Brûlot charentais — Wikipédia

Brûlot charentais dans une tasse en grès.

Un brûlot charentais est un café, froid au départ, réchauffé et flambé au cognac directement dans la soucoupe.

Histoire[modifier | modifier le code]

La coutume vient de l'habitude de boire en France une boisson chaude le soir, avec de l'alcool flambé en surface. En Charentes, ce sont les viticulteurs qui ont découvert que cette méthode permettait en outre d'éviter le gaspillage du café froid, quand cette boisson était encore un luxe des jours de fête. Un employé a eu l'idée de réchauffer son café en allumant dans sa soucoupe une dose de cette eau-de-vie ordinaire dont les patrons avaient coutume de céder quelques bonbonnes pour leur donner du courage, créant ainsi un cocktail parfumé et presque sans alcool[1],[2].

La tradition est encore maintenue localement[3]. Quelques familles charentaises possèdent toujours les solides tasses en grès de Saintonge datant du XVIIIe siècle et résistantes aux contraintes de température engendrées par cette méthode de réchauffage. Vers la fin du XXe siècle, celles-ci ont été rééditées à la faveur de la redécouverte du brûlot charentais dont l'habitude était tombée dans l'oubli en même temps que dépérissait le vignoble charentais, décimé dans la seconde moitié du XIXe siècle par le phylloxéra (Viteus vitifoliae)[2],[4].

Préparation[modifier | modifier le code]

Servi froid dans une tasse en grès, le café, noir, est recouvert d'un peu de cognac. La soucoupe est garnie de trois morceaux de sucre imbibés de cognac auxquels on met le feu. En brûlant, le cognac de la soucoupe réchauffe la tasse et le café. Lorsque la température s'élève suffisamment, le cognac de la tasse s'enflamme. Après combustion totale du cognac, on verse le contenu de la soucoupe dans la tasse. On obtient une sorte de liqueur de café au cognac. Pour une meilleure réussite, on utilise de préférence un cognac fort, spécial, à 60 °C[5],[6].

Rayonnement[modifier | modifier le code]

Il existe une confrérie du brûlot charentais, basée à Rivedoux, sur l'île de Ré. Elle compte plusieurs centaines de membres issus de France, mais aussi de Suisse ou de Belgique[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Rivedoux : la confrérie du brûlot charentais joue à domicile - See more at: http://www.pharedere.com/article/30/08/2011/rivedoux--la-confrerie-du-brulot-charentais-joue--domicile/4699#sthash.KRG3mIwY.dpuf sur le site du journal Le phare de Ré, consulté le 6 octobre 2014
  2. a et b L'histoire sur le site Castel-Sablons, consulté le 6 octobre 2014
  3. « Le brûlot, ça vous finit un repas », Publié le 15/07/2010 à 06h00 par Sudouest.fr
  4. Le Brûlot Charentais, sur le site de l'Association des producteurs du Sud-Charente Saveurs Sud Charente, consulté le 6 octobre 2014
  5. Le secret, sur le site Castel-Sablons, consulté le 6 octobre 2014
  6. (en) Brûlot Charentais – Flaming Coffee sur le site Cognac fans, consulté le 6 octobre 2014

Voir aussi[modifier | modifier le code]