Claire Bazard — Wikipédia

Claire Bazard
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Claire JoubertVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Famille
Belle-sœur de Palmyre Bazard
sœur du carbonaro Nicolas Joubert
Père
Conjoint
Autres informations
Mouvement

Claire Bazard, née Claire Joubert (1794-1883), est une figure féminine emblématique des saint-simoniens durant la période la plus controversée du mouvement, est devenue, de par ses écrits et actions, l'une des femmes représentatives de la naissance du féminisme.

Biographie[modifier | modifier le code]

Claire Joubert est née le à Paris[1]. Son père Pierre-Mathieu Joubert, ancien membre de l'Assemblée constituante de 1789, ancien évêque constitutionnel qui a démissionné en 1792[2], est membre du conseil de préfecture de la Seine[3]. Sa mère est née Marie Anne Geneviève Evrard. Ses parents se sont mariés le à Versailles[2]. Sa petite enfance est marquée par : la mauvaise entente entre son père, protestant, et sa mère, catholique qui la « délaisse »[4] ; dix années, de l'âge de 7 ans à celui de 17 ans, passées dans un couvent, où elle était placée pour y être éduquée[5].

Lorsqu'elle sort du couvent, vers 1811[5], son père, qui a été préfet du Nord pendant l'Empire, du au , est revenu dans le département de la Seine où il est conseiller des préfectures de Paris[4].

Claire Joubert a 18 ans lorsqu'elle se marie en 1812 avec Saint-Amand Bazard[6], collègue, à l'octroi, et ami de son frère Nicolas. Ils ont quatre enfants : Claire née à Paris le 19 septembre 1813, mariée à Saint-Chéron le 25 octobre 1831 (premier mariage célébré par les saint-simoniens)[7], Albert né vers 1815, Laure, née le 22 avril 1821, et Zaire.

En novembre 1831, Claire Bazard quitte le mouvement avec son mari pour protester contre les positions d'Enfantin concernant les femmes et l'amour libre.

Claire Bazard meurt le 7 août 1883.

Journaliste et féministe[modifier | modifier le code]

Claire Bazard a su profiter de son passage dans le mouvement saint-simonien pour comprendre la puissance des femmes et leur capacité à changer le monde. Avec La femme nouvelle, elle entre dans l'histoire de la presse avec l'une des premières revues spécifiquement conçues pour les femmes. Ses écrits, articles et lettres permettent de la situer parmi les femmes précurseures du féminisme[8] et du journalisme[9] féminin au XIXe siècle. Elle a notamment inspiré Elisa Lemonnier qu'elle voyait comme sa remplaçante[10].

Travaux[modifier | modifier le code]

Texte publié[modifier | modifier le code]

  • Claire Bazard fonde la revue Femme nouvelle.

Lettres[modifier | modifier le code]

  • Lettres de Claire Bazard, fonds Enfantin[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Régnier 2018, p. notice.
  2. a et b Bureau 2003, p. 184.
  3. SAHC 1920, p. xcviii.
  4. a et b Delvallez 2004, p. 128.
  5. a et b Raignier 2018, p. notice.
  6. Fiche du mariage « Amand Bazard et Bonne Claire Joubert », , église Saint-Denys du Saint-Sacrement, Paris, GeneaService, disponible sur Filae.
  7. Annales de philosophie chrétienne, tome XI, 1835. Le premier avait eu lieu le 11 octobre, entre la fille aînée des Bazard et Alexandre de Saint-Chéron, rédacteur du Globe, journal du mouvement.
  8. Jean-Marie Roulin, Corps, littérature, société, 1789-1900
  9. Laure Adler, A l'aube du féminisme: les premières journalistes : 1830-1850.
  10. Christine Bard et Sylvie Chaperon, Dictionnaire des féministes : France, XVIIIe – XXIe siècle (ISBN 978-2-13-078720-4 et 2-13-078720-7)
  11. Bibliothèque nationale de France, Direction des collections : Le fonds Enfantin ou fonds saint-simonien.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Webographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]