Chute du picador — Wikipédia

Chute du picador
Artiste
Date
Type
Technique
eau-forte sur cuivre retouchée au burin
Dimensions (H × L)
28 × 22 cm
Localisation
NC

Chute du picador est une suite de quatre planches de la Tauromachie I (série de 14 eau-fortes sur cuivre) retouchées au burin, réalisée en 1951 par Jean-Marie Granier à l'époque où le jeune graveur s'était vu offrir un séjour de deux ans à la Casa de Velázquez, Madrid, en Espagne[1].

Contexte[modifier | modifier le code]

Les chutes de picadors étaient très nombreuses à l'époque. Non à cause de la corpulence des taureaux mais parce que, malgré leur petite taille, (les élevages étaient en pleine reconstitution après la guerre civile espagnole), leurs facultés physiques s'étaient développées. Le 27 mai 1951, on comptait huit chutes de picadors dans la Monumental de Madrid. Ce jour-là le Mayoral sortit en triomphe[2]. Granier a peu représenté de chutes de picador, l'essentiel de son travail portant sur les différentes passes et le travail des toreros. La présente gravure n'a d'ailleurs pas été exécutée pendant une corrida, à partir d'un réel accident, mais tirée de dessins exécutés dans les arènes[3]. Ce n'est qu'à partir de sa neuvième gravure Le Torero est assis par terre, première planche gravée dans les gradins de la Tauromachie II, que l'artiste travaillera en direct.

Description[modifier | modifier le code]

Comme les autres planches de la Tauromachie I, la Chute du picador témoigne de la volonté du graveur d'occuper tout l'espace[4]. Une technique qui va s'alléger au fur et à mesure de l'apprentissage de Granier, lorsqu'il va graver in situ.

La Chute du picador se présente sous 4 états. Seuls le premier et le deuxième ont donné lieu à des tirages, le troisième a été maladroitement repris au burin. Le quatrième état est inachevé[5]. Cette gravure a été exposée au Musée des beaux-arts de Nîmes lors de la rétrospective du travail de Jean-Marie Granier. Elle figure à la page 42 du catalogue raisonné de l'œuvre complet de l'artiste[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bartolomé Bennassar, Michel Duport, Pierre Dupuy, Jean-Louis Vidal et Danièle Crégut, Jean-Marie Granier, l'œuvre gravé tauromachique 1950-1952 : catalogue raisonné établi par Danièle Crégut, Nîmes, Éditions D.C, , 40 p.
    1000 exemplaires numérotés : de 1 à 10 avec un dessin et une gravure originale, 20 exemplaires de 11 à 30 avec une gravure, 970 exemplaires de 31 à 1000. Quelques exemplaires hors commerce versés aux auteurs marqué H.C. Tirage du présent exemplaire n° 224
  • Michel Melot, Danièle Crégut et Victor Lasalle, Jean-Marie Granier : catalogue de l'exposition de son œuvre Nîmes, Nîmes, Musée des beaux-arts de Nîmes, 1983-1984, 261 p.
    exposition du 2 décembre 1983 au 31 janvier 1984