Bati (Cameroun) — Wikipédia

Bati
Administration
Pays Drapeau du Cameroun Cameroun
Région Ouest
Département Bamboutos
Commune Galim
Démographie
Population 9 540 hab. (2005)
Géographie
Coordonnées 5° 40′ 03″ nord, 10° 27′ 00″ est
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région de l'Ouest
Voir sur la carte administrative de région de l'Ouest
Bati

Bati est un village de la Région de l'Ouest au Cameroun, en pays Bamiléké, situé dans le département de Bamboutos, arrondissement de Galim. Il s'agit d'un ensemble de petits villages et quartiers, ayant à leurs têtes des Chefs Traditionnels.

Bati est un royaume ayant à sa tête un chef supérieur de deuxième degré.

Organisation traditionnelle[modifier | modifier le code]

Le village Bati est organisé autour de son chef supérieur qui est le garant de l'institution appelée Chefferie.

Le chef est le guide suprême et la figure la plus visible de cette institution. il est appelé "FO". A côté du FO, tout aussi visible que lui mais moins puissant et moins important, se trouvent ceux qui composent sa suite officielle à savoir les Wala et les tambueh. Il s'agit des notables inamovibles constitués en conseils des 7 et 9, des autres cercles de notables amovibles constitués des hommes préalablement sans titre dans la communauté et anoblis par la suite (notables princes par exemple) et de tous les autres cercles, fratries(kuh'gang, laling, madjong) et associations initiatiques(nekang, yang yang) ou régulatrices qui gravitent autour du Fo et qui existent dans le village et participent de près ou de loin à l'administration, la protection spirituelle et physique, la construction, la régénération et la pérennisation de la communauté[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation géographique[modifier | modifier le code]

Le village Bati est situé à 11 km à l'est du chef-lieu communal Galim, au Nord-ouest du département des Bamboutos, Mér. : 10°26’; Par. : 5°39'[2]. Bati partage les frontières avec les villages Bagam, Bamenyam et Bamendjing.

Sols[modifier | modifier le code]

Les sols de Bati sont en grande partie les cendres crachées par le mont Mbapit dans le département du Noun, limitrophe du village. Ces sols noirs et riches sont pour la plupart des cas sur roches volcaniques poreuses (pouzzolane)[3].

Démographie[modifier | modifier le code]

La population du village Bati est estimé 9540 habitants en 2014 selon le dernier recensement de la population camerounaise de 2005[4].

Cultes[modifier | modifier le code]

La paroisse catholique Saint Simon de Bati-Galim relève de la doyenné de Mbouda du diocèse de Bafoussam[5].

Économie[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

L’agriculture est la principale activité économique du village Bati. Elle est basée essentiellement sur les cultures vivrières (maïs, haricot, principalement) et maraîchères (tomate, pastèque, gombo, aubergine).

Le café, principalement cultures qui a marqué l'espace après l'indépendance, a connu un déclin à partir des années 1990 avec la crise économique qui a engendré la baisse drastique des prix du café sur le marché mondial[6].

Élevage[modifier | modifier le code]

L’élevage est essentiellement du type traditionnel. Des populations de la commune élèvent autour de leurs  cases de la volaille, des chèvres et moutons qui sont attachés dans les parcelles en jachère ou laissés en divagation.

Artisanat[modifier | modifier le code]

L’artisanat se résume à la fabrication des chaises en bambou et en rotin, des paniers, corbeilles et sacs en fibre de raphia, la sculpture sur bois est rare.

Références[modifier | modifier le code]

  1. J. C. Barbier, « Essai de définition de la chefferie en pays Bamiléké », 1977,‎ , p. 41 (lire en ligne)
  2. Centre ORSTOM de Yaoundé, Dictionnaire des villages des Bamboutos, Yaoundé, , 62 p. (lire en ligne), p. 40
  3. Jean Louis Dongmo, Le Dynamisme Bamiléké (Cameroun) : La maîtrise de l'espace agraire,
  4. BUCREP (Bureau Centrale des Recensements et des Etudes de Population), Troisième Recensement Général de la Population et de l’Habitat (3ème RGPH) du Cameroun, Yaoundé,
  5. Diocèse catholique de Bafoussam, Saint Simon de Bati-Galim
  6. Yonta Nogheu Beaujeanot, Risque de production maraîchère et reconversion vers le vivrier-marchand à Galim dans l’ouest Cameroun, mémoire de Master, Université de Dschang, 2012,175p.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]