Drop (rugby à XV) — Wikipédia

Le drop, abrégé de l'anglais drop kick (coup de pied tombé), est un geste technique commun au rugby à XIII et au rugby à XV. L'action consiste à lâcher le ballon des mains et frapper du pied juste après son rebond au sol.

Ce type de coup de pied sert pour certaines remises en jeu (renvoi aux 22 mètres par exemple), mais aussi à marquer des points si le ballon passe entre les poteaux adverses (sur pénalité, transformation, mais aussi en cours de jeu) et l'action s'appelle alors un drop-goal, mais l'abréviation drop est très répandue.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le drop est mentionné dès la première rédaction des règles du rugby par les élèves de Rugby School en 1845. En 1871, la définition du drop est la première des 59 règles adoptées par la toute récente Rugby Football Union (RFU). Jusqu'à la fin des années 1880, un drop goal vaut autant qu'un essai transformé ou un coup de pied placé : on ne compte à l'époque que le nombre de goals (buts). Lorsque l'International Rugby Football Board décide d'attribuer des points pour chaque action, vers 1890, le drop est le coup qui rapporte le plus avec 7 points (contre 5 point pour un essai, 2 points pour une transformation et 3 points pour une pénalité). De 1891 à 1948, la valeur du drop est de 4 points, puis de 3 points depuis cette dernière date[1].

Le , face à l'Irlande dans le Tournoi des Cinq Nations, le Français Pierre Albaladejo est le premier joueur à inscrire trois drops dans un match international[2].

Lors de la finale de la Coupe du monde 1995, le drop en prolongation du sud-africain Joel Stransky permet aux Springboks de remporter la compétition[3].

Lors du quart de finale de la Coupe du monde 1999 qui oppose l'équipe d'Afrique du Sud à l'équipe d'Angleterre, le Springbok Jannie de Beer réussit à passer 5 drops en 30 minutes, ce qui constitue le record de drop-goals réussis en match international[4]. Il marque d'ailleurs un total de 31 points durant ce match et son équipe gagna 44 à 21. Par la suite, l'Uruguayen Juan Menchaca, lors des qualifications pour la Coupe du monde 2003 face au Chili, et le Sud-africain Andre Pretorius, une nouvelle fois face à l'Angleterre en 2006, parviendront à marquer quatre drops dans le même match.

Lors de la demi-finale de la Coupe du monde 1999, l'Australie possède seulement trois points d'avance sur l'Afrique du Sud dans la prolongation quand à la 94e minute, l'ouvreur Stephen Larkham enfonce le clou en réalisant un drop de 48 mètres, exploit d'autant plus remarquable que c'est le premier qu'il tente depuis le début de sa carrière[5]. Les Wallabies gagnent le match et seront champions du monde six jours plus tard face à la France.

Lors de la finale de la Coupe du monde 2003, l'équipe d'Angleterre bat l'équipe d'Australie 20 à 17 grâce à un drop de Jonny Wilkinson à la dernière minute de la prolongation[6].

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Pourquoi modifier la marque du rugby ? », sur www.lemonde.fr, (consulté le ).
  2. « Rugby : Pierre Albaladejo l’homme aux pieds d’or », sur www.lequotidiendusport.fr, (consulté le ).
  3. (en) « THAT DROP: Joel Stransky admits All Blacks forced him to think outside the box », sur www.news24.com, (consulté le ).
  4. (en) « RWC Moments: Jannie de Beer’s five drop goals », sur www.irishtimes.com, (consulté le ).
  5. (en) « "That's what was in my head": Larkham on the amazing reason he launched THAT drop-goal », sur www.rugby.com.au, (consulté le ).
  6. « Wilkinson, un drop magique pour entrer dans la légende », sur www.rugbyrama.fr, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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