Charles Bouvard — Wikipédia

Charles Bouvard
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Premier médecin du roi
Louis XIII
-
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Charles Bouvard, né à Montoire-sur-le-Loir en 1572, et mort le , fut Premier médecin du roi.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et études[modifier | modifier le code]

La famille de Charles Bouvard est native de Vendôme[1]. Il devient docteur-régent de la Faculté de médecine de Paris en 1605, c'est-à-dire professeur.

Premier médecin du roi[modifier | modifier le code]

Il officie comme professeur de médecine au Collège royal à partir de 1625[1].

En 1628 il est nommé premier médecin du roi Louis XIII, charge qu'il occupe jusqu'en 1643, et consécutivement Surintendant du Jardin royal des plantes médicinales[2]. à l'origine de l'actuel Jardin des Plantes[3]. Il utilise sa connaissance des plantes pour créer des remèdes à base de fleurs ordinaires[4]. Le roi meurt de ce qui est identifié aujourd'hui comme la maladie de Crohn, cependant que Bouvard lui infligea pendant les deux dernières années de sa vie 34 saignées, 1 200 lavements et 250 purges.

Charles Bouvard est anobli par Louis XIII en 1639[5]. Selon ses contemporains, il est un homme grincheux et renfrogné.

Postérité[modifier | modifier le code]

Son fils, Michel Bouvard, seigneur de Fourqueux, lui succède comme intendant du Jardin royal[5] et y fait construire la première serre[6].

Son fils et homonyme Charles Bouvard est pourvu en commende dès 1632 à 14 ans, alors qu'il est encore élève au Collège de Clermont, de l'abbaye de Saint-Florent lès Saumur. C'est néanmoins un abbé réformateur qui meurt des privations qu'il s'impose dès le à l'âge de 28 ans.

Au XVIIIe siècle, la famille comporte encore des médecins, comme Michel-Philippe Bouvard, docteur régent de la faculté de Paris[7]. Dans la famille Bouvard de Fourqueux, plusieurs générations successives exercent une charge de conseiller au Parlement de Paris[8] et sont procureurs de la Chambre des comptes, dont Michel I Bouvard de Fourqueux et son fils Michel Bouvard de Fourqueux[9].

Taxonomie et toponymie[modifier | modifier le code]

Bouvardia ternifolia

Son nom est associé à la plante Bouvardia ternifolia (en) (ordre des rubiales), et au Cap Bouvard, en Australie-Occidentale.

Une rue porte son nom, à Montoire-sur-le-Loir.

L'école primaire de Fourqueux porte son nom.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Description de la maladie, de la mort et de la vie de madame la duchesse de Mercœur, décédée en son château d'Anet le 6 sept. 1623., publié à Paris : J. Libert, 1624, notice n° : FRBNF30150427
  • Historicae hodiernae medicinae rationalis veritatis @ rationales medicos, Publication : (S. l., 1655.), notice n° : FRBNF30150428

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Jean Baptiste Louis Chomel, Essai historique sur la médecine en France, chez Lottin l'ainé, libraire-imprimeur de monseigneur le duc de Berry, rue S. Jacques, près S. Yves, au Coq, (lire en ligne)
  2. (en) Mention de Charles Bouvard dans un document de l'Université de Californie
  3. Philippe Jaussaud, Pharmaciens au Muséum : Chimistes et naturalistes, Publications scientifiques du Muséum, coll. « Archives », (ISBN 978-2-85653-847-0, lire en ligne)
  4. (en) Citation sur un site anglophone.
  5. a et b Paul Guillon, Mort de Louis XIII : étude d'histoire médicale d'après de nouveaux documents, Paris, Fontemoing, , 179 p. (lire en ligne)
  6. Pierre Nicker, « Des créateurs du Jardin du Roi aux découvreurs botanistes de Marly (1607-1693-1727) », Le Vieux Marly. Bulletin de la société archéologique, historique et artistique de Marly-le-Roi, no 9,‎ , p. 16-30 (lire en ligne)
  7. Guy Chaussinand-Nogaret, « Nobles médecins et médecins de cour au XVIIIe siècle », Annales, vol. 32, no 5,‎ , p. 851–857 (DOI 10.3406/ahess.1977.293866, lire en ligne, consulté le )
  8. François Bluche, Les magistrats du Parlement de Paris au XVIIIe siècle, Paris, Economica, (1re éd. 1960), 481 p. (ISBN 2-7178-0988-0)
  9. H. Coustant d'Yanville, Chambre des Comptes de Paris. Essais historiques et chronologiques, privilèges et attributions nobiliaires et armorial, Paris, J.-B. Dumoulin, 1866-1875 (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]