Catherine Belkhodja — Wikipédia

Catherine Belkhodja
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (69 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Formation
Activités
Conjoints
Patrick Le Besco (d)
Antoine SilberVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Maïwenn
Jowan Le Besco (en)
Isild Le Besco
Léonor Graser (d)
Kolia Litscher (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Maître

Catherine Belkhodja, née le à Paris, est une actrice, réalisatrice et éditrice franco-algérienne. Elle est la mère des actrices, scénaristes et réalisatrices Maïwenn et Isild Le Besco.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née à Paris, elle est la fille de Kadour Belkhodja (qui a fait la guerre d'Algérie du côté du FLN[1], chargé de l’émigration au ministère du Travail de 1965 à 1972, puis au ministère des Anciens Moudjahidines jusqu’en 1975[2], sous la direction de Mahmoud Guennez) et de Jeanne Mauborgne. Elle accomplit, à Alger, ses études secondaires, écrit ses premières nouvelles et commence à étudier le théâtre, la musique et les beaux-arts.

Licenciée en philosophie, elle travaille tout d'abord dans l'éducation nationale. Après l'obtention d'un diplôme d'architecte, elle se spécialise en architecture bioclimatique et devient urbaniste à la Préfecture de Paris. Elle poursuit ses recherches en architecture solaire en Belgique, et part en Égypte étudier l'architecture de terre avec Hassan Fathy après l'obtention d'un diplôme d'études approfondies (DEA) en esthétique sous la direction d'Olivier Revault d'Allonnes à la Sorbonne. Elle publie ses premiers articles dans les journaux Le Sauvage et Sans frontières et écrit son premier scénario.

De retour à Paris, elle suit les cours du Conservatoire national supérieur d'art dramatique et obtient ses premiers rôles à la télévision ou au cinéma. Elle devient ensuite reporter à l'agence Gamma et réalise de nombreux sujets pour différentes émissions comme Moi je, Sexy Folies, Mosaïque, Envoyé spécial, Des racines et des ailes, Faut pas rêver, Océaniques.

Lors d'un reportage, elle se fait remarquer par Philippe Alfonsi qui lui propose alors de présenter le nouveau magazine qu'il est en train de mettre en place avec Maurice Dugowson et lui demande de participer au concept. Catherine Belkhodja suggère alors comme plateau ambulant pour l'émission un taxi qui se déplace de nuit dans Paris. La présentatrice pose des questions à ses invités dans sa voiture dans l'émission Taxi[3], qui reçoit un 7 d'or. En 1987, elle réalise le documentaire Reflet perdu du miroir , diffusé sur FR3[4].

Collaboratrice et actrice fétiche de Chris Marker pendant une trentaine d'années sur de nombreux projets, Catherine Belkhodja participe aux installations présentées au Centre Pompidou avec Spectre, comprenant des extraits des courts métrages Parfaitement imparfaite et Monsieur Clou dont Chris Marker a réalisé les effets spéciaux, et qui avaient été présentés à l'École des Beaux-Arts lors d'une exposition consacrée aux clous en 1993. En 1995, elle participe au projet audiovisuel Silent Movie, monté par Chris Marker, une installation vidéo commandée par le Wexner Center for the Arts, notamment présentée au MoMA de New York. Chris Marker fait également appel à elle pour le clip de Electronic Getting Away With It. Toujours pour Chris Marker, elle interprète en 1997 le rôle principal de Laura dans le film Level Five qu'elle a co-produit avec la société de production Karédas.

Elle collabore également à L'Autre Journal et La Légende du siècle, Wasabi, Psychologies magazine, Vertigo (no 46 spécial Chris Marker), et cofonde le périodique Marco Polo magazine, spécialisé sur l'Asie. Elle fonde la maison d'édition Karédas et en devient la directrice artistique[5].

Catherine Belkhodja est par ailleurs la fondatrice du Grand Concours International de haïku Marco-Polo. Créé en 2005, il prime chaque année les meilleurs auteurs de haïku, en provenance de dix pays. Elle a fondé l'association Belleville Galaxie, très impliquée dans l'animation culturelle de quartier et l'organisation d'évènements culturels internationaux. Militante écologiste, elle est très engagée dans la défense de l'environnement et le développement des énergies renouvelables[6].

Le 28 février 2019, elle est l'une des 400 cosignataires de la tribune parue dans le journal Libération : « L’antisionisme est une opinion, pas un crime »[7].

Une étude consacrée à l'œuvre de Chris Marker Zapping Zone par le MNAM-Centre Pompidou en 2019[8] interroge la part de création de Catherine Belkhodja dans cette vaste installation multimédia, soulevant l'importance de sa présence dans de nombreuses images vidéo et informatiques présentées dans l'installation. L'œuvre a notamment intégré, dans l'une de ses versions, plusieurs extraits de courts métrages de Catherine Belkhodja, Parfaitement imparfaite, Monsieur Clou, et Place des Vosges.

Famille[modifier | modifier le code]

Catherine Belkhodja a eu cinq enfants, dont les trois aînés avec l'acteur Patrick Le Besco :

  • Maïwenn (de son nom complet Maïwenn Le Besco), réalisatrice et actrice née en 1976.
  • Jowan Le Besco, documentariste et chef opérateur, notamment dans les films réalisés par Maïwenn, né en 1981.
  • Isild Le Besco, actrice et réalisatrice née en 1982.
  • Léonor Graser, sa plus jeune fille, a également tenu quelques rôles dans des films[9]. Née en 1984, elle a pour père le journaliste Antoine Silber[10].
  • Kolia Litscher (en), son plus jeune fils, a tenu des rôles dans deux films réalisés par Isild Le Besco. Né en 1991, son père est Hans-Peter Litscher[10].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Longs métrages[modifier | modifier le code]

Courts métrages[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

  • 1980 : La Maison de Bernarda. Théâtre de la Villette, mise en scène de Youssef Hamid
  • 1984 : Correspondances littéraires, mise en scène de Madeleine Laïk au musée de la Poste
  • 1986 : Le Voleur d'autobus, mise en scène Moussa Lekbkiri
  • 2013 : Tephra, de Robert Stadler au Centre Pompidou (octobre 2013)
  • 2014 : Le Depays de Chris Marker ; performance de Catherine Belkhodja, Étienne Sandrin au Collège des bernardins (musique de Rainier Lericollais et David Sanson, avril 2014)

Éditrice[modifier | modifier le code]

Karedas éditions[11] :

Publications[modifier | modifier le code]

Ouvrage personnel[modifier | modifier le code]

  • Roches noires, 2009, Karedas Éditions

Ouvrages collectifs[modifier | modifier le code]

  • Haïdjins francophones, Karedas, coll. « Kaiseki », Paris, 2007
  • Regards de femmes, AFH, à paraître, Lyon, 2008
  • Dix vues du haïku, AFH, Paris 2007 (ISBN 2-9522178-1-5)
  • La Rumeur du coffre à jouets, éditions L'Iroli (ISBN 978-2-916616-09-4)
  • La Lune dans les cheveux, éditions L'Iroli
  • Une rencontre en voyage, éditions L'Iroli

En revue[modifier | modifier le code]

  • « Voyage au pays de la papaye verte », Marco Polo magazine, no 7,‎ (lire en ligne)
  • Forcer à quitter (tanka), Haïkaï, Canada, juin 2006
  • Roches noires (juinku), Haïkaï, Canada, décembre 2006
  • L’araignée de fer, Carquois no 18, Canada, juin 2006
  • Les félins attaquent les ombres (hankasen avec Diane Descôteaux), Haïkaï, Canada, août 2006
  • Rêve d’octobre en juillet (kasen avec Diane Descôteaux), Haïkaï, Canada, oct. 2006
  • Siv vitam hominum (kasen avec Diane Descôteaux), Haïkaï, Canada, déc. 06
  • Talon d’Achille (avec Diane Descôteaux), Haïkaï, Canada, avril 2007
  • Poumon cru (jusanbutsu avec Pascale Baud), Haïkaï, Canada, oct. 2006
  • Mélodie en sous-sol (jusanbutsu avec Pascale Baud), Haïkaï, Canada, déc. 06
  • Haïkus allemands, traductions et commentaires, Gong no 12, juillet 2006
  • Petite leçon de haïku, Psychologies Magazine, Paris, janvier 2007
  • Un mini recueil à relier soi-même (Conception), Marco Polo magazine no 12, nov. 06
  • Écho d’Asie, revue de presse haïku, Marco Polo magazine no 12., Paris, novembre 2006
  • Haïku : dans l'air du temps, Marco Polo magazine no 13, Paris, septembre 2007
  • Les Cahiers de poésie 6, Luxembourg, 2006 (ISBN 2-916090-68-1)
  • Les Cahiers de poésie 7, Luxembourg, 2006 (ISBN 2-916090-71-1)
  • Revue Alter texto, Nouvelle-Calédonie, avril 2006 (ISSN 1763-3222)
  • Revue du tanka francophone no 4 Montréal 2008 - Un peu d'ici
  • Revue du tanka francophone no 5 Montréal 2008 - JE-HAIKU « haïku oulipien »
  • 5,7,5 Bruxelles 2010 (haibun)
  • Gong, avril 2011 (haïku)
  • Brèves, mai 2011 (nouvelles)
  • Vertigo no 46, spécial Chris Marker (ISBN 9782355-261-251) (p. 65–70)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Karelle Fitoussi, « Maïwenn : "Je viens de traverser des épreuves personnelles très dures" », Paris Match,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. « BELKHODJA Abdelkader dit Kaddour [Dictionnaire Algérie] », sur maitron.fr (consulté le ).
  3. France 3
  4. Isild Le Besco.
  5. « Tout le monde s'arrache Diane Descôteaux » - L'Express (Canada), 29 octobre 2008.
  6. « Membres du Conseil d'Orientation Politique d'Europe Ecologie Les Verts », (consulté le )
  7. L’antisionisme est une opinion, pas un crime, Libération, 28 février 2019.
  8. « Projet de recherche sur Zapping Zone - Site de la Fondation des Sciences et du Patrimoine »,
  9. Elle soutient une thèse en sociologie sur « Le Roman des individus. La socialisation ou prisme de l'expérience littéraire » à la Sorbonne devant Danilo Martuccelli ; voir sur univ-paris3.fr.
  10. a et b Inès Denne, « Maïwenn : sa mère, avec qui elle a des rapports compliqués, est une célèbre actrice », sur Voici, (consulté le )
  11. Karedas films agréés sur unifrance.org.


Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]