet et ultimes abbés de saint Pierre de Senones, à savoir son neveu Dom Augustin Fanget et le savant Dom Jean-François Lombard, la "paroisse de Framont"(sic) est desservie par un prêtre de l'ordre bénédictin, choisi parmi les moines de Saint-Pierre[41]. Le moine bénédictin, Placide Pierson est nommé à la cure de Framont en 1774. Ce curé en titre de Framont, choix du prince, était également aumônier du prince de Salm-Salm : en période estivale, il résidait vraisemblablement souvent au palais de Senones, et laissait la cure au desservant ou à l'administrateur du presbytère. Quelques semaines après l'annexion de la principauté à la République française, le curé Pierson, vaillant octogénaire né le 15 septembre 1711, démissionne en invoquant son grand âge le 14 avril 1793, mais on le reconduit manu militari à son presbytère[42].

Mines et Forges de Framont-Grandfontaine[modifier | modifier le code]

L'histoire de Framont est fortement associée aux diverses exploitations métallurgiques qui s'y développent au Moyen Âge et surtout du XVIe au XIXe siècle.

Les premières mentions des exploitations minières à Grandfontaine apparaissent à l'occasion des disputes entre l'abbaye et le couvent de Senones d'une part et le comte Henri IV de Salm, voué de l'abbaye et ses associés d'autre part, au milieu du XIIIe siècle. Nous ne connaissons que le traité de 1261 qui entérine un accord signé à parité d'investissement et de bénéfice entre les deux partis seigneuriaux, reléguant à un fermage institué les associés du comte. Les religieux de Senones, s'estimant seigneurs au même titre, ont combattu les volontés d'hégémonie économique des comtes de Salm exercés depuis leur château de Salm. Ils ont fait un appel direct au suzerain, l'évêque de Metz Jacques de Lorraine qui décide de détruire les installations illégales par la force militaire. Cette décision aussitôt appliquée, entraînant la dislocation et le saccage des forges de Ferratus Mons peut être associée à une humiliation de la noblesse arrogante du comté de Salm, qui doit être soumise à l'évêque suzerain. L'historien suppose que la destruction a été réalisée au plus tard vers 1259, c'est-à-dire avant la mort de l'évêque en 1260. Cet accord qui concernent les montagnes de Fraide Plenne et de Ferramont mentionne qu'une fraction des ressources forestières et charbonnières soit octroyé aux hommes francs qui œuvrent aux mines et forges, à savoir l'attribution d'arbres estarpés ou abattus par divers aléas, et des droits sur la charbonnette des quatre bans du comté, à savoir les bans de Senones, Celles, Vipucelle et Plaine[43]. Le secteur de Framont et de Champenay (Fraide Plenne) prend d'emblée une importance économique capitale, attirant les charrois de bois et les bannes de charbon, ainsi que les hommes sachant travailler le fer, libres de lourdes redevances, sauf s'il s'agit des gens du comté.

Rétablies après l'accord de 1261, les travaux miniers et sidérurgiques semblent avoir repris avec force après 1272 et trouvent un très haut niveau de développement au milieu du XVIe siècle avec la construction de hauts fourneaux « modernes », dans la mesure où ils pouvaient durer plusieurs années avec leurs composants céramiques, ainsi que couler la fonte en gueuses tout au long de l'année, si le temps le permettait. La conception de nouvelles structures plus solides et plus rentables a été introduite à Grandfontaine par le châtelain Thierry Buron de Varennes-en-Argonne, lieu d'expansion de la sidérurgie ardennaise. Il s'agit donc d'un transfert de technologie plaçant les forges des comtes souverains de Salm, à savoir le comte Jean IX de Salm et le rhingrave de Dhaun, à la tête de la sidérurgie lorraine.

Ce climat de prospérité exceptionnel ainsi que le monopole des Salm pour la production du fer semblent en partie perdus lors des destructions apportées par la guerre de Trente Ans (1618-1648) et des troubles et occupations françaises qui durent tout au long du XVIIe siècle. En 1696, la visite du savant bénédictin rémois, Thierry Ruinart permet néanmoins de dresser un bilan du redressement des installations sidérurgiques et de l'activité des mines de fer.

Restitution de l'état des forges en 1666 et en 1796

1666 1796
1 haut fourneau 2 hauts fourneaux
1 atelier de fonderie 1 atelier de fonderie
1 forge (1 gros marteau) 1 fenderie avec 1 four à réverbère
1 platinerie (1 marteau, 1 feu) 1 forge basse - renardière
1 renardière (hors service) 1 forge haute (1 marteau, 1 feu d'affinage)
2 feux de maréchalerie 1 renardière (1 marteau, 2 feux)
1 bocard 1 martinet (1 marteau, 1 feu)
3 halles à charbon 1 platinerie (2 à 3 marteaux, 1 chaufferie)
Plusieurs logements pour les fondeurs et les marteleurs 1 maréchalerie
1 charronnerie
1 scierie
Les forges de Framont.

La reprise économique n'intervient qu'après les interventions militaires françaises et les multiples guerres, en particulier la disparition de Louis XIV en 1715 ouvre une longue période de paix entre Alsace et Lorraine. Pierre Launay, le fermier maître des forges de 1714, année du décès de Georges Mus, à 1753, accroît la réputation des Forges de Framont et ne tarde pas à reconquérir le marché, si bien que c’est à elles seules que s’adresse dès 1720 le duc Léopold de Lorraine à l’occasion de la construction de son château de Lunéville. En 1720, peut-être en lien avec ce privilège, aurait éclaté une rivalité minière entre Rothau-Wildersbach et Framont[44].

Pierre Launay est le constructeur de la grande forge basse et de son étang triangulaire de retenue d'eau pour sa force motrice, sous la colline de la Basse Madeleine, en 1732. L'entretien et surtout la construction de forges, usines et réservoirs d'eau a nécessité des matériaux de carrière, et l'abbé Dom Calmet indique avec regret que les vestiges antiques des murailles des hauteurs du Donon, avec ses pierres taillés, hautes à l'origine de 4 à 5 pieds, ont servi de carrière aux constructeurs des murs de cet étang de la forge basse[45].

Une longue prospérité s'installe pendant tout le XVIIIe siècle, que contribue à accroître dès 1778 les frères Bernard et Marc-Antoine Chouard originaires de Vitteaux en Côte-d'Or. C'est un contexte d'affaires extrêmement favorables que s'illustra en cette fin de XVIIIe siècle le deuxième grand personnage dont le nom est indissociable de forges de Framont : Louis Champy (né à Vitteaux en 1763 et décédé à Strasbourg en 1831), neveu des frères Chouard, devenant même le gendre de Bernard dont il épousera la fille aînée, Éléonore.

Louis Champy, ami du prince Constantin, évince sans état d'âme ses parents Chouard, devenant unique fermier. Il traverse la période de la Révolution française avec l'annexion en 1793 de la principauté de Salm-Salm à la France, en poursuivant l'œuvre de ses prédécesseurs, devenant ainsi dirigeant des Forges nationales de Framont, puis propriétaire des Forges de Framont en 1796, puis de celles de Rothau au Ban de la Roche en Prairial an VII ou 1799. Cette opération économique, particulièrement favorable incluant les concessions minières afférentes, fait accéder Louis Champy à la bourgeoisie du fer, en rejoignant en Alsace les dynasties d'industriels les plus fortunés dont les de Dietrich et les Anthès.

Avant 1793, l'abbaye de Senones recevait annuellement deux milliers de fers, sous forme de barres marquées et normées à poids identiques, alors que le prince de Salm, en plus du bail fermier, en recevait trois milles. La République, captant cet ancien pouvoir seigneurial, n'exige que la valeur monnayée de ce lot global de fer, et impose l'armée française présente en Alsace comme principal client.

Le sous-préfet de Saint-Dié, Bizot, ne se fait pas de soucis le 31 août 1800 pour les "forges considérables" de Framont appartenant au citoyen Champy, avec celles voisines de Rothau[46]. Alimentées par deux hauts fourneaux, elles exploitent les ressources des montagnes forestières avoisinantes, ainsi que diverses mines en roches qui, selon les dires du sous-préfet, paraissent inépuisables. Même si la métallurgie contribue indéniablement à la cherté récente des bois, les forges sont pour Grandfontaine et ses abords pourvoyeuses d'emplois pour la grande majorité des habitants : extraction minière, coupes de bois, fabrication et voiturage du charbon de bois, transports et conduite des minerais (mines), mais aussi des fontes coulées (gueuses) ou des fers ou pièces fabriquées. La prospérité de la métallurgie de la montagne vosgienne, en particulier concernant le district puis l'arrondissement de Saint-Dié, pendant la période révolutionnaire, le Consulat et l'Empire est indéniable[47]. Les forges de Framont possèdent deux hauts fourneaux, cinq feux d'affinerie répartis en trois forges, deux martinets, une fonderie et une platinerie, convertie en tôlerie. Le travail permanent de 800 ouvriers métallurgistes produisent bon an mal an 21 000 quintaux de fonte, dont une partie est transformée en 14 000 quintaux de fers de première qualité, dont un tiers en verge, tôle ou cercle[48]. Les forges de Rothau restent plus modestes, avec 300 ouvriers, un haut fourneau, trois feux d'affineries, un martinet pour produire néanmoins 8000 quintaux de fer. Du point de vue de la fabrication commerciale, après 1796, la fonte coulée ou mise en forme ne représenterait annuellement que 160 tonnes, mais le fer en barres 1000 tonnes et les tôles 800 tonnes[49].

La statistique du département des Vosges de l'an X mentionne ces grandes forges de Framont, employant 900 ouvriers permanents et 2000 ouvriers ou employés temporaires. En 1803, la gueuse ou fonte est livrée aux forges de Rothau et à la forge du Valdange[50].

En 1811, quatre puits et onze galeries minières restent en activité, ce qui permet d'extraire de Framont 10789 quintaux de minerais de fer, et de produire in situ seulement 3400 quintaux de fonte[44]. Il est facile de constater des variations significatives de production sidérurgique, causées par la qualité et la quantité de minerais extraits. L'investissement minier, lourd et au rendement aléatoire, est crucial pour assurer une production locale.

Pourtant cette relative prospérité s'effondre pendant la direction de Bernard-Louis Champy, de 1827 à 1834. Ce patron qui transforme la vallée en jardin paysager et se fait construire un palais avec la plus value rétablit en 1829 les caisses de secours et de solidarités, autrefois constitutives des corporations des mineurs et forgerons, y adjoignant la fonction des retraites. Mais le moindre voyageur s'aperçoit en 1830 que les maîtres forgerons et autres ouvriers ou mineurs spécialisés de Framont sont faiblement rémunérés, et ne reste que par un attachement communautaire d'Ancien Régime qui s'effiloche de jour en jour. D'un point de vue technique, la houille ou charbon minéral est un moyen de chauffage de moins en moins onéreux, concurrençant le bois alors que les procédés métallurgiques à base de houille et non de charbon de bois s'imposent dans les productions de fer bas de gamme. Ces deux aspects nécessitent des améliorations conséquentes des transports, par le ferroviaire, alors que le site industriel, déjà éclaté en deux hauts fourneaux, un bocard à crasses, quatre feux d'affinerie pour le fer, trois feux, respectivement de martinet pour le fer, et de chaufferie pour le fer et la tôle, trois cylindres dégrossisseurs et finisseurs pour le fer, deux cylindres à la fois de fenderie et pour la tôle, est difficile d'accès et que commence des difficultés croissantes à se fournir en charbon de bois, en hausse de prix constante due à une forte demande urbaine[51]. D'autre part, le savoir-faire et la solidarité communautaire d'autrefois parvenaient à un rythme, certes moins soutenu, à remédier à l'appauvrissement des filons par des découvertes et à améliorer par de savants mélanges la qualité aléatoire du fer produit[52].

Bernard-Louis Champy avait présenté à l'exposition publique de 1833 un tambour tourné pour filature en fonte de première fusion, et des énormes feuilles de tôles de grande qualité, remarquablement trempées selon le savoir-faire framontois, et reçu en 1834 une médaille de bronze différée. La compagnie des Forges de Framont, bien peu innovante, récidive une présentation de pièces semblables en 1839, mais avec des productions sensiblement plus grandes[53].

La déroute financière des deux forges de Framont et de Rothau, avec la première société anonyme pour l'exploitation des mines, forges et usines de Framont, fondée et entérinée le 29 juin 1837 avec un capital action de 1 million de Francs, qui finit par déposer son bilan en 1845 en liquidant la caisse de secours et de retraite avec l'aval des autorités, est totale[54]. Les tentatives de diversification en quête de profit immédiat, ont été largement hasardeuses sur le marché du bois du massif du Donon et périlleuses pour la réputation par l'achat et la revente aux particuliers de fers bas de gamme, achetés à moindre coût en Allemagne. Coincée entre l'hostilité des premiers clients traditionnels du monde paysan et l'incapacité de répondre aux grosses commandes des industries nouvelles, la seconde société anonyme, aux statuts autorisés par décret impérial le 5 octobre 1850, voit sa reprise désormais enrayée, ce qui contribue, malgré plusieurs tentatives de réorganisation et une vaine tentative de production d'acide sulfurique ou oléum à partir des pyrites et autres sulfures, à la dissolution de cette société des forges le [55]. Notons en ultime sursaut, le 30 juillet 1863, la formation spectrale d'une troisième société nommée "Coulaux, Sûtterlin et Cie", qui veut recentrer l'activité sur les forges. Mais les inondations des mines faute d'équipement en 1865 entrainent logiquement la fin des forges en 1866, et une cessation entérinée par les autorités en 1867[56]. Il ne reste plus en 1867 à Framont que des ateliers de forages de canon de fusils, qui sont fermés faute de soutien étatique en décembre 1869. La société de grosse quincaillerie de Mutzig-Framont, qui, dans l'Empire allemand, fabrique une gamme de moulins à café, perpétue le nom des forges et fonderies qui, autrefois, coulaient des gros canons hollandais ou fabriquaient des essieux pour les premières locomotives à vapeur.

Epoque contemporaine[modifier | modifier le code]

Framont, domaine réservé du fermier maître de forge avec des habitants sujets libres, ne semble point obtenir de statut parmi les grandes communes crées lors des réformes de la principauté de Salm-Salm en 1790. Par contre, Grandfontaine et ses hameaux, rattachés à La Broque jouissent de nouveaux droits de représentations. Grandfontaine après le rattachement de la principauté de Salm-Salm à la République française le 2 mars 1793, devient une commune du canton de La Broque dans le district de Saint-Dié, département des Vosges[57]. Les assemblées révolutionnaires de La Broque qui animent la vie politique locale font pression pour intégrer à la loi commune l'enclave d'Ancien Régime, longtemps à leurs yeux privilégiée et trop autonome à leur gré, de Framont, mais l'entreprise cruciale des forges obtient le statut de Forges nationales, grâce à ses importantes fournitures militaires, notamment à l'arsenal de Strasbourg, et la restauration d'une partie de ses avantages.

Le moulin banal du fermier de Framont disparaît, transformé en simple moulin à grains commercial, exploité après 1806 par le meunier Boussuge, ancien cocher auvergnat du maître de forges Champy, recruté après avoir servi à la garnison militaire de Strasbourg[58]. Durant les privations et disettes entre 1794 et 1798, le maître de forge Louis Champy, propriétaire des Forges nationales en 1796, retrouve son rôle protecteur d'Ancien Régime et s'efforce de négocier avec les autorités pour approvisionner ses magasins d'alimentation. Mais c'est grâce à leur prosaïque culture de pommes de terre que ses ouvriers n'ont point connu de famines dévastatrices.

La commune de Grandfontaine ou mieux de Framont-Grandfontaine qui apparaît par fusion fait plus que tripler sa population. En l'an XII, y demeurent 1260 habitants. Parmi cette nombreuse population ouvrière, l'ascendance du couple formé par Barthélémy Barondeau (1784-1841) de Framont et Marie-Anne Lacquener (1789-1860) de Grandfontaine donne une idée du brassage des populations associé aux mines et aux forges[59]. Les Lackner, le plus souvent mineurs, sont originaires de Kitzbühel dans le Tyrol du XVIIe siècle, Marie-Anne est la fille d'André Lacquener, natif en 1747 de Framont et un temps voiturier à Luvigny en 1782, et la petite-fille, née du dernier mariage de Georges Lackner, né dans le diocèse Saint-Jean au Tyrol et décédé à Grandfontaine en 1759, avec la déjà veuve Jeanne Berry (1707-1851), fille du charbonnier et ouvrier aux forges de Framont, Guillaume Berry. Le mari de Marie-Anne, Barthélémy est le fils de Jacques Barondeau, voiturier placier aux forges de Framont (né au hameau du Haut-Fourneau en 1747, décédé en 1794 pendant la période de disettes) et de Lucie Camette, fille de Barthélémy Camette, mineur aux forges de Framont, voiturier puis charron, né dans le district minier de La Croix aux Mines en 1715, marié à Anne Miller en 1738 à Vipucelle et décédé à Framont en 1791. Le père de Jacques Barondeau est un voiturier venu de Natzwiller à Framont, qui a épousé la fille du maître forgeron Jacque Jaque, ce dernier marié à Vipucelle et mort à La Broque en 1728, qui est ainsi le grand-père maternel de Jacques Barondeau.

Restauration et Monarchie de Juillet[modifier | modifier le code]

La commune étendue alors sur une surface globale de 1973 ha compte 1507 habitants en 1830 et 1623 habitants en 1845. La statistique de 1845 précise l'habitat, avec 265 maisons et 336 ménages et esquisse un tableau communal[60]. Il existe une école commune aux deux sexes accueillant 185 élèves, mais aussi deux autres écoles primaires, une de garçons 58 élèves et une de filles 50 élèves. Les 133 électeurs censitaires élisent 16 conseillers municipaux. La mairie de Grandfontaine se situe à 80 km du chef-lieu du département des Vosges, Épinal, à 49 km du chef-lieu d'arrondissement, Saint-Dié et à 9 km de Schirmeck, chef-lieu de canton et bureau postal par où passent courrier et lettres. Le village de Grandfontaine, et en aval Framont, sont desservis par la belle route départementale n°16 de Rambervillers à Strasbourg qui remontant la vallée de Celles, franchit le col du Donon pour gagner la plaine alsacienne.

Outre la section cadastrale principale de Granfontaine, incluant l'écart de La Scierie, le cadastre compte trois sections communales complémentaires qui décrivent les écarts de Framont, Haut-Fourneau et Les Minières. En 1845, les principales cultures en champs, étendues sur seulement 98 ha principalement en terrasses, concerne le seigle, l'avoine, l'orge et la pomme de terre. Prés et et prairies d'irrigation, notamment en fonds de vallées ou de vallons, occupent une superficie à peine moindre, 92 ha[60]. Au voisinage des habitations 9 ha de jardins et de vergers sont enregistrés. Il reste 1694 ha de bois et de forêts, espace accru depuis l'abandon des principales chaumes au cours du siècle. Les fermes habitées se nomment Le Bas Donon, Entre les deux Donons, Grand-Pré, Derlingoutte et La Basse-Madeleine. Notons que les hauteurs du Donon n'appartiennent nullement à cette commune encore industrieuse.

La société anonyme des Forges de Framont fondée en 1834 s'est enlisée, en perdant localement sa réputation de qualité, avant de connaître la faillite en 1845. Elle honore encore quelques contrats militaires ou de génie civil, surveillés pour Strasbourg. Pour garder la main d'œuvre, une politique de diversification précoce, initiée avant 1830, a porté quelques fruits : un tissage de toile de coton, employant 125 ouvriers, produit 90 tonnes de coton par an, habillant la troupe militaire par les réserves de Strasbourg[61]. En 1845, les fourneaux et forges, employant au mieux 250 ouvriers, sortent encore des tôles du laminoir et des "fers", pour répondre aux commandes de l'artillerie (essieux) et de quelques marchands (fer marchand). Les fontes brutes ou gueuses servent à la construction de machines, elles sont encore livrées aux forges de Rothau et de Valdange. L'équipement en service comprend deux hauts fourneaux, un laminoir construit bien avant 1830, sept feux de forge, souvent avec martinet, tour et maréchalerie.

Vers 1844, Grandfontaine est une commune affichant 1623 habitants, selon le recensement périmé de 1841, à 49 km de Saint-Dié : d'un point de vue administratif, elle est située dans le canton de Schirmeck qui appartient à l'arrondissement de Saint-Dié, dans le département des Vosges[62]. Le dictionnaire de Girault de Saint-Fargeau, passant sous silence le toponyme Framont, le désarroi de la métallurgie industrielle et le puissant déclin démographique en cours sur la commune, mais citant les écarts ou hameaux du Haut-Fourneau et des Minières, ainsi que la poste aux lettres installée à Schirmeck, y signale une fabrique de tôle, un tissage utilisant la force hydraulique et une filature de coton.

Au Second Empire et à la Belle Époque[modifier | modifier le code]

Les parcs et jardins de Framont, aménagés avec fierté de 1827 à 1833/1834 au temps de l'industriel Bernard-Michel Champy, à l'image de sa vaste résidence abandonnée en aval à Haymonrupt, commune de La Broque, tombent en déshérence, dans la seconde partie du XIXe siècle, et les environs aménagés de la colline de la Basse Madeleine, près de l'ancienne ferme, restent marqués par l'immuable plan d'eau triangulaire, régulièrement barré et aménagé pour l'exploitation. Ce lieu de promenade bien connu en 1845 menait à une belle cascade de trois mètres, dont l'eau bouillonnante sur les rochers disparaissait par miracle sous un chemin de rive pour gagner l'étang. Cet endroit a été parfois vite qualifié de curiosité naturelle, après la ruine des bâtiments industriels.

Évolution des frontières départementales depuis 1871.

La commune de Grandfontaine a profité indirectement d'une négociation lors de la cession de l'Alsace-Lorraine en 1871. La France, soucieuse de conserver la place de Belfort et une ligne de chemin de fer à Avricourt dans le département de la Meurthe, a préféré abandonner une partie du pays lorrain de la minette et une grande partie du domaine boisé des communes lorraines de Raon-sur-Plaine et de Raon-lès-Leau. Ces forêts, restées en 1919 sur le territoire alsacien malgré les protestations raonnaises, contribuent depuis à la richesse de la commune.

Notons que, aux abords du Donon et sur la plupart des cols vosgiens, le génie militaire du Reich, appelant par contrats des entreprises civiles allemandes, à la fin de la Première Guerre mondiale en 1918, a mis en place d'impressionnants équipements et voies de transport en retrait de la ligne de front. Des soldats et civils, voire des prisonniers de guerre ont ajouté diverses gravures et initiales sur les roches et autres pierres, et en particulier sur celles de la voie ferrata ou chemin d'Allemagne du Roulé Bacon.

Pendant la Belle Époque, Grandfontaine qui a gommé l'essentiel de son passé sidérurgique apparaît dans les guides de marche ou de voyage d'Alsace Lorraine ou les bulletins de l'ancêtre du Club Vosgien en commune allemande pittoresque, pour amis de la Nature, des environs du massif du Donon, sans quitter une place de choix privilégiée dans la littérature française, en particulier dans les romans populaires d'Erckmann-Chatrian avec L'Invasion ou Le Fou Yégof, ou les écrits de Prosper Chazel en 1880[63].

Le passé minier ne laisse pas indifférent malgré l'état de dégradation catastrophiques des vieilles mines éboulées, dont les boisements de soutien sont pourris, rongées par l'eau et dangereux : quelques tentatives d'exploitation de minerais métalliques se poursuivent en vain de 1866 à 1872. Mais le secteur des Minières est restaurée dès 1900, avec ses galeries, l'installation de funiculaires et d'un équipement minier moderne pour rechercher différents métaux rares[64]. L'année 1914 voit l'abandon complet des projets miniers, largement soutenus au début du siècle par le IIe Reich.

Première Guerre Mondiale[modifier | modifier le code]

La vallée de la Bruche est d'abord investie par les troupes françaises, après la prise du massif du Donon du 13 au 14 août 1914. Mais la contre-offensive allemande, orchestrée depuis la ligne des forts de Mutzig le 20 août, est redoutablement efficace, et, après le 21 août, la montagne vosgienne du piémont occidental du massif du Donon aux hauteurs de Lusse passe irrémédiablement sous le contrôle de l'armée du Reich. Même après leur prudent repli stratégique de septembre 1914, les Allemands occupent encore l'essentiel du Val d'Allarmont, les hauteurs autour de Senones et la haute vallée de la Fave, jusqu'au 11 septembre 1918.

Les stigmates de quelques semaines de guerre restent impressionnants sur la plus grande commune de la vallée de la Bruche, à commencer dans l'immense domaine forestier où il sera facile de retrouver et l'armement et les corps de soldats oubliés pendant une décennie.

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Une lunetterie s'établit à Grandfontaine, rejoignant deux filatures, quelques ateliers de tissage mécanique et une fabrique de pâte à papier.

Les friches industrielles avec divers plans d'eau en réserve, les ruines ou vestiges de bâtiments, autrefois moulins à bocards près des ateliers de triage du minerai, hauts fourneaux, forges, affineries ou fonderies, la présence de meules de broyage et surtout de "terres à scories vert bleutées" sur les chemins ou de "terres noires" à résidus de charbon de bois, sur la colline de la Tête Bellin, dans divers jardins, ont donné naissance à de multiples légendes ou histoires d'antan, racontées par les paysans, bûcherons et autres ouvriers textiles, qui n'ont souvent aucun lien direct de filiation avec les membres de l'ancienne communauté minière et sidérurgique de Framont. Ces légendes reprises par les journalistes se focalisent sur le ravin des minières, considéré comme lieu emblématique et exclusif d'extraction du minerai de fer, avec ses rares habitats de mineurs, mais aussi le lieu-dit du Haut Fourneau[65]. Il aurait existé dans une mine au plafond effondré du XVIIIe siècle, une vaste grotte de réception, offrant aux rares visiteurs éclairés à la bougie des teintes merveilleuses et resplendissantes, à proximité de jeux d'eaux et de candélabres immaculés de stalactites et de stalagmites. Cette immense grotte des mineurs dépassait même par l'impression produite, affirmait les conteurs, le cadre fastueux du grand château construit par le dernier Champy maître des forges. Mais malheureusement, à l'image du château si vite tombé en ruine, l'entrée de la grotte calcaire, effondrée pendant les guerres, s'est perdue à jamais.

En 1938, la fabrique de produits chimiques de Thann et Mulhouse, en accord avec la Société de Mutzig-Framont, détentrice des droits, lance forces études et prospections minières, ouvrant des sondages en quête de pyrites et donc de soufre[44]. Ces travaux miniers sont poursuivis d'ailleurs pendant l'occupation allemande de l'Alsace de 1940 à 1944.

Seconde guerre mondiale et après-guerre[modifier | modifier le code]

En 1947, les vestiges encore élevés du Haut Fourneau, sur le site du dernier haut fourneau alors en activité il y a moins d'un siècle, reçoivent un petit pylone pour porter les fils électriques qui desservent ce vallon. En 1948, la firme "Bonne espérance" reprend les prospections pour le compte de Thann et Mulhouse. M. Parzy, ingénieur des mines du domaine, fait visiter les installations qui devraient relancer l'exploitation en 1949. Il est convaincu que les pyrites de fer, en cristaux accrus et en agrégats grenus, insérées dans des roches éruptives, ne sont qu'à trente mètres de profondeur[44]. Les journalistes, munis de casques et vêtus d'habits protecteur, constatent qu'une eau vitriolée, du moins à forte odeur de soufre, suinte des parois rocheuses, tout en se réjouissant d'une future source d'emploi dans cette contrée économiquement sinistrée.

L'espoir d'un renouveau minier s'étiole au début des années cinquante. Un article des DNA de juin 1952, axé sur le Donon et son patrimoine naturelle et historique, voire son possible essor touristique, rappelle le long village de Grandfontaine, avec ses quelques usines et ses vestiges de réservoirs et de bâtiments de forges dont l'érection en leur époque devrait beaucoup à la destruction des temples de Mercure du Donon. Même le plan proposé oublie Framont.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
De gueules aux deux saumons adossés d'argent accompagnés de quatre croisettes du même, à la champagne aussi d'argent chargée d'un pic et d'un marteau-piquier de sable passés en sautoir[66].
Commentaires : le blason rappelle à la fois l'appartenance de la commune à la principauté de Salm-Salm et son passé minier.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2008 En cours
(au 31 mai 2020)
Philippe Remy[67],[68]
Réélu pour le mandat 2020-2026
   
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[69]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[70].

En 2021, la commune comptait 384 habitants[Note 3], en diminution de 9,22 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0111 1921 1991 3901 5131 7081 6231 3531 245
1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
1 108974880817910882873708687
1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
642676741639565515515498485
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
421386408361351369383385431
2017 2021 - - - - - - -
396384-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[71] puis Insee à partir de 2006[72].)
Histogramme de l'évolution démographique

Environnement[modifier | modifier le code]

ATMO Grand Est, organisme chargé de la surveillance de la qualité de l'air, assure le contrôle continu du rayonnement gamma ambiant sur le site du Donon[73].

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Jacques-le-Majeur.
  • Musée du Donon, situé sur le Donon, classé monument historique en 1898 et 1934
  • Les Minières préserve une des mines de fer, exploitée jusqu'au milieu du XIXe siècle et remise en valeur par les autorités allemandes au début du XXe siècle, et plus tardivement sauvegardée dans le cadre du patrimoine par la commune, qui propose la visite d'une galerie et d'un petit musée qui retrace l'activité de la mine au cours des âges et expose la richesse minéralogique de la région.
  • Les anciennes forges de Framont.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Louis Champy (1763-1831), fermier et maître de forges de Framont, propriétaire après 1796, un des premiers maires de Grandfontaine et son fils Bernard-Michel Champy, qui reprend de 1827 à 1834 les installations sidérurgiques.
  • Nicolas Freeling, auteur anglais ayant vécu à Grandfontaine, mort le .
  • Édouard Kleinmann (1832-1901), banquier et naturaliste, né à Grandfontaine.
  • Pierre Launay, maître de forge et fermier de Framont au début du XVIIIe siècle.
  • Basile Mus et Georges Mus, fermiers de Framont et maîtres de forges de père en fils.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Bas-Rhin », sur habitants.fr (consulté le ).
  2. Voir [1] et faire un zoom sur la zone concernée.
  3. « Réseau de référence français » [PDF], sur IGN.
  4. Ce sens de minerai ou mine de fer se rencontre encore dans les rapports du naturaliste bruyérois Mougeot, responsable appliqué du musée de la société d'Émulation des Vosges. Rapport sur les objets concernant l'histoire naturelle déposés au musée vosgien, de septembre 1845 à septembre 1846, Annales de la Société d'Émulation du département des Vosges, année 1846, p.74-97. en particulier, p. 92 sur la mine de fer à Framont.
  5. Rapport à la société géologique de France sur les roches des Vosges travaillées pour la décoration dans les ateliers de M. Colin (Épinal), Annales de la Société d'Émulation du département des Vosges, 1853, p. 878 à 890. en particulier, p. 879.
  6. Docteur Carrière, travaux cités infra.
  7. Docteur Mougeot, Rapport sur les objets concernant l'histoire naturelle déposé au musée vosgien pendant l'année 1852, Annales de la Société d'Émulation du département des Vosges, 1853, p. 143 à 164. En particulier, sur les mines de Framont en géologie, p. 157-162 avec un développement sur la scheelite décrite par le docteur Carrière.
  8. Docteur Carrière, Annales de la Société d'Émulation du département des Vosges, 1853, p. 100-143. en particulier, p. 140 sur les grenats de Framont.
  9. a et b Jean-Paul von Eller, opus cité.
  10. Selon une vision caricaturale des années 1948/1949, Les DNA, Les mines de fer de Grandfontaine, une enquête des DNA, opus cité.
  11. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  12. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  13. « Orthodromie entre Grandfontaine et Belmont », sur fr.distance.to (consulté le ).
  14. « Station Météo-France « Belmont », sur la commune de Belmont - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  15. « Station Météo-France « Belmont », sur la commune de Belmont - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  16. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  17. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  18. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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  22. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  23. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  24. selon la bulle pontificale du pape Honorius II en 1125, connu par un vidimus du XIVe siècle. Archives des Vosges, 11 H 3. Selon Marie-Thérèse et Gérard Fischer, il s'agirait de la première mention écrite.
  25. La traduction de Dominique Dantand, opus cité, Livre I.2 et index p.114, est évidemment "Granfontaine".
  26. Cartographie sur géoportail.gouv.fr.
  27. Charles Charton, opus cité, met en doute l'interprétation latine Ferratus mons. Il suppose que l'adjectif fraid(e) signifie localement froide. Le verbe ancien français fraindre, attesté en 1080 dans la Chanson de Roland, semble mieux s'appliquer à une brisure, brèche ou une "faille géologique". Il est apparenté au verbe latin frangere, fractum au participe passé, signifiant briser, renverser, faiblir etc. En ancien français, une fraiture désigne une fracture.
  28. Marie-Thérèse et Gérard Fischer, Mines & Forges à Framont-Grandfontaine (1261-1867), opus cité.
  29. Philippe Champy, opus cité, premières pages, estime, lors de la visite de l'ingénieur des mines Cavillier en été 1795, qu'il s'agit d'une des plus importantes de France sous la Révolution, selon lui, seconde en production mais première par l'importance, par l'étendue et l'emploi de 1100 personnes avec les services annexes.
  30. Pons Sarravi, soit le pont sur la Sarre, désigne plus tard Sarrebourg, et Tres Tabernae, la ville de Saverne. Un "chemin d'Allemagne" mène par définition vers l'Alsace ou en direction des terres allemandes. Les bannes sont ici des chariots spécifiques pour le transport du charbon de bois. Durant l'Antiquité, le Donon, Dunum en latin médiéval, à la fois col et montagne gréseuse en partie double (Grand, Petit) reste une terre ou zone blanche, à la fois consacrée au sacré du "templum naturel" ou aux divinités (notamment celles des échanges, rassemblées sous l'égide romaine de Mercure) et commune aux peuplades voisines ou cousines, Leuques ou Leuci, Mediomatriques et Triboques. L'hypothèse de la via ferrata est reprise dans l'article Les DNA. Les mines de fer de Grandfontaine, opus cité.
  31. Lire chapitre infra.
  32. L'histoire seigneuriale et temporelle de Grandfontaine est donc à la fois liée à l'abbaye de Senones, tôt asssociée et sous tutelle de l'évêché de Metz, ainsi qu'à ses seigneurs ou princes avoués de l'abbaye, notamment les comtes de Salm-en-Vosges.
  33. Marie-Thérèse et Gérard Fischer, opus cité, p. 5. Il ne fait aucun doute que les dénominations de ces vieilles communautés ont hérité tout ou partie de l'ancien hydronyme. Dominique Dantand, opus cité, index p. 124 lit "Waconos" et traduit par "le Wacon".
  34. Marie-Thérèse et Gérard Fischer, opus cité, p. 5. Le passage latin est "per rivulum qui Waconos dicitur" selon La Chronique de Richer, livre 1, paragraphe 2. Dominique Dantand traduit "De là à Grandfontaine, puis du petit ruisseau dit Wacon jusqu'à la rivière Bruche".
  35. Dom Calmet, Notice de Lorraine, opus cité, liste générale. Ce grand château, dont les murailles semblaient enroulées en trois spirales montantes, est ruiné au XVIIe siècle. Dominant les vallons descendants vers Framont et Grandfontaine, ce ban incluait divers petits hameaux proches du hameau montagnard de Salm, ainsi que nombre de fermes et granges des montagnes proches.
  36. Lucien Klipfel, "Essai de géographie politique Lorraine", annexé au Mémoires de la Société d'archéologie lorraine et de musée historique lorrain, Tome LXXIII , 4e série, 23e volume, année 1935, en particulier p. 139-325.
  37. Ibidem, note de page. La principauté d'Empire est érigée par l'Empereur en faveur de Philippe-Othon, fils du rhingrave Frédéric, le 8 janvier 1623.
  38. Charles Charton, opus cité, entrée Granfontaine.
  39. Abbé E. Roussel, Dom Calmet, abbé de Senones, son action pastorale, 1728-1757, in Bulletin de la Société Philomatique Vosgienne, Tome XLII, 52e année, 1926, p. 3-84, en particulier p. 72
  40. Abbé E. Roussel, ibidem, en particulier p. 66
  41. Abbé E. Roussel, Dom Calmet, abbé de Senones, son action pastorale, 1728-1757, in Bulletin de la Société Philomatique Vosgienne, Tome XLII, 52e année, 1926, p. 3-84, en particulier note p. 74. Il s'agit d'un vœu de l'abbé Dom Calmet, réalisé par ses successeurs, de confier les paroisses de l'abbaye à des prêtres également moines de son établissement. Notons la graphie lorraine Dom Augustin Fangé (1709-1784). Dom Lombard (1733-1815) traverse la période révolutionnaire, en exil, et meurt simple curé concordataire à Saint-Jean-du-Mont.Série 2 H Clergé régulier de l'abbaye de Senones Archives des Vosges Epinal 1925, document numérisé en 2004, Liste des abbés p.33
  42. Camille Oberreiner, "Note sur la Révolution à Grandfontaine et La Brocque", Revue catholique d'Alsace, Pantaléon Mury éditeur, Strasbourg et Rixheim, février 1907, en particulier p. 217-221. Le vieux curé Placide Pierson est placé sous arrêt en juin 1793. Cet ancien moine capitulaire de l'abbaye de Senones durant trois ans, qui a été d'abord enseignant de philosophie et de théologie pendant 15 ans, ensuite prieur de l'abbaye de Munster pendant six ans, curé de Senones pendant trois ans puis curé de Saint-Jean-du-Mont pendant dix ans, et enfin nommé à la cure de Framont et l'aumônerie princière en 1774 décède dans sa 84e année, probablement au village. L'administrateur et ancien bénédictin, professeur de philosophie et de mathématiques âgé de 40 ans, Jean-Baptiste Colné, qui a été un actif suppléant du curé aumônier, n'est plus prêtre sept semaines avant sa déclaration du 8 thermidor an II, il quitte sans profession connue Framont pour le district d'Ormont (Saint-Dié) le 17 Frimaire an III.
  43. Marie-Thérèse et Gérard Fischer, opus cité, p.10. Dans le texte en ancien français, li bans de Senones, li bans de Ceille, et li bans de Veipucelle, et li bans de Plenne correspondent déjà à des entités mises au pluriel. Par exemple, les bans de Celles ou Ceille rassemblent toute la vallée de la Plaine, y compris Pierre-Percée et une fraction des bois sur Bionville et au-delà, dans la dépendance du comté. La charbonnette consiste en branchages grossiers aptes à produire du charbon de bois, dont une mesure normée correspond à une banne ou chariot d'osier bien rempli.
  44. a b c et d Les DNA. Les mines de fer de Grandfontaine, opus cité.
  45. Dom Calmet, notice de Lorraine, article Framont. Les collaborateurs de cet œuvre posthume de Dom Calmet auraient pu ajouté avec pertinence une récupération systématique des pierres déjà taillées à plusieurs lieues à la ronde, de maisons ou domaines autrefois abandonnées au château de Salm déjà ruiné, pour minimiser les frais de construction. Il est vrai que les potentielles carrières rocheuses sur l'autre rive du ruisseau de Framont étaient quasiment inaccessibles, protégées ou surveillées par les forestiers de l'évêché de Strasbourg.
  46. Lettre du sous-préfet Bizot au préfet des Vosges, Saint-Dié, 13 fructidor an VIII, Archives des Vosges 6 M 1542, reproduite par Eric Tisserand, opus cité, p. 343-344.
  47. Georges Baumont, dans son ouvrage "Saint-Dié-des-Vosges, Origines et développement", Imprimerie Loos, Saint-Dié, 1961, 440 pages, partie Vie quotidienne sous le Consulat et Empire, en évoque quelques aspects sidérurgiques, oubliant clouterie, taillanderie etc.
  48. Les chiffres pour Framont et Rothau vers 1800 sont données par Georges Baumont, opus cité supra. Boizot, "Les Forges Vosgiennes de l'an IV", in La Révolution dans les Vosges, janvier 1913. Source citée par Marie-Thérèse et Gérard Fischer, opus cité.
  49. Marie-Thérèse et Gérard Fischer, opus cité, page 58. Fer en barre et tôle, excluant apparemment verge ou cercle, avoisinent 1800 tonnes, une production très supérieure au 1400 tonnes ou 14 000 quintaux estimés ! Cette différence pourrait être expliquée par le travail associé, ou en sous-traitance, par d'autres ateliers de forge, pour le compte de Framont, avec la fonte venue de Framont. Lire infra.
  50. Le site de Rothau emploie 200 ouvriers permanents et 300 temporaires, Valdange près de La Salle est animé par 22 ouvriers, équipe renforcée par une centaine d'autres à la belle saison, selon Alban Fournier, Topographie ancienne, 7e fascicule, Annales de la Société d'Emulation des Vosges, 1898, p.1-61, en particulier note p. 47.
  51. Données des installations sur le site, à la fin de l'ère Champy, Éric Tisserand, opus cité, p. 368.
  52. La notion de maître de forges est problématique : les Champy sont d'abord des financiers et dirigeants avisés, et nullement des hommes de l'art comme Pierre Fattet, Christofle Marchal ou les Mus et à moindre mesure, Pierre Launay. Les rapports des ingénieurs des mines demeurent accablants concernant la direction technique de l'entreprise minière et métallurgique après 1820, comme si le savoir-faire technique ancien disparaissait pour laisser la place à un dangereux désordre à terme.
  53. Exposition publique de 1839, Annuaire des Vosges, année 1840, Éric Tisserand, opus cité, p.379.
  54. La période de transition entre 1834, date du retrait du fils Champy, et 1837, où le capital disponible permet l'acquisition de concessions minières, ne semble point glorieuse. L'extraction minière entre 1830 et 1837 aurait tournée au fiasco. L'abandon des usines de Rothau, comme de la majorité du personnel de Framont, est entérinée en 1849, avant l'installation de la seconde société anonyme.
  55. Denis Leypold, La Métallurgie du fer dans le massif vosgien, La vallée de la Bruche de l'Antiquité au XIXe siècle, Société savante d'Alsace, 55 (1996), 529 p.
  56. Marie-Thérèse et Gérard Fischer, opus cité, page 85. Les auteurs offrent une vision moins tranchée de la longue agonie de cette vallée industrielle.
  57. Lepage et Charton, opus cité, entrée Grandfontaine.
  58. Jean-Michel Wendling, Bulletin du Cercle généalogique d'Alsace, n°129, 2000, 104 pages, p.669.
  59. Jean-Michel Wendling et Jacques Houtmann, Bulletin du Cercle généalogique d'Alsace, n°129, 2000, 104 pages, p.668-669.
  60. a et b Lepage et Charton, opus cité, Grandfontaine.
  61. Lepage et Charton, opus cité, Granfontaine.
  62. Eusèbe Girault de Saint-Fargeau (1799-1855), Dictionnaire géographique, historique, industriel et commercial de toutes les communes de la France et de plus de 20,000 hameaux en dépendant, en Trois volumes, 1844-1846, Volume 2, page 150, entrée Grand-Fontaine (sic).
  63. Sur le journaliste et écrivain Adolphe Louis Auguste LEREBOULLET alias Prosper CHAZEL)
  64. Les DNA, Les mines de fer de Grandfontaine, une enquête DNA, opus cité, 1949.
  65. Les DNA, opus cité, 1937.
  66. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur labanquedublason2.com (consulté le ).
  67. [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
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  69. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  70. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  71. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  72. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  73. « Surveillance radioactivité », sur atmo-grandest.eu.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (Anonyme), Notice sur les Mines et Usines de Framont, Berger-Levrault, Strasbourg, 1845, catalogue Bibliothèque municipale de Saint-Dié-des-Vosges, EFS 269.
  • Archives des Vosges, état civil de Granfontaine, tables décennales de 1802 à 1852.
  • H. Bari, P. Fluck, Minéralogie des mines de Framont-Grandfontaine, in Pierres et Terre, N°19, 1980, p. 51-62.
  • Dom Augustin Calmet, Notice de la Lorraine, 1756, en particulier l'article "Framont, Antiquité de la montagne du Dounon (sic) près Framont", p. 470-487, décrivant surtout la montagne de Framont et, dans la liste générale des localités, l'entrée concernant le hameau de Grandfontaine.
  • Docteur Carrière, Recherches sur la minéralogie des gîtes métallifères de Framont, ou description des principales espèces minérales qui se rencontrent dans les exploitations de minerai de fer de cette localité, Annales de la Société d'Émulation du département des Vosges, 1849, p. 129-178.
  • Docteur Carrière, Note complémentaire sur la minéralogie des gîtes de Framont, Annales de la Société d'Émulation du département des Vosges, 1850, p. 155-158.
  • Philippe Champy, La vente par la nation des forges de Framont en 1796, Bulletin de la Société Philomatique Vosgienne, 115e année, année 1989, volume XCII, Saint-Dié, Imprimerie Kruch, Raon-L'Étape, 1989, p. 95-122. Notes rassemblées p. 111 à 113, lexique p. 114-115, 10 illustrations p. 116 à 122
  • Dominique Dantand (traducteur et responsable d'édition), La Chronique de Richer, moine de l'abbaye de Senones, Lorraine, XIIIe siècle, coll.« Terre d'abbaye en Lorraine », n°3, Festival des Abbayes avec le soutien de la Région Lorraine, Partenariat éditorial "Entreprise & culture en Lorraine, Société philomatique Vosgienne", L'Ormont imprimeur, Saint-Dié, décembre 2013, 154 pages (ISBN 978-2-900301-06-7), Chapitrage et index en fin d'ouvrage.
  • Les DNA, Vallée de la Bruche (Grandfontaine), Les Dernières Nouvelles d'Alsace n°221, deuxième feuille, 68e année, mercredi 11 août 1937.
  • Les DNA, "Les Mines de fer de Grandfontaine, une enquête des DNA", Les Dernières Nouvelles d'Alsace, N°1, 69e année, samedi 1er janvier 1949, page 7.
  • Les DNA, "Le Donon, joyau des Vosges moyennes", Les Dernières Nouvelles d'Alsace n°139, Vendredi 13 juin 1952, p. 7.
  • J.-P. Von Eller, Guides géologiques régionaux - Vosges Alsace, Masson Éditeurs, Paris, 1976, 182 p. (ISBN 2225449244). En particulier, Itinéraire 10 c, sur le massif volcanique de Schirmeck.
  • Fachot l'Aîné, "Mémoire sur la principauté de Salm en 1784", in Bulletin de la Société Philomatique Vosgienne, tome IX, 1884, p. 127-160. En particulier, sous-partie "Minéralogie de la principauté de Salm" (présentant mines et industries métallurgiques à Framont), p. 154-158.
  • Charles Lepage et Charton, Le Département des Vosges : statistique historique et administrative, Volume II : Statistiques administratives des hameaux et villages des Vosges, Peiffer à Nancy, . Notice communale sur Grandfontaine et entrée Framont (hameau).
  • Marie-Thérèse et Gérard Fischer, Mines & Forges à Framont-Grandfontaine (1261-1867), collection "Les pays de Salm et du Donon", Kruch éditeur, Imprimerie Kruch, Raon-L'Étape, 1993, 90 pages.
  • Pierre Fluck, Eléments pour une carte souterraine de Grandfontaine, in Pierres et Terre, N°31/32, 1988, p. 53-67.
  • Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, « Grandfontaine », in La Haute vallée de la Bruche, Patrimoine d’Alsace, Éditions Lieux Dits, Lyon, 2005, p. 34-37 (ISBN 978-2-914528-13-9)
  • François Magar, « La métallurgie du fer médiévale dans le massif vosgien, panorama historique et archéologique », Revue d’Alsace, Fédération des Sociétés d'Histoire et d'Archéologie d'Alsace, N°147, année 2021, Patrimoine et mémoire de l'industrie, p. 53-76 avec résumés trilingues p.77-78. en ligne
  • Denis Leypold, La métallurgie du fer dans le massif vosgien, La vallée de la Bruche de l'Antiquité au XIXe siècle, Société savante d'Alsace, 1996, 529 pages.
  • Denis Leypold, "Les forges de Framont-Grandfontaine, du XIIIe au XVIIIe siècle", in Empreintes et patrimoines au pays des Abbayes, actes des 20èmes journées d'études vosgiennes du 12 au 14 octobre 2018, Fédérations des sociétés savantes, 2019, pp. 313-328.
  • Jean-Paul Rothiot, "Les forges de Framont, le dernier sursaut de la métallurgie au bois", in Empreintes et patrimoines au pays des Abbayes, actes des 20èmes journées d'études vosgiennes du 12 au 14 octobre 2018, Fédérations des sociétés savantes, 2019, pp. 329-352.
  • Marie-Hélène Saint-Dizier, "Le minerai de fer de la montagne vosgienne, Les mentions écrites des gîtes oubliés", in Mémoire des Vosges Histoire Société Coutumes, N°12, Archéologies, année 2006, 86 pages, en particulier p. 26-32.
  • Éric Tisserand, "Des fabriques et des usines, Naissance et promotion des industries vosgiennes dans la première moitié du XIXe siècle", in "Les projets de statistiques départementales 1800-1850", série Regards inédits sur les Vosges, Mémoires et documents sur l'histoire des Vosges, n°2, Fédération des sociétés savantes des Vosges, Épinal, 2012, 432 p. sans la carte géognostique de Henri Hogard. Article p. 337-411.

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