Nelson Rockefeller — Wikipédia

Nelson Rockefeller
Illustration.
Nelson Rockefeller (1975).
Fonctions
41e vice-président des États-Unis

(2 ans, 1 mois et 1 jour)
Président Gerald Ford
Gouvernement Administration Ford
Prédécesseur Gerald Ford
Successeur Walter Mondale
49e gouverneur de l'État de New York

(14 ans, 11 mois et 17 jours)
Prédécesseur William Averell Harriman
Successeur Malcolm Wilson
Biographie
Nom de naissance Nelson Aldrich Rockefeller
Date de naissance
Lieu de naissance Bar Harbor (États-Unis)
Date de décès (à 70 ans)
Lieu de décès New York (États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti républicain
Père John Davison Rockefeller Junior
Mère Abby Aldrich Rockefeller
Fratrie Abby Rockefeller Mauzé
Laurance Rockefeller
John Davison Rockefeller III
David Rockefeller
Winthrop Rockefeller
Conjoint Mary Rockefeller (de 1930 à 1962)

Happy Rockefeller (de 1963 à 1979)

Enfants Rodman Rockefeller
Michael Rockefeller
Steven Clark Rockefeller
Mark Rockefeller
Diplômé de Dartmouth College
Profession Collectionneur d'art
Homme d'affaires
Religion Baptisme

Signature de Nelson Rockefeller

Nelson Rockefeller Nelson Rockefeller
Vice-présidents des États-Unis
Gouverneurs de l'État de New York

Nelson Aldrich Rockefeller, né le à Bar Harbor (Maine) et mort le à New York, est un homme d'affaires, philanthrope et homme politique américain membre du Parti républicain, 41e vice-président des États-Unis () sous la présidence de Gerald Ford.

Enfance et famille[modifier | modifier le code]

Né dans le Maine en 1908, Nelson Rockefeller est un membre de la famille Rockefeller, fils du milliardaire John D. Rockefeller, Jr., et petit-fils du magnat du pétrole John Davison Rockefeller, tandis que son grand-père maternel Nelson Wilmarth Aldrich fut sénateur de Rhode Island. Son frère était Winthrop Rockefeller, gouverneur républicain de l'Arkansas, et son neveu le gouverneur et sénateur démocrate John Davison Rockefeller, IV, de Virginie-Occidentale. Nelson Rockefeller est diplômé en économie du Darmouth College en 1930. Son fils Michael Rockefeller a disparu lors d'une expédition en Nouvelle-Guinée.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

En tant que directeur de Creole Petroleum, une filiale du groupe Standard Oil détenant d'importantes participations au Venezuela de 1935 à 1940, Rockefeller acquit la maîtrise de l'espagnol et un intérêt profond pour l'Amérique latine. En 1940, il occupe son premier poste au gouvernement fédéral en tant que coordonnateur des affaires interaméricaines au département d'État. Bien qu'il fût républicain, au sein de l'administration démocrate de Franklin Delano Roosevelt, Rockefeller accéda au poste de secrétaire d'État adjoint aux affaires latino-américaines en 1944[1].

En 1945, Rockefeller quitta le gouvernement fédéral et, un an plus tard, devint l'un des fondateurs d'un groupe privé à but non lucratif formé pour aider les pays en développement d'Amérique latine. En 1950, Harry S. Truman avait repris ses fonctions à la tête du Conseil consultatif du développement international. Deux ans plus tard, il était nommé président du comité consultatif présidentiel sur l'organisation du gouvernement par le président élu Dwight D. Eisenhower. De 1953 à 1955, Rockefeller a exercé les fonctions de sous-secrétaire du nouveau Département de la Santé, de l'Éducation et des Services sociaux des États-Unis.

Après la Seconde Guerre mondiale, en 1945, il fut également l’un des architectes de la conférence de Chapultepec (Mexique), qui avait comme but de coordonner une coopération politique continentale, précurseur de la Conférence de San Francisco et du Traité interaméricain d'assistance réciproque. En compagnie du secrétaire d'État Edward R. Stettinius, Jr., Rockefeller était à la tête de la délégation américaine. Les États-Unis mettaient en garde contre un ennemi jugé plus redoutable que les nazis, l’URSS et le communisme.

Après un aparté durant lequel il se consacra à diverses activités philanthropiques et à la présidence du conseil d'administration du MoMA, Rockefeller devint assistant aux affaires étrangères du président Dwight D. Eisenhower (1954-1955). Pendant la guerre froide, il se trouve à la tête de l’Operation Coordinating Board (OCB)[1], un comité du Conseil de sécurité nationale, chargé, entre autres, de superviser les opérations d'intelligence de la Central Intelligence Agency. En , il présente en collaboration avec Rowland Hughes (directeur du Budget) une proposition de création d’un comité de haut niveau (Planning Coordination Group) qui serait chargé d’aider à développer les planifications du champ des opérations de la CIA[2].

Nelson Rockefeller et le président Lyndon B. Johnson, le 6 octobre 1968.

En 1959, il est élu gouverneur républicain de New York et sera réélu constamment à ce poste jusqu'à sa démission en décembre 1973.

En 1960, il se lance dans la course pour la candidature républicaine à l'élection présidentielle mais est battu dès les primaires par le vice-président Richard Nixon.

En 1964, il dépense à nouveau une fortune pour être investi candidat républicain à l’élection présidentielle de 1964. Donné d'abord favori aux primaires sur ses concurrents républicains, il est finalement distancé par le sénateur de l'Arizona, Barry Goldwater. Cette victoire du conservateur Goldwater sur le « libéral » (au sens de « faisant partie de l’aile gauche ») Rockefeller marque le réalignement du parti sur des positions plus conservatrices.

En 1968, il se présente de nouveau aux primaires républicaines et est de nouveau battu par Richard Nixon. Il effectue l'année suivante une tournée en Amérique latine pour le compte de l'administration Nixon, très contestée notamment en Argentine.

En , le Weather Underground sabote à coup de boules puantes une réunion à l'hôtel Hilton où Rockefeller devait obtenir un prix « humanitaire », protestant dans son communiqué contre les « lois antidrogues Rockefeller ».

À l'été 1974, le vice-président Gerald Ford qui a remplacé Spiro Agnew, contraint à la démission en cours de mandat moins d'un an auparavant, succède à Richard Nixon à la suite de la démission de celui-ci en . Ford fait appel à Rockefeller pour occuper le poste vacant de vice-président, choix ratifié par le Sénat américain. Pour la 1re fois de l'histoire des États-Unis, ni le président, ni le vice-président en exercice n'auront été élus par leurs concitoyens.

En 1976, c'est Bob Dole et non Rockefeller qui figure sur le ticket républicain au côté du président sortant pour l'élection présidentielle, président qui sera battu par le démocrate Jimmy Carter.

Le à New York, Rockefeller succombe à une attaque cardiaque.

Rockefeller était également connu comme collectionneur d'art et mécène. Il a été administrateur du Museum of Modern Art et a été le fondateur et le président du Musée des arts primitif incorporé en 1982 au Metropolitan Museum of Art sous le nom de Michael C. Rockefeller Memorial Wing.

Annexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Will Banyan, « Du technocrate au politicien », in' l'Internationalisme des Rockefeller, revue en ligne Nexus (www.nexusmagazine.com).
  2. (en) Cary Reich, The Life of Nelson A. Rockefeller, Worlds to conquer 1908 – 1958, New York, Doubleday, .

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Pour une bibliographie croisée en relation avec les différents thèmes évoqués dans l'article voir : http://www.rca5600.be/bibliographie/biblio_rockefeller.htm

Liens externes[modifier | modifier le code]