Fosse no 11 bis des mines de Lens — Wikipédia

Fosse no 11 bis des mines de Lens dite Saint Albert ou Albert Crespel
La fosse no 11 bis reconstruite après la Première Guerre mondiale.
La fosse no 11 bis reconstruite après la Première Guerre mondiale.
Puits d'aérage n° 11 bis
Coordonnées 50,438328, 2,778794[BRGM 1]
Début du fonçage 1907 ou
Mise en service
Profondeur 432,70 mètres
Arrêt 1972
Remblaiement ou serrement 1972
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Commune Liévin
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Lens
Groupe Groupe de Lens
Groupe de Lens-Liévin
Groupe de Lens-Liévin-Béthune
Unité de production UP de Lens
Ressources Houille
Concession Lens

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Fosse no 11 bis des mines de Lens dite Saint Albert ou Albert Crespel
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Fosse no 11 bis des mines de Lens dite Saint Albert ou Albert Crespel

La fosse no 11 bis, dite Saint Albert ou Albert Crespel, est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Liévin. Il s'agit d'un puits d'aérage qui, au lieu d'être situé sur le même carreau que le puits principal, est localisé sur un site différent. Le fonçage, commencé en 1907, a lieu deux ans avant la mise en fonction du puits. Celui-ci, n'a jamais extrait de houille, puisqu'il ne disposait pas d'installations pour le faire.

La Compagnie des mines de Lens est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Lens. En 1952, ce dernier fusionne avec le Groupe de Liévin pour former le Groupe de Lens-Liévin. Devenu inutile, le puits est fermé et remblayé en 1972, le chevalement en béton armé démoli six ans plus tard.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits no 11 bis. Le site, longtemps resté un terrain vague, a été reconverti en un lotissement. Le puits trône au milieu d'un espace vert.

Historique[modifier | modifier le code]

Les travaux de la fosse no 11, dite Saint Pierre ou Pierre Destombes, commencent en 1891, ou le , au sud de Loos-en-Gohelle, près des limites avec Lens et Liévin. L'exploitation commence le [A 1]. Les travaux prenant de l'importance au fil des années, il s'avère nécessaire d'ajouter un second puits, destiné à l'aérage. Celui-ci, au lieu d'être situé sur le même carreau, est ouvert à 875 mètres au sud-ouest de la fosse no 11[note 1]. Il s'agit d'un cas assez rare dans le bassin minier, où les puits d'aérage sont la plupart du temps situés sur le même carreau. Or, les fosses nos 2 - 2 bis, 9, 12, 13, 14, 16 de la Compagnie des mines de Lens ont pour particularité d'avoir leur puits d'aérage ouvert sur un autre carreau[note 2].

Le fonçage du puits d'aérage est commencé en 1907[note 3], ou le [A 2]. Le terrain houiller est atteint à 139 mètres de profondeur[JC 1]. Il est mis en fonction le [A 2], et assure jusqu'en 1919 l'aérage des fosses nos 11 et 3 - 3 bis, cette dernière est situé à 1 370 mètres au sud[note 1]. Pendant la Première Guerre mondiale, la fosse, à l'instar de toutes celles de la Compagnie, est détruite. Elle est reconstruite après guerre avec un chevalement en béton armé. Elle assure désormais le retour d'air des fosses nos 3 - 3 bis et 16. le puits no 16, ouvert à la même période que le puits no 11 bis[A 2], est situé 433 mètres à l'est-nord-est[note 1].

La Compagnie des mines de Lens est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Lens. Le puits est, en 1951, ravalé à 432,70 mètres[BRGM 1]. En 1952, le Groupe de Lens fusionne avec le Groupe de Liévin pour former le Groupe de Lens-Liévin. La fosse no 11 bis assure l'aérage de la fosse no 11, puis à partir de 1960, de la concentration du 11 - 19. Au fil des années, les puits annexes de la concentration sont fermés. Le puits no 11 bis l'est en 1972. Il est remblayé la même année. Le chevalement et les installations sont détruits en 1978[1].

Au début du XXIe siècle, un lotissement est construit sur le carreau de fosse. Le puits est situé au milieu d'un espace vert. Charbonnages de France y installe une tête de puits matérialisée[2].

Architecture[modifier | modifier le code]

La fosse no 11 bis est un puits d'aérage, en ce sens, elle ne dispose pas d'installations importantes. Entourée par les cités de la fosse no 11 - 19, elle n'est pas reliée au réseau ferroviaire de la Compagnie des mines de Lens. De la construction de la fosse à la Première Guerre mondiale, la fosse se résume à un seul bâtiment principal, équipé d'un chevalement métallique, et flanqué de part et d'autre de puissants ventilateurs, eux-mêmes installés dans chacun une aile du bâtiment principal[A 2]. Le bâtiment présente de grande similitudes avec celui de la fosse no 14 bis, sise à Loos-en-Gohelle, sans pour autant être parfaitement identique[A 3].

Après la Guerre, la fosse est complètement détruite. Elle est alors reconstruite dans le style architectural des mines de Lens. Le bâtiment principal est toujours flanqué de ses deux ventilateurs, mais le chevalement est en béton armé. C'est une construction en série, ainsi, les puits nos 2, 2 ter, 12 bis, 14 bis et 16 bis sont identiques.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. a b et c Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits signalisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
  2. Il s'agit respectivement des puits nos 2 ter, 9 bis, 12 bis, 13 bis, 14 bis et 16 bis.
  3. D'après la date de début de fonçage indiquée sur la tête de puits matérialisée no 11 bis, et un document du Groupe de Lens-Liévin reproduisant une coupe nord-sud du puits no 11 bis de Lens, à l'échelle un-cinq-centième.
Références
Références aux fiches du BRGM
  1. a et b « BRGM - Puits no 11 bis »
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Béthune, vol. III, Imprimerie nationale, Paris,
  1. Gosselet 1911, p. 126

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 114, 116, 118. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II,
  • Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Béthune, vol. III, Imprimerie nationale, Paris, , p. 126. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article