Boukha — Wikipédia

Boukha
Image illustrative de l’article Boukha
Bouteille de la distillerie Bokobza.

Pays d’origine Drapeau de la Tunisie Tunisie
Société Bokobza et Habib
Conditionnement Bouteille en verre
Type Eau-de-vie
Principaux ingrédients Figues
Degré d'alcool 36-40°
Couleur Transparente

La boukha (arabe : بوخة) est une eau-de-vie de figues. Son nom signifie « vapeur d'alcool » en dialecte judéo-tunisien ou judéo-berbère[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Distillée pour la première fois de manière industrielle à la fin du XIXe siècle à l'initiative d'un Juif tunisien, Abraham Bokobsa[1], dans son usine de La Soukra[2], elle est obtenue par distillation naturelle de figues, principalement originaires de Tunisie et de Turquie[3], et sa production tunisienne atteint 3 415 hectolitres en 1980[4].

S'il a existé des distilleries à Djerba jusqu'au début des années 1960, il ne reste plus en 2020 que les usines Bokobza à La Soukra et Habib à Ben Arous[5].

En 2018, l'artiste Amram Haddad présente une installation artistique réalisée avec des bouteilles de boukha dans le cadre d'une exposition organisée au musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée à Marseille[6].

Consommation[modifier | modifier le code]

Titrée entre 36 et 40 degrés d'alcool et cacher (sous le contrôle du rabbinat[2]), la boukha peut servir de base à de nombreux cocktails, parfumer les salades de fruits ou se boire en digestif ou en apéritif[3].

Elle est aussi consommée à l'occasion du pèlerinage de la Ghriba[7] ou de la Hiloula du rabbin Haï Taïeb Lo Met[8]. La boukha a également été consommée en Libye[9].

Distilleries[modifier | modifier le code]

Des dizaines de distilleries ont existé à travers la Tunisie dont :

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Georges A. Bertrand, Dictionnaire étymologique des mots français venant de l'arabe, du turc et du persan : seconde édition, Paris, L'Harmattan, , 150 p. (ISBN 978-2-296-03236-1), p. 42.
  2. a b c d e f g h et i Hatem Bourial, « Un bon huitième de Boukha pour étancher toutes les soifs ! », sur webdo.tn, (consulté le ).
  3. a et b « La boukha Bokobsa », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  4. Alain Huetz de Lemps, Boissons et civilisations en Afrique, Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, , 658 p. (ISBN 978-2-86781-282-8, lire en ligne), p. 409.
  5. a et b Hatem Bourial, « La boukha djerbienne de Houita Kabla », sur webdo.tn, (consulté le ).
  6. Hatem Bourial, « Installation : quand les arts visuels s’emparent de la boukha tunisienne », sur webdo.tn, (consulté le ).
  7. Hatem Bourial, « Pèlerinage de la Ghriba : séouda, boukha et fruits secs », sur webdo.tn, (consulté le ).
  8. Hatem Bourial, « Judaïsme tunisien : des bougies pour Rabbi Hai Taieb », sur webdo.tn, (consulté le ).
  9. Pierre Audibert, Libye, Paris, Éditions du Seuil, , 212 p. (ISBN 978-2-7578-8250-4), p. 117.
  10. Hatem Bourial, « Qui veut saboter la boukha Bokhobza ? », sur webdo.tn, (consulté le ).

Lien externe[modifier | modifier le code]

  • « Bokobsa », sur boukhabokobsa.com (consulté le ).