David Rockefeller — Wikipédia

David Rockefeller
David Rockefeller en 1953.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 101 ans)
Pocantico Hills, New York (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
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Famille
Père
Mère
Fratrie
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Margaret McGrath (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
David Rockefeller (en)
Abby Rockefeller (en)
Neva Goodwin (en)
Peggy Dulany (en)
Richard Rockefeller (en)
Eileen Rockefeller Growald (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Distinctions

David Rockefeller, né le à New York (État de New York) et mort le à Pocantico Hills (en) (État de New York), est un homme d'affaires et milliardaire américain.

Ancien président de la Chase Manhattan Bank, il dirige l'empire de la famille Rockefeller, fondé à la fin du XIXe siècle par son grand-père John D. Rockefeller. Il est cofondateur du groupe de Bilderberg et de la Commission Trilatérale.

Au jour de sa mort, il était le dernier petit-fils de John D. Rockefeller encore en vie, mais pas le dernier de sa lignée.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

Le château Kykuit dans l'État de New York, construit pour John D. Rockefeller Sr., siège de la famille des Rockefeller.
David Rockefeller sur les genoux de son grand-père John Rockefeller.

Carrière[modifier | modifier le code]

Diplômé en économie de l'université Harvard (Boston) où il est condisciple de John Kennedy, et de l'université de Chicago (doctorat en 1940), David Rockefeller est cadre dirigeant à la Chase Manhattan Bank de 1946 à 1981. Il est président et directeur exécutif de 1969 à 1980, et continue comme président jusqu'à sa retraite en 1981. Président du Comité du conseil international des banques, il a été également impliqué dans d'autres domaines, culturels et éducatifs.

En 1954, avec le prince Bernhard des Pays-Bas, il fonda le groupe de Bilderberg.

En 1963, il crée, à la demande du président John F. Kennedy, le Business Group for Latin America, devenu Conseil des Amériques, visant à promouvoir le libre-échange via un forum d'échange entre grandes entreprises présentes en Amérique latine (IT&T, Anaconda Copper, etc.) afin de contrecarrer l'influence de la révolution cubaine dans la région.

Par trois fois David Rockefeller refuse de devenir secrétaire au Trésor des présidents Richard Nixon et Jimmy Carter, et de remplacer Robert Kennedy comme sénateur de l'État de New York[réf. nécessaire].

David Rockefeller a été président non-exécutif du Rockefeller Center Properties Trust and RCP Holdings. Il est également président du Council on Foreign Relations, président de l'université Rockefeller et président émérite du Museum of Modern Art de New York.

Sa famille et lui sont encore actionnaires de la multinationale ExxonMobil[1]. Ils se sont aussi diversifiés dans l'immobilier. Il figura parmi les 100 plus grandes fortunes de la planète, dans la liste établie par le magazine TheRichest[2], avec une fortune de 3,3 milliards $.

En 1973, il est le fondateur et président honoraire de la Commission Trilatérale[3].

En 2008, David fait un don de 100 millions de dollars à l'université Harvard[4].

Il est récipiendaire de la Legion of Merit[5].

Doyen de la famille Rockefeller, il meurt dans son sommeil d'une insuffisance cardiaque congestive le dans sa maison de Pocantico Hills (en)[6].

Vie privée[modifier | modifier le code]

En 1940, David Rockefeller épouse Peggy McGrath (28 septembre 1915 – 26 mars 1996) avec qui il a six enfants, dont David Rockefeller (dit également David Rockefeller Jr.) qui est né le 24 juillet 1941[7].

Né en 1949, son deuxième fils Richard Rockefeller meurt à l'âge de 65 ans, le 13 juin 2014, dans un accident d'avion à New York[8].

En 1957, David Rockefeller achète une propriété sur l'île de Saint-Barthélemy pour 25 000 $ et y construit une villégiature, ce qui fait connaître cette île dans le monde et contribue à transformer celle-ci en une sorte de Saint-Tropez antillais[9]. Cette villa est désormais la propriété de l’américain et homme d'affaires Adam Sinn qui l’a achetée en avril 2023 pour 136 millions de dollars américains[10].

En mai 2018, a lieu la vente aux enchères de la collection d'art de Peggy et David Rockefeller, estimées à 650 millions de dollars, et que la presse américaine qualifie de « plus grande vente d'art de tous les temps »[11]. L'ensemble du produit de la vente est destiné à des institutions publiques en lien avec l'art. Les 1 600 objets dispersés par Christie's New York ont totalisé plus d'un milliard de dollars. Parmi les pièces prestigieuses, on compte les toiles suivantes : Fillette à la corbeille fleurie (1905) de Picasso (115 M$)[12], Odalisque couchée aux magnolias (1927) de Henri Matisse (80,75 M$)[13], Nymphéas en fleurs (1914-1917) de Claude Monet (84,68 M$)[14], Lilas et roses (1882) d'Édouard Manet (12,96 M$)[15],[16].

Ouvrage[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Joseph Kahn, « BIG OIL: THE OLD DYNASTY; An Oil Giant Would Lack A Rockefeller », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  2. « David Rockefeller Sr. Net Worth », TheRichest,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « David Rockefeller - trilateral.org », (consulté le )
  4. « David Rockefeller offre 100 millions de dollars à Harvard », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. (en) Charles A. Riley II et Lincoln Center for the Performing Arts, Art at Lincoln Center : the public art and list print and poster collections, Hoboken (N.J.)/New York, John Wiley & Sons, , 217 p. (ISBN 978-0-470-28494-0, lire en ligne)
  6. (en) Jonathan Kandell, « David Rockefeller, Philanthropist and Head of Chase Manhattan, Dies at 101 », sur www.nytimes.com (consulté le ).
  7. « David Rockefeller », sur www.nndb.com (consulté le )
  8. « Rockefeller great-grandson dies in Westchester plane crash », GreenwichTime,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « L’ancienne maison de Rockfeller », sur dailysaintbarth.com, 19 juillet 2014
  10. (en) Steven Dilakian, « Commodities Trader Sets St. Barts Purchase Record », sur The Real Deal, (consulté le )
  11. (en) « David Rockefeller and the Largest Art Auction of All Time » par James Reginato, in: Vanity Fair, 14 décembre 2017.
  12. (en) « Live like a Rockefeller – Picasso’s Fillette à la corbeille fleurie | Christie's », sur www.christies.com (consulté le )
  13. « Rockefeller's art collection at Christie's auction| Investopress », sur investopress.com (consulté le )
  14. « Nymphéas en fleur de Claude Monet », sur www.cineclubdecaen.com (consulté le )
  15. (en) « Live like a Rockefeller — Edouard Manet’s Lilas et roses | Christie's », sur www.christies.com (consulté le )
  16. « Live like a Rockefeller — Edouard Manet’s Lilas et roses | Christie's », sur www.christies.com (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) The Rockefeller File, Gary Allen, ´76 Press, Seal Beach California, 1976.
  • (en) The Rockefeller Century: Three Generations of America's Greatest Family, John Ensor Harr et Peter J. Johnson, New York, Charles Scribner's Sons, 1988.
  • (en) The Rockefeller Conscience: An American Family in Public and in Private, John Ensor Harr et Peter J. Johnson, New York, Charles Scribner's Sons, 1992.
  • (en) The Life of Nelson A. Rockefeller: Worlds to Conquer 1908–1958, Cary Reich, New York, Doubleday, 1996.
  • (en) Abby Aldrich Rockefeller: The Woman in the Family, Bernice Kert, New York, Random House, 1993.
  • (en) Those Rockefeller Brothers: An Informal Biography of Five Extraordinary Young Men, Joe Alex Morris, New York, Harper & Brothers, 1953.
  • (en) The Rockefellers: An American Dynasty, Peter Collier et David Horowitz, New York, Holt, Rinehart & Winston, 1976.
  • (en) The American Establishment, Leonard Silk and Mark Silk, New York, Basic Books, Inc., 1980.
  • (en) American Hegemony and the Trilateral Commission, Stephen Gill, Boston, Cambridge University Press, réédition, 1991.
  • (en) The Chase: The Chase Manhattan Bank, N.A., 1945–1985, John Donald Wilson, Boston, Harvard Business School Press, 1986.
  • (en) Wriston: Walter Wriston, Citibank, and the Rise and Fall of American Financial Supremacy, Phillip L. Zweig, New York, Crown Publishers, 1995.
  • (en) Paul Volcker: The Making of a Financial Legend, Joseph B. Treaster, New York, Wiley, 2004.
  • (en) Financier: The Biography of André Meyer; A Story of Money, Power, and the Reshaping of American Business, Cary Reich, New York, William Morrow and Company, Inc., 1983.
  • (en) Continuing the Inquiry: The Council on Foreign Relations from 1921 to 1996, Peter Grose, New York, Council on Foreign Relations: 1996.
  • (en) Imperial Brain Trust: The Council on Foreign Relations and United States Foreign Policy, Laurence H. Shoup et William Minter, New York, Authors Choice Press, réédition, 2004.
  • (en) Cloak of Green: The Links between Key Environmental Groups, Government and Big Business, Elaine Dewar, New York, Lorimer, 1995.
  • (en) The Shah's Last Ride, William Shawcross, New York, Simon & Schuster, 1989.
  • (en) Divided We Stand: A Biography of New York City's World Trade Center, Eric Darton, New York, Basic Books, 1999.
  • (en) The Power Broker: Robert Moses and the Fall of New York, Robert Caro, New York, Random House, 1975.
  • (en) The Rich and the Super-Rich: A Study in the Power of Money Today, Ferdinand Lundberg, New York, Lyle Stuart ; réédition 1988.
  • (en) Interlock: The untold story of American banks, oil interests, the Shah's money, debts, and the astounding connections between them, Mark Hulbert, New York, Richardson & Snyder ; 1re édition, 1982.
  • (en) The Money Lenders: Bankers and a World in Turmoil, Anthony Sampson, New York, Viking Press, 1982.
  • (en) The Chairman: John J. McCloy – The Making of the American Establishment, Kai Bird, New York, Simon & Schuster, 1992.

Liens externes[modifier | modifier le code]