Édouard Molinaro — Wikipédia

Édouard Molinaro
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Édouard Molinaro au festival de Deauville en 2009.
Nom de naissance Édouard Camille Molinaro
Naissance
Bordeaux (France)
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès (à 85 ans)
20e arrondissement de Paris (France)
Profession Réalisateur
Scénariste
Films notables Oscar
Hibernatus
Mon oncle Benjamin
L'Emmerdeur
La Cage aux folles

Édouard Molinaro, né le à Bordeaux (Gironde) et mort le dans le 20e arrondissement de Paris, est un réalisateur et scénariste français.

Alternant très tôt cinéma et télévision, il doit ses plus grands succès à des comédies. Sa carrière est marquée par de nombreuses adaptations théâtrales (Oscar avec Louis de Funès, À gauche en sortant de l'ascenseur avec Pierre Richard, Le Souper avec Claude Brasseur) dont deux écrites par Francis Veber (L'Emmerdeur et La Cage aux folles). Cette dernière est un grand succès commercial en France et aux États-Unis.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Édouard Molinaro participe à de nombreux concours de courts métrages amateurs dans sa jeunesse, qu'il passe en Gironde, entre Bordeaux et La Réole[1]. Il entre dans le monde du cinéma en tant qu'assistant des réalisateurs André Berthomieu, Maurice de Canonge et Robert Vernay[2],[3]. Il tourne également des films industriels, puis des courts métrages de fiction[1].

Carrière[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Marie-Hélène Breillat en compagnie d'Édouard Molinaro sur le tournage de L'Emmerdeur à Montpellier en 1973.

Molinaro réalise son premier long métrage, un polar intitulé Le Dos au mur, sur un scénario de Frédéric Dard. Après avoir tourné plusieurs films policiers, dont Un témoin dans la ville avec Lino Ventura, il connaît le succès au cours des années 1960 grâce à des comédies, dont Oscar et Hibernatus, mettant en scène Louis de Funès. En 1969, il réalise Mon oncle Benjamin, avec Jacques Brel et Claude Jade. Brel est de nouveau en vedette en 1973 dans L'Emmerdeur, aux côtés de Lino Ventura[2]. L'Ironie du sort, une adaptation du roman de Paul Guimard, fait partie de ses films favoris, au même titre que Mon oncle Benjamin[4]. La Cage aux folles, adaptée de la pièce de Jean Poiret, et dont les rôles principaux sont tenus par Michel Serrault et Ugo Tognazzi, est un grand succès commercial. Le film totalise 5,4 millions d'entrées en France et plus de 8 millions aux États-Unis. Il réalise une suite, La Cage aux folles 2, en 1980[5].

Dans les années 1980, Molinaro réalise notamment Pour cent briques, t'as plus rien... avec Gérard Jugnot et Daniel Auteuil. Ce dernier tourne également dans Palace et L'Amour en douce, qui révèle Emmanuelle Béart[5]. En 1992, Le Souper est l'adaptation du même nom de Jean-Claude Brisville. Molinaro réalise Beaumarchais, l'insolent en 1996, un film biographique consacré à Beaumarchais avec Fabrice Luchini dans le rôle du célèbre écrivain, tourné à partir d'un scénario inachevé de Sacha Guitry[2]. Le film réalise deux millions d'entrées[6].

Télévision[modifier | modifier le code]

Édouard Molinaro adapte des œuvres littéraires pour la télévision. En 1979 il tourne un téléfilm, interprété entre autres par Michel Piccoli, d'après le roman La Pitié dangereuse de Stefan Zweig[7]. En 1991, il met de nouveau en scène Piccoli dans L'Amour maudit de Leisenbohg, adapté d'une nouvelle d'Arthur Schnitzler[5]. Évelyne Bouix tient le rôle principal dans son adaptation du roman Ce que savait Maisie d'Henry James. En 2001, il adapte Nana d'Émile Zola, avec Lou Doillon dans le rôle-titre[7].

Autres activités[modifier | modifier le code]

En 1961, Molinaro fait partie du jury du festival de Cannes. En 2012, il officie au festival du film européen de Bruxelles[8]. En 2010, il parraine le Cinéma Rex à La Réole, commune dans laquelle il a passé son enfance.

En 2011, il met en scène Fume cette cigarette, une pièce d'Emmanuel Robert-Espalieu, au Théâtre des Mathurins[4].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Son père, Georges Victor Molinaro, était chirurgien-dentiste à Clairac (Lot-et-Garonne) où il meurt en 1957.

Pierrette Carvallo, épousée en 1957, mère de sa fille Graziella, meurt à l'âge de 36 ans en des suites d'un accident d'avion de tourisme, un Jodel D112 qui s'écrase à Bailleau-sous-Gallardon en Eure-et-Loir. Transportée à l'hôpital de Chartres, elle y meurt peu après[9].

Édouard Molinaro épouse en deuxièmes noces Marie-Hélène Breillat en 1972. Le divorce est prononcé en 1981.

En troisièmes noces, il épouse Catherine Laporte (assistante réalisatrice et ex-épouse de l'animateur Patrice Laffont) en 1982. Le couple aura deux enfants : Benjamin et Mathieu[10].

Il meurt le dans le 20e arrondissement de Paris[11], des suites d'une insuffisance respiratoire, à l'âge de 85 ans[5]. Son corps est incinéré au crématorium du cimetière du Père-Lachaise[12].

Style[modifier | modifier le code]

Contemporain de la Nouvelle Vague, Molinaro ne s'associe pas au mouvement et réalise des comédies populaires[5],[13]. Certains de ses films, comme La Liberté en croupe, sont jugés plus personnels[13].

Filmographie (comme réalisateur)[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Courts métrages[modifier | modifier le code]

Edouard Molinaro en 2002 sur le tournage d'un homme par hasard.

Longs métrages[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Autres œuvres de télévision[modifier | modifier le code]

Assistant réalisateur[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

En 1980, lors de la 52e cérémonie des Oscars, il est nommé dans les catégories meilleur réalisateur et meilleur scénario adapté[6],[14].

En 1996, le réalisateur reçoit le prix René-Clair, qui le récompense pour l'ensemble de son œuvre cinématographique[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Biographie d'Edouard Molinaro », Ciné-ressources
  2. a b et c Franck Nouchi, « Le réalisateur Édouard Molinaro est mort », Le Monde,
  3. Alain Riou, « Edouard Molinaro : la disparition d'un artisan discret », L'Obs,
  4. a et b « Edouard Molinaro, fini la comédie », Le Parisien,
  5. a b c d et e Didier Péron, « Edouard Molinaro entre deux vagues », Libération,
  6. a et b Jean-Marc Lalanne, « Edouard Molinaro : 1928-2013 », Les Inrockuptibles,
  7. a et b Pierre Murat, « Mort d'Edouard Molinaro, artisan indispensable du cinéma français », Télérama,
  8. Nicolas Crousse, « Molinaro ne se rêvait pas en rigolo », Le Soir,
  9. Journal L'Action républicaine du 4 juillet 1969 : « La femme du metteur en scène E. Molinaro s'est tuée avec son passager, aux commandes d'un Jodel »
  10. « Biographie Edouard Molinaro Réalisateur de films », sur www.whoswho.fr (consulté le )
  11. Insee, « Extrait de l'acte de décès de Edouardo Camille Molinaro », sur MatchID
  12. Cimetières de France et d'ailleurs : 2013
  13. a et b « Biographie d'Édouard Molinaro », Challenges
  14. (en) « Cage aux Folles film director Edouard Molinaro dies », BBC News,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]